Delta Ebro (Cataluna) - Deltèbre - Sant Jaume d'Enveja  - Riumar - Poblenou - Els Muntells - Eucaliptus - Sant Carles de la Rapita - Alcanar - Tortosa - Amposta - Ampolla - ......

Last update : 11/11/2016

El Parc Natural del Delta del Ebro

L'accélération des effets du changement climatique survenue au cours des trois dernières décennies a pour conséquence l'élévation du niveau de la mer (+ 16cm jusqu'à présent, plus d'un mètre à la fin de ce siècle) et une reconfiguration importante de la côte méditerranéenne : les îles Canaries et le Delta de l'Ebre sont en Espagne les points les plus vulnérables... 

Deuxième plus grande zone humide de la Méditerranée occidentale, après la Camargue, et deuxième plus grande de la péninsule ibérique, après le Coto de Doñana, le parc du Delta de l'Ebre se situe dans la province de Tarragone, au sud de la Catalogne et de la Costa Dorada.

Il se trouve à l'extrémité du fleuve de l'Ebre qui traverse l'Espagne sur plus de 900 km et plonge dans la mer Méditerranée en formant une presqu'île de 25 km de long dont la morphologie et la composition ne cesse d'évoluer, tant sous l'emprise de la mer que vis-à-vis des modifications que peut connaître le fleuve lui-même (una estructura geològica dinàmica i canviant). Le littoral  de 50km de long compte deux bandes de sable, Punta del Fangar au nord, Punta de la Banya au sud.

L'absence de relief confère au paysage du delta de l'Èbre une esthétique singulière variant au rythme des saisons. Et c'est aussi un Delta modelé par la culture du riz, près de 80% des zones humides qui couvraient le territoire ont été dans les 150 dernières années transformées en rizières.. Enfin, le delta abrite quelque 62000 habitants...

 

Mais pour subsister le Delta requiert plus de deux millions de tonnes de sédiments par an et doit constamment lutter contre l'intrusion de l'eau de mer, une intrusion qui affecte directement la production du riz et nécessite d'augmenter sans cesse l'irrigation. Un immense réseaux de canaux (xarga) parcourt en effet le Delta, constitué tant de canaux d'irrigation que de canaux d'écoulement vers la mer, l'eau utilisée pour la culture du riz doit être constamment renouvelée. Plus globalement, désormais la menace est bien réelle non seulement sur les zones côtières mais plus encore sur l'ensemble de l'éco-système du Delta et de ses équilibres naturels (un projet de "barrera hidraulica" est en cours d'étude près de Sant Jaume)...

 

A cela s'ajoute un afflux de visiteurs espagnols, catalans, français, allemands qui menace désormais l'intégrité du territoire, une menace qui s'est accentuée depuis 2021, des actions sont en cours pour juguler la puissance du fléau touristique de ce XXIe siècle...

 


La croisade du Delta de l'Ebre, lutter contre les grandes tempêtes, l'urgence climatique et l'afflux touristique, entre autres...

2020 - "Catástrofe histórica" en el delta del Ebro" (El Confidencial), "El mar se come el delta del Ebro" (El Pais)

Entre le dimanche 19 et le mardi 21 janvier 2020, la tempête Gloria (très fortes vagues, rafales de vent, pluies intenses) qui a frappé la Catalogne et le pays de Valence a confirmé toutes les sombres prédictions relatives à la disparition du Delta de l'Ebre. En quelques heures, l'eau salée a envahi une grande partie du delta, 3 200 hectares de rizières, 2 500 sur la rive gauche de l'Ebre (la région de Garxal, à son embouchure, Riumar, la région de Bassa de l'Arena, la plage de Marquesa, la pointe du Fangar) et 800 autres sur la rive droite (l'île de Buda et la plage de Migjorn). Les conséquences sur la production des rizières, des parcs à moules et de l'éco-système de plus de 300 espèces d'oiseaux sont énormes...

Des actions sont à l'étude, pour maintenir l'existence du Delta face aux assauts répétés de la mer et éviter son affaissement progressif principalement dû au compactage du sable. Au moins 1,2 million de tonnes de sédiments sont nécessaires chaque année (IRTA, SEO/BirdLife) pour maintenir le Delta en l'état, ce qui passe par la nécessaire réintégration des sédiments retenus par les barrages de Riba-Roja et de Mequinensa (on évoque un système d'aspiration). Il faut de même absolument maintenir de larges plages avec des systèmes de dunes et des marais avec une végétation abondante pour atténuer les effets des tempêtes qui ne vont cesser apparemment d'agiter la Méditerranée...

Le changement climatique en effet intensifie des phénomènes qui jusque-là pouvaient être absorbés par l'ensemble du système côtier : la Méditerranée semble s'élever plus rapidement (0,7 mm par an entre 1945 et 2000, de 1,1 mm par an entre 1970 et 2006, de 3 mm par an ces deux dernières décennies) et se réchauffer plus vite que tout le reste du monde (+2,2°C d'ici 2040, MedECC), et la hausse des températures entraîne plus d'évaporation, et donc plus d'énergie pour alimenter des records de précipitations en termes d'intensité et de persistance...

A cela s'ajoute une invasion touristique sauvage, à l'image d'avril 2021, sur un littoral dénudé et fragilisé...

2022 - "La NASA alerta del retrocés del delta de l'Ebre" - Depuis, début 2022, tous les journaux espagnols ont reproduit la mise en garde de la NASA à l'égard du Delta de l'Ebre, une mise en garde illustrée par deux photographies du satellite Landsat 5 datant de 1984 et une seconde datant de 2021 montrant notamment une érosion de plusieurs centaines de mètres de l'embouchure du fleuve. Désormais la forme du delta, son affaissement progressif, et sans doute sa survie, ne dépendent plus de l'Ebre, mais des assauts répétés d'une mer dont la dynamique est étroitement dépendante du changement climatique en cours. 

Nombre d'associations (El Moviment de Lluita pel Delta de l’Ebre) tentent de faire pression pour sensibiliser les pouvoirs publics, les instances nationales et internationales et que cessent les désaccords entre l’État et la Generalitat pour enfin trouver une solution pérenne; et, en attendant, agir rapidement sur les points les plus sensibles, le Trabucador, la côte de l’île de Buda et le front nord (région de Marquesa) avec un objectif, maintenir la physionomie actuelle du Delta et ne pas un seul arpent de terre.


Delta del Ebro, Un río de pájaros...

On rencontre ainsi, au long de notre exploration du Delta de l'Ebre, des canaux permettant d'irriguer de nombreuses rizières (le delta produit 20% de tous le riz produit en Espagne), de vastes lagunes abritant plus de 300 espèces d'oiseaux (près de 180 000 oiseaux aquatiques en majorité des canards y séjournent en attendant le printemps, 330 espèces dont 2000 flamands roses sont répertoriées soit 60% des variétés européennes), de grandes plages désertiques, quelques très petites villes (Poblenou del Delta, Els Muntells, Sant Jaume D'Enveja, Deltebre, Eucaliptus) et bien entendu l'Ebre lui-même, imposant, majestueux, coupant en deux terres bien distinctes le territoire. Les autres villes associées au Delta sont: Sant Carles de la Ràpita, Amposta, L'Aldea, Camarles, Tortosa, et L'Ampolla. Lorsqu'on pénètre dans le Delta, ce qui surprend d'abord ce sont les rizières sillonnées de canaux d'irrigation, l'odeur du riz et des dizaines d'oiseaux voletant de part et d'autres de longues et étroites routes ne semblant mener nulle part ...

Delta del Ebro, Tierra de pescadores y marineros ...

Enfin, la réputation de la pêche dans le littoral du Delta n'est plus à faire.  Les eaux méditerranéennes près du Delta de l'Ebre sont peu profondes, moins d'une centaine de mètres, l'Ebre fournissant plancton en surface et sédiments en profondeur. L'Ebre, grâce à son apport en éléments nutritifs dans la mer, favorise ainsi la naissance et le développement d'une grande quantité de poissons, côté mer, doradas (daurade), herreras (marbré), lubinas (bar), salmonetes (rouget), lenguados (soles), côté eaux douces anguilles (anguila), carpes, poisson-chat (siluro), black-bass, sandres (lucioperca), reste les moustiques et la mosca negra qui posent bien des problèmes aux peaux les plus sensibles...

Delta del Ebro, El territorio del arroz...

Le Delta de l'Ebre couvre une surface de 320km2, 32000 hectares se répartissant en rizières, pour 75%, 20% en "parcs naturels" et milieux aquatiques (les fameuses "llacunes del Delta"), sujet à observatoires et visites guidées, enfin le reste étant constitué de zones urbanisées. Oublions pour un temps ses espaces naturels et protégées, les "llacunes del Delta", oublions ses grandes plages sauvages, et prenons le chemin des rizières : pour ressentir le Delta et vibrer avec ses ambiances les plus caractéristiques, l'odeur du riz, les mille et un cris des multiples variétés d'oiseaux, les vols précipités des hérons, le survol par bandes des noirs moritos, la moiteur de l'air, le bruit des écoulements d'eaux irriguant les champs ou des poules d'eau se dissimulant sous les roseaux, l'horizon infini, vastes plaines géométriquement ordonnées sous un ciel démesuré, il suffit tout simplement de se promener, à pied, au long des rizières, sur ces chemins rectilignes qui s'étendent à perte de vue, s'emplir de silence et de mille petits bruits... 

Et oublier pour un temps que ce territoire du riz est aussi territoire de chasse (caza), celle des "tiradas al pato con luna", c'est ainsi que toute la nuit du 13 octobre 2019 résonna des centaines de coups de fusils autour des rizières de Els Muntels: assurer la protection ornithologique du Delta de l'Ebre implique des compromis à la limite de l'acceptable avec les populations locales et les grands propriétaires de rizières, la gestion de la chasse soulève ici bien des interrogations ....

"Terres de l'Ebre" est devenu au fil du temps, dans sa haute saison, une destination touristique catalane à part entière qui s'est consolidée autour de ses deux parcs, dels Ports i el del Delta de l’Ebre, de ses packages intérieurs (Ribera d'Ebre, Baix Ebre, Montsià, Terra Alta), de son littoral avec des plages "sauvages" de plus en plus fréquentées, une zone viticole qui se développe dans la région de Terra Alta, et un patrimoine tant écologique qu'historique qui se donne les moyens d'une très solide attractivité (observación de aves, cruceros, turismo activo, cicloturismo, sendirismo, via verda, turismo rural, gastronomia, pesca esportiva...). Certes les nuitées restent encore un point faible des offres touristiques en comparaison du reste de la Catalogne, telles que la Catalogne centrale, les Terres de Lleida et le Vall d'Aran (Terres de l’Ebre c'est globalement 10% du territoire catalan pour une offre en terme de capacité d'accueil de 2%), l'activité trop saisonnière, le contexte écologique d'une grande fragilité, d'où un délicat équilibre à maintenir pour résister à l'attrait économique d'un tourisme de masse particulièrement dévastateur (plus de 50% des visiteurs sont catalans, 20% du reste de l'Espagne, plus de 25% étrangers dont une trop grande majorité de français)....



Qué ver, qué hacer, qué experimentar en Delta del Ebro..

Au Nord de l'Ebre, accédant par l'Ampolla (N340), Camarles, l'Aldea (estacion de tren de l'Aldea-Amposta-Tortosa pour tous les trains à moyenne et grande distances), se dévoilent Bassa de Les Olles, Port del Fangar, Punta del Fangar, Bassa del Canal Vell, Platja de la Marquesa, la localité de Riumar et sa plage, El Garxal, et la petite ville de Deltèbre…

La localité de L'Ampolla (Baix Ebre), petite station balnéaire, touristique et internationalement reconnue (3600 hab), est en quelque sorte l'antichambre du Delta de l'Ebre : petit port de pêche qui a connu une croissance rapide, situé dans le golfe de Sant Jordi (golfo de Sant Jordi), devenue la "plage de Tortosa", son important camping au bord de l'étroite "platja de l'Arenal" (un kilomètre de long), les appartements à louer se sont multipliés si les hôtels restent rares, au nord le cap Roig (rouge), au centre port de pêche et de plaisance, longue promenade en bord de mer depuis laquelle on découvre le phare de Fangar et le tracé si fin des terres planes que tracent l'embouchure de l'Ebre sur la mer.

Plus au nord, au-dessus d'Ampolla, s'ouvre la découverte des plages associées au village d'El Perello, de magnifiques petites criques aux roches rougeâtres, bordées d'eau translucide, où poussent pins et oliviers, platja de Santa Llucia, platja Morro de Gos, platja Pont de L'Alia... Le parcours (7km) est décrit sous la dénomination de "De l'Ampolla a la Cala de l'Àliga por el GR-92"...
Au sud d'Ampolla, débute à partir de de platja de l'Arenal, la plus petite lagune du delta, la "Laguna de las Ollas" (54 hectares), la "ruta de la Bassa de les Olles...


Descendre l'Ebre jusqu'à son embouchure

(Creuers Delta de l'Ebre,  direcció Deltebre-Riumar-Desembocadura).

La zone de l'embouchure de l'Ebre comprend les espaces naturels protégés du Garxal, Isla de San Antoni et Isla de Buda. La seule partie qui puisse être visitée est la rive gauche du fleuve jusqu'au Garxal, selon un itinéraire de 2,5 km environ que l'on peut parcourir à pied. Les croisières (viaje a la Desembocadura del Río Ebro) s'organisent à partir de la zone de Desmbocadura, avant Riumar, au pied des restaurants Casa Nuri (4 salles indépendantes fondées en 1973 accueillant jusqu'à plus de 300 personnes par jour)  ou Tramontana pour permettre l'obsevation de l'Isla de Buda, Puerto de Deltebre, Campos de arrozales, Montículo de las Vírgenes, Isla de St. Antonio et El Garxal (zone de nidification des oiseaux), jusqu'à l'embouchure actuelle de l'Èbre et du Gola de Sorrapa...…. 


Racons del Delta - Rincones del Delta - La Punta del Fangar

Accéder à pied à Fangar, une péninsule qui pénètre dans la mer au nord de l'embouchure de l'Ebre, marcher au long de ses dunes mouvantes et des "aires de nidification" protégées de sa lagune, pour accéder au bout de 5km à l'emblématique phare de Fangar (far, faro del Fangar) reconstruit en 1972 et d'une hauteur de 18m. La direction est celle de la  Platja de la Marquesa, que nous laissons à droite, en fin de route, au restaurant Los Vascos, pour pénétrer dans un milieu naturel particulièrement fragile de bancs de sable et de dunes mobiles, un "pequeño Sáhara" de 400 hectares (7km sur 2km5) qui tente de survivre malgré l'élévation du niveau de la mer et la raréfaction des sédiments qui descendent du fleuve (des centaines de mètres de dunes se sont déjà volatilisées au départ du parcours)…

C'est avec le Trabucador, le point le plus visité par le flux des touristes, et compte tenu de l'exiguïté de l'espace disponible pour s'y garer, très rapidement saturé. A cela s'ajoute sa très grande fragilité écologique. De Deltèbre on atteint le bout de la route où trône le petit Restaurante Vascos, à droite la Playa de la Marquesa, à gauche, la Playa del Fangar et le chemin qui mène à pied jusqu'au phare : un chemin livré tant aux caprices de la mer qui le remodèle tous les ans, qu'aux assauts touristiques dont le seul bonheur est le selfie réalisé au pied du phare...


Racons del Delta - Rincones del Delta - Bassa de les Olles y Port Illa de Mar

Petit port de pêche situé, à partir de L'Ampolla (platja de l'Arenal) sur la "ruta de la Bassa de les Olles", un des "caminos de la Mediterránea" surnommé "Los pájaros y el arroz" (Oiseaux et riz) : au milieu de la badia del Fangar, en prolongement de la Bassa de Les Olles et du pont de lo Goleró, lieu de production de moules (musclos i ostra) et d'habitat de flamands roses (colònia de flamencs), patos reales, garzotas (hérons), martines pescadores, sur la partie gauche, de roseaux puis de rizières, sur la partie droite du chemin, menant en bout de route à la Platja de la Marquesa...

La petite "Laguna de Les Olles" n'a qu'une superficie de 54 hectares : à partir de L'Ampolla (platja de l'Arenal), la "ruta de la Bassa de les Olles", un des "caminos de la Mediterránea" surnommé "Los pájaros y el arroz" (Oiseaux et riz), suit la "badia del Fangar" et mène au pont de lo Goleró et au petit port de pêche Illa de Mar. La badia del Fangar est ici lieu de production de moules (musclos i ostra) et habitat de colonies de flamands roses (colònia de flamencs), de patos reales, de garzotas (hérons), de martines pescadores, sur la partie gauche. La route de terre serpente ainsi au long de la baie, laissant à sa droite un canal bordé de roseaux, des miradors et des rizières, au loin les routes qui mènent à la Platja de la Marquesa...

Migjorn - Illa de Buda - L'Alfacada - Bassa de la Platjola…


 

Au Sud de l'Ebreaccédant par le pont Lo Passador, ou d'Amposta, ou de Sant Carles de La Rapita, se découvrent le Parc natural del Delta de l'Ebre, proprement dit, et les lagunes de l'Encanyissada et de la Tancada, les localités de Sant Jaume d'Enveja, d'Els Muntels, la urbanitzacio de l'Eucaliptus et Poblenou del Delta, les immenses plages qui relient l'Illa de Buda au Trabucador et la Punta de la Banya...

Le Passeig del Riu - Le pont Lo Passador, entre Deltebre (Baix Ebre) et Sant Jaume d'Enveja (Montsià), est le seul point permettant de traverser l'Ebre, du moins entre son embouchure et Amposta. Le pont date de 2010 et s'est substitué aux anciens bacs qui traversaient les 200m séparant deux rives. L'architecture métallique de l'ouvrage est particulièrement réussie, une magnifique courbure de 250m de long particulièrement pentue et du haut de laquelle on peut profiter d'une vue panoramique sur l'Ebre. Le pont permet d'accéder à partir de Deltèbre, et via Sant Jaume d'Enveja, à toute la partie Sud du Delta, entre Amposta, Sant Carles de La Rapita (depuis N340), les lagunes de l'Encanyissada et de la Tancada, la localité d'Els Muntels, la urbanitzacio de l'Eucaliptus et Poblenou del Delta, les immenses plages qui relient l'Illa de Buda au Trabucador et la Punta de la Banya....


La localité de Deltebre (Baix Ebre, 12000hab) à l'habitat particulièrement dispersé et hétérogène, union de deux petits bourgs, Jesús y María et La Cava, qui s'est organisé au cours du XIXe autour de l'iglesia de San Miguel de la Cava, constitue en quelque sorte la capitale du Delta, point de communication essentiel au cœur du Parc Naturel du Delta de l'Èbre et référence tant au niveau de ses services commerciaux, culturels (Festival Deltebre Dansa, Festes de l’Arròs) que touristiques, un tourisme qui désormais constitue une économie à part entière à côté de celle, prépondérante, du riz (cf. les marques de références: Nomen, Arrossos Bayo, l'arròs rodó extra Segadors del Delta), de la pêche, tant dans la rivière que dans la mer, et de l'aquaculture. La T340 mène de Deltebre à Riumar, en droite ligne, vers l'embouchure de l'Ebre, les Creuers Delta De L'Ebre et la mer, une petite zone entièrement résidentielle connue pour sa longue plage peu profonde. Pour qui veut fuire les flux touristiques qui mènent tous vers Riumar-Desembocadura, Deltèbre offre au bord de l'Ebre, au long de sa longue promenade (Paseo Reinosa), un petit restaurant, point d'escale des excursions des trois navires qu'offrent les Cruceros Olmos.....

Parmi les nombreuses animations que propose Deltèbre, à noter los "correbous",  organisés durant le mois d'août sur plaza de la Cava, ou la "dansa als arrossars" qui réunit dans le cadre du Festival "Deltebre Dansa" en juillet une cinquantaine de participants de nationalités différentes qui se livrent à des chorégraphies des plus  improvisées dans la boue sombre des rizières (el fang dels arrossars)…


Point de passage vers l'Illa de Buda, la localité de Sant Jaume d'Enveja (3300 hab) fait face à Deltèbre sur la rive droite de l'Ebre, regroupant tant Balada (son fameux laurier rose) que Els Muntels (qui tire son nom de "muntell", amas de sable ou petits monticules qui accueillirent les premiers habitants) : Sant Jaume d'Enveja fut construite vers 1860 pour accueillir les travailleurs des mines de sel, puis ceux de la construction du Canal Derecha del Ebro, un habitat dispersé la caractérise,  el carrer Major constitue l'axe principal, sans le moindre centre, si ce n'est peut-être la Plaça 23 de Juny sur laquelle s'ouvre l'església parroquial de Sant Jaume d'Enveja.  

L'ouverture du pont Lo Passador (el Passeig Fluvial) a totalement revitalisé cette rive droite de l'Ebre, l'offre touristique s'y développe timidement, le centre d'interpretació de la Barraca et l'ouverture d'un "arrossar interactiu", un bout de rizière ouvert au public situé entre le pont du Passador. Le restaurant Raco del Riu, en bordure de l'Ebre,  ne désemplit pas...

En poursuivant notre route à partir de Saint Jaume (12km plus loin) en direction de la voie verte qui mène à l’île de Buda, la plus grande île fluviale de Catalogne (1000 ha, 5km de long), nous traverserons l'un des plus vastes territoires constellés de rizières du Delta, ponctué d'étangs couvertes de roseaux, pour atteindre "Migjorn", la Gola del Migjorn, une des anciennes embouchures de l'Ebre. L'île de Buda, totalement protégée, abrite, à l'embouchure de l'Ebre, rizières, roseaux, eucalypyus rouges et tamarins, et l'un des trois phares du Delta (El Fangar, La Bana). Ne pouvant y accéder librement, l'île peut être aperçue du mirador de Migjornou lors d'un itinéraire en kayak sur la Gola de Migjorn. La Laguna de la Alfacada, riche en habitats divers, est un des lieux les plus importants pour la nidification des oiseaux (environ 60 % de tous les oiseaux aquatiques du delta de l'Ebre), dont le petit butor, le canard colvert et le canard rouge. La plage vaut pour sa belle tranquillité...

A 5km de Sant Jaume (San Jaime de Enveija), via la TV-3404, le village d'Els Muntells (504hab), qui a vu le jour en 1860...

.. et, 9km plus loin, en fin de route TV-3405, l'Urbanització l'Eucaliptus, petit zone urbaine peuplée de résidences secondaires, d'un hôtel et d'un camping (Mediterrani Blau), et de sa plage particulièrement prisée...


Racons del Delta - Rincones del Delta - La Llacuna de l'Encanyissada
Située sur la partie sud du Delta, la lagune d'Encanyissada (llacuna de l’Encanyissada) est la plus grande du Delta (880ha, profondeur de 80cm) et la plus visitée : on la parcourt en général à partir de La Casa de Fusta, musée dédié à l'éco-système du Delta et bâtiment construit dans les années 1920 par des chasseurs britanniques avec des planches importées du Canada et peintes d'un vert intense aisément reconnaissable. Ici la végétation d'eau douce s'est adaptée aux sols salés et abrite canards, hérons, aigrettes, sternes, échassiers. Tous les parcours dédiés à nos éco-touristes favoris conduisent en ce lieu, un lieu qu'exploitent les pêcheurs de la confrérie de San Pedro de San Carlos de La Rapita, et de nuit les chasseurs de canards...

 


Racons del Delta - Rincones del Delta - La Llacuna de la Tancada
Le temps et la culture du riz ont séparé progressivement l'Encanyissada et la Tancada : cette lagune (llacuna de la Tancada ) de 310ha, d'une profondeur de 70cm, à la salinité relativement importante, abrite flamands roses et les deux "barraques" (barracas) les plus vieilles du Delta. Constructions végétales typiques du Delta (argile, bois, roseau, paille), les "barraques" ont accompagné la colonisation de la région par les pêcheurs,cultivateurs, travailleurs des mines de sel, ouvriers agricoles, des métiers particulièrement difficiles et surexposés au soleil. Tous les matériaux utilisés dans leur construction proviennent du Delta, à l'exception de la chaux qui est extraite de la Sierra del Montsià.... 

"MónNatura Delta de l'Ebre" s'est installé dans le lagon de Tancada, restaurant au passage la ferme piscicole de l'ancienne saline et entendant offrir des opportunités d'observation de toutes les espèces d'oiseaux aquatiques du Delta : un Festival Internacional d'Ornitologia del Delta de l'Ebre est désormais organisé fin septembre et connaît un vif succès. Quant aux deux "barraques", dont l'une d'entre elle est associée à un mirador, elles se situent sur la route très étroite qui mène à la zone urbaine de l'Eucaliptus, route qui semble elle aussi vouloir conserver sa rusticité pour résister aux flux touristiques si destructeurs quoiqu'on en pense...


Racons del Delta - Rincones del Delta - La Barra del Trabucador

Une impressionnante barre de sable qui borde la mer sur 6km et relie le Delta à la Punta de la Banya, en délimitant ainsi la badia dels Alfacs, et cumule les colères de la mer et l'inconscience du tourisme de masse..

Les Salines, ou mines de sel, se trouvent à la pointe de la Punta de la Banya. Plage sauvage de sable fin côté Mer Méditerranée, bord de lac salé peu profond et dédié au kit surf, côté baie dels Alfacs. C'est une zone sans relief, battue par les vents et attaquée par la mer, en hiver, mais c'est aussi en été un lieu sous pression touristique extrême et de gros efforts sont tentés pour lutter contre une fréquentation sauvage qui ne cesse ne s'accroître tous les ans : 400.000 visiteurs par an, plus de 800 véhicules et camping-car, jusqu'à 1600 véhicules/jour au long des 6 km autorisés. C'est ici qu'on y admire les plus beaux couchers de soleil derrière la Serra de Montsià (pour qui préfère les levers de soleil, ceux de la presqu'île d'El Fangar sont renommés), des centaines de milliers de selfies sont réalisés tous les ans...

"El delta de l'Ebre es protegeix per frenar la massificacio", titre de La Vanguardia du 30 août 2016, et en 2021, devant un afflux record de voitures et de camping cars espagnols, français ou allemands, un parking payant avec un nombre de places limités a été mise en place en juillet et août. Des cordeaux ont dû être disposé pour contrer les ingérences continuelles des voitures sur les plages...


La localité de Poblenou del Delta (250 hab), construite dans les années 1950 comme un point de colonisation de la zone maritime du Delta et d'habitat des riziculteurs (los arroceros), d'où cette uniformité d'architecture qui la caractérise, maisons blanches (casas blancas), volets verts et patio intérieur (patio interior) : aujourd'hui, c'est bien le tourisme (un "turismo natural") qui prend le relais économique d'un village situé sur la route qui relie Sant Carles de la Rapita à un Trabucador fortement investi à certaines périodes par les touristes tant espagnols que français....


Racons del Delta - Rincones del Delta -Els Ullas de Baltasar
Situés entre Amposta et Sant Carles de la Rapita, les Ullas de Baltasar constituent un point de résurgence d'eau en provenance des Ports de Beseit et de la sierra del Montsià. On découvre autour de ces points d'eau de surprenants nénuphars et des bouquets d'Eucalyptus...


 

Déjeuner à Poblenou, Sant Jaume d'Enveja, ou dans le si convivial "Restaurant Mediterrani Blau" de la Platja Eucaliptus..

à déguster, Calamars a la romana, Magret d'ànec el pebre, Baldana d'arros, ou i toàquet fregit, Fideua, Lleto amb guarnicio, con un Raimat Clamor Negre .., gràcies Antoni i Carlos Colomé ... tous deux débutèrent leurs aventures en 1965 lorsqu'ils migrèrent de Sant Jaume d'Enveja à la plage d'Eucaliptus, puis en 2004 édifièrent leur magnifique Hôtel Restaurant dans l'urbanisation même ...

La qualité des restaurants est un des attraits du Delta, les paellas sont excellentes (mais aussi les arroz con pato, arroz con bogavante, arroz negro), les fideuas un régal, le simplet et typique "arrosejat" un délice, et les eaux du delta comme la pêche de La Rapita fournissent quantité de poissons, parmi lesquels dorades et anguilles, et des fruits de mer charnus, comme les moules, huîtres, couteaux et grosses crevettes, sans oublier le canard sauvage et et, comme digestif, la liqueur de riz, très sucrée et parfumée à la cannelle. Can Machino, à Els Muntells, paellas de Raco del Riu, à Sant Jaume, arros de cranc blau de Mas de Prades à Deltèbre, Can Paquita à Poble Nou, "calderata con fondo de arroz" à Casa Nuri, la Barraca del Delta, sur la Carretera Sant Jaume...


Les Platges del Delta

Une dizaine de plages constellent le littoral du Delta, du Nord au Sud, une suite de plages sauvages dont la longueur est inégalée dans toute la Catalogne...

... mais des plages qu'il faut défendre contre les tempêtes, nous sommes ici en dessous du niveau de la mer en arrière-pays, et protéger de l'inconscience de touristes de plus en plus nombreux, de plus en plus non respectueux d'un environnement naturel en équilibre précaire. On y côtoie, puisque non surveillées, bien des tensions entre baigneurs, promeneurs, naturistes, pêcheurs, propriétaires de chiens (on compte en Espagne 12 millions de chiens pour 6 millions d'enfants), propriétaires de camping cars, adeptes du camping sauvage, à tel point que les municipalités ont tenté de mettre en place des cordeaux de sécurité isolant les plages et répartissant les surfaces selon leurs usages ....

 

"El Fangar", une plage sauvage de 8km de long, constellée de dunes, ou de ce qu'il en reste, accessible uniquement à pied et menant au célèbre phare du même nom, elle donne sur le Golf de Saint Jordi et résiste comme elle peut aux assauts de la mer et se prolonge vers le port del Fangar...

Dans son prolongement, la Marquesa", plage sauvage et naturiste de 5km, la Gola del Pal, où se déverse le Bassa del Canal Vell, puis les plages correspondant à la "Balsa de Arena" et à "la Bassa de l'Arena", des plages très peu fréquentées d'1km de long, ...

 

 

... la plage de "Riumar", au long de la ville du même nom, une plage de 3km de long accessible par de larges passerelles circulant à travers quelques dunes de sable fin, et qui s'étend jusqu'à la laguna d'El Garxal, et l'embouchure nord de l'Ebre,...

Puis de l'autre côté de l'Ebre, au Sud, autres plages, très différentes, plus de 10km de plages à parcourir, de la plage de Migjorn à celle de Trabucador, avec pour seuls compagnons le sable chaud, le rythme des vagues, mouettes et sauts de poissons, et parfois, au hasard, tortues et oeufs de tortues..., 

... la plage de "Migjorn" se situe au bout du Gola del Migjorn, une des anciennes embouchures de l'Ebre, aujourd'hui obstruée par une barrière de sédiments, au seuil de l'île de Buda. La petite plage, suffisamment éloignée des afflux touristiques, est  pourvue d'un xiringuito rustique, elle est dans la continuité de la platja del Serrallo...

... "Platja del Serrallo" (dans la continuité de Sant Jaume d'Enveja, la plus sauvage et naturiste du delta), ici il faut effectivement faire quelques dizaines de kilomètres pour l'atteindre, la plage semble pouvoir mieux résister que sa voisine aux afflux touristiques...

... "Platja dels Eucaliptus" (au bout de la route qui mène au Camping et à l'hôtel Mediterrani Blau, d'où l'affluence en été), une plage où l'on pratique aussi la pêche en toute liberté (Amposta et Balada constituant les deux zones de pêche fluviale). Une large et longue plage plage facilement inondable lorsque viennent à s'abattre les orages de fin d'été...

... "El Trabucador", langue de plage de 7km entre la mer et la badia dels Alfacs, connue pour ses offres en terme de kitesurf, paddle surf et planche à voile, devenue un incontournable en ligne directe de La Rapita (12km), via Poble Nou, et l'étroite route qui semble vouloir jouer la rusticité pour résister tant bien quel mal aux flots des camping-cars et touristes associés...  


Festes tradicionals de l'Arros

L'ensemble des terres du delta de l'Ebre ont cette particularité d'être particulièrement plates, à 60% à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer. Elles sont de plus fortement alluvionnaires et changent de couleurs sur le dernier tronçon de l'Èbre suivant le cycle de croissance du riz, un cycle de croissance qui va marquer la couleur des paysages tout au long de l'année, bleu ciel au printemps (mars, préparation de la terre, avril, inondation et semences), vert en été (engrais en juin, entretien en juillet-août), jaune en automne (récolte en septembre-octobre) et couleur terre en hiver (octobre, inondation hivernale, novembre, décembre, labour, janvier, février, assèchement des sols)...

C'est dans cette alliance du paysage et de la gastronomie (el paisatge i la gastronomia ) que se déroulent tous les ans, dans le cadre du cycle de production du riz du Delta, les Fiestas tradicionales del Arroz (Festes tradicionals de l'Arros), en avril, la Plantada y Esacarda (birbada), des semences qui se font toujours à la main, et début septembre la Siega (sega, moisson) : aigrettes blanches (agro blanc), ibis (polit negre), hérons pourprés (agro roig) suivent par dizaines les moissonneuses. Le riz s'est implanté ici à partir de 1860 et il a fallu au cours des années trouver un juste équilibre entre production intensive, mécanisation et pesticide, et lieu de vie et de reproduction de plus de 400 espèces d'oiseaux sauvages. Il a fallu affronter l'expansion du fameux escargot-pomme, originaire d'Amérique latine et grand dévoreur des plants de riz. Les projets dits "bio" se développent, mais c'est 90 000 tonnes par an de riz qui sont ainsi cultivés sur 20 000 hectares, culture favorisée par les faibles amplitudes de température entre jour et nuit. Le grain y est court, aromatisé, particulièrement absorbant (sa forte concentration d'amidon au centre du grain) et de cuisson lente, d'où ses propriétés culinaires reconnues...


Badia dels Alfacs,  excursion vers le Xiringuito de la Costa, en Sant Carles de La Rapita....

Sant Carles de la Rapita (15000 hab) est la cité de la baie dels Alfacs (Badia dels Alfacs), le plus grand port naturel d'Europe, protégé en effet tout naturellement par la Punta de la Banya, offrant ainsi, côté Delta, la plage du Trabucador et les Salines de la Trinitat, et, côté Sant Carles, les plages urbaines du Garbi et de Les Delicies. Installée au milieu de la baie, la "ruta de les muscleres" découvre un vivier d'huitres et de moules dont le point touristique est assuré par un  Xiringuito qui offre à dégustation un panier de moules arrosé de cava : allers et retours s'effectuaient le plus souvent au rythme de Luis Fonsi, Shakira ou Maluma, le bateau devient alors l'espace de la traversée une discothèque. Depuis une certaine normalisation a quelque peu restreint les offres,..

... reste la sympathique possibilité de louer un petit bateau, de faire le tour de l'immense baie et d'aller jeter l'ancre pour se baigner au niveau des petites plages de la Punta de la Bana qui bordent la route vers le grand large... 

Quant à La Rapita, petite ville contrainte entre la Sierra del Montsià, la N-340 qui relie Barcelona et Valencia, un port de pêche et de plaisance et de petites criques surplombant la Badia dels Alfacs, c'est Plaça de Carles III qu'elle semble bourdonner, au gré de son grand marché hebdomadaire et de ses nombreux festivals....

Musclos del Delta de l'Ebre?

Les moules du delta de l'Èbre sont de l'espèce Mitylus galloprovincialis, la plus adaptée aux eaux de la Méditerranée, elles atteignent leur taille optimale en juin ou en juillet, et sont principalement cultivées dans des pépinières artificielles qui peuplent la baie de Fangar, à L'Ampolla (700 000 kilos), et le port naturel des Alfacs, à Sant Carles de la Ràpita (3 millions de kilos). C'est le phytoplancton qui nourrit les bivalves et donne à la moule sa taille (ici de 180 à 300 grammes de chair par kilo), les eaux de l'Ebre participant directement à cette élaboration : c'est ainsi que l'ouverture des canaux au printemps pour inonder les rizières joue un rôle fondamental dans leur cycle de production…..

Mais la production de mollusques du delta (mol·lusc del Delta : el marisc, musclos, ostres i cloïsses) est en situation de risque, elle est directement sensible à l'élévation de la température de l'eau (la température idéale de l'eau pour la production dans les baies du Delta est de 25 degrés Celsius) et à la nouvelle expansion du crabe bleu (cranc blau), grand prédateur qui vient d'apparaître depuis peu. Les décisions attendues pour éradiquer le problème serait de rendre propre à la consommation ce fameux crabe bleu et de se lancer dans un programme de dragage de l'embouchure de l'Èbre, de la baie de Fangar et de la baie des Alfacs…


Panorámica…
Parmi les points de vue panoramiques accessibles sur l'ensemble du Delta de l'Ebre, deux sont incontestablement à privilégier, le Mirador de la Guardiola, de Sant Carles de la Ràpita, et, promontoire naturellement dominant, la Forada del Montsià.
El Mirador de la Guardiola
Au sommet du mont La Torreta, à 116 mètres de haut, l'ancienne tour de guet du XVe siècle est surmontée d'une figure du Sagrado Corazón aux bras tendus offrant aux habitants de San Carlès. C’est le point panoramique le plus proche du Delta, offrant une extraordinaire vue sur les lacunes de l’Encanyissada et de la Tancada, la plage du Trabucador, la réserve naturelle de la Punta de la Banya, les marais salants de la Trinitat, la baie naturelle des Alfacs,  jusqu’au château de Peñíscola et au cap de Salou par temps clair...
La Forada del Montsià constitue le deuxième plus haut sommet de la Sierre del Montsià, accessible depuis Sant Carles via la GR-92.. La Sierre del Montsià est une chaîne montagneuse s'étendant de l'Ebre (au nord) à la rivière Sénia (au sud), sur 20 kilomètres de long et 6 kilomètres de large et dont le point le plus élevé est le pic du Montsià qui culmine à 764 mètres d'altitude, une chaîne abritant garrigue, broussailles et surtout une chênaie particulièrement typique de la forêt méditerranéenne....


Alcanar, a mitad de camino entre Barcelona y Valencia...

A quelques kilomètres de La Rapita, Alcanar, divisée en trois "nucleos", Alcanar, dans les terres, premier producteur de clémentines (citricos) de Catalogne, Les Cases d'Alcana, plage et port "en plena Bahia de los Alfaques",  et l'ensemble des plages d'Alcanar Platja. Alcanar est la toute dernière localité de la Catalogne avant de poursuivre plus au Sud dans la Communitad de Valencia....


Admirer les soleils couchants sur le port dels Alfacs, depuis El Trabucador, voir s'élever des rizières fraîchement labourées, dans les derniers rayons du soleil, des centaines d'oiseaux qui gagnent le ciel, ou le dernier vol d'une bande de flamands roses rasant les flots de la mer Méditerranée, ...