2020 - Lectures XXIe Chronologie/Timeline

Last update : 12/31/2021

La planète Terre, et l'humanité qu'elle porte et nourrit, semblent, en cette année 2020, s'engager dans une nouvelle étape de notre civilisation, - le XXIe siècle débuterait-il ainsi? - une mystérieuse et soudaine pandémie s'empare de la planète, empruntant en un peu plus de 3 mois les vastes routes que la mondialisation a tissé tout autour d'elle, suivant en les unifiant les quelques catastrophes climatiques qui commencent à la rythmer ici et là. Nous ne savons pas encore quelle est cette nouvelle histoire dont le premier chapitre vient à peine de s'écrire, mais  nous avons, confusément encore, franchi une frontière. Un brin d'ARN d'un diamètre de 0,12 microns vient fracasser la massification de notre monde en terme de flux physiques, flux commerciaux, flux financiers, flux touristiques, entre autres, laissant pratiquement indemnes les flux informationnels de nos réseaux sociaux. 

Mais une pandémie planétaire, interprétée politiquement comme une menace de l'Occident, pour l'Occident, insidieusement diffusée à partir de quelque source extrême-orientale ...

Encore faut-il se rendre à l'évidence que l'importance planétaire qu'acquiert cette pandémie ne tient qu'à un seul enchaînement particulièrement discutable, hormis le fait que nous sommes désormais dans une totale et globale mondialisation communicative. Cette pandémie est abordée pour la première fois dans l’histoire de l’humanité comme un problème mondial, certes, - et très singulièrement dans la suite des stratégies élaborées en ce début du XXIe contre le terrorisme international -. avec pour finalité ultime, en fin de compte, d'endiguer une éventuelle instabilité de l'Occident, d'écarter au plus vite une menace qui pourrait le plonger dans une insécurité trop rapidement incontrôlable. L’éclosion de SRAS de 2002 à 2004, causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV ou SRAS-CoV-1) et qui a infecté plus de 8 000 personnes dans 29 pays et territoires et provoqué plus de 700 décès, en Asie, ou le virus Ebola qui en 2014 avait en Afrique un taux de mortalité autour de 54%, n'a guère perturbé la conscience de Occident ...

De fait, à partir de mars 2020, un Occident, moteur de la mondialisation, ferme ses frontières, neutralise son activité économique et confine autant qu'il le peut ses populations, puis se lance dans une course effrénée aux équipements de protection individuels, aux masques et respirateurs, sur le marché extérieur parce que ses productions nationales ne suffisent pas, clament certains dirigeants, en vain, puis en vient à confisquer au reste du monde tests et vaccins. Des stratégies occidentales qui répondent à la menace et entraînent le monde, submergées, par un mélange désordonné d’action locale et mondiale. 

"How We Live Now: Scenes from the Pandemic" written by Bill Hayes, published in 2020 - Par l'auteur du fameux " Insomniac City", la ville au milieu d’une pandémie, l’auteur et photographe Bill Hayes capture ces moments de la vie en temps réel, alors que les choses se déroulent jour après jour, heure après heure, dans ce nouveau monde étrange dans lequel nous sommes maintenant (et alors pour qui sait pour combien de temps?), avec ses nouvelles règles et lignes directrices, ses rues soudainement désertes, ses restaurants, bars, boutiques et magasins fermés... En fait, bien peu de choses ont changé quelques trois ans plus tard, et surtout le message le plus important à retenir, c'est que RIEN n'ait vraiment changé ...

 

Dans nos réseaux sociaux, qui prennent soudainement le relais de notre vie sociale, s'imposent très rapidement, l'extraordinaire tableau de bord Johns Hopkins University, une compilation en temps réel de toutes les données relatives à la circulation de la pandémie au niveau mondial, puis les compteurs et statistiques Worldometer et Our World in Data ...

Une pandémie qui révèle tout le paradoxe de notre "nouveau monde", le taux élevé de transmission semble avoir été favorisé par une dynamique mondiale d'interconnexions, de relations et d'échanges, celle de la mondialisation, aux mouvements rapides et frontières poreuses, - certains dirigeants y répondront par des fermetures physiques et des confinements locaux -, alors qu'apparemment seule n'est possible qu'une solution globale... 

S'y ajoute la transformation de notre environnement naturel, source de dérèglement climatique...

"Global human-made mass exceeds all living biomass" (9 dec.2020) - Hasard symbolique de notre histoire humaine sur cette planète Terre, c'est en 2020 que la masse de ce qui était fabriqué par l'homme dépasse pour la première fois celle de tous les êtres vivants, la masse des routes, des bâtiments, des bouteilles, des briques ou des jouets dépasse celle de tous les êtres vivants (biomasse), la majeure partie de ces éléments est faite de gravier et de sable, son extraction a été multipliée par 23 depuis 1990 et l'OCDE estime que sa demande va doubler dans les 30 prochaines années. L'accumulation de l'artificiel est telle qu'elle double tous les 20 ans, mais elle triplera dans les deux prochaines décennies. ..

Enfin, se surajoute cette fameuse "rationalisation hospitalière", vecteur d'accélération de la pandémie et marotte de ces dirigeants technocrates qui parviennent ici et là à s'emparer d'un pouvoir déserté par le politique...

L'OMS a dressé un constat des plus alarmistes des systèmes de santé depuis des années, le "libéralisme" mondialisé de nombre de dirigeants a réorienté leurs politiques nationales vers une efficience économique qui vise à encourager les élites et les grandes entreprises, grandes pourvoyeuses de richesse pour la théorie dite du ruissellement. La croissance démographique, le vieillissement des sociétés et l'évolution des maladies n'ont pas entraîné, bien au contraire, une demande accrue de travailleurs de la santé principalement dans les pays à revenu moyen et élevé.

En 2018, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a fait taire l'assistance au Sommet mondial des gouvernements, estimant qu'une épidémie dévastatrice pouvait se déclarer dans n'importe quel pays à tout moment - et que le monde n'y serait pas préparé. Confirmation fut faite. Un rapport publié en 2019 par des chercheurs de la Nuclear Threat Initiative, de l'université Johns Hopkins et de l'Economist Intelligence Unit a classé 195 pays en fonction de leur degré de préparation pour lutter contre une épidémie majeure (Global Health Security Index) : les États-Unis apparaissait en tête de liste, devant le Royaume-Uni et les Pays-Bas, la Corée du Sud était positionné à la 9e place, la France à la 9e, l'Allemagne à la 14e, l'Espagne à la 15e et la Chine à la 51e. Mais le rapport concluait qu'aucun pays n'était totalement prêt à faire face à une pandémie. L'Indice de sécurité sanitaire mondiale fut développé avec les conseils d'un panel international d'experts de 13 pays et mobilisa plus de 100 chercheurs... 

L'OMS, certes critiquée, tentera au début de cette crise de compenser cette pénurie en distribuant des millions de kits de tests et en appelant à la coopération internationale. C'est ainsi, au fond, que la pandémie fut d'emblée traitée politiquement plus que sanitairement, au prix de mesures souvent liberticides, d'une infantilisation massivement acceptée par les citoyens, d'une dette publique et de déficits budgétaires, et plus encore d'un égocentrisme avéré de l'Occident vis-à-vis du reste du monde. 

Et pourtant, nous n'en sommes pas à un paradoxe près, au sortir de cette longue crise, nous assisterons, non sans surprise, à une extraordinaire réhabilitation des Etats et des grandes entreprises, des entreprises financièrement sauvegardées qui maintiennent infrastructures commerciales et activités salariales, et un Etat qui sauve des vies, restructure la vie en société, rythme l'existence de ses peuples au rythme des confinements-déconfinements, campagnes de tests et de vaccination... 

Par quel miracle? La vie, peut-être? Mais surtout, encore et toujours, sauvegarder le stabilité  économique, sociale et financière de ce monde, ou du moins d'un certain monde, des catégories sociales sont entrées en confinement, nanties et aisées, et en sont sorties tout autant nanties et aisées. Certes, il y eut aussi de l'incompréhension et de l'angoisse, sans doute pour les moins nanties : "Il est évident que les Italiens sont prêts à sacrifier pratiquement tout, les conditions de vie normales, les relations sociales, le travail, même les amitiés, les affections et les croyances religieuses et politiques au danger de tomber malade" (È evidente che gli italiani sono disposti a sacrificare praticamente tutto, le condizioni normali di vita, i rapporti sociali, il lavoro, perfino le amicizie, gli affetti e le convinzioni religiose e politiche al pericolo di ammalarsi) écrit le philosophe Giorgio Agamben (1942) le 17 mars. 

Puis la lassitude, la volonté de vivre, entre temps nous avions changé de paradigme, jadis la paix sociale s'obtenait à coup de protection sociale, aujourd'hui elle s'achète avec une facilité déconcertante ...

Personne ne semble avoir conscience que le monde a traversé en deux ans une épreuve démocratique, que, sous couvert du retour d'un Etat providence, des libertés fondamentales ont été récusées, des inégalités se sont creusées, des décisions politiques ont été prises sans véritables évidences, sans véritable consentement de la population, plongeant dans une totale amnésie toute réflexion possible sur les raisons, les causes et les responsabilités de cette crise pandémique qui joue de la mondialisation. Deux années plus tard, en 2022, le FMI est en mesure d'établir que les économies avancées se remettront plus rapidement de la COVID-19 que les marchés émergents.. 

Le Global Preparedness Monitoring Board (GPMB), un observateur de la santé mondiale, qui dénonce dans un rapport publié en octobre lors du sommet mondial de la santé, à Berlin, les échecs persistants de la réponse mondiale à la pandémie (From Worlds Apart to a World Prepared: Global Preparedness Monitoring Board report 2021). Près de 17 millions de personnes seront décédées en raison de la COVID-19 à octobre 2021. Cette catastrophe aurait dû nous rassembler, au lieu de cela, nous nous sommes divisés, fragmentés, et nous nous sommes reclus dans des mondes séparés, sous la houlette de nos chers dirigeants qui parlent de résilience pour faire oublier le vide sidéral de leur politique, résilience ou apanage des plus riches, et nous passons avec une si singulière facilité de la panique à l’apathie et à la négligence. La première année de la pandémie de Covid-19 a été définie par un échec collectif, la deuxième par de profondes inégalités et un échec des dirigeants à comprendre notre interdépendance et à agir en conséquence...

Plus de six milliards de doses de vaccin administrées dans le monde, et seulement 1,4 % ont concerné des habitants complètement vaccinés dans des pays pauvres. En octobre 2021, 63 % des personnes vivant dans des pays à revenu élevé avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19, dans les pays à faible revenu, seulement 4,5 %.

Et dans le cadre de cette pandémie, comme il en sera sans doute le cas dans la bataille climatique qui s'annonce, la planète Terre,  que l'on nous dit plus interconnectée que jamais, et sur laquelle s'exerce de plus en plus un réseau de relations de dirigeants économiques, politiques, financiers, médiatiques aux orientations souvent discutables, la planète Terre reste toute entière orientée à la défense et à l'illustration de l'Occident... 

En quoi l'épidémie de coronavirus s'impose-t-elle comme priorité absolue parmi toutes les autres causes de décès à caractère pandémique, déstabilisant le monde, précipitant celui-ci dans une éventuelle récession économique et exacerbant les conditions de l'exercice de la démocratie? En avril 2022, deux ans après son apparition, on compte 500M de cas cumulés du Covid et 6M de décès associés, a minima. On observe en comparaison que sur les 56,9 millions de décès dans le monde, la pollution (4,6 M), les pesticides, le cancer (1M7 cas diagnostiqués uniquement aux Etats-Unis provoquant plus de 600,00 décès par an), le changement climatique, la faim (9M), le Sida (770,000 morts, en réduction depuis 2004), la tuberculose (1M5 décédées sur 10M de personnes atteintes), la malaria (405 000) tuent et dévastent certains continents dans des proportions considérables. 

Les épidémiologistes des Centers for Disease Control and Prevention aux Etats-Unis partent pour la Covid d'un taux d'infection global de 30 % et d'un taux de mortalité de 0,5 %. Comparé aux autres  causes de décès aux États-Unis, le cancer, qui tue un peu moins de 600 000 personnes en un an, et les maladies cardiaques, qui en tuent environ 650 000, le Covid-19 serait en passe de devenir globalement a minima le 3e déclencheur de mortalité sur la planète Terre. Pourtant le nombre de cancer s'accroît dans le monde (19,3 millions) et dans un paysage médical loin d'être satisfaisant, mais le silence dramatique de cette maladie et de ses victimes n'interpelle pas nos technocraties politiques. 

Dans le cas de la Covid, l'impact fut éminemment visible, la pandémie planétaire fut rapidement médiatisée en temps réel, suivie et commentée, une guerre de récits entre dirigeants, scientifiques, commentateurs jugés experts, et foule obscure, anonyme, des réseaux sociaux partageant doutes, interrogations, et suppositions-croyances neutralisées autant qu'il fut possible par le terme de "complotisme", terme aussi ambigu que le phénomène qu'il prétend décrire. Cette extrême médiatisation fut démultipliée par les stratégies de confinement mises en oeuvre, tout individu devenant à la fois acteur et spectateur d'une menace invisible mais quantifiable en temps réel (nombre de cas confirmés, nombre de décès, taux d'incidence, taux de reproduction du virus), traduisible en courbes et tendances, et habitée d'instructions d'éminentes autorités, sanitaires ou politiques, d'interdictions, d'admonestation, de messages d'auto-justification du pouvoir, voire d'auto-satisfaction permanente). Des mesures socialement restrictives, subies plus que comprises tant elles variaient suivant les pays concernés. Un flot de débats s'agrégeant à nos angoisses ou édulcorant nos réflexions, tournant en boucle dans tous les salons de nos villes et campagnes. Wifi, un désir de confinement insoupçonné, entendrons-nous, une logique de contradictions et de manipulations permanentes, le confinement débouche sur une dissonance cognitive généralisée....

 

Au final, pour nos systèmes immunitaires, le danger d'une exposition à la pandémie, mais aussi une incertitude croissante, un risque de désinformation constant, une grande difficulté à résister à une volonté de propagande continue et systématique.  

En fin de compte, revient en boucle l'évidence justificatrice et jugée sans appel de l'emprise covidienne sur nos existences, sur ces deux années de contraintes : la caractéristique de cette épidémie, une maladie infectieuse qui se traduit par l'apparition d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë et dont la transmission interhumaine se fait principalement par gouttelettes respiratoires et aérosolisation, est, plus que tout autre maladie, en capacité de bloquer tous nos systèmes de santé. Alors que, par exemple, la mise à disposition d'équipement de protection pour le personnel de santé s'est imposée comme l'une des premières questions à résoudre, avec celle des lits de réanimation et des respirateurs, la pandémie covid-19 a mis en visibilité une gestion par défaut de la pénurie minimale par les pays occidentaux et nombre de chaînes d'approvisionnement mondiales entièrement déléguées à la Chine. De là, un bon technocrate en conclut que chaque pays doit être en mesure d'assurer son indépendance, en fait le problème est plus global...

Très concrètement, si certains principes généraux et de bon sens sont  partagés par tous (distanciation, aération, lavage des mains, port du masque), si des stratégies globales sont ou seront rapidement mises en oeuvre (tests, vaccination), il n'est en rien assuré que nos dirigeants technocrates acceptent d'ériger un nouveau modèle hospitalier et sanitaire (planification des besoins hospitaliers, organisation des soins de santé, des soins intensifs et rééquilibrage de l'ambulatoire, augmentation et revalorisation du personnel de santé) plus à même de gérer d'autres crises sanitaires à venir. Et plus globalement, nous entrons dans un nouveau monde sous l'emprise de nombreuses crises à venir, sanitaires, climatiques ou environnementales. Démonstration est désormais faite , une société qui se mondialise est une société à risque (Ulrich Beck)...

Enfin, le coronavirus a exacerbé en quelques deux années les conditions de l'exercice de la démocratie. "La démocratie est l’une des valeurs et des principes de base universels et indivisibles des Nations Unies. Elle fournit le cadre naturel pour la protection et la réalisation effective des droits de l’homme. Les Nations Unies ne défendent pas un modèle spécifique de gouvernement, mais plutôt une gouvernance démocratique en tant qu’ensemble de valeurs et de principes qui devraient être suivis pour une plus grande participation, pour l’égalité, la sécurité et le développement humain." Les situations d'état d'urgence, justifiées par le sanitaire dans la continuité de la lutte contre le terrorisme de la décennie précédente, interroge, la démocratie doit évoluer, intégrer des préoccupations d'équité, de transparence, de solidarité, de durabilité, et privilégier la recherche du consentement sur l'autoritarisme de quelques individus dont les excès doivent être institutionnellement encadrés. 

 Le V-Dem Institute (Varieties of Democracy) est un institut de recherche international basé en Suède (University of Gothenburg) et fondé en 2014 par Staffan I. Lindberg. Le niveau de démocratie dont jouit la moyenne mondiale des citoyens en 2021 est descendu aux niveaux de 1989. Les 30 dernières années de progrès démocratiques ont été, semble-t-il, éradiqués, les dictatures sont en hausse et abritent 70 % de la population mondiale (5,4 milliards de personnes.), des signaux indiquent que la nature de l’autocratisation est en cours de mutation...

Retour aux niveaux de 1989? Les démocraties libérales ont atteint un sommet en 2012 avec 42 pays  et sont maintenant aux niveaux les plus bas en plus de 25 ans, 34 nations qui abritent seulement 13 % de la population mondiale, et dont les conditions démocratiques sont elles-mêmes problématiques. Le respect des contre-arguments et des aspects connexes des délibérations, composante de la démocratie, a empiré dans plus d'une trentaine de pays. L’autocratie électorale est le régime le plus courant, encadrant 44% de la population mondiale,  3,4 milliards de personnes....

TIMELINE - OCTOBRE 2019 - JANVIER 2020

"Tout le monde s'attendait à une nouvelle épidémie en Asie" - Début décembre 2019, Huanan Seafood Market, 31 décembre 2019, le premier signe - La Chine (qui compte une population de plus de 1,3 milliard d'habitants) a alerté le 31 décembre 2019 l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de plusieurs cas de grippe à Wuhan, la capitale de la province du Hubei, en Chine centrale, qui compte 11 millions d'habitants. Les patients ont été mis en quarantaine et les autorités sanitaires ont commencé à rechercher la source de la grippe. 

Le premier cas de coronavirus dans le monde remonte au 17 novembre 2019. Il s'agit d'un homme de 55 ans vivant à Wuhan (Hubei), patient zéro. À partir de cette date, les autorités chinoises mettront six semaines avant d'informer l'OMS, la Chine mettra 116 jours pour atteindre son pic de contagion, un pic sera le 12 mars, presque quatre mois plus tard. Mais début mai 2020, après avoir examiné près de 7 000 assemblages de séquences de génomes recueillis dans le monde entier pour déterminer un patient 0, les résultats suggèrent que la crise sanitaire mondiale pourrait avoir commencé à un moment donné entre le 6 octobre et le 11 décembre...

 

- 31 décembre 2019 - "A pneumonia of unknown cause", une «pneumonie de cause inconnue». Alors que le monde se prépare à célébrer la fin d’une décennie tumultueuse avec les fêtes de la Saint-Sylvestre, dans plusieurs hôpitaux de Wuhan, une ville industrielle du centre de la Chine, les médecins organisent un symposium d’urgence pour discuter du traitement de plus de deux douzaines de patients qui présentent une «pneumonie de cause inconnue». Le 10 décembre, Wei Guixian, marchand de fruits de mer au marché de Huanan, est hospitalisé, le 15 décembre, le nombre total d'infections connues de cette mystérieuse maladie s'élève à 27, le 17 décembre, première hausse quotidienne à deux chiffres. Le 18 décembre, un livreur de 65 ans du marché de Huanan est admis à l'hôpital central de Wuhan pour une pneumonie, les premières analyses effectuées au laboratoire de génomique de Visions Medicals à Guangzhou vers le 26 décembre semblent commencer à susciter quelques interrogations. Le chef du service respiratoire de l'hôpital Hubei Xinhua remarque un nombre croissant de patients atteints de pneumonie et un premier rapport est transmis aux autorités sanitaires chinoises. Les résultats montrent une similarité alarmante avec le virus mortel du SRAS, entretemps, le livreur, qui a été transféré à l'hôpital de Wuhan Jinyintang, est mort. L'hypothèse de l'existence d'un nouveau coronavirus s'impose. Mais ce début d'épidémie suscite peu d’attention à l’étranger, bien que certaines autorités nationales contactent l’Organisation mondiale de la santé pour plus d’informations.  

- Le 31 décembre, la Chine informe l'OMS de l'apparition d'une maladie infectieuse non identifiée, mais déclare qu'il n'y a "pas de transmission évidente d'homme à homme". Les responsables de l'OMS envoient à Pékin une liste de questions sur l'épidémie. La La police annonce qu'elle enquête sur huit personnes pour avoir répandu des rumeurs sur l'épidémie et l'administration chinoise du cyberespace commence à censurer les conversations sur l'épidémie sur les sites chinois de médias sociaux. Les autorités sanitaires taïwanaises tentent d'obtenir auprès des responsables de l'OMS des informations sur cette épidémie, ayant reçus des rapports de patients isolés, ce qui suggère fortement que le virus est contagieux. L'OMS ne répond pas, les responsables chinois les ayant convaincus d'ignorer Taiwan. Les autorités ferment le 1er janvier le marché des fruits de mer de Huanan, l'agence de presse Xinhua rapporte que le marché est en cours de "rénovation" et que la police demande à tous les net-citoyens de ne pas fabriquer de rumeurs... 

2020

- On compte en décembre 2020, 5,053 millions millions d'utilisateurs d'internet, soit 64,2% de la population, Facebook revendique 2,8 milliards d'utilisateurs actifs mensuels et se classe au septième rang mondial des utilisateurs d'Internet.

- La Californie est  le premier Etat américain à mettre en place une réglementation similaire au règlement européen sur la protection des données (RGPD), entrée en vigueur dans l’UE en mai 2018. Mais alors qu'en Californie a été instaurée  l’obligation pour les entreprises d’afficher sur leur site un lien affichant «Ne vendez pas mes données», au niveau européen, la réglementation, plus ambiguë, ne propose que «d’accepter» la politique de cookies....

- « 2019 a encore été une année exceptionnellement chaude, en fait la deuxième plus chaude dans le monde selon nos bases de données, avec de nombreux mois qui ont battu des records », a commenté dans un communiqué le patron du service européen Copernicus pour le changement climatique (C3S).

- Selon l'OIM, on estimait à 281 millions le nombre de migrants internationaux dans le monde en 2020, soit 3,6 % de la population mondial. Le nombre de migrants internationaux a augmenté ces cinquante dernières années. En 2020, l’Europe et l’Asie accueillaient, respectivement, quelque 87 millions et 86 millions de migrants internationaux, représentant 61 % de la population mondiale totale de migrants. Ces deux régions étaient suivies par l’Amérique du Nord, avec près de 59 millions de migrants internationaux en 2020 (21 %), l’Afrique (9 %), l’Amérique latine et les Caraïbes (5 %), et l’Océanie (3 %)...

 

JANVIER 2020

 

- 1er janvier, en Autriche, conservateurs et Verts parviennent à un accord de gouvernement. Le tandem n’a rien d’évident entre le libéral Kurz, partisan d’une ligne dure sur l’immigration, et des Verts ancrés à gauche. Le pays figurera parmi les Etats de l’UE où des écologistes participent au gouvernement.

- janvier, 1er, Guinée-Bissau, victoire avec 53,55 % des voix de l’opposant Umaro Sissoco Embalo, contestée par son adversaire, Domingos Simoes Pereira. L’ONU « exhorte tous les militants à continuer de faire preuve de retenue pendant la période post-électorale », dans un communiqué mercredi de son chef en Afrique de l’ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas. 

 - janvier 1er, en France, la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit: les médias font état d'un Macron inflexible, aucune issue ne se profile alors que la grève devient jeudi le plus long conflit à la SNCF depuis 1986-1987, avec 29 jours d’affilée.  "Avec les organisations syndicales et patronales qui le veulent, j’attends du gouvernement d’Edouard Philippe qu’il trouve la voie d’un compromis rapide sur ce projet", dit-il dans une allocution de 18 minutes." L'homme inflexible, qui ne recule pas ...

- Incendies catastrophiques en Australie, depuis le début septembre 2019, au moins 18 personnes ont perdu la vie, plus de 1 000 maisons ont été détruites, environ 5,5 millions d’hectares sont partis en fumée, soit plus que la surface d’un pays comme le Danemark ou les Pays-Bas.

- La SNCF devient, au 1er janvier, une société anonyme à capitaux publics, en application de la réforme ferroviaire de 2018.

- Attaque de l’ambassade américaine à Bagdad : Trump menace l’Iran et envoie des troupes supplémentaires dans le Golfe.

 

- C'est  le 1er janvier 2020 que le marché de Wuhan était identifié comme plaque tournante de l'épidémie (outbreak hub), le marché de fruits de mer étant pointé du doigt par l'US Centers for Disease Control and Prevention. BBC News publie le 3 janvier ;"China pneumonia outbreak: Mystery virus probed in Wuhan" : "Chinese authorities have launched an investigation into a mysterious viral pneumonia which has infected dozens of people in the central city of Wuhan..."

 

- 2 janvier, Espagne, après des pourparlers laborieux et des mois de paralysie politique, l’ERC, un des partis indépendantistes catalan, ouvre la voie à la reconduction du socialiste Pedro Sanchez à la tête du gouvernement espagnol.

- 2 janvier, Algérie, de nombreux militants du Hirak, mouvement de contestation, ont été remis en liberté provisoire, dont une de ses figures, Lakhdar Bouregaâ, vétéran de la guerre d’indépendance, devenu un symbole de la répression.

- 2 janvier, "Macron et la CGT, l’affrontement de deux France", titre le Monde. Lors de ses vœux télévisés du 31 décembre, le chef de l’Etat a affiché sa détermination à mener à son terme la réforme des retraites. Philippe Martinez lui a répondu en appelant à des grèves partout dans le pays.

- Croissance annoncée de la zone euro, aussi médiocre que la précédente, le sort économique du Vieux Continent va dépendre notamment de l’évolution de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et des suites du Brexit...

- Selon un rapport commandé par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et réalisé par quatre-vingt-un scientifiques de douze pays (décembre 2019), l’Arctique subit des « changements spectaculaires » et « sans précédents », liés à un réchauffement et une fonte de la banquise continus, qui ont atteint des records en 2019 et qui mettent plus que jamais les habitants et les écosystèmes en péril...

- 2 janvier, "le président français tend la main à la Russie. Il s’agit pour lui, nous explique Le Monde,  d’affirmer la capacité d’entraînement de la France, dans un monde privé du leadership américain", au lendemain d'un sommet tenu à l’Elysée le 9 décembre avec Vladimir Poutine, qui réclame un statut hors norme pour le Donbass, et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky,

- Algérie, protestant contre la formation du gouvernement du nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, jeudi 2 janvier, une foule importante défile à Alger pour un 46e vendredi de manifestations.

- 3 janvier, le général Ghassem Soleimani, à l’origine des milices chiites en Irak et des forces iraniennes en Syrie qui ont tenu à bout de bras le régime de Bachar Al-Assad, patron des opérations extérieures de Téhéran au sein de la Force Al-Qods des gardiens de la révolution, est abattu en Irak dans une frappe américaine près de l’aéroport de Bagdad. Donald Trump menace l’Iran de frapper 52 sites « de très haut niveau » : « On leur permet de tuer les nôtres. On leur permet de torturer et de mutiler les nôtres. On leur permet d’utiliser des bombes pour faire exploser les nôtres. Et on n’a pas le droit de toucher leurs sites culturels ? Ce n’est pas comme ça que ça marche », a assuré Donald Trump au cours d’un entretien avec la presse...

 - En Australie, les températures doivent remonter pour dépasser 40 °C samedi, et les autorités ont décrété l’état d’urgence dans le sud-est du pays. Sydney a enregistré samedi des températures record, avec 48,9 degrés relevés à Penrith dans la banlieue ouest...

- Au Burkina Faso, pays, frontalier entre autres du Mali et du Niger, continue à subir des attaques djihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560 000 déplacés depuis 2015.

- L'Indonésie confrontée à des inondations plus meurtrière que celles de de 2013, 60 morts et des dizaines de milliers de personnes sans des abris...

- Le 3 janvier, la Commission nationale chinoise de la santé (NHC) ordonne aux institutions de ne publier aucune information relative à la maladie inconnue, et aux laboratoires de transférer tous les échantillons qu'ils ont aux institutions de test désignées, ou de les détruire.... 

- Le 5 janvier, Zhang Yongzhen et son équipe du laboratoire P3 de Shanghai, géré par l'État, achèvent la séquence du génome du virus, selon des sources fiables. Il rapporte ses découvertes au NHC, avertissant que le nouveau virus est transmis par le système respiratoire....

- 4 janvier, des milliers de personnes ont manifesté contre la réforme des retraites, à Paris, plusieurs milliers ont défilé, samedi, de la gare de Lyon à la gare de l’Est. Des mobilisations ont également eu lieu à Marseille, Toulouse ou Caen. Plusieurs députés LRM estiment qu’il y a « urgence » à trouver un compromis avec les syndicats, et que le premier ministre n’écoute pas assez les propositions de la CFDT...

- En 2019, les traversées de la Manche ont été  multipliées par quatre, environ 2 500 personnes migrantes ont essayé de relier l’Angleterre par la mer, la plupart à bord de petits bateaux pneumatiques.

- Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est en proie à des luttes d’influence, le chef de l’ONU met en garde la Turquie contre l’envoi de troupes dans ce pays ...

- Au Kenya, attaque par la milice djihadiste Chabab d’une base militaire, la dernière en date depuis que Nairobi a envoyé des troupes en Somalie en 2011 pour y combattre ce groupe affilié à Al-Qaida.

- Un social-démocrate, Zoran Milanovic, devient président de la Croatie, il a obtenu 53,25 % des suffrages contre 46,75 % à Kolinda Grabar-Kitarovic, la présidente conservatrice sortante. En Croatie, le rôle du président est largement honorifique, et cette victoire de la gauche ne présage pas forcément d’un changement de premier ministre lors des élections législatives prévues pour l’automne. 

- Les derniers chiffres du ministère de l’agriculture, publiés mardi 7 janvier, indiquent que le nombre de doses unités (NODU) de pesticides – indice de l’intensité du recours à ces produits – utilisées en France en 2018 a crû de 24 % par rapport à 2017.

 - Le président chilien Sébastian Piñera a annoncé dimanche 5 janvier un projet de loi visant à réformer le système de santé en réponse à la contestation sociale qui secoue le pays depuis près de trois mois.

- 6 janvier, Ouganda, la police a arrêté le député d’opposition et chanteur Bobi Wine (Robert Kyagulanyi), dispersant ses partisans à coups de gaz lacrymogène, lors d’une réunion publique en vue de la présidentielle de 2021, devenu le porte-parole d’une jeunesse ougandaise urbaine et souvent très pauvre qui ne se reconnaît pas dans le régime vieillissant du président Yoweri Museveni, 74 ans...

- Le procès du producteur américain Harvey Weinstein, accusé de multiples agressions sexuelles, s’est ouvert, lundi 6 janvier, à Manhattan, un tournant, pour le mouvement #metoo : depuis les premières révélations d’octobre 2017, plus de 90 femmes ont accusé l’ex-magnat hollywoodien de les avoir harcelées ou agressées sexuellement. Un an après sa chute, plus de deux cents hommes dits «puissants» des médias, du divertissement ou de la politique ont été tour à tour accusés d’agression sexuelle ou de comportement déplacé, relevait en octobre 2018 le New York Times. Mais rares, en fin de compte, sont les personnalités publiques à avoir été jugées jusqu’ici...

- 8 janvier, en Iran, trois jours après l’assassinat du général, l’un des hommes forts du régime iranien, les menaces de ripostes se multiplient entre Téhéran et Washington, une foule immense appelle à venger Ghassem Soleimani, tué par les Etats-Unis ...

 

 - De la question de l'usage, par les pouvoirs démocratiques ou non, légitimé et accepté par la majorité des citoyens, d'une répression disproportionnée de toute manifestation sociale...

"Le premier adjectif qui me vient à l’esprit quand je repense à 2019 est « turbulent ». Des mouvements de contestation publique  ont éclaté sur les différents continents, entraînant des millions de gens dans les rues d’Alger, La Paz, Quito, Bagdad, Beyrouth, Barcelone, ou encore Hong Kong et Santiago. La liste se poursuit. Les causes profondes variaient mais il est bien possible qu’il y ait eu en commun le sentiment d’être « laissé de côté», aussi bien économiquement et politiquement que culturellement. Ces soulèvements à travers la planète avaient aussi autre chose en commun : ils ont été réprimés avec une violence disproportionnée, voire par des actes de torture. Des dizaines de manifestants ont été délibérément rendus aveugles au Chili, des dirigeants communautaires ont été assassinés en Colombie, des centaines – voire des milliers – de personnes ont été arbitrairement arrêtées, violentées ou condamnées à mort, ou ont disparu, en Iran, en Irak et en Inde. Des membres ou partenaires de notre Réseau SOS-Torture ont directement subi cette brutalité. Face à des violences cautionnées par l’État qui corrompent les institutions et entravent le développement, nous n’avons pas d’autre choix que de redoubler d’efforts..." (Rapport annuel 2019 de l'Organisation mondiale contre la torture, OMCT)

 

- Au Venezuela, Juan Guaido, qui s’oppose au président Nicolas Maduro depuis un an, doit faire face à un nouveau rival, Luis Parra, qui s’est autoproclamé dimanche président du Parlement.

- 7 janvier, Espagne, Pedro Sanchez est reconduit à la tête du gouvernement par les députés, le premier ministre socialiste va pouvoir former un gouvernement minoritaire de coalition avec la gauche radicale de Podemos. Pedro Sanchez espère mettre fin à l’instabilité politique en Espagne...

- Les vidéos falsifiées ou modifiées de manière malhonnête seront désormais interdites par les règles d’utilisation de Facebook, a annoncé mardi 7 janvier le premier réseau social au monde dans un communiqué.

- Andrej Plenkovic, premier ministre de la Croatie depuis octobre 2016, l’exode des Européens de l’Est est une «question existentielle», a Croatie perd l’équivalent d’une petite ville de 15 000 à 16 000 habitants chaque année..

-  «Facebook est-il responsable de l’élection de Donald Trump ?», dans un texte intitulé «Pensées pour 2020», (Thoughts for 2020) publié par le New York Times, Andrew Bosworth, l’un des vice-présidents de Facebook, répond : «Je crois que la réponse est oui, mais pas pour les raisons auxquelles tout le monde pense» ; "Il a été élu parce qu’il a mené la meilleure campagne de publicité sur Internet que j’ai jamais vue. Point final".

- Le Sénégal achève le plus grand parc éolien d’Afrique de l’Ouest, 46 éoliennes de 117 mètres de haut construites au bord de l’Atlantique devraient fournir 2 millions de personnes en électricité...

- Le 7 janvier, les autorités chinoises identifient le virus, appelé Coronavirus, qui est une famille de virus comprenant le rhume, le SRAS et le MERS. 

- 9 janvier 2020 - "the BBC first reported as a cluster of cases of a "mysterious viral pneumonia" in the city of Wuhan..."

- 9 janvier, France, quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, le ministère de l’intérieur a comptabilisé 452 000 manifestants en France, contre 615 000 le 17 décembre. Une manifestation intersyndicale émaillée à nouveau "par ce qu’il faut bien appeler, sans s’encombrer de guillemets, des violences policières. Les multiples vidéos montrant des manifestants frappés au sol par des fonctionnaires, ou encore celle où l’on voit un agent tirant à bout portant au LBD – le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ce geste extrêmement dangereux –  suffiraient à révulser n’importe quel citoyen..." (Tribune Le Monde, 11 janvier) - Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 12 janvier à Levallois-Perret en hommage à Cédric Chouviat, mort le 5 janvier à la suite de son interpellation par des policiers....

- 9 janvier, Brexit , les députés britanniques approuvent définitivement l’accord et valident une sortie du Royaume-Uni le 31 janvier. La Chambre des communes, largement dominée par les conservateurs du premier ministre Boris Johnson, a adopté le texte à 330 voix pour et 231 contre...

- Le Niger a subi jeudi 9 janvier la pire attaque de son histoire avec 89 soldats tués à Chinégodar (ouest, sur la frontière malienne), un mois après celle d’Inates le 10 décembre, dans la même région de Tillabéri, qui avait coûté la vie à 71 soldats. Revendiquée par le groupe Etat islamique...

9 janvier, Le Monde - "Un nouveau coronavirus (CoV) pourrait être à l’origine de l’épidémie de pneumonie apparue mi-décembre 2019 dans le Hubei, dans le centre de la Chine, et qui, officiellement, concerne 59 personnes dans la région. De plus, 38 cas ont été identifiés à Hongkong. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi 8 janvier que « les premières informations sur les cas de pneumonie à Wuhan – notamment l’activité, la localisation et le profil symptomatique des personnes affectées – » indiquent qu’un tel pathogène pourrait « être à l’origine de cette accumulation de cas ». Les autorités chinoises ont « déclaré que les tests en laboratoire permettaient d’exclure le SRAS-CoV (virus du syndrome respiratoire aigu sévère), le MERS-CoV (virus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient), la grippe, la grippe aviaire ou un adénovirus », poursuit l’organisation internationale. « Par conséquent, un nouveau coronavirus ne peut être exclu », affirment-elles, soulignant néanmoins un besoin d’informations supplémentaires. 

- Jeudi 9 janvier au soir, la chaîne publique chinoise CCTV a confirmé qu’une équipe de médecins chinois avait réussi à déterminer toute la séquence génomique du nouveau virus apparu chez un malade. Ce virus présentait « une morphologie de type coronavirus », caractérisée par une forme de couronne visible au microscope électronique. On ne connaît toutefois ni son origine, ni sa durée d’incubation, ni le mode de transmission. L’OMS avait été informée le 31 décembre, par les autorités nationales, d’un groupe de cas de pneumonies d’une origine inconnue dans la ville de Wuhan, où vivent 11 millions de personnes. L’affection se manifeste par une fièvre accompagnée de difficultés respiratoires. Au 3 janvier, le nombre de malades notifié à l’OMS s’élevait à 44, dont 11 atteints d’une forme sévère de la maladie."

- 10 janvier, France, Emmanuel Macron assure aux 150 Français de la Convention citoyenne sur le climat (CCC) que des «décisions fortes» seraient prises sur la base de leurs propositions, dont certaines pourront être soumises à référendum, pour lutter contre le réchauffement. « Si on veut ensemble réussir cette aventure démocratique inédite, j’ai besoin que vous sachiez prendre des options fortes », a déclaré le chef de l’Etat en introduisant les échanges avec les membres de la CCC. Qu'en reste-t-il? La convention citoyenne était alors décrite comme le renouveau de la démocratie par le tirage au sort. "Avant de répondre aux questions de l’assistance plutôt sage, Emmanuel Macron est revenu sur le « risque » qu’il avait pris en lançant au printemps 2019 la Convention citoyenne en réponse au « grand débat national » né de la crise des « gilets jaunes » et du rejet de la hausse de la taxe carbone..." (Le Monde).

- 10 janvier, en Irak, sur la place Tahrir de Bagdad, comme dans plusieurs villes du sud du pays, des milliers d’Irakiens ont défilé aux cris de « Non à l’Iran ! Non à l’Amérique ! »....

- 10 janvier, "Australia bushfires", des milliers d’Australiens sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère alors que les feux de brousse gagnaient en intensité à l’approche du week-end, 30 000 manifestants à Sydney, première ville du pays, pour condamner la gestion par la coalition conservatrice de Scott Morrison de cette crise sans précédent...

- 10 janvier, La Cour suprême indienne ordonne la révision des restrictions d’Internet au Cachemire alors que depuis le 5 août, la région vit confinée, coupée du monde et sous haute surveillance ...

- 11 janvier, Ecosse, plusieurs dizaines de milliers d’indépendantistes manifestent à Glasgow, c’est la première de huit manifestations prévues en 2020 par le mouvement « All Under One Banner » dans une année cruciale pour le mouvement indépendantiste écossais....

- 11 janvier, Pologne, plusieurs centaines de juges polonais, rejoints par des juges d’autres pays européens, ont défilé samedi à Varsovie pour protester contre un projet de loi qui permettrait de sanctionner les magistrats s’ils s’opposent aux réformes judiciaires...

- France, réforme des retraites, dans une lettre aux partenaires sociaux, Edouard Philippe propose de retirer la mesure controversée d’un âge pivot de 64 ans en 2027 du projet de loi. Syndicats et patronat ont jusqu’à fin avril pour trouver un autre moyen d’équilibrer les comptes d’ici à 2027...

- 11 janvier, Taïwan, Tsai Ing-wen, est réélue samedi l’élection face à son rival pro-Pékin, pour un second mandat de quatre ans, une avocate qui défend les valeurs de la démocratie à l’occidentale. Elle a recueilli 57,1 % des voix, selon les résultats définitifs. Dix-neuf millions d’électeurs étaient appelés à départager deux visions divergentes de l’avenir de l’île et de ses relations avec Pékin...

 

- Le 11 janvier, le premier décès de coronavirus, un homme de 61 ans nommé Zeng qui faisait régulièrement ses courses au marché de Huanan, est signalé à l'hôpital de Wuhan. Les autorités ne ne révèlent pas que la femme de Zeng a développé des symptômes cinq jours après lui et qu'elle n'avait jamais visité le marché. Il est déclaré aux médias internationaux qu'il n'y a pas de preuve évidente que les gens puissent attraper le virus les uns des autres. 

- La Chine partage la séquence génétique du coronavirus pour que les pays développent des kits de diagnostic - Le laboratoire P3 de Shanghai révèle la séquence complète du génome d'un "nouveau coronavirus" pour que le monde scientifique extérieur puisse l'examiner, alors que Pékin réitère qu'il n'y a aucune preuve de transmission à l'homme. 

- Le 12 janvier, le laboratoire P3 de Shanghai est fermé pour "rectification". L'OMS tweet qu'elle est "rassurée par la qualité des enquêtes et des mesures d'intervention mises en œuvre sur le nouveau #coronavirus ... à #Wuhan, #Chine, et par l'engagement des autorités à partager les informations avec l'OMS".

 

- De nombreux manifestants à travers l’Iran ont été blessés par des tirs de grenaille des forces de sécurité les 11 et 12 janvier, a affirmé Amnesty International mercredi 15 janvier. L’ONG dénonce un usage « illégal de la force » et une « violente » répression contre des « rassemblements pacifiques ».

- L’armée iranienne reconnaît avoir abattu l’avion ukrainien par «erreur», un Boeing 737 qui s’est écrasé peu après son décollage, faisant 176 morts. L’Iran a présenté ses excuses, tout en soulignant la responsabilité de l’«aventurisme américain» dans cette catastrophe...

- "Après le déni climatique, aujourd’hui en perte de vitesse, au moins superficiellement, assisterait-on à la montée du déni inégalitaire ? C’est évident dans le cas du gouvernement français, dont toute l’action menée depuis 2017 semble guidée par l’idée que le pays souffrirait d’un excès d’égalité. D’où les cadeaux fiscaux aux plus fortunés du début de mandat. D’où également son incapacité à comprendre la demande de justice qui s’exprime dans le mouvement social actuel. Concrètement, un régime de retraite universel est possible, mais uniquement à la condition de tout faire pour améliorer les petites et moyennes retraites, quitte à demander un effort accru aux plus hauts salaires et patrimoines. Ceux qui sont en haut de l’échelle doivent comprendre que le vieillissement et la fin de vie entraînent de nouveaux défis en termes de dignité et d’égalité. Plus généralement, alors que la demande de justice s’exprime dans de multiples mobilisations de par le monde, on voit monter dans les médias liés aux milieux d’affaires une petite musique visant à relativiser la hausse des inégalités des dernières décennies." (Thomas Piketty, Chronique du 11 janvier, Le Monde).

- 13 janvier, les plastiques qui finissent en mer sont, pour la plupart, transportés par les fleuves, constatation des scientifiques de la Fondation Tara Océan, qui ont analysé les neuf plus grands fleuves européens....

- 13 janvier, à la tête des démocrates à la Chambre des représentants, l’élue de Californie, Nancy Pelosi, entame une semaine pour enclencher le processus qui devrait voir le président américain Trump être jugé par le Sénat, à majorité républicaine...

- Guinée, deux jeunes manifestants ont été tués lundi 13 janvier, au cours d’une journée de mobilisation émaillée de heurts avec les forces de l’ordre, organisée par l’opposition pour protester contre le projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat fin 2020...

- 14 janvier, le gouvernement chinois profite de sa puissance économique pour attaquer avec une intensité inédite le système international de protection des droits de l’homme, a estimé mardi l’organisation Human Rights Watch (HRW), en appelant les démocraties à réagir....

- 14 janvier, en France, sur 14,1 millions d’enfants, 68 % vivent dans une famille dite « traditionnelle » (avec leurs deux parents), 21 % dans une famille monoparentale, et 11 % dans une famille recomposée : plus d’un quart des enfants vivent avec un seul de leurs parents ..

- En 2019, 753 000 enfants sont nés en France, soit 6 000 de moins qu’en 2018. La baisse des naissances se poursuit depuis cinq ans mais elle semble marquer le pas cette année, avec un ralentissement minime de 0,7 % en 2019 par rapport à l’année précédente. L’époque faste des années du « baby-boom », entre 1946 et 1974, et de ses 800 000 naissances annuelles en France métropolitaine, est révolue. Mais la France demeurait, en 2017 (date des dernières données complètes d’Eurostat), le pays le plus fécond de l’Union européenne, et elle était, au 1er janvier 2019, le deuxième pays le plus peuplé de l’UE, derrière l’Allemagne. 

- 15 janvier, la Chambre des représentants des États-Unis vote en faveur de l’envoi au Sénat des justificatifs de l'impeachment (abuse of power and obstruction of Congress) requis à l'encontre du président Trump...

- Les 13 et 15 janvier, deux cas de coronavirus apparaissent en Thaïlande (une femme chinoise souffrant d'une légère pneumonie, le premier cas de virus en dehors de la Chine), puis au Japon (un japonais qui s’est rendu à Wuhan), puis le 20 janvier en Corée du Sud. 

JAN 16, 2020 - "FEARS GROW OVER VIRUS"

"A mysterious new disease kills one person in China and crosses the ocean to Japan, prompting concerns it could hit other countries..."

 

- 16 janvier - Arrivée en France du premier cas avéré dans l'Hexagone hors d'Asie, un touriste chinois âgé de 80 ans...

- Dans ses prévisions pour 2020, publiées jeudi 16 janvier, l’Organisation des Nations unies s’intéressent aux disparités qui se dissimulent derrière les moyennes statistiques, et à « la qualité de la croissance », notamment son impact sur l’environnement, que le PIB a bien du mal à mesurer ; en ce début d’année, l’ONU s’inquiète des risques climatiques, de la baisse de la productivité et de la «montée de la colère dans le monde vis-à-vis des impacts sociaux et environnementaux de la croissance». ...

- 16 janvier, le Japon signale un autre cas importé de 2019-nCoV. Le ressortissant chinois, un homme dans la trentaine, n’a pas non plus déclaré avoir visité le marché des fruits de mer de Huanan.

- 17 janvier, la Thaïlande confirme le deuxième cas importé de 2019-nCoV dans le pays, portant à trois le nombre total de cas exportés de Chine.

- 17 janvier, la contestation ne désarme pas au Liban, en proie à un mouvement de contestation entré dans son quatrième mois et dénonçant une grave crise économique et une classe politique accusée de corruption et d’incompétence. Le Liban croule sous une dette avoisinant les 90 milliards de dollars (81 milliards d’euros), soit plus de 150 % de son PIB, et la Banque mondiale a averti en novembre que le taux de pauvreté pourrait en arriver à toucher 50 % de la population, contre le tiers à l’heure actuelle.

- Chili, depuis trois mois, des manifestants se rassemblent régulièrement sur cette place qui divise en deux Santiago, entre quartiers riches et plus modestes, dénonçant les inégalités sociales croissantes et demandant le changement de la Constitution qui date de Pinochet.

- Facebook tente de réorienter ses projets pour générer de l’argent à travers Whatsapp, la populaire application de messagerie qu’il avait rachetée en 2014...

- Hongrie, depuis 2015, la région du lac Balaton, au centre du pays, est devenue le repaire de nombreux seniors allemands et autrichiens. Une population attirée par le gain de pouvoir d’achat et la politique anti-immigration de Viktor Orban (enquête Le Monde). 

- Un rapport de l’ONG Avaaz souligne le privilége des algorithmes de recommandation donné aux vidéos climatosceptiques par Google sur sa plate-forme de vidéos YouTube...

- 17 janvier, dans une tribune au « Monde », un collectif de dix dirigeants d’ONG dénonce l’entrave exercée par le contre-terrorisme sur l’action humanitaire, alors que les besoins des populations touchées par la violence n’ont pas diminué.

- La mobilisation contre la réforme des retraites se radicalise en France, dit-on, en évoquant un Emmanuel Macron sorti d’une salle de spectacle parisienne sous les huées de manifestants et sous la protection des forces de l’ordre, vendredi 17 janvier au soir....

- 17 janvier 2020 - Les autorités sanitaires chinoises confirment qu’une deuxième personne est décédée dans le pays.

Les États-Unis réagissent à l’épidémie en mettant en place des tests de dépistage aux aéroports de San Francisco, New York et Los Angeles.

-18 janvier,  Beyrouth, le quartier du Parlement s’est retrouvé dans un nuage de gaz, samedi, lors d’affrontements parmi les plus violents depuis le début du mouvement de contestation anticorruption, qui dure depuis trois mois au Liban...

- 18 janvier, «Trop de souffrance dans cette sous-France», quelques milliers de « gilets jaunes » manifestent à Paris, des tensions avec la police, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient le très important dispositif policier, et de nouveaux actes de violence sur des manifestants...

- 18 janvier, "L’épidémie de pneumonie en Chine pourrait déjà avoir contaminé plus d’un millier de personnes..

La Chine recense 62 personnes contaminées par ce virus de la même famille que le SRAS, mais des scientifiques britanniques craignent que le bilan soit en réalité bien plus élevé..." (Le Monde)

- Le 18 janvier, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a averti que l'aéroport de Wuhan proposait six vols directs par semaine vers Paris, trois vers Londres et trois autres vers Rome. Cela signifie qu'il n'y a plus de patients qui voyagent....

- 19 janvier, des cas sont signalés à Pékin et à Shenzhen, en Chine...

- 19 janvier, le mouvement pro-démocratique à Hongkong est entré dans son huitième mois en janvier, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche 19 janvier dans un quartier commerçant du centre de l’île, mais l’intensité des manifestations est désormais moindre que ce qu’elle était il y a quelques semaines encore ; la dernière grande manifestation avait réuni le 1er janvier plusieurs dizaines de milliers de personnes...

- France, «PMA, GPA, on n’en veut pas», selon la préfecture, ils étaient 41 000 manifestants à défiler à Paris à l’appel du collectif Marchons, enfants !, pour peser sur l’examen du projet de loi bioéthique ...

- Le 20 janvier, un homme de 66 ans de Wuhan arrive à Singapour sur le vol CZ351 de China Southern Airlines à 22h40 : il a mal à la gorge, sans fièvre, et prend une voiture affrétée pour se rendre au Rasa Sentosa Resort & Spa de Shangri-La, il deviendra plus tard le Patient Zéro de Singapour. 

- 20 janvier, la Corée du Sud confirme son premier cas de 2019-nCoV. Le patient n’a pas déclaré avoir visité des marchés à Wuhan.

- 20 janvier, US, Richmond, des dizaines de milliers de militants du droit aux armes à feu de tout le pays se sont rassemblés pacifiquement au Capitole de Virginie lundi pour protester contre le projet de la direction démocratique de l’État de passer sous contrôle des armes à feu, on y attendait des suprémacistes blancs et des milices marginales ...

 

- January, 20, 2020 - "Human-to-human transmission is certain"..

C'est donc le 20 janvier que le Covid-19 apparaît officiellement dans les médias chinoises.

Le pneumologue Zhong Nanshan, un vétéran de la crise du SRAS, apparaît dans les médias d'État pour annoncer que le virus est transmissible entre les personnes. C’est une terrible nouvelle, qui confirme ce que les autorités sanitaires ailleurs soupçonnaient déjà, après la détection de cas de virus en Thaïlande, au Japon, en Corée du Sud et aux États-Unis ces derniers jours. Donald Trump a reçu son premier briefing le 18 janvier, mais il aurait été distrait, l’interrompant pour s’enquérir de l’interdiction des produits de vapotage aromatisés. Mais il est déjà tard, le nouvel an chinois est dans quelques jours seulement, une nation de 1,4 milliard d'habitants se prépare à circuler. Nombre d'informations détaillées sur cette première étape ont été fournies par l'Université de Toronto (Canada),  une université dont près des deux tiers des étudiants internationaux sont des étudiants chinois... Les hauts fonctionnaires du pays savaient que la transmission d’humain à humain était « possible » au moins six jours avant l’annonce de Zhong, selon les dossiers d’une réunion obtenue par l’Associated Press. L’Organisation mondiale de la santé doit se réunir en urgence mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale»...."

 

- 20 janvier, le rapport annuel de l’ONG britannique Oxfam dénonce l’accentuation du déséquilibre entre riches et pauvres dans le monde, au détriment notamment des femmes, «en première ligne» des inégalités. Les milliardaires détiennent désormais plus d’argent que 60 % de l’ensemble de la population de la planète. Les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres, et les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou encore de népotisme...

 

- 21 janvier, les Etats-Unis (the first case of a coronavirus infection, that of a 35-year-old man who returned from China, is reported in the United States), puis l'Australie confirment leur premier cas. Le virus a infecté plus de 500 personnes et a entraîné la mort de 17 personnes le 22 janvier, tandis que les responsables de l'OMS restent en observation. 

 

- 22 janvier 2020, Wuhan annonce qu’il fermera "temporairement" ses aéroports et gares pour les passagers quittant la ville, après avoir appris que le nombre de morts du coronavirus de Wuhan est passé à 17. Les autorités chinoises confirment au moins 547 cas sur le continent.

 

JAN 22 2020 - FOREIGN OFFICE WARNS AGAINST TRAVEL TO CHINESE CITY OF WUHAN : 

"All but essential travel to Wuhan City, where the Covid outbreak originated, is advised against by the Foreign Office"...

 

- 23 janvier 2020 - Interdiction aux 11 millions d'habitants de Wuhan, épicentre de l’épidémie, de quitter la ville.

Un hôpital de 25 000 m2, destiné à accueillir d’ici à 10 jours un millier de patients victimes du virus 2019-nCoV, est en cours de construction pour «atténuer la pénurie de ressources médicales», selon l’agence de presse officielle, les images de cet extraordinaire chantier qui devrait ouvrir ses portes dans dix jours font le tour du monde ...

 

- 23 janvier - Dans un comité d’urgence convoqué par l’OMS, l’entité affirme que le coronavirus de Wuhan ne constitue pas encore une urgence internationale de santé publique. La ville de Wuhan ferme les transports en commun, fermant l’aéroport et les gares dès jeudi matin, afin de freiner la propagation du 2019-nCoV. La suspension est en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ». Plus tard dans la journée, une autre ville est en confinement : Ezhou. Pékin annule les plans pour les festivités du nouvel an chinois et ferme la Cité Interdite. Une autre ville, Huanggang, annonce qu’elle entrera en confinement vendredi. Singapour confirme également son premier cas importé, tandis que le Vietnam confirme deux cas.

23 janvier 2020 - - "Wuhan Now Under Quarantine" - Mise quarantaine des 11 millions d'habitants de Wuhan, Chine, épicentre de l’épidémie - 28 janvier - 100 décès recensés, les infections augmentent rapidement, se répandent au-delà de Wuhan, dans d’autres parties de la Chine et dans au moins 16 pays du monde....

- A partir du 23 janvier, mise en place de la quarantaine et accélération du processus ...

L'épidémie est bien là, les autorités chinoises mettent en place les premières restrictions de circulation et commencent à construire un hôpital temporaire de 1000 lits dans le district de Caidian, à Wuhan. La Chine n’impose le confinement de Wuhan que trois semaines après l’identification du virus. Semble-t-il trop tard, l'explosion des cas de COVID-19  sera due en grande partie à des personnes présentant des symptômes légers ou asymptomatiques qui n'avait pas été détectés. En moyenne, les patients de l'étude sont admis à l'hôpital sept jours après les premiers symptômes, après huit jours leur respiration s'est raréfiée, suivie d'une insuffisance pulmonaire un jour plus tard (The Lancet).

La pandémie de Covid-19 en France est identifiée à partir du 24 janvier 2020.  C'est également en France que le SRAS-CoV-2 a fait sa première apparition en Europe. 

La Chine va diffuser dans le monde une épidémie virale et plus encore, une méthode pour la juguler, une méthode jugée très rapidement comme la seule possible, avec quelques "aménagements" à l'occidental. La mise en oeuvre de cette stratégie a débuté le 23 janvier et la progression de l'épidémie semble se ralentir depuis le 12 mars, soit en moins de deux mois, tandis qu'elle s'accélère dans le reste du monde occidental. La diffusion vers le reste de la Chine est bloquée en confinant Wuhan et les villes voisines de la province de Hubei et en plaçant au moins 50 millions de personnes en quarantaine obligatoire, une mise en quarantaine qui s'accompagne d'un effort sans précédent pour retrouver tous les contacts des cas confirmés. Des villes asiatiques surpeuplées comme Singapour (5M6), Taiwan (23M7) et Hong Kong (7M4), mais considérablement moins étendues que nos pays occidentaux, procèdent de la même stratégie,  sans doute peu reproductibles dans un contexte occidental, engageant systématiquement une course contre la montre pour détecter et reconstituer le parcours des cas suspects le plus rapidement possible. La Chine passera ensuite, à mi-mars, au stade de la prévention vis-à-vis des de l'importation éventuelle de cas de coronavirus en provenance d'autres pays et l'une de ses principales difficultés sera de recruter des patients éligibles pour des essais de médicaments expérimentaux.

Gestion de la pandémie par un confinement des populations?

L'Italie et l'Espagne vont s'engager sur cette voie, l'Italie en son entier le 9 mars ("Resto a Casa") et l'Espagne progressivement à partir du 13 mars (estado de alarma , "Yo me quedo en casa"), la France, le 17 mars, la Belgique, le 18, l'Argentine le 19, l'Autriche le 20. On estime alors que les premiers résultats, une certaine stabilisation, pourraient être espérés d'ici deux semaines. Cette stratégie de confinement obligatoire n'avait pas été retenue par les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon, la Grande-Bretagne, la Corée du Sud, le confinement est principalement celui des frontières, mais derrière celles-ci des mesures de tests, de fermeture, de quarantaine sont prises ponctuellement, l'idéal serait en effet dans les démocraties de pouvoir compter naturellement sur la responsabilité individuelle. La Corée du Sud offre très vite un autre modèle, du moins en surface. La Corée du Sud, qui a connu plus de 8000 cas et plus de 80 décès, et dont les habitants ont été encouragés à rester chez eux, - la ville de Daegu est la plus touchée -, a appliqué une autre stratégie (a model of open information, public participation and widespread testing), des mesures de dépistage et de contrôle de l'infections à grande échelle, avec près de 20 000 personnes testées chaque jour, mais aussi un suivi qui peut paraître intrusif de toute personne qui serait infectée. La détection précoce et la généralisation des tests permet d'identifier les cas les plus bénins ou asymptomatiques, ce qui diminue la proportion de décès (autour de 0,8%).

 

- 23 janvier, Singapour a confirmé son premier cas d'infection par COVID-19, plusieurs semaines après que les premiers cas aient été détectés dans la province de Hubei, en Chine. Singapour a été l'un des premiers pays en dehors de la Chine à confirmer des cas d'infection, tous directement liés à leur voisin. Le gouvernement a déclenché le DORSCON (Disease Outbreak Response System Condition) en place depuis l'épidémie de SRAS de 2003. Les systèmes mis en place comprennent la recherche des contacts, l'introduction précoce de contrôles de température et de santé à l'aéroport, ainsi que l'introduction d'une interdiction de voyage à destination et en provenance de la Chine à un stade précoce de l'épidémie. Singapour a également mis en place une application stricte de la quarantaine et de l'auto-isolation pour les personnes ayant eu un contact avec un cas confirmé d'infection. 

- 24 janvier, le Japon et les États-Unis confirment chacun un deuxième cas de nCoV en 2019, tandis que le Népal confirme le premier cas de nCoV en 2019 dans le pays. Le nombre total de cas confirmés en Chine est passé à 830, avec 177 cas graves et 25 décès. Plus tard dans la journée, la Commission nationale de la santé de la Chine signale 444 nouveaux cas confirmés et 16 nouveaux décès en Chine, portant le total des cas confirmés dans le pays à 1287. Cela comprend 237 cas de maladie grave et un total de 41 décès.

- 24 janvier, France, cinquante-et-unième jour de mobilisation et 7e journée de manifestations pendant que le gouvernement présente et adopte en conseil des ministres le projet de loi sur la réforme des retraites, Ils étaient entre 249 000, selon le ministère, et 1,3 million, selon la CGT..

-  24 janvier, Irak, des milliers de partisans du puissant leader chiite Moqtada Al-Sadr ont commencé à se rassembler, vendredi à Bagdad, pour demander l’expulsion des troupes américaines d’Irak ...

- France, «Il y a dans notre République, aujourd’hui, ce que j’appellerais un séparatisme», commente Emmanuel Macron aux journalistes après sa première visite en Israël, soulignant l’existence d’un «phénomène mondial, d’un islam radical qui se tend, et d’une transformation de l’islam, qu’il faut regarder en face". Et déjà s'énonce le sempiternel discours, l'autoritarisme n'est pas une dictature ...

«Aujourd’hui s’est installé dans notre société, et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie. Qu’il y a une forme de dictature qui s’est installée. Mais allez en dictature ! La dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature, c’est un régime où l’on ne change pas les dirigeants, jamais ! Si la France, c’est ça, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre.» Un simplisme qui se poursuit, qui n'est pas avec moi et contre moi, et vive le dialogue démocratique :  «tous ceux qui aujourd’hui dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd’hui et pour demain, de l’affaiblissement de notre démocratie et de notre République»....

 

- 24 janvier. - France - Trois cas de Covid-19 sont "confirmés" en France, sur des patients hospitalisés à Bordeaux et Paris. Ce sont les "premiers cas européens". Les trois patients hospitalisés qui s’étaient tous les deux rendus en Chine sont placés en isolement, l'un des trois décèdera le 14 février. «Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie», c’est-à-dire la « circonscrire le plus vite possible », a expliqué Agnès Buzyn vendredi. Le directeur général de la santé, Jerôme Salomon a assuré samedi que l’ensemble des «cas contact» des trois cas confirmés en France avaient été identifiés. «Le système est prêt à faire face à cette situation», a assuré au Monde le directeur général de l’agence régionale de santé Ile-de-France. Contrairement à d’autres pays, la France n’a pas mis en place de contrôle systématique par caméra thermique de la température des voyageurs venant de Chine, plusieurs experts soulignent en effet que ce système n’est pas infaillible ...

Et en France, "les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles" selon le ministre de la santé ...

L’Australie confirme le premier cas de 2019-nCoV sur le continent, les autorités sanitaires annonçant trois autres cas plus tard dans la journée. La Malaisie signale également les quatre premiers cas, le Canada signale son premier cas. Plusieurs pays infectés confirment également de nouveaux cas, comme la Thaïlande et le Japon. En Chine, le gouvernement chinois signale 688 nouveaux cas, ce qui porte le total à 1 975. Les cas de maladies graves s’élèvent à 324, et les décès à 56 au total.  Hong Kong élève la réponse au 2019-nCoV au plus haut niveau, suspendant tous les vols à destination et en provenance de Wuhan.

 

- 25 janvier 2020, le nombre de cas dans le monde dépasse les 1000. Au total, 1287 cas sont enregistrés. Le 26, plus de 2700 cas confirmés en Chine et 50 dans d’autres parties du monde. Il y a 80 morts, tous en Chine. 

- 25 janvier, la Chine interdit le commerce des espèces sauvages et prolonge les vacances du Nouvel An lunaire pour les travailleurs et les écoles. Le leader hongkongais Carrie Lam annonce des mesures pour limiter les liens avec la Chine.

- Le 25 janvier, le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) annonce : "Les pays européens ont la capacité de prévenir et de contrôler une épidémie dès que des cas sont détectés", et le directeur de l'Institut Robert Koch explique au Journal Heute de la ZDF, que "en dehors de la Chine (...) il n'y a pas de grandes chaînes d'infection" (außerhalb Chinas (...) bisher keine großen Infektionsketten). 

- Le maire de Wuhan a révélé que, le 26 janvier, jusqu'à cinq millions d'habitants ont quitté la ville dans les jours précédant le bouclage, ce qui pourrait propager le virus...

- La Malaisie confirme le 25 janvier  ses trois premiers cas de virus, une femme et les deux petits-fils du Patient Zéro de Singapour. Entre-temps, le ministère de la santé a identifié 57 contacts proches du deuxième patient de Singapour, une femme de 53 ans, et en met 40 en quarantaine.

 

- Le 26 janvier l'Organisation mondiale de la santé révise son précédent rapport sur le virus de la Chine en déclarant que le risque mondial lié au virus est "élevé" et non "modéré". La contamination mondiale se confirme. La Chine signale 769 nouveaux cas confirmés de 2019-nCoV, ce qui fait augmenter considérablement le nombre total de cas à l’échelle mondiale à 2 801. Cela comprend 461 cas graves et 80 décès. La Commission nationale de la santé de la Chine commence à recommander l’utilisation de médicaments anti-VIH comme traitement contre le 2019-nCoV, alors que les scientifiques du monde entier commencent à chercher un traitement et une thérapie préventive efficaces. Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies commence également à développer un vaccin contre le 2019-nCoV. Dans une circulaire, le ministère des Affaires civiles de la Chine demande aux organismes de bienfaisance et aux organismes bénévoles de ne pas envoyer de personnel et de bénévoles dans la province de Hubei au milieu de la nouvelle épidémie de coronavirus.

 

- 27 janvier, le chef de l’OMS Tedros se rend à Beijing pour rencontrer des experts du gouvernement et de la santé sur l’intervention en cas d’éclosion de nCoV en 2019. Hong Kong refuse l’entrée aux visiteurs ayant des antécédents de voyage de la province de Hubei, en Chine, au cours des 14 derniers jours. Les autorités de Hubei suspendent la demande de passeport et la délivrance de permis de sortie et d’entrée dans le but de contenir la propagation du virus. La Fondation Bill et Melinda Gates s’engage à verser 10 millions de dollars pour la réponse à l’éclosion de nCoV en 2019 en Chine et pour le dépistage et la préparation aux éclosions en Afrique. Le Cambodge, l’Allemagne et le Sri Lanka confirment chacun leur premier cas de nCoV en 2019. Dans sa dernière mise à jour, la Commission nationale de la santé de la Chine signale 1 771 nouveaux cas confirmés, soit plus du double des cas le 26 janvier. Cela porte le nombre total de cas confirmés en Chine à 4 515, soit 976 cas graves et 106 décès, et 4 580 cas au total à l’échelle mondiale.

 

- 27 janvier - Le premier cas de coronavirus est confirmé en Allemagne le lundi 27 janvier, en Bavière ; il a été infecté lors d'un stage de formation interne à l'entreprise  Webasto avec un collègue qui avait fait le voyage depuis Shanghai le 19 janvier et qui n'a observé les symptômes de Covid-19 qu'à son retour chez lui.  Ce cas précède d'à peine un mois l'apparition des premiers cas italiens (Gianguglielmo Zehender, Statale di Milano, Journal of medical virology, analyse du génome du virus de 3 des 16 premiers cas de Covid-19 dans la province de Lodi les 20 et 21 février). Selon le Corriere della Sera, le 26 janvier, au moins 160 personnes avaient déjà contracté le virus entre Milan et la province (sur environ 1 200 dans toute la Lombardie)... 27 janvier, plus de 100 personnes sont mortes du coronavirus en Chine. Le nombre de décès dus au virus atteint 170 à la fin du 29 janvier, avec un total de 7 783 personnes infectées, dont 7 678 en Chine continentale, 23 pays sont touchés...

Il semble que les pays qui ont pris des mesures d'analyse, d'isolement et de circulation hors de leurs frontières ont eu raison :  le virus est arrivé bien plus vite hors de Chine que ce que l’on pensait jusqu’à présent. 

- 28 janvier, le Président chinois Xi Jinping rencontre à Beijing le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom. Au cours de la rencontre, Xi et l’OMS conviennent d’envoyer une équipe d’experts internationaux, y compris du personnel des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (CDC), en Chine pour enquêter sur l’épidémie de coronavirus. Un avion du Département d’État américain évacue des diplomates et leurs familles de Wuhan. Il est à bord d’un avion.

- Le premier cas en Afrique subsaharienne est enregistré au Nigeria le 28 février. L’Afrique se prépare à la propagation potentielle du 2019-nCoV, car le nombre de cas confirmés en Chine s’élève à 5 974, soit 132 décès. Le nombre de cas confirmés dans le monde s’élève maintenant à plus de 6 000.

- 29 janvier, Tedros décide de convoquer de nouveau le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international jeudi pour obtenir des conseils sur l’opportunité de déclarer l’éclosion de 2019-nCoV comme une urgence de santé publique d’intérêt international. L’annonce vient juste une semaine après que Tedros se soit initialement abstenu de déclarer l’épidémie comme une urgence. Alors que le nombre de cas de nCoV en 2019 augmente et se propage à d’autres pays, le virus atteint le Moyen-Orient pour la première fois, les Émirats arabes unis signalant des cas importés dans une famille de quatre. La Finlande signale également son premier cas confirmé.

Pendant ce temps, plusieurs pays se préparent à rapatrier des personnes de Wuhan, et plusieurs compagnies aériennes suspendent ou limitent les vols à destination et en provenance des villes chinoises, tout comme les cas confirmés en Chine continuent d’augmenter, maintenant à 711. 

- À l’échelle mondiale, le nombre total de cas confirmés est maintenant de 7 816, avec 170 décès.

Il y a toutefois des développements positifs, car les scientifiques australiens annoncent qu’ils ont réussi à cultiver le 2019-nCoV en laboratoire, ce qui peut être utile pour améliorer le diagnostic du virus. Par l’entremise de sa fondation, le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, fait également don de 100 millions de yuans chinois (14,4 millions de dollars) pour aider à financer le développement d’un vaccin contre le 2019-nCoV.

- 29 janvier, la Maison-Blanche annonce la création d’un nouveau groupe de travail qui aidera à surveiller et à endiguer la propagation du virus et fera en sorte que les Américains disposent d’informations précises et à jour sur la santé et les voyages.

- Le 30 janvier, en raison de la propagation du virus corona en Chine, le constructeur automobile munichois BMW ferme ses trois usines dans la mégapole de Shenyang, le plus grand site du constructeur automobile au monde (environ 18 000 employés y produisent un demi-million de voitures et de moteurs par an), tandis qu'en Bavière, une centaine de personnes sont isolées, les hôpitaux et les laboratoires de diagnostic se préparent. Tandis qu'un septième cas de coronavirus apparaît en Bavière, selon les conclusions du LGL, il est désormais établi que les sept employés de Webasto ont tous été infectés lors d'une seule session de formation interne. 

- 30 janvier, "First UK Covid-19 death occurs in England" : bien qu’on ne le sache pas à l’époque, les chiffres du Bureau de la statistique nationale confirment que le premier décès lié à la COVID-19 au Royaume-Uni est survenu à la fin de janvier (Peter Attwood, 84 ans, meurt à l’hôpital après avoir eu une toux et de la fièvre avant Noël). "PANIC BUYING HITS BRITAIN", les magasins vendent des masques faciaux et des désinfectants pour les mains, et le coronavirus est sur le point d’atteindre le Royaume-Uni...

 

- 30 JANVIER, "GLOBAL EMERGENCY DECLARED"

- Le 31 janvier le comité d'urgence de l'OMS déclare l'épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale, la propagation gagne l'Occident. Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare que l’épidémie de 2019-nCoV est une urgence de santé publique d’intérêt international, notant la propagation potentielle du virus dans les pays dont les systèmes de santé sont faibles (WHO Director-General Tedros Adhanom Ghebreyesus declares the 2019-nCoV outbreak a public health emergency of international concern, noting the potential spread of the virus to countries with weak health systems.). La décision intervient au fur et à mesure que d’autres pays à l’extérieur de la Chine signalent des cas d’infection, notamment les Philippines et l’Inde. Les deux confirment leurs premiers cas de 2019-nCoV.

 

- Le nombre total de cas confirmés en Chine atteint 9 692, avec 213 décès.

- L’OMS recommande le nom provisoire « maladie respiratoire aiguë 2019-nCoV ».

- L'Europe est alors préoccupée par la rupture de ses liens avec le Royaume-Uni. Ce manque de réactivité de l'OMS puis de l'Occident fera sans doute l'objet d'analyses ultérieures...

 

- 30 janvier. - France - Air France suspend ses vols vers la Chine. Un avion ramenant 200 Français de Wuhan, épicentre de l'épidémie, atterrit à Istres (Bouches-du-Rhône).

- Le 31 janvier, les Etats-Unis ferment leur frontière avec la Chine, - l’administration de Donald Trump annonce qu’elle refusera l’entrée aux étrangers qui se sont rendus en Chine au cours des 14 derniers jours -, tandis que les CDC assurent que le risque de propagation reste faible pour les Américains, ne testent donc que les personnes revenant de Chine et présentant des symptômes : mais il semble que dès le milieu du mois de janvier de nombreux cas, asymptomatiques, préexistaient déjà sur le Côte Ouest...

- La mortalité étant très élevée uniquement chez les personnes de plus de 65 ans, aurait-il fallu renforcer les mesures de protection autour des plus vulnérables et laisser les autres continuer à vivre à peu près normalement ? ...

 

FEVRIER 2020 - La COVID SE CONFIRME EN CHINE & SE REPAND SILENCIEUSEMENT DANS LE MONDE ENTIER...

 

Alors que le premier patient atteint de coronavirus en dehors de la Chine meurt aux Philippines le 2 février, l'épidémie semble  connaître une forte évolution avec plus de 3 000 nouveaux cas, portant le total à un nombre alarmant de 14 413 et 20 000 jugés  suspects par les autorités sanitaires chinoises. Le 7 février, le médecin chinois, le Dr Li Wenliang , qui avait tenté de lancer une alerte précoce sur l'épidémie de coronavirus est décédé après avoir contracté le virus alors qu'il travaillait dans un hôpital de Wuhan. L'avocat chinois des droits de l'homme Chen Qiushi est mis en "quarantaine" pour avoir rendu l'épidémie publique. Hong Kong commence le 8 février à imposer une quarantaine de deux semaines pour toute personne arrivant de Chine continentale. Le nombre de décès dus aux coronavirus atteint 813 dans le monde à la fin du 8 février, dépassant l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2002-2003 qui a fait 774 victimes. Les nouveaux cas ont maintenant touché 37 549 personnes dans le monde, dont 37 198 en Chine continentale. L'OMS note le 9 février que les cas de ce nouveau coronavirus chez les personnes qui n'ont pas voyagé en Chine pourraient n'être que la "partie émergée de l'iceberg"....  

 

- 1er février, en Chine, le nombre de cas confirmés s’élève maintenant à 14 380 et le nombre de décès dépasse 300...

- 1er février - Les États-Unis, Singapour, la Russie et l’Australie interdisent les voyageurs étrangers qui se trouvaient récemment en Chine.

- 1er février 2020, les autorités sanitaires espagnoles confirment une infection par le Covid-19 d'un Allemand séjournant à La Gomera (Canaries) qui aurait été en contact avec l'un des patients infectés en Allemagne. L’homme a été isolé à l’hôpital de San Sebastián de La Gomera et, après avoir guéri, il est retourné en Allemagne. Ce même jour, les Espagnols évacués de Wuhan arrivent à Madrid. Tous étaient asymptomatiques et ont passé 12 jours en quarantaine à l’hôpital Gómez Ulla de Madrid. Aucun d’entre eux n’a développé la maladie.

- 2 février , un homme meurt aux Philippines du coronavirus de Wuhan. C’est la première fois qu’un décès est signalé en dehors de la Chine continentale depuis le début de l’épidémie.

Un couple chinois est venu à Manille le 21 janvier de l’année dernière. Les deux ont obtenu un résultat positif à la COVID-19, ce qui en fait le premier et le deuxième cas de COVID au pays. Le deuxième cas, celui d’un Chinois de 44 ans, est décédé le 1 février. Afin de prévenir la propagation de la COVID-19, le président Rodrigo Roa Duterte a interdit l’entrée au pays de toutes les nationalités, sauf les Philippins, le 2 février. Cela comprenait toutes les personnes qui ont visité la Chine avant de venir aux Philippines.

- 3 février. Ouverture à Wuhan d'un hôpital (Huoshenshan) construit en 10 jours, dédié au traitement des patients 2019-nCoV. À Hong Kong, les travailleurs hospitaliers font la grève pour exiger que le gouvernement impose la fermeture totale de la frontière avec la Chine continentale, où le nombre total de cas s’élève à 20 438, ce qui porte le nombre total de cas confirmés à 20 625 à l’échelle mondiale et à 426 décès. 

- Les autorités chinoises demandent aux États-Unis de ne pas réagir de façon excessive et de provoquer la panique au sujet du 2019-nCoV. La Banque mondiale publie une déclaration indiquant qu’elle examine les ressources financières et techniques qui peuvent être mobilisées pour soutenir les pays touchés par l’épidémie de 2019-nCoV. L’OMS lance quant à elle son propre tableau de bord des cas confirmés de 2019-nCoV en Chine et dans le monde.

- 4 février, Hong Kong signale le premier décès d’un patient atteint du 2019-nCoV. L’homme de 39 ans a voyagé à partir de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie. Il s’agit du deuxième décès lié au 2019-nCoV signalé à l’extérieur de la Chine continentale, après les Philippines. Le nombre total de décès attribuables au nCoV de 2019 s’élève à 492, et le nombre de cas confirmés est de plus de 24 000 à l’échelle mondiale.

- 4 février, US, la Food and Drug Administration approuve le "Emergency Use Authorization (EUA) PACK" pour le test diagnostiquant le SRAS-CoV-2 mis au point par les CDC. Le CDC distribue 200 kit de test dans le cadre de son programme de ressources sur les réactifs grippaux aux laboratoires des États-Unis. Le 8 février, l'un des premiers kits arrive dans un laboratoire de santé publique à l’est de Manhattan, New York City. Mais le laboratoire signale que l’essai produit des "untrustworthy results"..

- La Belgique signale son premier cas de 2019-nCoV. Le patient était l’une des neuf personnes rapatriées de Wuhan au cours du week-end.

 

- 4 février, la destitution éclipse le discours du président Trump sur l’état de l’Union : la présidente de la Chambre Nancy Pelosi déchire une copie de son discours au cours des dernières secondes. Le 5 février, le Sénat acquitte le président Trump d’avoir abusé du pouvoir de son bureau et d’avoir entravé l’enquête du Congrès sur sa conduite...

- 5 février, dix passagers d’un navire de croisière amarré à Yokohama, au Japon, ont obtenu un résultat positif au test de 2019-nCoV, portant le nombre total de cas au Japon à 35, ce qui en fait maintenant le nombre le plus élevé parmi les pays où des cas ont été confirmés à l’extérieur de la Chine continentale. Le bateau transporte plus de 3700 personnes, est mis en quarantaine ....

Le nombre de cas dans le monde s’élève à plus de 28 000, avec 565 décès, et la majorité des cas en Chine. Les médias d’État chinois Xinhua rapportent également qu’un nouveau-né a été infecté par le virus, mais la voie de transmission est toujours inconnue.

- Pendant ce temps, en Chine, le gouvernement central a commencé à pénaliser les fonctionnaires jugés négligents dans l’exercice de leurs fonctions en ce qui concerne la prévention des infections et le contrôle de l’épidémie, dans les rapports anecdotiques de plus en plus nombreux sur la lenteur de la réaction des représentants du gouvernement aux premiers jours de l’éclosion.

- 6 février, le Japon annonce une contribution de 10 millions de dollars pour le Fonds de lutte contre l’épidémie de nCoV 2019 de l’OMS afin d’aider les pays dont les systèmes de santé sont faibles à se préparer à la propagation potentielle du virus. L’OMS dévoile son intention d’organiser un forum mondial sur la recherche et l’innovation du 11 au 12 février à Genève afin de réunir des scientifiques de premier plan, des organismes de santé publique, des ministères de la Santé et des bailleurs de fonds de la recherche. Le forum vise à établir le programme de recherche pour 2019-nCoV. Le nombre total de cas en Chine s’élève maintenant à 31 161 et 636 décès. À l’extérieur de la Chine continentale, il y a eu 310 cas et 2 décès.

- 7 février 2020, Li Wenliang, le médecin de Wuhan qui a été la cible de la police pour avoir tenté d’alerter sur un virus "similaire au SRAS" en décembre 2019, meurt du coronavirus. Après la nouvelle de la mort de Li, les messages "Le gouvernement de Wuhan doit des excuses au Dr. Li Wenliang" et "Nous voulons la liberté d’expression" étaient une tendance à Weibo, la plate-forme chinoise similaire à Twitter, Weibo, avant de disparaître de la plate-forme fortement censurée.

- Le quotidien sud-coréen JoongAng Ilbo rapporte la confirmation du 2019-nCoV en Corée du Nord, mais cela n’a pas encore été confirmé par l’OMS. Edwin Ceniza Salvador, représentant de l’OMS en Corée du Nord, dit à Devex que l’agence des Nations Unies n’a reçu aucun rapport de cas de coronavirus du ministère de la Santé publique de la Corée du Nord.

- L’OMS annonce que 28 pays d’Afrique ont maintenant la capacité de diagnostiquer le coronavirus, comparativement à deux au départ. D’ici la fin de la fin de semaine, tous les autres pays africains devraient avoir la capacité de le faire également, selon l’agence. Il a ensuite été révisé le 13 février à 17 pays.

- L’OMS alerte  sur le risque d'une «grave perturbation mondiale» du marché de l’équipement de protection individuelle, ce qui aurait une incidence sur les travailleurs de la santé de première ligne (a “severe global disruption” in the market for personal protective equipment, impacting access for front-line health workers). La demande est jusqu’à 100 fois plus élevée que la normale et les prix sont 20 fois plus élevés...

- 8 février, lors d’une conférence de presse, le Directeur général de l’OMS critique les niveaux de désinformation autour du virus "Nous ne combattons pas seulement le virus, nous combattons aussi les trolls et les théoriciens du complot qui poussent la désinformation et sapent la réponse de l’épidémie" (we’re not just battling the virus; we’re also battling the trolls and conspiracy theorists that push misinformation and undermine the outbreak response).  Il affirme que l’OMS collabore avec Facebook, Google, Tencent, Baidu, Twitter, TikTok, Weibo, Pinterest et d’autres pour promouvoir des informations exactes sur le 2019-nCoV.

- Cinq citoyens britanniques sont positifs au virus dans une station de ski de l’est de la France.

- 8 février 2020, l’ambassade des États-Unis d’Amérique. à Pékin confirme qu’un citoyen américain de 60 ans est mort à Wuhan le 6 février, le premier décès confirmé d’un étranger.

- 9 février, deuxième cas de coronavirus en Espagne. Il s’agit d’un patient britannique admis à l’hôpital universitaire Son Espases, à Majorque.

- 10 février, le président Xi inspecte les efforts pour contenir le coronavirus de Wuhan à Pékin. C’est la première fois que le mandataire est en première ligne de la lutte contre l’épidémie. Le même jour, une équipe d’experts internationaux de l’OMS arrive en Chine pour aider à contenir la transmission du virus. Le chef de l’OMS, M. Tedros, affirme que les cas de transmission continue de personnes qui n’ont pas d’antécédents de voyage vers la Chine sont préoccupants et que « la détection de ce petit nombre de cas pourrait être l’étincelle qui se transforme en un incendie plus important ».  

- Le ministère de la Santé du Royaume-Uni déclare que le 2019-nCoV constitue une « menace imminente » pour la santé publique, ce qui permet au gouvernement de mettre les personnes en quarantaine de force. 168 laboratoires dans le monde ont maintenant la capacité de diagnostiquer le virus.

- 10 février, les États-Unis ont enregistré 12 cas confirmés, mais la Maison-Blanche continue à assurer au public que le pays était "en pleine forme" et que le virus "disparaîtrait" d'ici avril (“when it gets a little warmer, it miraculously goes away”). Le président se concentre alors sur le contrôle de ses message, la protection des acquis économiques et la mise en garde des hauts fonctionnaires.  Le virus risquait aussi remettre en question les négociations commerciales avec la Chine, question qui fut par la suite transformée en désir de marquer des points contre Pékin....

 

- Le 11 février, l'OMS baptise officiellement la maladie causée par le nouveau coronavirus "Covid-19" (SRAS-CoV-2, Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2). 

 

- 11 février 2020, "DEATH TOLL PASSES 1,000 IN CHINA"..

Le nombre de décès dépasse le nombre enregistré lors de l’éclosion du SRAS en 2002-2003. Pour la première fois, le nombre quotidien de décès dus au virus s’élève à 100, alors que la contagion continue de se propager....

- Une équipe de gestion des crises des Nations Unies est activée, dirigée par le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS. Un forum mondial sur la recherche et l’innovation débute à Genève et vise à créer une feuille de route pour déterminer les priorités de recherche sur la COVID-19. Le Directeur général de l’OMS qualifie l’épidémie de « très grave menace pour le reste du monde ». L’OMS estime qu’un vaccin pourrait être disponible dans 18 mois.  

 

- 12 février,  "CASE OF COVID REACHES LONDON", le coronavirus est enregistré à Londres pour la première fois. Le nouveau cas signifie qu’il y a neuf personnes infectées par le coronavirus au Royaume-Uni, tandis que plus de 1750 personnes ont été testées.

- 12 février - Au total, 175 personnes ont obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 sur le navire de croisière Diamond Princess, qui est mis en quarantaine au Japon.

- Le Cambodge accepte d’accepter un navire de croisière qui avait été refoulé de cinq ports, craignant que les passagers puissent être atteints de la COVID-19. Un forum mondial sur la recherche et l’innovation sur la COVID-19 prend fin. Les principales priorités de recherche identifiées comprennent la recherche d’outils de diagnostic plus simples, de meilleures approches pour la prévention des infections, un traitement optimal pour les patients et l’accélération du développement de vaccins et de thérapies.

 

PREMIERES INQUIETUDES...

- A partir du 12 février, avec l'annulation du Mobile World Congress (Barcelona), se développe progressivement une inquiétude mondiale concernant l'épidémie de coronavirus, les rassemblements, les voyages et autres évènements commencent à être déprogrammés. En parallèle, si les décès dus au nouveau coronavirus ont atteint 1 115, tandis que le nombre total de cas a dépassé 45 100, dont 44 653 signalés en Chine continentale, avec un taux de patients guéris qui passerait de 1,3 % le 27 janvier à 8,2 % le 10 février. La Chine est parvenue à son pic le 13 février – avec un peu plus de 15 000 nouveaux cas en une journée –, avant de redescendre à seulement quelques dizaines de cas par jour.

- 13 février - Du jour au lendemain, la Chine signale une hausse du nombre de cas, avec 14 840 cas dans la province de Hubei. Cela est dû au fait que le gouvernement chinois a modifié ses rapports pour inclure à la fois les cas confirmés en laboratoire et les cas diagnostiqués cliniquement. Un vaccin efficace nécessitera d’énormes investissements, selon l’OMS. « Pour prendre la décision de faire progresser un vaccin jusqu’à la phase un, phase deux, phase trois, il faut investir des centaines de millions de dollars. Nous devrons peut-être investir dans plusieurs candidats, sans avoir la certitude que l’un d’eux fonctionnera », explique Ryan, de l’OMS. L’OMS affirme que 17 pays d’Afrique ont maintenant la capacité de dépister la COVID-19. Il s’agit d’une précision du 7 février, lorsque l’OMS a dit que 28 pays d’Afrique avaient la capacité.

- 13 février, l’agence de presse nationale chinoise Xinhua annonce que le maire de Shanghai, Ying Yong, remplacera Jiang Chaoliang au milieu de l’épidémie. Le chef du parti communiste de Wuhan, Ma Guoqiang, a également été remplacé par Wang Zhonglin, chef du parti de la ville de Jinan dans la province de Shandong, selon Xinhua.

- 14 février - La Chine signale que 1 716 travailleurs de la santé ont contracté la COVID-19 et que six d’entre eux sont morts. "Nous avons déjà vu cela avec le MERS, nous avons déjà vu cela avec le SRAS, nous avons certainement vu cela avec les fièvres hémorragiques," dit le Dr. Michael Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS, lors d’une conférence de presse. "Nous croyons savoir que le nombre de cas parmi les travailleurs de la santé a atteint un sommet au cours de la troisième et de la quatrième semaine de janvier et qu’il y a eu une diminution rapide du nombre de cas chez les travailleurs de la santé au cours des deux dernières semaines."

- 14 février, l’Égypte annonce son premier cas de coronavirus de Wuhan, selon un communiqué conjoint du Ministère égyptien de la santé et de l’OMS. C’est le premier cas confirmé en Afrique depuis la détection du virus.

 

- 14 février. Un touriste chinois (un touriste de 80 ans de la province du Hubei) qui a été diagnostiqué avec le virus meurt en France, devenant la première personne à mourir de l’épidémie en Europe. Le nombre de morts du coronavirus s’élève à 1500.. Seuls trois morts avaient été recensés jusque là hors de Chine continentale : aux Philippines, à Hongkong et au Japon. 

- Dans un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé à une augmentation du financement de la réponse. « Nous sommes préoccupés par le manque d’urgence dans le financement de la réponse de la communauté internationale », a-t-il déclaré.

- 15 février, le journal officiel du Parti communiste Qiushi publie la transcription d’un discours prononcé le 3 février par le président Xi dans lequel il "a émis des exigences pour la prévention et le contrôle du nouveau coronavirus" depuis le 7 janvier, révélant que Xi savait et dirigeait la réponse au virus près de deux semaines avant de le commenter publiquement.

LA SILENCIEUSE DIFFUSION...

- 15 February 2020, "Silent spread" (The Guardian), la propagation silencieuse ...

Après des semaines de ravages causés par le virus (plus de 66 000 cas et 1 500 décès) la Chine semble aplatir la courbe, conséquence, dit-on, des mesures drastiques encore invisibles à l’Ouest : isoler Wuhan du reste du pays, limiter le mouvement des gens dans des dizaines d’autres villes et tester rapidement des dizaines de millions de ses citoyens.

Mais alors que le virus semble reculer en Chine, il se propage tranquillement ailleurs...

L’Europe a enregistré son premier décès, un Chinois de 80 ans récemment revenu à Paris. Un homme a été testé positif pour le virus en Egypte, le premier cas sur le continent africain. Le Royaume-Uni a enregistré neuf cas positifs, mais huit se sont rétablis et sont sortis de l’hôpital. «This is evidence of how well prepared our NHS is to deal with the Wuhan coronavirus», déclare le secrétaire à la Santé, Matt Hancock. A la Maison Blanche, Trump a été averti que le virus sera la plus grande menace de sa présidence. «This is going to be the roughest thing you face», lui dit son principal conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, selon un reportage du journaliste américain Bob Woodward. Mais le président des États-Unis continue de rejeter le risque en public. «By April, you know in theory when it gets a little warmer, [the virus] miraculously goes away», répond Trump ...

- 16 février - Une Américaine qui était à bord d’un navire de croisière qui a accosté au Cambodge a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 après avoir pris l’avion pour la Malaisie. Le navire appareille de Hong Kong le 1 février avec 1455 passagers et 802 membres d’équipage. - Taïwan signale son premier décès lié à la COVID-19, le cinquième à l’extérieur de la Chine continentale.

- 17 février - La Chine publie un document contenant des renseignements détaillés sur plus de 44 000 cas confirmés de COVID-19. Les données semblent montrer que la COVID-19 n’est pas aussi mortelle que d’autres types de coronavirus, y compris le syndrome respiratoire aigu sévère et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient. Les données montrent que plus de 80% des patients sont atteints d’une maladie bénigne; environ 14% des cas conduisent à des maladies graves, y compris la pneumonie; environ 5% des cas conduisent à des maladies critiques, y compris l’insuffisance respiratoire, le choc septique et l’insuffisance multi-organique; et environ 2 % des cas signalés conduisent au décès. Les taux de mortalité augmentent chez les patients plus âgés, avec peu de cas chez les enfants... "Ces nouvelles données comblent certaines lacunes dans notre compréhension, mais d’autres subsistent", a déclaré le Directeur général de l’OMS, lors d’une conférence de presse.

L’OMS change de méthode pour signaler les cas confirmés de COVID-19, ce qui correspond maintenant à la façon dont le gouvernement chinois signale les cas depuis le 13 février. L’OMS n’a signalé auparavant que les cas confirmés en laboratoire, mais comprend maintenant les cas confirmés cliniquement par imagerie thoracique.

- 18 février, plus de 2000 personnes sont mortes du coronavirus...

- Xi a déclaré dans un appel téléphonique avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, que les mesures de la Chine pour prévenir et contrôler l’épidémie "font des progrès visibles", selon Xinhua State News...

- 18 février - Il y a actuellement 92 cas documentés dans 12 pays autres que la Chine où la transmission interhumaine du virus s’est produite. Liu Zhiming, directeur de l’hôpital de Wuchang à Wuhan, meurt de la COVID-19. - Les pays s’efforcent d’évacuer leurs citoyens du navire de croisière Diamond Princess, qui est mis en quarantaine au Japon, car le nombre de cas de COVID-19 à bord du navire dépasse 450. « Il est clair qu’il y a eu plus de transmission que prévu à bord du navire, et je pense que les autorités japonaises s’adaptent à cette réalité maintenant et prennent les mesures de santé publique nécessaires avec d’autres pays pour évacuer les gens et faire face à leur suivi d’une manière différente. » Ryan, lors d’une conférence de presse...

- 19 février, Allemagne - Attentats de Hanau, neuf personnes sont tuées et cinq blessées par un terroriste qui attaque deux bars à chicha et se suicide, un attentat que l'on rapproche de la montée de l'extrême droite (Alternative für Deutschland) en Allemagne...

- La Chine révoque les accréditations de presse de trois journalistes du Wall Street Journal. 

- L’Iran signale les premiers cas de COVID-19....

 

- "Atalanta-Valencia di Champions era una bomba biologica” (Giorgio Gori, le maire de la ville de Bergame, 25/03) - Le match entre l'Atalanta et Valencia en Ligue des champions de l'UEFA a sans doute été l'un des vecteurs le foyer de l'expansion du coronavirus en Italie et en Espagne.

Le 19 février, au stade San Siro (Milan), 40 000 fans de l'Atalanta ont parcouru les 60 kilomètres entre Bergame et Milan, et quelque 2 500 supporters de Valencia (Espagne) se sont rendus au match en bus, en train. Le premier patient en Italie atteint du Covid-19 a été hospitalisé le 23 février. Si donc le virus était déjà en circulation, les 40 000 fans qui se sont rendus au stade de San Siro ont été infectés. -  (La scintilla vera e propria c'è stata nell'ospedale di Alzano Lombardo)"L'étincelle a vraiment été à l'hôpital d'Alzano Lombardo, avec un patient atteint d'une pneumonie non reconnue qui a infecté des patients, des médecins et des infirmières. C'est le point central de l'épidémie". Tout s'est ensuite rapidement enchaîné à partir du 1er mars avec une multitude de cas atteints de pneumonies graves (Fabiano di Marco, chef du service de pneumologie de l'hôpital de Bergame). A partir du 4 mars, 15 jours après le match, la courbe du nombre de personnes infectées a commencé à s'élever de façon spectaculaire à Bergame, faisant de cette ville l'une des plus touchées par l'épidémie...

"Nadie conocía que el virus ya circulaba entre nosotros" :  début mars, près de Valencia, un homme meurt le 13 février infecté par le coronavirus, ce qui signifie que le virus était déjà présent dans la région avant le match de Milan...

 

- Le 20 février, le nombre de morts par Covid-19 atteint 2 126, pour un nombre total de plus de 75 700 cas, dont 74 576 en Chine continentale. Mais le nombre de recouvrements a également augmenté pour atteindre environ 16 300.  - Peng Yinhua, un médecin de 29 ans à Wuhan, meurt de la COVID-19. - L’Iran signale cinq cas de COVID-19 en deux jours, dont deux ont entraîné la mort, soit les premiers décès liés à la COVID-19 au Moyen-Orient.

- Le nombre de cas en Corée du Sud est en hausse, passant à 104. Le pays se classe maintenant au deuxième rang pour le nombre de cas en dehors de la Chine continentale. Les nouveaux cas sont concentrés dans la ville de Daegu et dans la province de Gyeongsang Nord. À l’extérieur de la Chine, il y a 1 076 cas dans 26 pays, et sept décès.

- La Chine a encore une fois modifié la façon dont elle classe les cas confirmés, en supprimant la catégorie « diagnostiqués cliniquement », qui comprend l’utilisation d’examens pulmonaires.

- 21 février - L’OMS se dit préoccupée par la propagation rapide de la COVID-19 en Iran, où il y a eu 18 cas et quatre décès au cours des deux derniers jours. Le pays a signalé ses premiers cas le 19 février. L’OMS nomme six envoyés spéciaux pour la COVID-19 afin de « fournir des conseils stratégiques et un engagement politique de haut niveau dans différentes parties du monde ».

- Le Liban confirme son premier cas de COVID-19 : une femme qui est arrivée d’Iran et qui est maintenant mise en quarantaine dans un hôpital à Beyrouth.

- Israël confirme son premier cas de COVID-19 : une personne qui avait été mise en quarantaine sur le navire de croisière Diamond Princess au large des côtes japonaises.

- « Nous sommes préoccupés par le nombre de cas sans lien épidémiologique clair, comme les antécédents de voyage en Chine ou le contact avec un cas confirmé », a déclaré le Directeur général de l’OMS, lors d’une conférence de presse, ajoutant que la fenêtre d’opportunité pour contenir l’épidémie se rétrécit. - Alors que le nombre de cas dans la province chinoise de Hubei, épicentre de l’épidémie, continue de diminuer, l’OMS s’inquiète de l’augmentation du nombre de cas dans la province du Shandong. - Plus de 500 nouveaux cas de COVID-19 sont attribuables à quatre prisons en Chine...

 

- Le 21 févier, l'Italie confirme un nouveau cas de Covid-19, ce qui porte le total à quatre cas dans le pays : auparavant, deux ressortissants chinois et un Italien avaient été testés positifs. Alors que le 22 février, l'Italie annonce un décès à Padoue, dans la région de la Vénétie, à partir du 23, le pays commence à enregistrer une forte augmentation de cas, près de quatre fois plus qu'au dernier recensement (de 20 à 79)...

- 21 février, les CDC changent les critères pour compter les cas confirmés de nouveaux coronavirus aux États-Unis et commencent à suivre deux groupes distincts, les rapatriés par le département d’État américain, et ceux identifiés par le réseau de santé publique des USA. 

 

- 22 Febbraio (Italia) - Les premières "mesures spéciales" pour endiguer la propagation du virus - "Si allarga la popolazione dei contagiati ed il Governo prende con un decreto approvato nella notte le prime "misure speciali" per arginare la diffusione del virus, per ora limitate alle aree focolaio, il Lodigiano e Vo', 11 comuni in tutto: dal divieto di allontanamento e di ingresso con sanzioni penali per chi viola le prescrizioni, allo stop alle gite scolastiche in Italia e all'estero, alla chiusura di scuole, negozi e musei".

- 23 février - Le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, annonce le niveau d’alerte le plus élevé après que le pays ait enregistré plus de 340 cas de COVID-19, dont la majorité ont été découverts au cours des derniers jours. Cela donne au gouvernement le pouvoir de prendre des mesures comme restreindre le transport en commun et interdire les visiteurs de certains pays.

- 23 février, "El Ministerio de Sanidad afirma en España no se daba contagio local" - L’Espagne enregistre le troisième cas positif de coronavirus, il s’agit d’un médecin italien qui passait ses vacances dans un hôtel de Tenerife. Son résultat positif a conduit à une quarantaine massive qui a isolé près d’un millier de personnes pendant plusieurs jours à l’hôtel, en plus de cinq nouveaux positifs à la maladie.   

- 23 février, Etats-Unis, Ahmaud Arbery, un afro-américain est abattu par un père et un fils blancs alors qu’il faisait du jogging en Géorgie; les deux hommes sont arrêtés deux mois et demi plus tard et accusés de meurtre et de voies de fait graves...

- 24 février, US, le président américain twitte  : "The Coronavirus is very much under control in the USA. We are in contact with everyone and all relevant countries. CDC & World Health have been working hard and very smart. Stock Market starting to look very good to me!". Et lz  29 février, les États-Unis annonce leur premier décès lié à COVID-19, "a Washington state man in his 50s who had underlying health conditions", le monde recensait plus de 86.000 cas...

- 24 février - La Commission européenne annonce une nouvelle aide de 232 millions d’euros (252 millions de dollars) pour la préparation et la réponse mondiales à la COVID-19. Le gros de l’argent est destiné au travail de l’OMS et à un partenariat public-privé pour soutenir la recherche par l’industrie pharmaceutique d’un vaccin contre la maladie. Un petit pourcentage — 3 millions d’euros — est destiné au rapatriement de citoyens européens de Wuhan, en Chine.

- Les cas en Chine sont en baisse, selon le Dr Bruce Aylward, qui a dirigé les experts externes dans une mission en Chine au cours des deux dernières semaines, passant d’une moyenne de 2 500 cas il y a deux semaines à 400 cas aujourd’hui.   

- La société américaine de biotechnologie Moderna envoie un vaccin expérimental contre la COVID-19 au National Institute of Allergy and Infectious Diseases des États-Unis pour une étude de phase 1 prévue au Koweït, à Bahreïn, en Afghanistan, en Irak et à Oman, qui signalent les premiers cas de COVID-19.

 

- 25 Febbraio - En Italie,  la contagion gagne d’autres régions, plus de 50.000 personnes dans 11 communes différentes du Nord Italie sont placés en quarantaine - "Il contagio si allarga ad altre regioni: i contagiati salgono a 328, 11 le vittime ed il Governo attua una nuova stretta con un secondo decreto, pubblicato il giorno dopo in Gazzetta Ufficiale, che sostanzialmente estende ad Emilia Romagna, Friuli Venezia Giulia, Lombardia, Veneto, Piemonte e Liguria, le misure in vigore per gli 11 comuni-focolaio".

"Tout a commencé en Italie" - La pandémie de Covid-19 s'est propagée en Italie à partir du 31 janvier 2020, les premiers décès ont été signalés le 22 février. L'Italie fut le deuxième pays en plus grand nombre d'infections (derrière les États-Unis et devant la Chine) et le premier en  nombre de décès. Dix municipalités de l'Italie du Nord sont placées en quarantaine le 25 février. Le 10 mars, les 60 millions d'habitants seront été priés de rester chez eux, et la quarantaine nationale s'installera progressivement à partir du 12 mars....

 

- 25 février - L’Algérie signale son premier cas de COVID-19, un adulte italien qui est arrivé au pays le 17 février. C’est le deuxième cas confirmé sur le continent africain.

- La Suisse, la Croatie et l’Autriche signalent leurs premiers cas.

- La sous-ministre de la Santé de l’Iran, Iraj Harirchi, qui dirige le groupe de travail sur la COVID-19, a contracté le virus.

- Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis mettent en garde contre la propagation probable de la COVID-19 aux États-Unis, exhortant la population à « se préparer à ce qui pourrait être mauvais ». La Dre Nancy Messonnier, directrice du National Center for Immunization and Respiratory Diseases, a fait une mise en garde au cours d’un point de presse : « Ce n’est pas tant une question de savoir si cela se produira encore, mais plutôt une question de savoir exactement quand cela se produira. »

- 25 février. La Chine a franchi le pic de l'épidémie, annoncent les autorités du pays....

- 25 février, Espagne, le coronavirus est détecté pour la première fois dans la péninsule. Ce jour-là, des tests positifs sont effectués à Madrid, Barcelone et Castellón. Le 26 février, est ainsi détecté le premier infecté local, non importé, un homme de 62 ans de Séville qui n’avait voyagé dans aucune zone à risque (Un paciente de Sevilla es el primer caso de contagio local en España)...

- 25 février, Autriche, deux cas sont confirmés, un couple de 24 ans provenant de Lombardie, en Italie, et traités dans un hôpital à Innsbruck.

- 25 février, le NIH annonce qu’un essai clinique a été lancé pour évaluer la sécurité et l’efficacité du remdesivir antiviral chez des adultes atteints de coronavirus au Centre médical de l’Université du Nebraska à Omaha. Le premier participant est un Américain qui a été évacué du croiseur Diamond Princess amarré au Japon.

 

"THE CORONAVIRUS SEEMS UNSTOPPABLE. WHAT SHOULD THE WORLD DO NOW?.." (Science)

- Le 25, l'Italie atteint cinq décès, devient le pays le plus touché d'Europe avec plus de 150 cas :  le gouvernement met en quarantaine près de 50 000 personnes dans 11 villes de Lombardie et de Vénétie. Le nombre de décès dus à Covid-19 approchait les 2 700, à la fin du 24 février et le nombre de cas positifs dépassait 80 000 dans le monde (le nombre de récupérations s'élèvait à plus de 27 000). 

"The coronavirus seems unstoppable. What should the world do now ?", Le coronavirus semble impossible à arrêter. Que doit faire le monde maintenant ? (Jon Cohen, Kai Kupferschmidt, Science, 25 février 2020). Marc Lipsitch de Harvard insiste sur l’importance de la fameuse stratégie à venir "aplatir la courbe" (flatten the curve), il faut retarder la maladie.

L’OMS continue de parler d’épidémies dans différentes parties du monde, mais le 26 février toutes les régions du monde sont touchées...

 

- La Lombardie, la région la plus prospère d'Italie, devient le symbole mondial de la brutale contagiosité du Covid-19. 55% des personnes tuées par le virus en Italie, soit 9.484 des 17.669 décès, y trouveront la mort. Cette épidémie a semble-t-il démarré en silence, sous couvert de symptômes évoquant la grippe ou la pneumonie, puis a prospéré dans une région à forte densité de population et aux échanges commerciaux élevés, profitant de la recherche inutile d'un hypothétique patient zéro venant de Chine, alors  que le virus était déjà présent sur le territoire. Puis très rapidement, à Codogno, à Bergame, l'épidémie va se nourrir des hôpitaux...

 

- 26 février - Le Brésil confirme son premier cas de COVID-19, le premier en Amérique du Sud.

- Des cas du virus ont maintenant été confirmés sur tous les continents. La Grèce, la Géorgie, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Roumanie et le Pakistan signalent leurs premiers cas de COVID-19.

- Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, il y a plus de nouveaux cas signalés en dehors de la Chine, 459, qu’en Chine, 412. La Banque asiatique de développement approuve un autre financement de 2 millions de dollars pour aider les pays de l’Asie et du Pacifique à se préparer, à réagir et à renforcer leur résilience face à la COVID-19 et à d’autres maladies transmissibles.

- La Commission européenne demande aux États membres d’examiner les plans de préparation aux pandémies et d’informer la Commission de la façon dont ils prévoient les mettre en œuvre. La Commission annonce également une initiative visant à lancer une procédure d’approvisionnement conjointe pour aider ses États membres à accéder à des équipements de protection individuelle alors que les cas de COVID-19 augmentent dans la région (Stella Kyriakides, commissaire européenne en charge de la santé et de la sécurité alimentaire, conférence de presse en Italie).

- 26 février. Premier décès en France d'un Français contaminé par le nouveau coronavirus.  L a victime, un enseignant d’un collège de Crépy-en-Valois dans l’Oise âgé de 60 ans, est décédée dans la nuit de mardi à mercredi à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. 

- 26 février, les responsables du CDC disent qu’un patient de Californie qui est traité par un nouveau coronavirus est le premier cas d’origine inconnue aux États-Unis. Le patient, qui n’avait pas d’antécédents de voyage significatifs ni d’exposition à un autre patient connu, est le premier cas possible de "propagation communautaire" aux États-Unis. Le président Trump place le vice-président Mike Pence en charge de la réponse du gouvernement U.S. A. au nouveau coronavirus, au milieu des critiques croissantes sur la gestion de l’épidémie par la Maison Blanche.

 

- "FEB 27 2020, GOVERNMENT: FACE MASKS NOT NECESSARY"...

Les lignes directrices publiées par le gouvernement indiquent que les masques faciaux ne sont recommandés qu’aux « personnes symptomatiques » afin de réduire le risque de transmission de l’infection mortelle à d’autres personnes.

 

LA GESTION POLITIQUE DES MASQUES...

Le discours traitant de la gestion des masques est devenue en France emblématique des atermoiements d'un pouvoir politique rapidement, trop rapidement débordé, et qui, au lieu de s'en tenir à la transparence dont il se réclame, s'est enferré dans un discours confus, inaudible. Le 3 mars, l'OMS met en garde "Nous ne pouvons pas arrêter COVID-19 sans protéger nos travailleurs de la santé (We can’t stop COVID-19 without protecting our health workers). Le prix des masques chirurgicaux a été multiplié par six, celui des respirateurs N95 a plus que triplé et les blouses d'hôpital coûtent deux fois plus cher. La livraison des fournitures peut prendre des mois, les manipulations du marché sont très répandues et les stocks sont souvent vendus au plus offrant. L'OMS a expédié près d'un demi-million d'ensembles d'équipements de protection individuelle dans 47 pays, mais les stocks s'épuisent rapidement. L'OMS estime que chaque mois, 89 millions de masques médicaux seront nécessaires pour l'intervention COVID-19, 76 millions de gants d'examen et 1,6 million de lunettes de protection..." - Le 22 févier, le gouvernement français affirme avoir commandé plusieurs dizaines de millions de masques et demandé aux fabricants d’accélérer leur production, pour atteindre environ un million de masques par jour. L’Italie et la Grande-Bretagne en fabriquent aussi, mais se heurtent au même problème de rupture de stock. Force est de constater que le 4 mars,  rien n'a été véritablement mis en place dans la plupart des pays pour garantir ces chaînes vitales de production. 

Dès la fin du mois de janvier, la cellule de veille scientifique sur le Covid-19 mise en place par l’académie de médecine indiquait que des études chinoises montrait que "près de cinquante pour cent des cas de transmission sont asymptomatiques. Cela veut dire que la plupart des gens qui ont été contaminés ne l’ont pas été par des personnes malades. Toute personne qui sort dans la rue devrait être considérée comme un porteur qui s’ignore et mettre un masque sur son visage pour éviter de contaminer ses voisins...". La pénurie en masques va faire débat début du mois de mars mais est connu depuis fin janvier au niveau gouvernemental...

 

- Le 27 février 2020, le Mexique enregistre le premier cas de COVID-19, mais c'est le 18 mars 2020 que sera enregistré le premier décès causé par ce nouveau coronavirus. Le 23 mars, le Secrétariat à la Santé déclarera la "Jornada Nacional de Sana Distancia,", mettant ainsi en œuvre les mesures sanitaires et de distanciation sociale pour diminuer les contagions.  

- 27 février, le nombre d’infections dans le monde continue de croître. Il y a 3 474 cas de COVID-19, dont 54 décès, à l’extérieur de la Chine dans 44 pays. Le Danemark, l’Estonie, Saint-Marin et les Pays-Bas signalent les premiers cas de virus. «Nous sommes à un point décisif», a déclaré M. Tedros lors d’une conférence de presse. « Mon message à chacun de ces pays est le suivant : C’est votre fenêtre d’opportunité. Si vous agissez énergiquement maintenant, vous pouvez contenir ce virus. Vous pouvez empêcher les gens de tomber malades. Vous pouvez sauver des vies. Je conseille donc à ces pays d’agir rapidement.»

- 27 février, la Corée du Sud teste environ 20 000 personnes par jour (51 millions d'habitants) et a commencé à tester plus de 210 000 membres du groupe religieux Shincheonji à Daegu..

- La Belgique, le Cambodge, l’Inde, le Népal, les Philippines, la Russie, le Sri Lanka et le Vietnam n’ont pas signalé de nouveaux cas en plus de deux semaines, selon Tedros.

- L’un des vice-présidents iraniens, Masoumeh Ebtekar, est infecté par la COVID-19. Elle fait partie des responsables iraniens qui ont obtenu un résultat positif au test de dépistage du virus. D’autres députés sont Mojtaba Zolnour et Mahmoud Sadeghi, Morteza Rahmanzadeh, maire de Téhéran, et Iraj Harirchi, ministre adjoint de la Santé de l’Iran.

 

- Le 28 février, l'OMS relève le risque d'épidémie mondiale de coronavirus à un niveau "très élevé" et décrit les actions menées en Chine. « Il s’agit d’un rappel à la réalité pour tous les gouvernements de la planète. Réveillez-vous. Préparez-vous. Ce virus est peut-être en route, et vous devez être prêt » (This is a reality check for every government on the planet. Wake up. Get ready. This virus may be on its way, and you need to be ready), déclare le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS, lors d’une conférence de presse. 

 

- Le nombre de décès s'élève à plus de 2 850 dans le monde, le nombre total d'infections est passé à environ 83 300, dont environ 78 000 en Chine continentale (mais le nombre de guérisons dans le monde a dépassé les 36 000). 

 

Une équipe de l’OMS qui a passé 2 semaines en février à visiter les foyers de Covid-19 en Chine montre qu'il est possible de contrôler l'épidémie par des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives, prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner (Science, China’s aggressive measures have slowed the coronavirus. They may not work in other countries, 2 mars 2020). Alors que Les États-Unis signalent leur premier décès, se mettent en place des restrictions de voyage en Corée du Sud, en Iran et en Italie. 

- En France, le Premier ministre décide le lendemain d’annoncer l’utilisation du 49.3 pour mettre fin à la lutte contre la réforme des retraites...

- 28 février, en Espagne, le nombre d’infections locales par le coronavirus enregistré atteint les trois personnes. Deux à Madrid et un à Séville. Le nombre total de cas confirmés s’élève à 25.

- En Équateur, le 28 février, le premier patient du virus est diagnostiqué, mais la nouvelle est confirmée le 29 février; cette personne est arrivée dans le pays le 14 février en provenance d’Espagne. Le gouvernement est blâmé pour ne pas avoir pris de mesures adéquates dans les aéroports malgré l’alerte mondiale. En Équateur, l’état d’urgence ne sera déclaré que le 13 mars et le 17 mars, la quarantaine ordonnée à l’échelle nationale; les mesures ne seront pas prises au sérieux par la plupart des secteurs économiques...

- Plus de 20 vaccins sont en cours de développement à l’échelle mondiale, et plusieurs thérapies font l’objet d’essais cliniques, dont les résultats sont attendus dans quelques semaines, a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.

- Les responsables de l’OMS affirment qu’il n’est pas encore temps de déclarer une pandémie, ajoutant qu’une fois qu’une pandémie est déclarée, les efforts iront de l’endiguement à l’atténuation. «Déclarer une pandémie - il est inutile de le faire alors que vous essayez encore de contenir une maladie», dit Ryan. «La Chine a clairement montré que ce n’est pas nécessairement le résultat naturel de cet événement si nous agissons, si nous agissons rapidement, si nous faisons ce que nous devons faire.» Selon Tedros, sur les 46 pays qui ont déclaré des cas, huit n’ont pas signalé de nouveaux cas au cours des deux dernières semaines, 23 ont déclaré un seul cas chacun, et un « bon nombre » de ces 23 pays ont déclaré moins de 10 cas. « Le confinement ralentit également le virus. Nous avons déjà vu des pays et des pays assez sophistiqués - qui ont connu une augmentation rapide du nombre de cas la semaine dernière - avoir de la difficulté à composer avec la charge de travail clinique. Et nous devons garder ce virus au ralenti. Les systèmes de santé du monde entier - et je parle du Nord et du Sud - ne sont tout simplement pas prêts », dit Ryan. La recherche a montré que certaines personnes se sont rétablies de la COVID-19, ont subi un test de dépistage négatif du virus, puis ont de nouveau obtenu un résultat positif. Il y a 36 117 personnes en Chine qui se sont rétablies de la maladie, selon l’OMS. Trente-huit pays ont signalé à l’OMS qu’ils ont imposé des restrictions de voyage, y compris des interdictions de voyage pour les visiteurs en provenance de la Chine ou d’autres pays qui signalent la transmission de la COVID-19, la quarantaine des étrangers, l’isolement volontaire des citoyens revenant au pays et les restrictions de visa. Il n’y a pas eu de restrictions commerciales. 

- Le Nigéria, la Nouvelle-Zélande, le Bélarus, le Mexique, la Lituanie, l’Azerbaïdjan, l’Irlande et l’Islande signalent leurs premiers cas de COVID-19.

 

- 28 février. France - Passage de la France au « stade 2 » de la situation épidémique. Le pays interdit les rassemblements dépassants 5.000 personnes en milieux confinés. Le lendemain, la France passe le cas des 100 cas. Dans le monde, 56 pays sont touchés. Le nombre de cas s'élève à 83.853, dont 2.873 décès, dans 56 pays et territoires, selon un bilan établi par l'AFP. Le dernier jour du Salon de l'agriculture est annulé.

- 29 février, un responsable de la santé publique annonce qu’un patient infecté par le nouveau coronavirus dans l’État de Washington est décédé, ce qui est considéré comme le premier décès dû au virus aux États-Unis. Les résultats de l’autopsie plus tard révèlent que deux Californiens sont morts de nouveau coronavirus au début et à la mi-février, jusqu’à trois semaines plus tôt...

- 29 février - L’OMS met à jour ses directives sur les restrictions de voyage. Bien qu’il continue de déconseiller les restrictions aux voyages ou au commerce, il fait remarquer que, dans certaines circonstances, les pays peuvent recourir temporairement à des restrictions de voyage, par exemple dans des contextes où les connexions internationales sont rares et les capacités d’intervention limitées. Il dit que les pays ne peuvent justifier des restrictions de voyage importantes qu’au début d’une éclosion pour donner à un pays le temps de mettre en œuvre des mesures de préparation à une éclosion. "Les interdictions de voyage dans les zones affectées ou le refus d’entrée aux passagers en provenance des zones affectées ne sont généralement pas efficaces pour empêcher l’importation de cas, mais peuvent avoir un impact économique et social important," selon les directives. L’OMS affirme également que le seul contrôle de la température aux aéroports et aux frontières n’est pas un moyen efficace de stopper la propagation internationale parce que les gens peuvent être en période d’incubation et ne pas présenter de symptômes ou utiliser des antipyrétiques pour réduire la fièvre. 

« De telles mesures exigent des investissements substantiels pour ce qui peut avoir peu d’avantages. Il est plus efficace de fournir des messages de recommandations de prévention aux voyageurs et de recueillir les déclarations de santé à l’arrivée, avec les coordonnées des voyageurs, afin de permettre une évaluation appropriée des risques et une recherche possible des contacts des voyageurs entrants », dit l’OMS.

L’OMS recommande également aux pays d’intensifier la surveillance des «éclosions inhabituelles de maladies semblables à la grippe et de pneumonie grave» et de surveiller attentivement l’évolution des éclosions de COVID-19, en renforçant la surveillance épidémiologique. »

- L’Équateur, le Qatar, Monaco et le Luxembourg signalent les premiers cas de COVID-19.

 

 

MARS 2020 

"March 2020 will be 31 days that the world will not soon forget. It was the month the Covid-19 pandemic changed the world..."

Le mois de mars, époque durant laquelle le COVID-19 s'est répandu exponentiellement dans toute Europe, puis dans le reste du monde occidental, a révélé une impréparation  politique généralisée, alors que la menace était présente dès le début du mois de janvier. Ensuite, des pouvoirs tôt submergés par la violence et la brutalité de la contagion, plongés dans des atermoiements que l'on peut juger coupable tant les implications économiques furent leurs premières préoccupations. Une incapacité foncière de l'ensemble de tous les gouvernants à assurer la protection des personnels de santé. Certains gouvernants ont de plus ajouté à cette incurie politique dramatique un manque de transparence difficilement acceptable.

Il aura fallu, au 31 mars, plus de 40 000 morts dans le monde, dont 12 400 morts en Italie, 8 189 en Espagne, plus de 3 000 aux Etats-Unis, pour que se posent avec acuité les problèmes de protection des personnels de santé. En France, c'est après 52.128 cas confirmés, 3.523 décès,  22.757 personnes hospitalisées,  5.565 en réanimation, que les dirigeants politiques promettent des dotations considérables aux services de santé, proclament "l'indépendance pleine et entière" de la France "d'ici la fin de l'année" dans la production de masques de protection, puis des respirateurs, initialisent des commandes gigantesques auprès de la Chine.

Naissance et généralisation de la distanciation sociale - Pour espérer arrêter le coronavirus, la décision arrêtée est de mettre un frein à toutes nos interactions sociales, et c'est ce concept de "distanciation sociale" (social distancing measures) qui devient l'axe principal de toutes les stratégies mises en oeuvre contre la pandémie (sans oublier la mise en oeuvre par chacun des fameux gestes barrières, indispensables, répétons le). Ce qui se décline par une limitation drastique de nos déplacements, conduit à favoriser le télétravail, à interdire les rassemblements, à confiner des territoires ou des quartiers entiers dans les zones les plus touchées. Puis, progressivement à fermer les frontières, à multiplier les mises en quarantaines, à supprimer toutes les communications physiques. Avec la distanciation et surtout le confinement des millions d'individus vont traverser une épreuve psychique qu'il ne faut pas sous-estimer, de l'anxiété, de la dépression, de la frustration…

Cette distanciation sociale qui s'impose partout sera donc comblée, en partie, par l'activation en masse de toutes les communications à base de réseaux sociaux, de chaînes d'information en continu, de chaînes de cinéma et de série à la demande. Le plus grand service de streaming au monde, NetFlix, a gagné ainsi 16 millions de clients payants de janvier à mars, son gain le plus important des 13 ans de sa courte histoire. Il n'est pas certain que cette consommation qui sollicite en continu la vision et l'audition, souvent agressivement, n'aggrave pas nos situations d'anxiété et de frustration. La hausse de la consommation de télévision est générale - Ils sont en Italie 29 millions de téléspectateurs rassemblés devant la télévision de 20h30 à 23h00 , en Espagne, on compte 10 554 000 téléspectateurs en moyenne depuis le 15 mars, et l'audience cumulée peut atteindre certains jours 35 261 000 téléspectateurs....

 

- Le premier cas local confirmé à New-York serait celui d'une femme revenue d'Iran, nous sommes le 1er mars : en fait, le virus semble s'être diffusé dans la métropole de la côte Est américaine dès la mi-février, en provenance d'Europe. Le 3 mars, l'OMS déclare que le taux de mortalité du coronavirus Covid-19 s'élève à 3,4 % au niveau mondial, ce qui est supérieur à l'estimation précédente de 2 %. L'Espagne annonce le premier décès dans le pays, un homme qui est décédé le 13 février. Le nombre de décès dus au Covid-19 a augmenté pour atteindre environ 3 100 à la fin du 2 mars. Il n'y a pas eu de patient zéro en Espagne, mais au moins 15 entrées différentes, comme aux Etats-Unis ou en Islande,  observera-t-on après analyse d'un échantillon de génomes, le Covid-19 circulait déjà à Valence ou à Madrid depuis au moins le 14 février. 

- En Chine continentale, le nombre de décès s'élève à 2 943. L'Iran fait état le 8 mars de son plus grand nombre de décès en une seule journée dimanche, avec 49 nouveaux décès dus à des coronavirus, ce qui porte le bilan à 194 morts. 

- L'Italie verrouille ses régions du nord, dont la capitale Milan, la Lombardie et 11 provinces dans quatre autres régions, soit près de 16 millions de personnes.

- Si le nombre total de cas dans le monde est passé à plus de 110 000 dans 108 pays (le recouvrement s'élève actuellement à 61 000), Wuhan ferme 11 des 14 hôpitaux de fortune alors que le nombre de nouvelles infections diminue. Le 4 mars, l'agence de presse officielle Xinhua publie un article d'opinion intitulé "Justified and strong; the world should thank China", déclarant que sans les énormes sacrifices et contributions de la Chine, il n'aurait pas été possible pour le monde de gagner un temps précieux pour combattre la nouvelle épidémie de pneumonie coronaire....

 

Combien de cas de Covid-19 furent nécessaires pour provoquer la première intervention des Etats?, question que se pose le journal ABC en ce 31 mars, et question qui fait débat dans nombre de pays, dont l'Espagne, lorsque par exemple le correspondant du Guardian écrit que "le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez a réagi tardivement et maladroitement", que les sondages en France s'interroge sur la réactivité de leurs gouvernants, ou que le rédacteur en chef de la revue médicale The Lancet accuse le premier ministre britannique de "jouer à la roulette" avec la santé publique.

Tous les pays ont été amené à prendre, avec plus ou moins de détermination, un même ensemble de mesures  dites de confinement :  isolement des personnes présentant des symptômes, quarantaine à domicile des membres de la famille,  distanciation sociale,  politique générale réduction de trois quarts des contacts, fermeture d'écoles et d'universités, arrêt des activités non essentielles, fermeture des frontières, réduction des possibilités de transport, etc.

 

- En Espagne, il a fallu attendre que 1639 personnes soient infectées et 10 morts, pour que les premiers établissements soient fermés,  à Madrid, principal foyer de la tragédie, au Pays Basque et à La Rioja. Et l'état d'alarme (confinement) ne fut mis en oeuvre que le 14 mars alors que 4 231 cas avaient été confirmés et 120 décès relevés.  “No es que no queramos, es que no podemos” (Ce n'est pas que nous ne voulons pas, c'est que nous ne pouvons pas)... La crise du Covid-19 s'est dramatiquement abattue sur une Espagne déjà marquée par une instabilité politique d'une intensité rarement vécue dans son histoire : des scrutins à répétition (élections générales de novembre 2019, les deuxièmes en six mois), un mouvement indépendantiste catalan qui par son aveuglément cannibalise tous les débats politiques (les trop lourdes condamnations, le 14 octobre 2009, des principaux responsables à l’origine du référendum illégal sur l’indépendance de 2017),  l’incapacité des partis à surmonter leurs divisions qui a vu le parti d'extrême droite Vox devenir la troisième formation du Parlement. Au dernier jour du mois de mars, force est de constater que l'Espagne mène 17 batailles disparates contre le coronavirus, pour reprendre un titre du journal El Païs (España libra 17 batallas dispares contra el coronavirus), chacune des communautés s'organise indépendamment l'une de l'autre, tant en terme de personnel médical que transfert de patients ou de stratégie de tests)...  

Et de fait, si le premier ministre et la coalition PSOE-Podemos, si fragile, au pouvoir ne parvient pas à gérer correctement cette période particulièrement dramatique, l'Espagne pourrait entrer dans une extrême radicalisation politique et sociale qui pourrait menacer un pays qui peine déjà fortement à à maintenir cohérence et équilibre entre ses 17 Communautés Autonomes.. 

 

- L'Italie, après être devenue une source majeure d'infection pour l'agent pathogène Covid-19, a été un autre pays fortement critiqué pour sa gestion de la pandémie de coronavirus mais le gouvernement de Giuseppe Conte a agi plus rapidement que le gouvernement espagnol. Le 31 janvier, avec deux cas de contagion (deux touristes chinois), le conseil des ministres a déclaré l'état d'urgence.  Un mois plus tard, les premières mesures sont intervenues en Italie le 21 février alors que deux foyers d'infection sont signalés, l'un en Lombardie et l'autre en Vénétie, avec un nombre initial de 17 cas, et 2 décès confirmés, des mesures qui vont concerner environ 50 000 personnes autour de la ville de Codogno. Le 8 mars, alors que l'on compte 5 800 pour 233 morts, était annoncée l'expansion de la zone de quarantaine au nord de l'Italie, touchant ainsi seize millions de personnes. Le 10 mars, alors que le pays confirmait 9 172 cas de contamination et 463 morts (doublant en 48 heures), ces mesures de quarantaine étaient étendues à tout le pays. Dans la soirée du 11 mars, alors que le pays compte 12 462 contaminés et 827 morts, le Premier ministre renforce les mesures de quarantaine jusqu'au 3 avril.

 

- L'Allemagne - Pays le plus peuplé d'Europe (80 millions d'habitants) depuis la réunification le 3 octobre 1990, l'Allemagne est un état fédéral comportant 16 Länder. Gouvernement fédéral et Länder se partagent pouvoirs et décisions. La chancelière Angela Merkel doit rechercher non seulement l'assentiment des Länders dans nombre de domaines, dont la santé, mais gérer information et coordination entre les différentes régions. Ainsi, alors que le 22 mars, la chancelière entend expliquer la nécessité de mettre en pratique la distanciation sociale (Kontaktverbot) en Allemagne pour ralentir la propagation du Covid-19, l'État fédéral de Rhénanie-du-Nord-Westphalie l'a déjà mise en pratique. Autre dimension dont le pouvoir fédéral doit tenir compte dans toute prise de décision ou incitations, celle des grands acteurs économiques et financiers qui parfois participent au pilotage du pays. Enfin, le temps est aussi, en Allemagne comme ailleurs, aux différences de positions entre scientifiques, ainsi Alexander Kekulé, virologiste munichois de l'université de Halle-Wittenberg, n'est plus conseiller du gouvernement, c'est désormais une valeur montante et iconoclaste, Christian Drosten, qui murmure à l'oreille d'Angela Merkel et de Jens Spahn, ministre fédéral de la Santé ...

Le 27 janvier, le premier Covid-19 est découvert en Bavière. Angela Merkel demande la collaboration des citoyens face à la crise du coronavirus le 18 mars avec un ton qui tranche avec des dirigeants politiques tels que le président français, expérience oblige sans doute:  "Pour quelqu'un comme moi, pour qui la liberté de voyage et de circulation était un droit durement acquis, de telles restrictions ne peuvent être justifiées que par une nécessité absolue. Dans une démocratie, elles ne devraient jamais être décidées à la légère et seulement temporairement - mais elles sont indispensables pour sauver des vies en ce moment" (Für jemandem wie mich, für die Reise- und Bewegungsfreiheit ein schwer erkämpftes Recht waren, sind solche Einschränkungen nur in der absoluten Notwendigkeit zu rechtfertigen. Sie sollten in einer Demokratie nie leichtfertig und nur temporär beschlossen werden - aber sie sind im Moment unverzichtbar, um Leben zu retten). L'Allemagne, comme de nombreux autres démocraties, ont toujours fait appel à la responsabilité individuelles. 

 

- La France comme le Royaume-Uni n'ont pas fait mieux. La France a commencé à mettre en place des mesures alors que 6 500 infections et 148 décès avaient été dénombrés :  (17 mars,  (7730 cas confirmés, 175 décès). Le Royaume-Uni reste quant à lui l'objet de nombre de critiques, le 12 mars le Premier ministre britannique privilégie la théorie de "l'immunité de masse" et le "laisser-faire" , avant de modifier sa stratégie, de fermer les écoles et les restaurants avec 3 983 cas, puis d'ordonner la mise en quarantaine du pays lorsque celui-ci atteint les 5 687 personnes infectées et 669 morts. L'Allemagne n'a pas plus rapidement imposé des mesures restrictives que l'Espagne, une première série de mesures n'ont été mises en oeuvre qu'après avoir atteint les 4 838 personnes infectées (600 de plus qu'en Espagne) et les 12 décès (108 de moins qu'en Espagne), mais le pouvoir ici n'a pas fait l'objet de la moindre critique et son taux de mortalité est le plus faible de l'Europe :  c'est que l'Allemagne a contrôlé très rapidement tous les individus qui ont été testés positifs et reconstitué les chaînes de contact. A la frontière de l'Espagne, le Portugal a déclaré l'état d'urgence le 19 mars, avec 642 cas et 2 décès, et semble avoir pu compter sur une population qui a très rapidement changé ses habitudes. L'Autriche a attendu le 16 mars et 1132 cas et 3 décès pour fermer ses frontières et imposer progressivement le confinement. 

 

- La stratégie du gouvernement britannique a quant à lui provoqué de nombreuses études et modélisations relatives à l'impact probable de multiples mesures de santé publique sur le ralentissement et la suppression de la propagation du coronavirus : "encouraged all to do their part to halt the spread of new infections by “flattening the curve.."

Dans le 9e rapport du Centre collaborateur de l'OMS pour la modélisation des maladies infectieuses au sein du Centre MRC pour l'analyse des maladies infectieuses mondiales (Imperial College London, Neil Ferguson, 17 mars et 30 mars) le constat est le suivant : "les stratégies politiques visant à atténuer l'épidémie pourraient réduire de moitié le nombre de décès et de deux tiers la demande de soins de santé de pointe, mais cela ne suffira pas à éviter que les systèmes de santé ne soient débordés. Des interventions plus intensives et plus perturbatrices sur le plan social seront donc nécessaires pour supprimer la transmission à de faibles niveaux. Il est probable que de telles mesures - notamment une distanciation sociale à grande échelle - devront être mises en place pendant de nombreux mois, peut-être jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible" (“We use the latest estimates of severity to show that policy strategies which aim to mitigate the epidemic might halve deaths and reduce peak healthcare demand by two-thirds, but that this will not be enough to prevent health systems being overwhelmed. More intensive, and socially disruptive interventions will therefore be required to suppress transmission to low levels. It is likely such measures – most notably, large scale social distancing – will need to be in place for many months, perhaps until a vaccine becomes available.”). Les différentes stratégies regroupées sous le terme générique de confinement mais dont l'axe central est la distanciation sociale et l'hygiène individuelle (Dynamic social distancing could maintain health system capacity and also allow periodic psychological and economic respite for populations), permet de  réduire la demande sur le système de soins de santé  et de protéger les personnes les plus exposées au risque de maladie grave. Une phase de trois à quatre mois semble nécessaire au-delà de laquelle, lorsque les mesures seront progressivement levées, s'annonce une période critique  dont ignorons tout ...

 

- France - Entre le 21 janvier, date à laquelle le Ministre de la Santé déclare  que "le risque d’introduction du virus en France est faible, mais il ne peut pas être exclu", et le 29 février, date à laquelle les contaminations vont véritablement débuter en France, la menace intérieure est encore diffuse : le 15 février, date du premier mort hors d'Asie et en Europe, à l'hôpital Bichat, des foyers se développe dans l'Oise, la Haute-Savoie, puis le Morbihan, du Haut-Rhin, le pays passe au stade 2 et les rassemblements sont interdits. Mais alors que le 28 février l'OMS relève le risque d'épidémie mondiale de coronavirus à un niveau "très élevé" et décrit les actions menées en Chine, et que l'on compte une augmentation de 75% dans le pays, le premier ministre annonce à la suite d'un conseil des ministres «exceptionnel dédié au Covid-19 l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites.

Le 6 mars voit l' amplification d'un foyer épidémique dans le Grand Est qui va propager le virus sur tout le territoire, le seuil symbolique des 1.000 cas est dépassé. Le 11 mars, alors que l'OMS déclare que l'épidémie est une pandémie, le directeur général de la Santé annonce que le virus "circule de plus en plus activement dans des territoires de plus en plus nombreux" et que l'on doit se préparer à un scénario italien. La seule mesure prise est  d'interdire les rassemblements "non essentiels à la vie sociale, civique ou économique" de plus de 50 personnes. 

"Moi je suis pas tellement un théoricien du drame, c’est très dur ce que l’on vit, mais on a en nous une forme de résilience et de capacité à se réinventer" (E.M., 6 mai, la France compte 263 décès supplémentaires en 24 heures, 2 712 patients en réanimation,  26 643 décès depuis le 1er mars) - Les 10 premiers jours du mois de mars, du 6 mars au 16 mars, peuvent être considérés en France comme une période charnière: le 10 mai, le président français déclarera, "le confinement est un succès", ajoutera singulièrement pour s'exonérer de toute théorie du "naufrage" ("je ne suis pas un , "Quand Robinson part, il ne part pas avec des grandes idées de poésie ou de récit. Il va dans la cale chercher ce qui va lui permettre de survivre. Du fromage, du jambon, des choses très concrètes" Tandis que son premier ministre déclarera le 25 avril : "Je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur la prise de décision s'agissant du confinement"...

Mais comment deux pays de taille similaire, la France et l'Allemagne, s'interroge une revue américaine, situés l'un à côté de l'autre et ayant des niveaux de richesse et de ressources comparables, arriveront ils à des stratégies et à des résultats aussi différents, l'un engageant le pays dans un confinement strict dont le succès revendiqué est totalement indémontrable, le second choisissant une voie médiane, subtil équilibre entre pouvoir fédéral et länder  privilégiant le plus possible les libertés individuelles pour une issue positive indéniable, moins d'impacts humains et économiques?

La réponse dépend en grande partie de la manière dont leurs gouvernements respectifs ont réagi à la crise. Si la France a connu les premiers cas confirmés du Covid-19 sur le continent, le gouvernement n'a pas pris de mesures décisives pendant des semaines pour imposer des mesures strictes de distanciation sociale ou promouvoir des tests à grande échelle. L'Allemagne, en revanche, a immédiatement commencé à tester et à suivre les personnes présentant des symptômes. Aucune action décisive fut engagée durant le mois de février et jusqu'à la mi-mars. 

"Vous avez vu d'autres pays ou d'autres régions qui ont tout fermé. (…) Mais « si on ferme toutes les écoles, il y en a beaucoup qui ne pourront plus venir travailler. (…) Et donc 15 jours ou même 8 jours après, on devra dire qu'on rouvre les écoles pour que les soignants viennent travailler. Les gens vont dire: pourquoi vous rouvrez les écoles s'il fallait les fermer il y a 15 jours? Et là on crée la panique.." - Le 6 mars, le président français assistait à une représentation théâtrale, en partie pour montrer que la vie pouvait continuer sans être perturbée, tandis que le Bulletin de Santé Publique France indiquait alors 613 cas confirmés dont 9 décès, des cas confirmés dans toutes les régions métropolitaines, 98 171 cas confirmés dans le monde parmi lesquels 3 385 décès. Et alors que le gouvernement italien décidait le confinement de la Lombardie avant de l’étendre le lendemain à l’ensemble du pays, le 6 mars toujours, après avoir visité un établissement pour personnes âgées et s'être attablé avec certaines d'entre elles, le président français appelait à respecter des « mesures de bon sens » et à protéger les plus fragiles. Le 11 mars, le gouvernement décidait d’interdire les visites dans les EHPAD, mais le 12 mars, le président affirmait que « les scientifiques » considéraient que rien ne s'opposait à ce que les Français, « même les plus vulnérables », se rendent aux urnes. L'ère des contradictions débutait...

 

- 1er mars, l’épidémie progresse sans relâche en Italie, les hôpitaux lombards sont déjà proches de l’effondrement et les décès augmentent de manière exponentielle. Émilie-Romagne, Lombardie et Vénétie et les provinces de Pesaro et Urbino et de Savone deviennent des zones rouges, avec l’arrêt de l’école et des universités, l’interdiction du public dans les événements sportifs, les premières recommandations pour favoriser le travail à distance. Alors qu’en Lombardie et au Piacentino, il y a de nouvelles restrictions, avec la suspension des activités des gymnases, des centres sportifs, des piscines, des centres de natation, des centres de bien-être, des centres thermaux. Le reste de l’Italie souffre encore peu : la mesure prévoit l’arrêt des voyages scolaires et la recommandation au télétravail. La situation s’aggrave rapidement partout et devient hors de contrôle....

- 1er mars - Les Nations Unies versent 15 millions de dollars de leur Fonds central d’intervention d’urgence à l’OMS et à l’UNICEF pour soutenir les pays vulnérables dans des domaines comme la surveillance de la propagation de la COVID-19, les enquêtes sur les cas et l’exploitation de laboratoires nationaux. - Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 dans la province de Hubei, en Chine, l’épicentre de l’éclosion, a augmenté pendant deux jours consécutifs après une période de baisse du nombre de nouveaux cas. - Les pays devraient travailler à accroître la disponibilité des oxymètres de pouls et des systèmes d’oxygène médical, selon l’OMS.

- La Corée du Sud, avec 3 736 cas, et l’Italie, avec 1 128 cas, ont le plus de cas à l’extérieur de la Chine. La République tchèque, l’Islande et l’Arménie signalent leurs premiers cas de COVID-19. La République dominicaine signale également le premier cas confirmé de COVID-19, un Italien de 62 ans qui est arrivé au pays le 22 février. Il s’agit du premier cas confirmé dans les Caraïbes.

- 1er mars, les autorités allemandes et nordiques identifie la station de ski tyrolienne d’Ischgl comme un centre névralgique important pour la diffusion coronavirus. Plusieurs centaines d’infections ont été retracées à la ville avec des transmissions ayant eu lieu à partir de fin février. Après avoir d’abord minimisé les risques, les autorités du Tyrol ont mis toute la ville en quarantaine le 13 mars...

 

 - 2 mars, UK, "UK WILL ‘NOT BE DEFEATED BY COVID",

"Boris Johnson says the UK will come through the coronavirus outbreak very well in the end"...

 

- 2 mars - Les États-Unis engagent 37 millions de dollars du Fonds de réserve d’urgence pour les maladies infectieuses contagieuses de l’Agence des États-Unis pour le développement international pour les pays touchés par la COVID-19 ou à risque élevé de propagation. Il s’agit du premier des fonds engagés dans le cadre de l’engagement de 100 millions de dollars annoncé le 7 février. Ces pays comprennent l’Afghanistan, l’Angola, le Bangladesh, la Birmanie, le Cambodge, l’Éthiopie, l’Indonésie, l’Irak, le Kazakhstan, le Kenya, le Kirghizistan, le Laos, la Mongolie, le Népal, le Nigéria, le Pakistan. Afrique du Sud, Tadjikistan, Thaïlande, Philippines, Turkménistan, Ouzbékistan, Vietnam, Zambie et Zimbabwe.

- Une équipe d’experts de l’OMS débarque en Iran pour soutenir la riposte à l’épidémie avec une assistance technique, apportant des fournitures médicales et des équipements de protection pour plus de 15 000 travailleurs de la santé et suffisamment de kits de laboratoire pour tester près de 100 000 personnes. Un membre du personnel de l’OMS en Iran obtient un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19.

- Au cours des dernières 24 heures, il y a eu près de neuf fois plus de nouveaux cas signalés à l’extérieur de la Chine qu’en Chine.

- La grippe est différente de la COVID-19 parce qu’il y a des traitements, des vaccins et une compréhension de sa transmission et de ses tendances, déclare le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS, lors d’une conférence de presse. « Ici, nous avons une maladie dans laquelle nous n’avons pas de vaccin, pas de traitement, nous ne comprenons pas complètement la transmission, nous ne comprenons pas vraiment le cas mortel. Ce qui nous a vraiment encouragés, c’est que, contrairement à la grippe, où les pays se sont battus, où ils ont mis en place des mesures rigoureuses, nous avons remarquablement constaté que le virus est supprimé. »

- L’Indonésie, le Sénégal, le Portugal, l’Andora, la Lettonie, la Jordanie, le Maroc, l’Arabie saoudite et la Tunisie signalent leurs premiers cas de COVID-19.

 

- 3 mars, "Zona Rossa" - Les chiffres du coronavirus continuent de croître en Italie. Les données mises à jour de la Protection civile indiquent que les malades actuels sont 2663, soit une augmentation de 428 personnes par rapport à hier et 79 morts, soit 27 de plus. 88% des malades sont dans trois régions, Lombardie, Émilie-Romagne et Vénétie, mais c’est dans la province bergamasque que l’on enregistre une recrudescence de cas et que l’Institut supérieur de santé évalue l’opportunité d’étendre la zone rouge. On estime que c’est la semaine qui a changé l’Italie, peut-être pour toujours, sept jours qui vont conduire le pays à un confinement pour contenir une pandémie qui sera marquée par une confrontation continue entre scientifiques et politiciens. Sept jours que l'on considère chargés de nombreuses sous-estimations qui contribueront à faire croître le nombre des malades et celui des victimes, surtout dans la province de Bergame. Les procès-verbaux du comité technique scientifique éclairent un flagrant manque d'anticipation et d'unité. Le 3 mars, le Comité scientifique demande de placer en "zone rouge" Nembro et Alzano Lombardo compte tenu de l'augmentation des contaminations communiquée par la Région Lombardie à l’Institut Supérieur de la Santé. Deux jours plus tard, 250 policiers arrivent dans la province de Bergame pour confiner ces 2 communes de la Valseriana mais c'est déjà trop tard.... 

- 3 mars, l’Ukraine, l’Argentine et le Chili signalent leurs premiers cas de COVID-19.

 

- 3 mars, L’OMS alerte sur le rapide épuisement des stocks d’équipements de protection, quelques 89 millions de masques médicaux, 76 millions de gants d’examen et 1,6 million de lunettes sont nécessaires dans le monde chaque mois pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le Groupe de la Banque mondiale s’engage à fournir un soutien immédiat de 12 milliards de dollars pour aider les pays à renforcer leurs systèmes de santé et à faire face aux répercussions économiques de l’épidémie de COVID-19. Pour répondre à la demande mondiale d’équipements de protection individuelle (global demand for personal protective equipment), l’OMS estime que l’industrie doit augmenter la fabrication de 40 %. La Chine domine la fabrication des voitures, de l'acier, de l'électronique et d'autres produits de première nécessité, mais aussi produit la moitié des masques du monde avant que le coronavirus n'y apparaisse. Pourtant, au cours de la première semaine qui a suivi le bouclage de la ville de Wuhan en janvier, selon des données officielles, la Chine a importé 56 millions de respirateurs et de masques, principalement des masques chirurgicaux jetables portés par les professionnels de la santé et un plus petit nombre de masques respiratoires N95, qui offrent une meilleure filtration aux médecins et aux infirmières. Tout au long du mois de février, la Chine a poursuivi son mouvement d'achat auprès des pays tant occidentaux qu'émergents. Depuis la production quotidienne en Chine est passée d'environ 10 millions début février à 115 millions à la fin du mois, selon le gouvernement chinois. Mais la production de masques respiratoires N95 pose plus de problème car nécessitant un tissu spécial, mais devrait atteindre 1,66 million par jour. Depuis, le gouvernement chinois a commencé, non sans arrière pensées idéologiques, à expédier des produits vers d'autres pays dans le cadre de programmes d'aide, 250 000 masques à l'Iran, l'un des pays les plus touchés par l'épidémie, 200 000 aux Philippines, 5 millions de masques en Corée du Sud, 100 000 respirateurs et deux millions de masques chirurgicaux en Italie. Parallèlement tous les pays européens interdisent désormais l'exportation de masques faciaux et autres équipements de protection, ce qui en fin de compte risque de compromettre une approche collective qui semble essentielle pour gérer cette crise...

- 3 mars, la Réserve fédérale réduit les taux d’intérêt d’un demi-point de pourcentage pour tenter de secouer l’économie américaine face aux inquiétudes concernant l’épidémie de coronavirus. Il s’agit de la première réduction imprévue des taux d’urgence depuis 2008, et c’est aussi la plus importante depuis lors. 

- Les officiels annoncent que l’Iran libérera temporairement 54000 personnes des prisons et déploiera des centaines de milliers de travailleurs de la santé lorsque les officiels ont annoncé une série de mesures pour contenir l’épidémie de coronavirus la plus mortelle du monde en dehors de la Chine. Il a également été annoncé que 23 membres du parlement iranien étaient séropositifs.

- On March 3, the Department of Health (DOH) announced the first local case of COVID-19 in the Philippines - "a 62-year-old Filipino with no known travel history to countries where virus infection cases were documented". Le 3 mars, le ministère de la Santé a annoncé le premier cas local de COVID-19 aux Philippines. Il s’agit d’un Philippin de 62 ans qui n’a jamais voyagé dans des pays où des cas d’infection virale ont été documentés.

- "El 90 por ciento de los casos en nuestro país son importados" - C'est le 4 mars que le premier décès associé au coronavirus en Espagne est confirmé, un homme de 69 ans mort le 13 février à Valence et qui a été détecté lors d'une autopsie ultérieure. La situation est sous contrôle, réaffirme le ministère de la santé, il n'y a pas nécessité de suspendre les événements et les rassemblements, et le leader de l'opposition (PP) transmet un message de confiance dans le système national de santé. Le 7 mars, un enterrement organisé à Vitoria deux semaines plus tôt est devenu le plus grand épisode de propagation de coronavirus enregistré en Espagne, plus de 60 personnes infectées, dont 38 vivent à Haro et Casalarreina (La Rioja) et 25 autres à Álava....

- 4 mars, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture affirme que la COVID-19 a perturbé l’éducation de 290,5 millions d’étudiants dans le monde, ce qui est un chiffre « sans précédent ». Cela comprend les fermetures d’écoles dans 13 pays.

- 4 mars, la Pologne signale son premier cas de COVID-19.

- 4 mars, aux Etats-Unis, les CDC suppriment formellement les restrictions précédentes qui limitaient les tests de coronavirus aux personnes en général qui se trouvaient à l’hôpital, à moins qu’elles n’aient eu un contact étroit avec des cas confirmés de coronavirus. Selon le CDC, les médecins devraient maintenant "utiliser leurs critères pour déterminer si un patient présente des signes et des symptômes compatibles avec covid-19 et si le patient doit être testé".

- 4 marzo - Italie, Giuseppe Conte signe un nouveau décret qui prévoit la fermeture jusqu’au 15 mars des universités, écoles, théâtres, cinémas dans tout le pays - "Non si arresta il contagio: le vittime sfondano quota 100 ed il premier Giuseppe Conte firma un nuovo decreto che prevede lo stop fino al 15 marzo per università e scuole in tutta Italia. Forti restrizioni anche per teatri, cinema e tutte le manifestazioni in cui 'non sia possibile garantire il rispetto della distanza di sicurezza interpersonale di almeno un metro".

- 4 mars. France - Le gouvernement réquisitionne les stocks de masques de protection. Les prix des gels désinfectants hydroalcooliques sont plafonnés.

- 5 mars - La responsable du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, affirme que les pays émergents et à faible revenu qui font face à la COVID-19 ou qui sont à risque d’y faire face auront accès à 50 milliards de dollars grâce aux mécanismes de financement d’urgence à décaissement rapide du FMI. Vingt pour cent de cette somme, soit 10 milliards de dollars, est disponible à 0 % d’intérêt pour les pays à faible revenu. « Quel que soit le scénario, la croissance mondiale en 2020 tombera sous le niveau de l’an dernier. Il est difficile de prédire jusqu’à quel point elle va chuter, et pendant combien de temps, et cela dépendrait de l’épidémie, mais aussi de la rapidité et de l’efficacité de nos actions », écrit Georgieva dans le blog du FMI.

Alors que la communauté mondiale de la santé tente d’accélérer la mise au point d’un vaccin, elle cherche des réponses à partir des leçons apprises - ou non - des épidémies passées.

- L’aide fournie par l’Australie à la région indo-pacifique pour se préparer à une éclosion de COVID-19 est financée en partie par le financement officiel existant de l’aide au développement, mais son incidence sur d’autres projets existants ou prévus est inconnue.

- Le Congrès des États-Unis approuve un programme de dépenses d’urgence pour financer les efforts de prévention de la COVID-19, de préparation et d’intervention. Environ 1,25 milliard de dollars seront dépensés à l’échelle internationale.

- La Bosnie-Herzégovine, la Slovénie, l’Afrique du Sud et la Palestine signalent leurs premiers cas de COVID-19.

- 6 mars, le Royaume-Uni annonce un programme de 46 millions de livres (59,9 millions de dollars) pour la réponse à la COVID-19, financé par le budget de développement international du pays. Il prévoit des fonds pour la mise au point d’un vaccin et d’un test de diagnostic rapide. Selon le Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS, l’OMS a enregistré plus de 200 essais cliniques portant sur différentes thérapies pour traiter la COVID-19, ainsi que la médecine traditionnelle chinoise.

- La Slovaquie, le Bhoutan, le Pérou, le Costa Rica, la Colombie, le Cameroun et le Togo signalent les premiers cas de COVID-19.

- 6 mars, France, amplification d'un foyer épidémique dans le Grand Est (France) qui va propager le virus sur tout le territoire. Un foyer lié à un rassemblement évangélique de Mulhouse qui s'est déroulé du 17 au 24 février.

- 6 mars, Espagne, on apprend qu’un enterrement célébré à Vitoria deux semaines plus tôt est devenu le grand épisode de propagation du coronavirus jamais enregistré en Espagne (le plus grand épisode de propagation du coronavirus enregistré en Espagne). Plus de 60 participants ont été infectés, dont 38 à Haro et Casalarreina (La Rioja) et 25 à Alava.

- 7 marzo - "La prima chiusura" - Italie, tout déplacement en Lombardie et dans quatorze provinces de Vénétie, d’Émilie-Romagne, du Piémont et des Marches va être interdit - "Nella notte tra il 7 e l'8 marzo ancora un decreto per vietare ogni spostamento in Lombardia e in quattordici province di Veneto, Emilia Romagna, Piemonte, Marche. Nella notte c'è la 'fuga' verso il Sud da diverse città del Nord, con assalto ai treni".

- 7 mars - Le nombre de cas de COVID-19 dépasse les 100 000.

- Malte, la Moldavie, le Paraguay et les Maldives signalent les premiers cas de COVID-19.

- 8 mars - Plus de 100 pays signalent des cas de COVID-19. La Bulgarie et le Bangladesh signalent les premiers cas de COVID-19.

- 8 mars, France - Le cap des 1.000 cas est franchi en France. Dans le monde, le nombre de cas dépasse les 110.000. Le gouvernement interdit le rassemblement de plus de 1000 personnes. Pas encore de stade 3 mais une « phase 2 renforcée ». Les établissements scolaires de l'Oise et du Haut-Rhin, départements les plus touchés par l'épidémie, sont fermés pour deux semaines. Dans le sport et les spectacles les annulations se multiplient.

- 8 mars, Allemagne – Le premier décès lié à la COVID-19 est enregistré. Deux jours plus tard, le virus est signalé dans tous les 16 États fédéraux allemands. La petite ville de Heinsberg, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, devient le premier foyer de coronavirus du pays après qu’un groupe d’infections a été signalé à la suite des célébrations locales du carnaval. Le gouvernement allemand a émis des avertissements aux voyageurs du monde entier, et les frontières sont fermées aux personnes de pays tiers. Le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas annonce une opération majeure pour rapatrier les citoyens allemands bloqués à l’étranger.

- 8 mars, en Espagne, de nombreuses manifestations sont maintenues, dont la Journée de la femme (Día de la Mujer), et des manifestations publiques de partis comme Vox et des journées sportives ...

 

- 9 mars 2020 - "IL LOCKDOWN" - L'ITALIE ENTRE EN CONFINEMENT.....

"9 March 2020, Italy’s darkest hour" (The Guardian) - "Non ci sarà più una zona rossa, non ci saranno più zona uno e zona due, ma un’Italia zona protetta. Saranno da evitare gli spostamenti salvo tre ragioni: comprovate questioni di lavoro, casi di necessità e motivi di salute" - Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, signe le 8 mars un décret qui impose des restrictions aux déplacements dans toute la région de la Lombardie et dans 14 autres provinces, restreignant les mouvements de plus de 10 millions de personnes dans la partie nord du pays. Médecins épuisés, morgues débordées et plus d’un millier de nouveaux cas chaque jour, la COVID-19 a plongé l’Italie dans ce que le Premier ministre, Giuseppe Conte, qualifie d’« heure la plus sombre » de la nation. 

Le virus a déjà traversé la Chine et l’Iran, mais ce sont les scènes de l’Italie et le confinement national qu’il annonce le 9 mars dernier qui nous ramènent à l’échelle mondiale. Les marchés boursiers connaissent leur pire journée depuis la crise financière de 2008 en raison des craintes d’une autre récession mondiale. Le Royaume-Uni a connu son premier décès causé par le coronavirus, une femme dans les 70 ans. Downing Street affirme que le virus est maintenant susceptible de se propager «in a significant way».

 

- 9 mars - L’OMS se rapproche de la déclaration de pandémie de COVID-19. «Maintenant que le virus est présent dans de nombreux pays, la menace d’une pandémie est devenue très réelle», a déclaré M. Tedros lors d’une conférence de presse. Les experts de l’OMS se disent préoccupés par la façon dont le monde réagira à cette déclaration, ce qui pourrait entraîner l’abandon des efforts visant à contrôler la propagation du virus. 

- L’Albanie, Chypre, le Burkina Faso et le Panama signalent les premiers cas de COVID-19.

- 9 mars, Espagne, le ministère de la Santé signale plus de 1200 positifs confirmés, plus du double que la veille. On suppose que la "transmission communautaire" a lieu à Madrid (qui a doublé les cas en 24 heures pour atteindre 469) et au Pays basque (149). Madrid annonce qu’elle fermera les établissements d’enseignement pendant 15 jours. Le nombre de morts s’élève déjà à 28. 

- 9 mars, US, la Bourse de New York a subi sa pire baisse en un jour en plus de dix ans.Trump twitte : “So last year 37,000 Americans died from the common Flu. It averages between 27,000 and 70,000 per year. Nothing is shut down, life & the economy go on. At this moment there are 546 confirmed cases of CoronaVirus, with 22 deaths. Think about that!” (Rien ne s'arrête, la vie et l'économie continuent). 

 

- Espagne - Entre le 10 et 15 mars, le ministère de la santé fait passer le scénario de "confinement" à "confinement renforcé" (contención reforzada) dans des zones de haute transmission. C'est le 9 mars que tout change, s'accélère rapidement et semble échapper à tout contrôle. De 14 heures le dimanche 8 à la même heure le dimanche 15, le nombre de cas a été multiplié par 12 (7 753) et le nombre de décès par 16 (288). Le gouvernement espagnol a réagi lorsque la croissance de la propagation s'est avérée exponentielle : le retard tient à ce que la photo des positifs et des morts que nous voyons maintenant nous dit ce qui se passait il y a dix jours et même un mois, souligne le directeur du Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires du ministère de la Santé. Le ministère de la santé suppose qu' "il existe manifestement une sorte de transmission communautaire" (obviamente hay algún tipo de transmisión comunitaria) dans deux communautés autonomes, Madrid (qui a doublé le nombre de cas en 24 heures, pour atteindre 469) et le Pays Basque (qui en compte 149), ce qui nécessite des mesures supplémentaires, telles que la fermeture de toutes les écoles et universités de Vitoria. Le nombre de décès s'élève à 28, plus de 1 200 cas sont confirmés positifs, 28 décès. 

Le 10 mars, un "confinement renforcé" (contención reforzada) est mis en place dans les zones de forte transmission que sont  Madrid, Vitoria et Labastida, puis Igualada et trois autres municipalités de Barcelone. Les Fallas de Valence sont reportées. La Rioja et Vitoria ferment également toutes leurs écoles. La pandémie progresse rapidement : on compte 19 décès dans six communautés, ce qui porte à 55 le nombre total de décès dus au coronavirus ..

 

- 10 mars - La Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, ou CEPI, investit 4,4 millions de dollars supplémentaires dans la mise au point de vaccins contre la COVID-19, ce qui porte le total des investissements de l’organisation à 23,7 millions de dollars. L’argent servira à aider Novavax et l’Université d’Oxford dans leurs travaux de développement de vaccins. La Fondation Bill & Melinda Gates, Wellcome et Mastercard s’engagent à verser jusqu’à 125 millions de dollars pour accélérer la réponse à l’épidémie de COVID-19 en développant et en intensifiant les traitements, en mettant l’accent sur la mise en place de produits largement disponibles et abordables. La ministre de la Santé du Royaume-Uni, Nadine Dorries, a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19.

- Brunei Darussalam, République démocratique du Congo, Bolivie, Jamaïque et Mongolie signalent les premiers cas de COVID-19.

- 10 mars, Espagne, la Ligue de football professionnel accepte que les matchs se déroulent à huis clos. Les autres compétitions prennent une mesure analogue. Le Valencia-Atalanta de Champions se joue à huis clos. La suspension des Fallas de Valence est annoncée.

- 10 mars, le gouvernement autrichien annonce que toutes les universités fermeraient leurs cours au plus tard le 16 mars, tous les événements en plein air avec plus de 500 personnes et tous les événements en salle avec plus de 100 personnes sont annulés, tous les enfants de plus de 14 ans doivent rester chez eux. Des restrictions de voyage pour les personnes venant d’Italie sont établies. Le gouvernement a demandé au grand public d’éviter les contacts sociaux et a annoncé que d’autres restrictions seraient bientôt imposées...

- 11 mars, Espagne - Dix-neuf morts dans six communautés portent à 55 le nombre de morts avec le coronavirus. Les supermarchés tentent d'endiguer le risque de rupture d’approvisionnement face aux longues files d’attente et à la soudaine forte demande....

 

OMS DECLARES THE GLOBAL COVID-19 OUTBREAK A PANDEMIC

 

- 11 mars 2020, le Directeur général de l’OMS déclare enfin que l’épidémie mondiale de COVID-19 est bien une pandémie (WHO Director-General Tedros Adhanom Ghebreyesus declares the global COVID-19 outbreak a pandemic). «Nous sommes profondément préoccupés à la fois par les niveaux alarmants de propagation et de gravité et par les niveaux alarmants d’inaction» (We are deeply concerned both by the alarming levels of spread and severity and by the alarming levels of inaction), dit-il, ajoutant que «nous avons appelé chaque jour les pays à prendre des mesures urgentes et agressives» (we have called every day for countries to take urgent and aggressive action). 

 

 

 - 11 marzo - "Io resto a casa" - En Italie, un autre décret, avec le slogan "Je reste à la maison", étend à tout le territoire national ce qui est prévu pour les "zones rouges". L’Italie se referme.

Au même moment, #YoMeQuedoEnCasa apparaît le 11 mars sur Twitter et s'étend rapidement à travers toute l’Espagne et l’Amérique latine...

 

- 11 mars, UK, "Tests to be expanded" - 1 215 personnes ont subi un test de dépistage du coronavirus. Le secrétaire à la Santé, Matt Hancock, insiste sur le fait que le gouvernement «multiplie les tests», mais refuse de donner un échéancier précis.

- Le 11 mars, le nombre de cas en Espagne est passé à 2 277, dont 55 décès. Dans la capitale Madrid, le nombre de cas est passé de 782 à 1 024 mardi, selon les autorités sanitaires. Le 11 mars, le match de la Ligue des champions, qui se tient à Liverpool et accueille l'Atlético de Madrid, pose question : à cette époque, le nombre de cas de covid-19 en Espagne était d'environ 1 200 avec une trentaine de décès, et le confinement britannique ne débutera que le 23 mars. ..

- La Turquie, la Côte d’Ivoire, Cuba, la Guyane, le Honduras, Saint-Vincent-et-les Grenadines confirment les premiers cas de COVID-19. Dans des pays comme l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, les sanctions entravent la réponse à l’épidémie, ce qui nuit à la capacité des pays d’acheter des kits de test, des médicaments, de l’équipement et d’autres articles nécessaires...

- 11 mars, Etats-Unis, le magnat du cinéma Harvey Weinstein est condamné à 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle...

 

- "March 11, 2020 : The Day Everything Changed" - 11 mars 2020, ce jour-là, aux États-Unis, l’avenir de la pandémie est arrivé d’un seul coup, un mercredi, Joe Biden avait remporté les primaires la veille dans l’Idaho, le Michigan, le Mississippi et le Missouri, le mettant sur la voie de la nomination démocrate, mais ce qui faisait le titre des journaux était alors la condamnation du magnat du cinéma Harvey Weinstein. Assis dans une salle d’audience de Manhattan, Weinstein a été condamné à 23 ans de prison pour viol et abus sexuels. Deux jours plus tôt, les actions avaient chuté en réaction à la baisse du prix du pétrole par l’Arabie saoudite, provoquant la pire chute du marché depuis 2008. Et le coronavirus, qui avait déjà déclenché des confinements en Chine et en Italie, devint une préoccupation majeure aux États-Unis. Le premier cas aux États-Unis a été annoncé le 21 janvier à Everett, dans l’État de Washington. Le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré une urgence sanitaire mondiale. Certaines écoles aux États-Unis avaient déjà fermé, touchant environ 850 000 élèves. Et certains Américains essayaient de déterminer s’il fallait annuler les croisières coûteuses qu’ils avaient réservées. Quelques jours plus tôt, le département d’État avait émis un avertissement contre de tels voyages, après des épidémies sur plusieurs navires. Le CDC avait publié des directives sur les tests de dépistage du virus, mais il était difficile de déterminer où de tels tests pourraient être disponibles....

 

 - 12 mars, "US PRESIDENT BANS TRAVEL TO US FROM EUROPE" - Alors que l'Organisation mondiale de la santé déclare la pandémie, que l'Italie sombre progressivement, et que les Etats-Unis comptent 1 000 cas et 28 décès, Donald Trump dévoile ses plans dans une adresse de son Oval Office, annonçant qu’il va restreindre les voyages de l’Europe vers les États-Unis pendant 30 jours afin d’essayer de freiner la propagation du coronavirus, tout en critiquant l’Union européenne pour avoir permis au virus de s’installer. Les mesures ne s’appliquent pas initialement au Royaume-Uni ou à l’Irlande. Un sentiment d'incrédulité domine encore. Trump a finalement accepté, à la mi-mars, de recommander la distanciation sociale dans tout le pays, une décision qui lui a d'autant plus coûté qu'elle a eu pour effet de paralyser une grande partie de l'économie, intégrant malgré lui la nécessité d'une inflexion ("cheerleader for the country"). Entretemps, le Dr. Deborah L. Birx, l'élégante et persuasive  coordinatrice mondiale du sida aux États-Unis, avait rejoint la task force qui tentait de convaincre la Maison-Blanche. 

 

- 12 mars, UK, le Royaume-Uni passe de la phase «contenir» (contain) à la phase «retarder» (delay) de son plan de lutte contre le coronavirus. Boris Johnson annonce que les agents de santé ne testeront plus le virus à domicile, mais continueront à le faire dans les hôpitaux.

"What’s happening in other countries doesn’t necessarily mirror what’s happening here in the U.K. and that is why we’re following the scientific evidence in the way that we are" (Boris Johnson, 9 mars) - Les premiers cas au Royaume-Uni ont été confirmés à la fin du mois de janvier, dans la ville de York, au nord du pays, où deux ressortissants chinois ont été testés positifs au coronavirus le 29 janvier. Le 5 mars, une femme souffrant de problèmes de santé sous-jacents est devenue la première personne au Royaume-Uni à mourir de la maladie après avoir été testée positive au coronavirus. Les chiffres du gouvernement suggèrent que Londres a généré le plus de cas confirmés en Angleterre, soit 136 au 13 mars. 

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, conservateur, après avoir, dans l'adversité, remporté le référendum de 2016 sur Brexit, avec sa fameuse formule "Get Brexit Done", a repris le contrôle de la gestion de la pandémie avec d'autres phrases aussi lapidaires, "stay at home and save lives". Cette reprise de contrôle s'est faite après bien des tergiversations, des hésitations, mais la progression de la pandémie du Covid-19 a provoqué une certaine panique du gouvernement britannique, qui a fini par suivre les traces d'autres pays comme l'Italie, la France et l'Espagne. Une crédibilité politique entamée par une attitude initiale qui semblait ne pas prendre au sérieux cette pandémie, puis par le choix discuté et discutable privilégiant la fameuse théorie de l'immunité collective (herd immunity) défendue tant par des politiques que par des scientifiques (Why rely on nudge theory to fight a virus ?, 14 mars), enfin par l'annonce (27 mars) que Johnson lui-même, son ministre de la santé Matt Hancock, son conseiller médical en chef Chris Whitty et d'autres membres de l'exécutif aient été infectés par le virus et mis en quarantaine. 

Le Royaume-Uni est un exemple significatif de cette stratégie initiale de nombres de responsables politiques de certains pays fondant leurs décisions sur des hypothèses d'un panel discutable de scientifiques : ainsi le Scientific Advisory Group for Emergencies (Sage), le groupe d'experts scientifiques  qui va conseiller un premier temps le gouvernement, étaient principalement constitués par des modélisateurs mathématiques et des spécialistes du comportement. 

De plus, le 1er ministre a sans doute voulu reconduire une stratégie qui lui a permis de conduire le Brexit, la métaphore de la nation courageuse capable à elle-seule de faire face à l'adversité, mais le Brexit n'est pas une pandémie. La nation triomphant politiquement de l'adversité fut aussi la première démarche qui s'impose au président américain : des vertus des valeurs nationales, de la grandeur de l'Amérique ou du Royaume-Uni face aux restes du monde. Avec une certaine sous-estimation de la valeur des deux principaux pays européens emportés brutalement par la pandémie, des pays supposés incompétents, corrompus. Pourtant l'Italie a mis en place certaines des réglementations les plus strictes en matière de voyages à l'encontre de la Chine, bien avant la plupart des autres pays européens et compte plus de lits d'hôpitaux par habitant que les États-Unis. L'Espagne a l'une des populations les plus saines et l'espérance de vie la plus longue au monde, ses professionnels de la santé sont assez bons pour fournir une partie considérable de la main-d'œuvre du NHS....

Le 12 mars, Boris Johnston annonce le début officiel de ce que l'on a appelé la "phase de retardement" (delay phase) avec pour objectif de de retarder et d'aplatir le pic de l'épidémie jusqu'à l'été pour permettre au NHS de faire face au nombre de cas aigus et aux besoins en soins intensifs. Les mesures comprenaient l'auto-isolement des personnes présentant des symptômes mineurs de type grippal, la limitation des grands rassemblements, l'encouragement du travail à domicile lorsque cela était possible, la fermeture des écoles. La décision politique se base, comme dans la plupart des pays, sur une modélisation épidémiologique, mais cette modélisation en est encore à ses balbutiement. La fameuse théorie de l'immunité collective (herd immunity) qui est alors privilégiée se base sur l'hypothèse que la libre propagation de la pandémie aboutira progressivement à une immunité collective au sein de la population et protégera ainsi les plus vulnérables. Cette approche semblait être conçue pour gérer la propagation du virus et éviter de submerger les services de santé, mais la modélisation épidémiologique actualisée suggérait par ailleurs qu'il fallait encore s'attendre à un nombre impressionnant de 250 000 décès. 

Mais le 16 mars, confronté à la progression exponentielle de la propagation du virus et à l'exemple dramatique de l'Italie, le gouvernement de Johnson annonçait qu'il renforçait les mesures de contrôle. C'est aussi ce 16 mars que le premier ministre dirige la première conférence de presse quotidienne sur le coronavirus, déclarant que le gouvernement conseillait désormais à tous les résidents du Royaume-Uni d'éviter les contacts sociaux non essentiels et de voyager dans la mesure du possible. Le vendredi 20 mars, cette recommandation a été étendue à la fermeture de tous les bars, pubs, cafés et restaurants du Royaume-Uni. A partir du même jour, toutes les écoles d'Angleterre, d'Ecosse et du Pays de Galles ont été fermées jusqu'à nouvel ordre. Après un week-end qui, comme dans d'autres pays, montre une totale absence de prise de conscience de la part d'un nombre importants de citoyens, le 23 mars, le Premier ministre décide de placer le Royaume-Uni sous confinement (lockdown), déclarant que la police aura désormais le pouvoir d'infliger des amendes aux personnes qui se rassemblent en groupes de plus de deux ou qui sont à l'extérieur pour des raisons non essentielles. Le NHS est allé jusqu'à identifier les 1,5 million de personnes les plus vulnérables et leur a envoyé des lettres leur enjoignant de s'isoler pendant 12 semaines. En date du 27 mars, le Royaume-Uni signalait 14 579 infections confirmées à Covid-19, 759 décès, et avait testé 113 777 personnes. 

 

- 12 mars, Espagne, toutes les communautés autonomes décident de fermer les centres éducatifs pour enrayer le coronavirus, suivant la décision prise précédemment par la Communauté de Madrid et de La Rioja. Sont également confinées Igualada et trois autres municipalités de Barcelone. Après la Chine, l'Italie, la Corée du Sud et l'Iran, l'Espagne est déjà le cinquième pays au monde en termes de nombre de cas et le quatrième en termes de décès. L'IBEX 35 subit la plus forte chute de son histoire, à l'instar du reste des marchés boursiers du monde. Le Gouvernement annonce qu’il allouera 3,8 milliards de dollars à la santé et qu’il injectera 14000 dollars dans l’économie en raison de l’impact du coronavirus. Mais les rayons sont vidés dans certains supermarchés. et commence à poindre la crainte que le système de santé ne s'effondre...

 

- 12 mars, en Italie, on dépasse le nombre des mille morts, la pandémie frappe treize mille personnes. La quarantaine nationale s'installe progressivement. Les écoles, les universités et toutes les entreprises non essentielles ont été fermées. Les supermarchés, les banques, les pharmacies et les bureaux de poste ont été autorisés à rester ouverts. Les voyages à l'intérieur de l'Italie ont été interdits. En Italie, les personnes ne sont autorisées à sortir de chez elles que dans certaines circonstances, notamment pour faire de l'exercice physique en solitaire près de chez elles, faire des courses ou aller chez le médecin. Ils doivent imprimer chez eux un certificat déclarant la raison de leur départ, qui sera contrôlé par la police. 

 

- 12 mars, Tchéquie - Le nombre de coronavirus dans la République tchèque, comme dans la plupart des pays d'Europe centrale, est beaucoup plus faible que dans les pays plus à l'ouest, en partie en raison de la mise en œuvre rapide de mesures de confinement strictes. La pandémie de Covid-19 en République tchèque se propage à partir du 1er mars 2020, date à laquelle trois personnes sont revenus d'Italie du Nord. Depuis lors, le nombre de patients n'a cessé d'augmenter, atteignant son maximum le 27 mars. Le 12 mars, le gouvernement déclare l'état d'urgence avec des restrictions sur la vie publique telles que la fermeture de toutes les espaces publiques, des magasins, à l'exception, entre autres, des épiceries, des pharmacies, des drogueries, des stations d'essence, des magasins d'électricité, des restaurants et des pubs, et l'interdiction des événements de plus de 30 personnes. Un confinement est appliqué le 16 mars. Dès le 19 mars, la République tchèque décide de rendre le port du masque obligatoire dans l'espace public, suivi par trois autres pays d'Europe centrale, la Slovaquie (25 mars), la Slovénie, et l'Autriche (1er avril), des pays qui pratiquent de plus une distanciation physique par nature. Pour une population de 10M6, la Tchéquie comptait au 15 avril 6 216 cas confirmés COVID-19 et 166 patients décédés.  

 

- 12 mars - Le Pacifique confirme son premier cas de COVID-19. 

- La Banque asiatique de développement demande à son personnel au siège social de Manille de travailler temporairement à domicile après qu’un visiteur a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19. Mais les opérations bancaires se poursuivent. La BAD annonce que 200 millions de dollars seront mis à la disposition des entreprises de la chaîne d’approvisionnement qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre l’éclosion de COVID-19. L’argent sera disponible dans le cadre de son Programme de financement de la chaîne d’approvisionnement. - Un diplomate des Philippines a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19, le premier cas au siège des Nations Unies à New York.

- Trinité-et-Tobago, au Ghana et au Gabon confirment les premiers cas de COVID-19.

- 12 mars, Philippines - Due to the local transmission and rapid development of COVID-19 cases in the country, President Duterte placed Metro Manila under a 30-day community quarantine or “lockdown” on March 12.

 

- 12 mars. France - Première allocution télévisée d'Emmanuel Macron sur l'épidémie. 

Devant 25 millions de téléspectateurs, un record pour une déclaration officielle, face à «la plus grave crise sanitaire depuis un siècle», qui a fait désormais 79 morts pour plus de 3.600 cas, est annoncé la fermeture de toutes les crèches, écoles, collèges, lycées et universités jusqu'à nouvel ordre. Mais les élections municipales sont maintenues. "Nous sommes au début d'une épidémie d'un virus inconnu, je ne peux absolument pas vous affirmer les yeux dans les yeux aujourd'hui que je sais exactement quelle sera l'ampleur de l'épidémie", reconnaît le ministre de la Santé le 13 mars (79 morts recensés, + 23 %, 3.661 cas déclarés, +27 %). Le stade 3 est déclaré le 14 mars (91 morts recensés, + 14 %, 4.500 cas déclarés, +23 %). Le Premier ministre pointe l' «accélération de la diffusion du virus et dans certains territoires une augmentation très importante des personnes en réanimation». Cette première étape semble clôturer des semaines de discordances gouvernementales et installer un sentiment de contrôle de la crise. Mais la période s'achève avec un premier tour contesté des élections municipales le 15 mars et un sentiment d'inachevé : tous les pays doivent prendre les mesures les plus audacieuses pour arrêter la COVID-19, demande l'OMS (17/03)...

C'est aussi le 12 mars 2020 que l'exécutif lance le fameux «quoi qu’il en coûte», il s'agit de mettre tout en œuvre «pour protéger nos salariés et pour protéger nos entreprises». 18 mois plus tard, le 30 août 2021, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, fermera  officiellement le robinet qui a déversé 240 milliards d’euros pour sauver une économie artificiellement mise à l’arrêt en raison de la crise sanitaire, mais désormais quasi guérie, selon Bercy. Après 3 confinements, le fonds de solidarité sera arrêté au 30 septembre 2021, au profit d’une nouvelle stratégie, plus ciblée sur les filières les plus touchées par la crise. Mais le 22 septembre 2021, perspectives électorales obligent, le dernier projet de loi de finances du quinquennat restera placé sous le signe de la dépense. Le 29 mars 2022, la dette de la France s'élèvera à 112,9 % du PIB, la reprise économique aidant... 

 

"EUROPE HAS NOW BECOME THE EPICENTER OF THE PANDEMIC..."

73% des cas sont en Asie, 25,3% en Europe...

Les cas vont augmenté en Europe en mars 2020, bien que le virus ait rapidement frappé l’Amérique, et en octobre, le nombre de décès a déjà atteint le million à l’échelle mondiale.

 

- 16 mars - Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, les infections et les décès à l’extérieur de la Chine surpassent ceux en Chine...

 

- 13 mars -  «L’Europe est maintenant devenue l’épicentre de la pandémie, avec plus de cas et de décès signalés que le reste du monde, à l’exception de la Chine », a déclaré la Directrice générale de l’OMS, lors d’une conférence de presse. «Plus de cas sont maintenant signalés chaque jour qu’en Chine au plus fort de l’épidémie. » Maria Van Kerkhove, responsable technique du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS, s’exprime lors d’une conférence de presse sur la nécessité d’aider les pays à accroître le nombre de personnes testées pour le virus. 

- Le 13 mars, l'Espagne a déclaré l'état d'urgence. Le nombre de décès en Italie augmente de 25 % au cours des dernières 24 heures pour atteindre un total de 1 266. Le nombre d'infections augmente de près de 17 %, pour atteindre 17 660. L'Iran vide les rues de ses villes (les cas atteignent 11 364). Le 14 mars, le Danemark a signalé son premier décès dû à la COVID-19 et ferme ses frontières aux voyageurs étrangers pendant un mois. Le Cambodge refuse  l'entrée aux visiteurs d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne, de France et des États-Unis pendant 30 jours. La Colombie ordonne la fermeture de la frontière avec le Venezuela. Les États-Unis déclarent l'urgence nationale et annoncent des restrictions de voyage pour les pays européens. Mais la Corée du Sud fait état de plus de guérisons que de nouvelles infections. 

- 13 mars. France - Le premier ministre Edouard Philippe annonce l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes.... 

- Le Kazakhstan, le Soudan, Porto Rico, le Venezuela, Antigua-et-Barbuda, l’Éthiopie, la Guinée, le Kenya, l’Uruguay, le Guatemala, Sainte-Lucie, le Suriname et la Mauritanie confirment les premiers cas de COVID-19.

 

- 13 mars, Espagne, "España decreta el estado de alarma con más de 100 muertos con coronavirus y unos 5.000 infectados. “La victoria depende de cada uno de nosotros”, declara Pedro Sánchez." - L’Espagne décrète l’état d’alerte avec plus de 100 morts et environ 5000 infectés. " La Victoire dépend de chacun de nous", déclare Pedro Sánchez. 

Les cas de coronavirus Covid-19 ont connu une croissance exponentielle en Espagne depuis que le premier cas a été connu dans notre pays, le 31 janvier dernier. Cependant, c’est vers le 25 février, coïncidant avec la détection des premiers positifs dans la péninsule, que l’augmentation a été la plus marquée. 

Le gouvernement espagnol décrète le 13 mars l'état d'alerte sur l'ensemble des communautés et ses 46 millions d'habitants. Les magasins et les écoles non essentiels ont été condamnés à fermer, ainsi que les hôtels et les logements touristiques. L'Espagne a également fermé ses frontières extérieures avec ses voisins européens. Les gens ne peuvent plus quitter leur domicile que pour se rendre à la pharmacie et à l'épicerie. L'exercice en plein air est également interdit, sauf pour promener un chien. Des centaines de milliers de policiers et de militaires font respecter le verrouillage des frontières.

Le 14 mars, un Conseil des ministres extraordinaire a adopté le décret-loi royal pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Lors d’une conférence de presse, le Gouvernement devient la seule autorité et confine toute l’Espagne.  La Conférence épiscopale recommande de suspendre les processions de Pâques. Le nombre de morts avec le coronavirus dans le pays s’élève à 133 et il y a environ 5200 cas de contamination.

 

- 13 mars, US, le President Trump declare "the coronavirus a national emergency" et libère 50 milliards de dollars en ressources fédérales pour combattre la pandémie. "The Secretary of HHS may exercise the authority under section 1135 of the SSA to temporarily waive or modify certain requirements of the Medicare, Medicaid, and State Children’s Health Insurance programs and of the Health Insurance Portability and Accountability Act Privacy Rule throughout the duration of the public health emergency declared in response to the COVID‑19 outbreak...". 

 - 13 mars, US, Breonna Taylor est abattue chez elle à Louisville, dans le Ky., par la police qui délivre un mandat d’arrêt pour trafic de stupéfiants.

- 13 mars, Allemagne, le ministre fédéral des Finances Scholz annonce un paquet d’aide global Corona : "Das ist die Bazooka, mit der wir das Notwendige jetzt tun." Cette affirmation est concrétisée quelques jours plus tard, lorsque le Bundestag autorise l’emprunt de nouveaux crédits et d’allégements fiscaux pour un montant total de 156 milliards d’euros. La première d’une série d’injections financières. 

- 13 mars, UK - Sir Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef de l’Angleterre, défend l’approche du gouvernement (herd immunity)pour lutter contre le coronavirus, affirmant qu’elle pourrait avoir l’avantage de créer une «immunité collective» dans l’ensemble de la population. Deux jours plus tard, le secrétaire à la Santé Hancock affirme que "l’immunité collective" ne fait pas partie du plan du gouvernement. Le 13 mars, le gouvernement finit par annoncer une interdiction des rassemblements de masse après une pression croissante sur son approche du virus, qui est considérée comme très différente des autres pays.

- 14 mars - La Namibie, la République centrafricaine, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Rwanda, les Seychelles et Eswatini confirment les premiers cas de COVID-19.

- 14 mars, Danemark, après un premier diagnostic du virus confirmé le 27 février, 3 000 personnes diagnostiquées positives et 90 décédées, sont décidées la fermeture des frontières et celle des écoles, puis l’interdiction des rassemblements de 10 personnes ou plus le 18 mars. Le 17 mars, une intervention de la Reine frappera le Danemark, en appelant à la préservation collective face au risque de propagation...

- 14 mars. France - L 'Hexagone passe au stade 3 de l'épidémiequi correspond à une circulation active du virus sur l'ensemble du territoire, annonce ce samedi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. "Nous sommes face à une épidémie débutante et rapide sur le territoire national. Plus de 830 nouveaux cas de patients infectés par le nouveau coronavirus ont été détectés en France, portant le total des cas à 4.500 depuis le début de l'épidémie, qui a pour l'heure fait 91 morts dans le pays. Ce sont 12 décès supplémentaires par rapport à la veille, et "plus de 300 cas graves" sont en réanimation". Le premier ministre Edouard Philippe annonce la fermeture des lieux non-essentiels à la vie quotidienne, à savoir les restaurants, les cafés, les discothèques ou encore les commerces, jusqu'à nouvel ordre...

 

- Espagne - "El heroísmo también es quedarse en casa" (L'héroïsme, c'est aussi rester chez soi) - Le 14 mars, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, annonce que le pouvoir exécutif décrétera l'état d'alerte dans la nation (el estado de alarma) pendant 15 jours en raison de la crise du coronavirus, et s'engage à mettre "toutes les ressources de l'État" (todos los recursos del Estado) avec des "mesures exceptionnelles" pour répondre à la crise "avec le maximum d'agilité et de force" (con la máxima agilidad y contundencia), annonçant que la semaine prochaine le nombre de personnes infectées atteindra 10 000. 

Le gouvernement devient la seule autorité de référence de la lutte contre la pandémie. 

"Me gustaría apelar a los compatriotas" porque "la victoria depende de cada ciudadano en su hogar, en su familia, en su trabajo y en su vecindario" (Je voudrais lancer un appel à nos compatriotes car la victoire dépend de chaque citoyen à la maison, dans sa famille, au travail et dans son quartier) : "El heroísmo consiste también en lavarse las manos, en quedarse en casa y en protegerse uno mismo para proteger al conjunto de la ciudadanía (L'héroïsme consiste aussi à se laver les mains, à rester à la maison et à se protéger pour protéger l'ensemble des citoyens). "La primera línea la forman los profesionales de salud, nuestro escudo frente al virus" (La première ligne est composée de professionnels de la santé, notre bouclier contre le virus), et le gouvernement doit leur fournir les moyens nécessaires pour mener à bien leur travail.  Les personnes âgées et populations à risque  doivent être protégées autant que possible contre l'infection, et les contacts doivent être évités à tout prix (Deben protegerse al máximo frente a la infección, evitar a toda costa los contactos y la exposición en espacios públicos). Les plusjeunes peuvent se sentir à l'abri des effets les plus graves du virus, mais ils peuvent agir comme des transmetteurs auprès de leurs proches qui sont beaucoup plus vulnérables, ils doivent donc limiter leurs contacts et maintenir une distance sociale (Es cierto que, por su vitalidad, pueden sentirse al abrigo de los efectos más severos del virus, pero pueden actuar como transmisores a otras personas cercanas mucho más vulnerables). Il est fait ait appel au "devoir personnel" de tous les citoyens, nous devons "collaborer ensemble pour vaincre le virus avec la plus grande responsabilité et une discipline sociale absolue" (colaborar unidos para vencer al virus con la máxima responsabilidad y absoluta disciplina social), cela prendra des semaines, mais nous arrêterons ensemble avec le virus ("Tardaremos semanas, pero pararemos unidos al virus")... 

 

Toutes les autorités civiles du territoire national, et en particulier les autorités sanitaires, ainsi que les autres fonctionnaires, sont désormais sous les ordres directs du ministre de la Santé, tandis que les administrations publiques régionales et locales maintiennent leur gestion, dans leur domaine de compétence. 47 millions d'Espagnols ne  sont autorisés à quitter leur domicile pendant 15 jours que pour des tâches essentielles...

 

SOCIAL DISTANCING

- 15 mars, le Centers for Disease Control and Prevention demande que tout grand rassemblement soit annulé ou reporté pour le moment et de maintenir une distance,  d’environ 6 pieds ou 2 mètres, par rapport aux autres, dans la mesure du possible : la notion de "social distancing" est définie et s'impose dans le monde pour contenir la pandémie, "to reduce person-to-person spread, which happens through respiratory droplets when an infected person coughs or sneezes". "The Do's of Social Distancing" sera : "Stay at Home"...

 

- 15 mars, Espagne, "15 de marzo. Comienza el Estado de Alarma", l’état d’alerte commence, qui durerait en principe 15 jours, avec confinement de la population et interdiction de certaines activités professionnelles et déplacements non essentiels. Il y a 7793 cas, 517 cas enregistrés et 292 décès. Le gouvernement place les établissements de santé privés entre les mains des régions autonomes. La rencontre de Sanchez avec les dirigeants autonomes se termine par un engagement à l'unité d'action, mais soulève les soupçons de la Catalogne et de l'Euskadi pour une prétendue confiscation de leurs libertés.

Alors que 47 Millions d’Espagnols sont désormais enfermés chez eux, le Roi Philippe VI annonce dans un communiqué qu’il renonce à l’héritage de son père et que son affectation émérite lui est retirée. Presque du jour au lendemain, entre le 13 et le 16 mars, 750 000 personnes fuient Barcelone. ..

 

- 15 mars, l'Italie enregistre 368 morts supplémentaires à cause du coronavirus, la plus forte hausse depuis le début de l'épidémie. L'Italie est le pays qui compte le plus grand nombre de cas confirmés en dehors de la Chine, ayant dépassé la Corée du Sud et l'Iran. Les pays européens ont connu une forte augmentation des infections et des décès, et la région est devenue le nouvel épicentre de la crise. Outre l'Italie, l'Espagne, la France et l'Allemagne comptent désormais chacune des milliers de cas confirmés. 

 

- 15 mars. France - Premier tour des élections municipales dans un contexte de polémique et d'abstention. L’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine (ARS) annonce les deux premiers décès dans la région, l'un en Gironde, l'autre dans la Vienne. En Gironde, la victime est un homme de plus de 85 ans. Il a avait été admis au CHU de Bordeaux le 11 mars suite à une chute. Souffrant de pneumopathie chronique, il a été testé au Covid-19 et déclaré positif le 14 mars avant de décéder le dimanche 15 mars 2020. Dans la Vienne, c’est une femme également âgée de plus de 85 ans qui est décédée ce dimanche. Hospitalisée pour le Covid-19 au CHU de Poitiers depuis le 14 mars, elle souffrait de plusieurs maladies chroniques (notamment cardio-pulmonaires), précise l’ARS. 

- 15 mars - Les cas en Afrique sont à la hausse. Il y a une semaine, il y avait 27 cas sur le continent. Maintenant, il y a 273 cas confirmés dans 26 pays et 6 décès. Les pays réagissent avec des restrictions de voyage.

- Des sources du gouvernement allemand disent à Reuters que les États-Unis essaient de convaincre l’entreprise allemande CureVac de transférer la recherche sur un vaccin potentiel aux États-Unis.

- La Commission européenne impose des restrictions à l’exportation d’équipements de protection individuelle, tels que des masques, des écrans faciaux et des vêtements de protection, en dehors de l’Union européenne. Toute exportation de cet équipement doit être autorisée par les États membres de l’UE.

- L’Ouzbékistan et les Bahamas signalent les premiers cas de COVID-19

 

- 15 mars, UK, "NUMBER 10 ANNOUNCES DAILY PRESS CONFERENCES", Boris Johnson annonce son intention de tenir une conférence de presse tous les jours pour informer le public de l’éclosion du coronavirus..

- 16 mars : La moyenne industrielle de Dow Jones baisse de 2997,10, soit la plus forte baisse d’un jour de l’histoire, au milieu de l’éclosion du coronavirus.

- 16 mars. France - Dans son communiqué quotidien du lundi 16 mars 2020, l'ARS rapporte que lors de la journée du dimanche 15 mars, 27 nouveaux cas de Coronavirus Covid-19 ont été confirmés en Nouvelle-Aquitaine. Cela porte à 179 le nombre de cas confirmés dans la région. On recense 5.400 cas en France et 120 décès.

- 16 mars - Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, les infections et les décès à l’extérieur de la Chine surpassent ceux en Chine.

- La Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba envoient 500 000 kits de dépistage et 1 million de masques en dons aux États-Unis.

 

- «Nous avons également constaté une escalade rapide des mesures de distanciation sociale, comme la fermeture d’écoles et l’annulation d’événements sportifs et d’autres rassemblements. Mais nous n’avons pas assisté à une escalade suffisamment urgente des tests, de l’isolement et de la recherche des contacts, qui est l’épine dorsale de la réponse » (But we have not seen an urgent enough escalation in testing, isolation and contact tracing — which is the backbone of the response), déclare le Directeur général de l’OMS,  lors d’une conférence de presse. « Il s’agit de la crise sanitaire mondiale qui définit notre époque », a-t-il déclaré. L’OMS annonce que son personnel travaille maintenant en « télétravail », sauf pour les travailleurs dont le poste exige qu’ils aient accès aux installations de l’agence.

- La Somalie, le Bénin, le Libéria et la Tanzanie signalent les premiers cas de COVID-19.

 

LA FERMETURE DES FRONTIERES....

- Le 16 mars, 309 morts et 9 192 personnes infectées, l'Espagne ferme ses frontières terrestres. 

- Le 16 mars, nombre de pays ferment ou ont fermé leurs frontières, la Lituanie, la Slovaquie, la Pologne, Chypre, le Danemark, la République tchèque, l'Allemagne, le Chili, la Colombie, des couvre-feu sont mis en place aux Etats-Unis, on compte plus de 7000 morts dans le monde et plus de 180000 cas déclarés, dont 78000 guéris et plus 6000 dans un état critique. 

Le 17 mars, la France se décide à entrer en confinement, les frontières extérieures de l'Union européenne et de l'espace Schengen sont désormais fermées...

 

- Les Pays-Bas - "What I hear around me, is that people are glad that they are treated as adults, not as children" (Mark Rutte) - Après la confirmation du premier cas fin février, le gouvernement de coalition s'est efforcé de contenir aux Pays-Bas la propagation du virus, porte d'entrée commerciale du plus grand port d'Europe. Face au Covid-19, il a été décidé d'adopter un "verrouillage intelligent" (intelligent lockdown), ou "ciblé" (targeted lockdown) selon lequel si une personne dans une maison présente des symptômes légers, tout le monde doit y rester; à cela se sont ajoutées, le 13 mars, la fermeture des bars, des restaurants et des cannabis cafés, la fermeture des écoles, le 15 mars, et la distanciation sociale recommandée, le rassemblements de plus de deux personnes autorisé. Voulant éviter les mesures plus strictes des États voisins, les Pays-Bas ont ainsi mis en place une stratégie qui rappelle celle du Royaume-Uni en matière d'immunité collective, mais qui reflète une société très individualiste habituée à une culture médicale non interventionniste, du berceau à la tombe. Et le gouvernement entend aussi amortir les coûts sociaux, économiques et psychologiques de l'isolement social et rendre plus gérable le retour éventuel à la normale. Le 16 mars, quelque sept millions de personnes ont écouté le discours à la nation du premier ministre et ont semble-t-il apprécié un ton qui a su éviter la rhétorique Churchillienne tout en ne cachant rien des difficultés à venir. Sa gestion de la crise semble le positionner parmi les icônes politiques du pays (Willem Drees, Ruud Lubbers, Johan Thorbecke). 

Mais le nombre de décès aux Pays-Bas semble relativement élevé pour une population de 17,2 millions d'habitants. La Belgique voisine, qui a une population plus faible (11,4 millions) et un régime de fermeture plus strict, atteint toutefois un taux de mortalité aussi élevé. Disposant de 1600 lits opérationnels dans les unités de soins intensifs, les Pays-Bas se sont efforcés d'augmenter leur capacité hospitalière pour faire face à quelque 18000 déclarées atteintes du virus (20814 en Belgique), plus de 7000 hospitalisations, 1766 décès (1632 en Belgique) depuis le début de la crise. Mais comme tous les pays, les Pays-Bas s'interrogent sur la nécessité d'appliquer des mesures plus strictes face à des milliers de personnes qui envahissent parcs et plages dès les premiers rayons de soleil.  

 

LA MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE DU "CONFINEMENT"

- 16 March 2020, "THE WEEK THE WORLD SHUT DOWN" (The Guardian)

 

Le taux quotidien de cas détectés dans le monde a décuplé depuis le début du mois. L’Australie a demandé à ses ressortissants de rentrer au pays immédiatement. La libre circulation en Europe est interrompue. Le Premier ministre britannique reçoit une modélisation de l’Imperial College de Londres qui montre que sans une intervention décisive pour briser la transmission du virus, il pourrait tuer un demi-million de personnes au Royaume-Uni. Boris Johnson annoncera un confinement d’ici une semaine. Bientôt, le premier ministre indien, Narendra Modi, ordonnera à ses 1,3 milliard de citoyens de rester à la maison pour «save India». Le monde est entré dans une nouvelle ère, affrontant une maladie qu’il comprend encore à peine, et mettant en œuvre des politiques d’urgence qui auraient été impensables quelques semaines auparavant...

 

- 16 mars - Neil Ferguson, le modélisateur de virus de l'Imperial College de Londres et conseiller scientifique du gouvernement, établi le 16 mars que 500 000 personnes pourraient mourir de la pandémie sans action significative. La modélisation mathématique va prendre dans un premier temps le pas sur une approche basique de la santé publique tant les responsables politiques semblent démunis face à ce si soudain embrasement pandémique. Au bout de deux mois, on s'apercevra le modèle conçu par les experts britanniques ont largement été utilisé pour guider les premiers pas du gouvernement, un modèle par ailleurs inspirant les Etats-Unis dans leur prise de décision. Puis vint les interrogations sur la fiabilité de ces modèles,  et le consensus des épidémiologistes dans le monde fut  loin d'être acquis parmi l’épidémiologiste irlandais Michael Ryan, les suédois Johan Giesecke et Anders Tegnell, l'allemand, le britannique Neil Ferguson, vedette de l'Imperial College, le virologue allemand Christian Drosten, l'américain Anthony Fauci. Pour maîtriser l'épidémie, il faut ainsi agir sur le fameux taux de reproduction, le ramener à un niveau inférieur à l'unité ..

- 16 mars, Médecins Sans Frontières (MSF), fort de son expérience dans quatre hôpitaux italiens, a averti, dans un communiqué de presse, du manque d'équipements de protection individuelle : de nombreux personnels de la santé ont ainsi exposés au virus, environ 1 700 d'entre eux (8 % du total des cas en Italie) sont maintenant infectés, et certains sont morts. 

 

- 16 mars.  France - "Nous sommes en guerre" - Dans une deuxième allocution télévisée, le président Emmanuel Macron va annoncer des mesures de confinement en France, lors d'une nouvelle allocution télévisée, avec des mesures de restriction drastique des déplacements individuels sous peine d'amende, une fermeture des frontières de l'UE. De plus en plus d'entreprises arrêtent partiellement ou totalement leur activité. Le bilan de l'épidémie en France grimpe à 148 morts et 6.633 cas confirmés. 

Le 17 mars, la France entre officiellement en confinement (confinement (du 17 mars au 11 mai 2020 non inclus, soit 1 mois et 25 jours) - Les contaminations ont marqué une nouvelle progression de 1097 cas et 27 décès en 24 heures, portant le bilan officiel à 175 décès et 7730 cas depuis le début de l’épidémie en France, dont 2.759 personnes hospitalisées, et près de 700 en réanimation.

Après des semaines d’atermoiements, et alors les médecins sonnent l'alarme depuis des jours, l’exécutif ; mais pour ce faire, le président Macron tente d'endosser les habits d'un père de la Nation et adopte un ton martial quelque peu suranné, artificiel : "Nous sommes en guerre. J’appelle tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire dans cette union nationale qui a permis à notre pays de surmonter tant de crises par le passé. Nous sommes en guerre et la Nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous serons là. Nous leur devons, des masques, du gel, tout le matériel nécessaire. Et nous y veillons et y veillerons...." Boris Johnson adoptera une position similaire, en invoquant le langage de la guerre pour dire aux Britanniques que nous allons "gagner la bataille" et battre l'ennemi, une rhétorique ampoulée qui pour la chancelière allemande déstabiliserait plus les Allemands que les motiver, en quoi la guerre motive-t-elle par ailleurs. Le 11 avril, le président allemand Frank-Walter Steinmeier prendra le contre-pied la rhétorique particulièrement désuète et sans envergure du président français, lors d'une rare allocution télévisée, assurant que la pandémie de Covid-19 "n'est pas une guerre" mais constitue un "test de notre humanité"...

L'intervention d'Emmanuel Macron du 16 mars est suivie par 35 millions de spectateurs alors que l'on compte 6.633 cas (+1210) et 148 décès (+21), et que plus de 169 710 cas d'infection et 6 640 morts sont dénombrés dans 142 pays. Dans ce prolongement, le chef de l'Etat décide de suspendre toutes les réformes en cours, la réforme des retraites et la réforme de l'indemnisation chômage notamment : «Parce que nous sommes en guerre, toute l'action du gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l'épidémie. De jour comme de nuit, rien ne doit nous en divertir. C'est pourquoi j'ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues à commencer par la réforme des retraites».

 

L'Italie s'était déjà engagée dans une mise en oeuvre progressive d'une stratégie de confinement, le 21 février autour de deux foyers d'infection, le 8 mars sur toute la partie nord, alors que l'on compte 5 800 pour 233 morts, enfin sur l'ensemble du pays le 10 mars, alors que le pays confirmait 9 172 cas de contamination et 463 morts.

Et l'Espagne a déclaré l'état d'urgence le 13 mars, avec 4 231 cas confirmés et 120 décès....

 

- Mardi 17 mars 2020, le confinement entre en vigueur en France à midi, pour 15 jours minimum. Toutes les personnes qui circulent doivent être « en mesure de justifier leur déplacement », au risque de se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 135 euros.

Le nouveau coronavirus a fait au moins 7.842 morts dans le monde, et plus de 191.000 cas d'infection ont été dénombrés depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP.

Pendant que nos fidèles supports médiatiques martèlent que la presse internationale, unanime, a salué la prestation d’Emmanuel Macron en chef de «guerre» face à la «désinvolture» des Français, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, fait valoir que la France a mis en place les mesures «les plus strictes d’Europe», en rappelant que « les activités collectives sont interdites », et annonce le déploiement de 100 000 policiers et gendarmes afin de contrôler les déplacements, des vérifications  fixes et aléatoires» seront effectuées sur les réseaux de transport. L'attestation de déplacement dérogatoire se met en place. «Les Français, ajoute le porte-parole du gouvernement, ne pourront pas acheter de masques dans les pharmacies car ce n’est pas nécessaire quand on n’est pas malade. Notre priorité est aujourd’hui que les soignants puissent disposer de ces masques. [Si] cette première ligne de soignants est elle-même trop infectée par le coronavirus, nous allons au-devant de graves difficultés.»

 

- France - Les personnels de santé réclament plus de 40 millions de masques et de matériels de protection par semaine depuis le 3 mars, mais l'hexagone ne produit que  8 millions pour la même période. Nous sommes à la veille de l' amplification d'un foyer épidémique dans le Grand Est qui va propager le virus sur tout le territoire, au 3 mars, 4 morts sont recensés et 212 cas déclarés.

Le 17 mars, Emmanuel Macron martelait le message suivant : "Nous sommes en guerre et la Nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous serons là. Nous leur devons, des masques, du gel, tout le matériel nécessaire. Et nous y veillons et y veillerons. Nous avons décidé avec les scientifiques de réserver les masques en priorité pour l’hôpital et la médecine de ville et de campagne, en particulier les généralistes et les infirmières, désormais en première ligne aussi dans la gestion de la crise. Des masques seront livrés dans les pharmacies dès demain soir, dans les vingt-cinq départements les plus touchés, mercredi pour le reste du territoire national...". Le ministre de la Santé surenchérit le 17 mars, "Nous avons assez de masques aujourd'hui pour permettre aux soignants d'être armés face à la maladie et de soigner les malades, mais en fonction de la durée de l'épidémie, nous ne savons pas si nous en aurons suffisamment à terme" (France-Inter). 

Le 18 mars, le même ministre indique que l’État avait un stock de 110 millions de masques chirurgicaux : « Nous en achetons partout, nous en fabriquons partout ». Au 19 mars, le ministre de la Santé explique que la France a finalement passé "les commandes publiques les plus massives qui soient" auprès de "quatre grandes entreprises sur le territoire national" capables de confectionner les masques. Il leur a été demandé "de fonctionner jour et nuit, H-24 et sept jours sur sept". Le 28 mars, la confusion et l'opacité politique est à son comble lorsque le ministre de la Santé explique : "C’est parce que nous avons dès le début considéré que la disponibilité en masques allait être une difficulté, qu’il a été décidé, dès le mois de janvier, de recourir à l’importation de masques, avant même l’apparition de premiers cas sur notre territoire national"...

Force est donc de constater que la situation ne s'améliore pas dans les deux semaines qui suivent, l'inquiétude est palpable dans les couloirs des hôpitaux. La pandémie covid-19 a mis en visibilité une gestion par défaut de la pénurie minimale par les pays occidentaux et que nombre de chaînes d'approvisionnement mondiales ont été entièrement déléguées à la Chine. Madrid annonce le 24 mars l’achat à la Chine de 550 millions de masques et de 5,5 millions de tests. C'est alors, qu'à l'image de nombre de pays, la France se lance le 28 mars dans la mise en place d'un pont aérien avec la Chine, pour acheminer en toute sécurité des cargaisons de masques : «plus d'un milliard» de masques, notamment à la Chine, premier fabricant mondial de masques. 

 

- 17 mars, UK, "FOREIGN OFFICE ADVISES AGAINST GLOBAL TRAVEL", "The public are told to avoid non-essential travel and social contact and to work from home where possible", les Britanniques sont déconseillés de voyager «all but essential» n’importe où dans le monde, car les frontières du monde entier sont fermées en raison du coronavirus. Sir Patrick Vallance dit aux députés que garder le nombre total de décès liés à la COVID-19 sous la barre des 20 000 serait «une bonne chose». Deux jours plus tard, Johnson affirme que le Royaume-Uni peut «turn the tide» avant l’été, citant des tests d’anticorps potentiels....

17 mars - Les cas de COVID-19 dépassent les 480 en Asie du Sud-Est. L’OMS appelle les pays de la région à «intensifier d’urgence les mesures agressives» pour lutter contre sa propagation. - L’Organisation internationale pour les migrations et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés suspendent temporairement les départs de la réinstallation des réfugiés afin de réduire la propagation du virus. - Le Groupe de la Banque mondiale annonce un financement supplémentaire de 2 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

- Le Monténégro, la Barbade, la Gambie et Montserrat signalent les premiers cas de COVID-19.

- 17 mars, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Togo, le Sénégal, le Cameroun, Madagascar, la Somalie, le Tchad, le Mali et l’Egypte suspendent  leurs liaisons aériennes et maritimes avec les pays à risques, sept pays européens, du Moyen-Orient ou d’Asie...

 

- Espagne - Le 17 mars, 491 morts et 11 178 personnes infectées, un plan de choc économique mobilise 200 milliards d'euros, soit environ 20 % du PIB, avec des mesures visant à fournir des liquidités aux entreprises, à faciliter l'adaptation des emplois temporaires et à aider les familles les plus touchées. Le ministère de la santé commence à distribuer plus d'un million de masques. L'armée continue à se déployer pour désinfecter les installations et empêcher tout mouvement de foules dans 28 villes. Le 18 mars, 3 716 infectés, 598 morts, 774 personnes dans l'unité de soins intensifs,  le pire est encore à venir, prévient Sanchez. L'alerte est déclenchée par la propagation dans les maisons de retraite, avec des dizaines de décès à Madrid, Vitoria et Tomelloso (Ciudad Real).  

 

- Belgique - À l’instar de la France, les autorités belges se sont lancées très tardivement dans la bataille. La pandémie de Covid-19 en Belgique commence le 4 février 2020, lorsqu'un premier cas est confirmé, un homme asymptomatique de 54 ans, qui a été l'un des neuf Belges rapatriés le 1er février du Hubei (Chine).  La très décriée ministre de la Santé  déclare le 5 mars ;"On parle ici d’une nouvelle, mais légère grippe qui va continuer à voyager autour du globe et ensuite deviendra une grippe saisonnière comme on vient d’en avoir une" (cf sa lamentable réaction aux alertes scientifiques, des "dramaqueens" (tragédiennes)), l'Italie compte 148 morts et la France 7 décès. On apprendra de même un peu plus tard que le stock stratégique de masques de la Belgique a été détruit, car périmé, sans être remplacé... 

Le 17 mars, Sophie Wilmès, à la tête d'un gouvernement formé en urgence, annonce un confinement de la population qui sera effectif le lendemain, 18 mars. En Belgique, la région la plus sévèrement touchée est la Flandre, suivie de la Wallonie et enfin de la région de Bruxelles-Capitale. Le pays compte 1 243 cas dépistés au Covid-19 et dix morts, au rythme actuel de contamination et sans mesures complémentaires, on estime que les services d’urgence pourraient plus de 5 000 patients ens une semaine. Le 10 avril, le nombre de morts a inquiété la Belgique et là encore nombre d'experts s'accorderont à regretter les réponses tardives des autorités...

 

- 18 marzo - Italie, Bergame, des images de camions transportant des corps vers d'autres régions par manque de place dans les cimetières... - "A Bergamo non c'è più posto nei cimiteri e fanno il giro del mondo le  immagini dei camion dell'Esercito che trasportano le salme verso altre regioni. Intanto, il Governo vara il 'Cura Italia', decreto con una nuova serie". 

 

- 18 mars, la chancelière Angela Merkel s’adresse au peuple dans un discours télévisé : "Es ist ernst. Nehmen Sie es auch ernst. Seit der Deutschen Einheit, nein, seit dem Zweiten Weltkrieg gab es keine Herausforderung an unser Land mehr, bei der es so sehr auf unser gemeinsames solidarisches Handeln ankommt." Depuis l’unification allemande, non, depuis la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas eu de défi plus important pour notre nation et exigeant une telle solidarité. L'intervention qui prend une tournure de grande gravité est suivie de mesures radicales quelques jours plus tard et les gens découvrent un nouveau vocabulaire, le "lockdown". Il entre en vigueur le 22 mars 2020 et comporte de nombreuses restrictions dans la vie publique, avec la fermeture des restaurants, des cinémas, des écoles, et de nombreux travailleurs font leurs premières expériences du travail à domicile.

 

- L’OMS lance une étude pour comparer les traitements non testés de la COVID-19 les uns contre les autres, appelée Trial de solidarité. Les pays actuellement inclus sont l’Argentine, Bahreïn, le Canada, la France, l’Iran, la Norvège, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suisse et la Thaïlande.

- Le Kirghizistan, Djibouti, la Zambie, le Salvador et le Nicaragua signalent les premiers cas de COVID-19.

- 18 mars, UK, Fermeture des écoles à partir du 20 mars jusqu’à nouvel ordre, à l’exception des enfants de travailleurs essentiels et des élèves vulnérables..

 

- 18 mars - Les sociétés nordiques n'ont pas réagi de la même façon à la pandémie Covid-19. Dans les pays nordiques, le premier cas de coronavirus a été confirmé en Laponie, en Finlande, à la fin du mois de janvier 2020, chez une touriste revenant de Wuhan, en Chine. Le nombre de cas confirmés de coronavirus en Finlande a commencé à augmenter de manière significative au début du mois de mars, et a augmenté de 96 nouveaux cas le 13 mars, ce qui représente le plus grand nombre de cas en une seule journée jusqu'à présent. Le pays a fermé ses frontières aux non-citoyens et aux non-résidents le 18 mars, et ce jour-là, le nombre de cas avait atteint un total de 319. La région dynamique d'Uusimaa, où se trouve Helsinki, fut la plus grande source de contagion de la covid-19 dans le pays. En Norvège, le plus grand nombre de cas confirmés en une seule journée a été enregistré le 11 mars 2020, avec 228 nouveaux cas confirmés. Le pays a décidé de fermer ses frontières à partir du 16 mars 2020. Le Danemark a été le premier des pays nordiques à fermer ses frontières aux non-citoyens et aux non-résidents le 14 mars 2020, également pour prévenir la propagation du coronavirus. Le premier cas dans le pays a été confirmé fin février 2020, et le nombre de cas a commencé à augmenter rapidement en mars. 

 

- 18 mars 2020. "Le jour où la France s'est arrêtée" - Avec 84 décès,  la situation s'aggrave en France. Tout déplacement doit être justifié sur le territoire par une attestation diffusée par le ministère de l'Intérieur. Une amende de 135 euros est prévue en cas de non respect du confinement.

 

- 19 mars - À aucun moment le Portugal n'a imposé de quarantaine obligatoire à la population et son économie ne fut pas véritablement arrêtée. La pandémie de Covid-19 s'est développée au Portugal officiellement depuis le 2 mars : un mois et demi plus tard, le pays ne compte plus que 18 000 cas et 599 décès, en dépit d'une population vieillissante (le pays compte plus d'habitants de plus de 80 ans que tous les autres pays de l'UE, à l'exception de l'Italie et de la Grèce) et d'un système de santé plus fragile que l'Espagne (4,2 places en soins intensifs pour 100 000 habitants, le chiffre le plus bas d'Europe), le Portugal ne compte qu'un dixième des cas de contagion du pays voisin (un taux de mortalité de 20 décès par million d'habitants au Portugal, contre près de 2400 décès par million d'habitants en Espagne, soit 120 fois plus). 

Le 12 mars, le Portugal décrète l'état d'alerte, les écoles sont fermées le 16 mars et les salariés priés de rester chez eux, l'Espagne et le Portugal décident de fermer leur frontière (la seule et unique frontière por le Portugal). Le 19 mars, le Président de la république déclare l'état d'urgence alors que le pays ne compte que 246 cas confirmés dans le pays et aucun décès. Un plan de mitigation de l’épidémie a réparti la population en 4 catégories, les personnes présentant des symptômes légers, qui doivent rester chez elles, les personnes présentant des symptômes légèrement plus graves, qui sont dirigées vers les centres de santé, les personnes présentant des symptômes graves, qui ont prises en charge et dirigées vers les urgences hospitalières, enfin les cas les plus graves qui seront hospitalisés. Le 30 mars, le nombre de décès dépasse le seuil symbolique de 100. 

L'exceptionnalité portugaise serait attribuée à sa rapidité d'intervention, sa géographie, l'unité de sa classe politique, l'autodiscipline de la population. Le plus grand nombre de cas est recensé à Porto, la deuxième ville du pays, et non à Lisbonne : l'industrielle Porto a révélé ses premiers cas positifs chez des patients qui revenaient d'un salon de la chaussure dans le nord de l'Italie. Lisbonne, plus touristique, était alors en basse saison. 

 

- 19 mars, , "California Issues Statewide Stay-at-Home Order"  - Californie, le Gouverneur Gavin Newsom annonce des mesures extraordinaires ordonnant à tous les Californiens de rester chez eux en raison de la pandémie. Les autorités de Los Angeles publient de nouvelles règles pour limiter la propagation du virus. "Home isolation is not my preferred choice ... but it is a necessary one ..."  

 

- 19 mars, lors d’une conférence de presse, les responsables de la Commission chinoise de la santé ont indiqué qu’il n’y avait pas de nouveaux cas de coronavirus transmis localement pour la première fois depuis le début de la pandémie...

 

- La pandémie Covid-19 s'accélère en Europe - 8000 morts dans le monde, et plus de 200.000 cas d’infection. Le 18 mars, alors que la Chine signale zéro infection et seulement huit décès, l'Espagne (Madrid, la Catalogne, le Pays Basque principalement) enregistre plus de 14500 infections et 630 décès. 

 

- Après huit jours de quarantaine, l'Italie (la Lombardie, l'Emilie-Romagne et la Vénétie principalement) atteint 3 000 morts, 475 décès en 24 heures, et doit prolonger sa quarantaine au-delà du 3 avril, avec près de 40000 non respects du confinement. 

Le nombre de personnes infectées augmente d'environ 1 000 par jour en Allemagne (notamment en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bade-Wurtemberg, Bavière), alors que la première économie de la zone euro est pratiquement paralysée (Bleibt doch Zuhause!). L'institut allemand Robert Koch estime que la pandémie pourrait durer deux ans et infecter jusqu'à dix millions d'Allemands s'il n'y a pas de vaccin. 

L'accélération est aussi visible en France qui entame son 2e jour de confinement général et compte 264 morts, 3626 hospitalisations dont 921 en réanimation (les plus touchées étant l'Île-de-France, le Grand Est, l'Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France). 

- Les États-Unis, qui ont connu 6 500 cas et plus de 100 décès, suivront-ils l'Italie ou la Corée du Sud ? 

- A ce jour, 162 pays ont été à présent infectés, 55 pays semblent échapper, inexplicablement, à la contamination, dont la Corée du Nord. Le continent africain, qui a été le plus durement touché par l'épidémie d'Ebola de 2014, semble avoir été largement épargné par la COVID-19 jusqu'à présent....

 

MARCH 19 - CASES OF COVID-19 SURPASS 200,000 GLOBALLY

- 19 mars, Le nombre de cas de COVID-19 dépasse les 200 000 à l’échelle mondiale. Il a fallu plus de trois mois pour atteindre les 100 000 premiers cas confirmés et seulement 12 jours pour atteindre les 100 000 suivants.

- 19 mars, avec 3.405 victimes, l’Italie dépasse la Chine dans le nombre de morts dues au Covid-19. Les positifs sont plus de 33.000...

- Accélération de la pandémie - Espagne, le 19 mars, 800 morts, dont le premier décès parmi le personnel de santé, un infirmier de l'hôpital de Galdakao (Biscaye). Il y a plus de 17 500 cas et un millier de personnes touchées dans les unités de soins intensifs. Le gouvernement est convaincu que le "pic maximum" de personnes infectées peut être atteint en "quelques jours". Le 20 mars, on compte près de 20.000 personnes infectées et 1.002 morts. Le ministère de la santé admet que la "surcharge" et la "pression" dans les unités de soins intensifs de certains hôpitaux les obligent à être "un peu plus restrictifs" lors de l'admission des patients. 

- Allemagne - Le nombre de cas a commencé à augmenter rapidement sur une base quotidienne au début du mois de mars 2020 et continue de croître à l'échelle nationale, alors que de plus en plus de membres de la population se font tester pour le virus, beaucoup après leur retour de vacances d'hiver dans d'autres pays européens gravement touchés tels que l'Autriche, l'Italie et la Suisse. Chacun des 16 États fédéraux allemands a confirmé des cas de COVID-19, la Bavière, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg étant les plus touchés. Les trois villes allemandes les plus peuplées, Berlin, Munich et Hambourg ont été le plus durement touchées par la pandémie. Contrairement à d'autres pays européens, l'Allemagne n'a jusqu'à présent pas ordonné à ses 80 millions d'habitants de rester chez eux, mais a plutôt opté pour des mesures strictes de distanciation sociale qui ont été publiées le 22 mars.

 

- 19 mars, 78% des 4443 décès enregistrés en une seule journée en Europe surviennent dans cinq zones spécifiques, quatre régions du nord de l'Italie et Madrid, quatre régions très polluées, indiquant que la mortalité par Covid-19 semble augmenter dans les zones à forte concentration de particules en suspension (Science of the Total Environment)...

- 19 mars 2020, Argentine, le président Alberto Fernández annonce un confinement obligatoire qui entre en vigueur du 20 mars 2020 au 31 mars, ce sera l’une des mesures les plus strictes de la région. Le 29 mars, le confinement obligatoire est prolongé jusqu’au 12. La plupart des gens ont accepté les mesures prises par le président...

- Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, Wuhan ne signale aucun nouveau cas.

- Maurice, Fidji, le Tchad, le Niger et Haïti signalent les premiers cas de COVID-19.

MARCH 20, THE WORLDWIDE CORONAVIRUS DEATH TOLL PASSES 10,000

L'Espagne franchit la barre des 1.000 morts. Dans le monde, le cap symbolique des 10.000 morts causés par la pandémie de coronavirus a été passé, selon un comptage de l'AFP. Le 21 mars, 793 morts en 24 heures en Italie....

- 20 mars - Le nombre d'infections à coronavirus dans le monde a doublé pour atteindre 200 000 en seulement 12 jours - alors qu'il a fallu 12 semaines pour passer de zéro à 100 000. L'Italie a dépassé la Chine en déclarant plus de 3 405 décès, un nombre de morts multiplié par dix en 11 jours, - l'âge médian des patients italiens hospitalisés était de 67 ans, contre 46 ans en Chine, l'Italie abrite la deuxième population la plus âgée du monde après le Japon, le Japon où les patients relativement peu sévères sont aussi traités  -, tandis que l'Espagne a dépassé l'Iran pour enregistrer près de 20 000 personnes dont le test est positif (+2300), ce qui reflète la gravité de l'épidémie en Europe et a poussé la Grande-Bretagne à étendre ses mesures de distanciation sociale à la plus grande partie de l'année, la Californie avec ses 40 millions d'habitants est le premier État américain à restreindre les déplacements des personne. La France a enregistré 78 nouveaux décès, portant le total à 450, soit une augmentation de près de 41 %. L'augmentation des cas confirmés à Hong Kong et en laisse présager une nouvelle vague d'infection venant de l'étranger... 

- L’OMS dit qu’elle a identifié certains producteurs en Chine qui ont accepté de fournir à l’OMS de l’équipement de protection individuelle. L’agence est maintenant en train de finaliser les arrangements et de coordonner les expéditions afin de remplir son entrepôt à Dubaï et de faire des expéditions mondiales.

 

- 20 mars, UK, fermeture des restaurants, cafés et pubs. Plus de 65 000 médecins et infirmières à la retraite en Angleterre et au Pays de Galles sont invités à retourner au travail dans le NHS pour aider à lutter contre l’épidémie...

 

- 20 mars - La pandémie de Covid-19 se propage aux Pays-Bas à partir du 27 février 2020 (Tilbourg), un premier décès survient le 6 mars à Rotterdam. Le 16 mars, les Pays-Bas ferment toutes leurs écoles, garderies, bars, restaurants, clubs de sports, maisons closes et coffee shops. Des contrôles aux frontières sont instaurées au 20 mars, notamment pour endiguer des flux émanant de la Belgique, les règles de confinement étant en effet moins strictes aux Pays-Bas. Au 22 mars, le bilan aux Pays-Bas est de 4 204 cas, dont 179 morts pour 17 millions d'habitants. Le 24 mars, les casinos sont également fermés et tous les rassemblements publics interdits. La distanciation physique est recommandée. Le gouvernement rappelle que la population doit rester chez elle autant que possible. Pris entre l'immunité collective (Herd Immunity) et le confinement national (National Lockdown), les Pays-Bas sont durement touchés par le Covid-19. Les chiffres publiés par le RIVM (Institut national pour la santé publique et l'environnement) des Pays-Bas révèlent un total de 12 595 cas confirmés, dont 845 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures, 1039 décès au total, dont 175 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, 1 124 patients en soins intensifs, et des milliers d'autres hospitalisés. Le 31 mars, le gouvernement décide de prolonger l’ensemble des mesures jusqu'au 28 avril. Avec plus de 6 000 cas, la province du Brabant-Septentrional, qui abrite de grandes villes telles qu'Eindhoven, Breda, Tilburg et s'Hertogenbosch, a enregistré le plus grand nombre de cas dans le pays.  Les provinces les plus atteintes sont ensuite la Zuid-Holland et la Noord-Holland, où se trouvent Rotterdam et Amsterdam. Au 15 avril, les Pays-Bas comptent 29200 cas (+ 1061) et 3300 décès (+181) depuis le début de la pandémie. Le 19 avril, le nombre de décès causés par le nouveau coronavirus aux Pays-Bas a augmenté de 83, ce qui représente la plus faible augmentation quotidienne signalée depuis le 26 mars.

"Intelligent lockdown"? Les Pays-Bas ont évité jusqu'à présent les sombres scénarios italien et espagnol , principalement parce qu'ils ont introduit des mesures de distanciation sociale à un stade plus précoce de l'épidémie. La distanciation sociale permet de ralentir le taux d'infection. Dans le cas des Pays-Bas, le nombre de tests positifs a triplé entre le 9 et le 13 mars, immédiatement après que les premières mesures d'éloignement social aient été prises, mais avant qu'elles n'aient eu le temps de produire leurs effets. Si ce niveau avait été maintenu, il y aurait eu près de 30 000 cas confirmés au début du mois d'avril, soit deux fois plus que le nombre réel...

 

- Espagne - El hospital de campaña de Ifema - vendredi 20 mars, pour répondre à la crise sanitaire de la Covid-19 à Madrid, construction d'un hôpital de campagne de 5500 lits dans le parc des expositions IFEMA. Le Pavillon 5 soignera plus de 1000 patients et des centaines de professionnels, de bénévoles et de membres de l’Unité militaire d’urgence (UME) y travailleront. Le Hall 9, avec des lignes d’oxygène posées en un temps record, a commencé le service des soins intensifs huit jours plus tard, le journal télévisé confirmera que "200 patients entrent quotidiennement dans l’hôpital de campagne de l’IFEMA...

- "L’une des choses que nous apprenons, c’est que même si les personnes âgées sont les plus durement touchées, les jeunes ne sont pas épargnés. Les données de nombreux pays montrent clairement que les personnes de moins de 50 ans représentent une proportion significative des patients nécessitant une hospitalisation", déclare le Directeur général de l’OMS, lors d’une conférence de presse.

- La Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Cap-Vert, le Zimbabwe et Madagascar signalent les premiers cas de COVID-19.

- L'État de New York, avec 6 % de la population des États-Unis. compte maintenant pour environ la moitié de tous les cas dans le pays - le New Jersey, le Connecticut et l’Illinois se préparaient à suivre l’exemple de la Californie et de New York en disant aux gens de rester principalement à l’intérieur - Bientôt, plus d’un Américain sur cinq sera sous ordre de rester principalement à l’intérieur (under orders to stay mostly indoors). Without Urgent Action, Coronavirus Could Overwhelm U.S., Estimates Say...

 

- 21 mars 2020 - Le coronavirus est en phase de croissance exponentielle, touche plus de 270 000 personnes, dont 11 000 ont perdu la vie. En Espagne, le nombre de cas positifs de Covid-19 dépasse 25 000, ce qui en fait le deuxième plus grand nombre en Europe après l'Italie, où plus de 4 000 personnes sont déjà décédées. - Les ministres de la Santé et du Travail de l’Équateur démissionnent après que le nombre de cas dans le pays ait dépassé 500. - Le Timor-Oriental, l’Angola et l’Érythrée signalent les premiers cas de COVID-19.

PRES D'UN MILLIARD DE PERSONNES SONT "CONFINEES" DANS LE MONDE, 

dans plus de 35 pays, soit dans le cadre de mesures obligatoires (600 millions d'individus, Espagne, Italie, France, Belgique, Autriche, Tunisie, Maroc, Venezuela, Argentine, Colombie, Liban, Israël, la Californie,  l'Etat de New York, le New Jersey ou l'Illinois, la Pennsylvanie et le Nevada) ou préventives, fermetures de frontières, mesures de tests et de quarantaines prises ponctuellement (Allemagne, Portugal, Royaume-Uni, Pologne, Suisse, République tchèque, Hongrie, Grèce, Australie, Turquie, Suède, Brésil, Iran, Russie). 

Et pendant ce temps, paradoxe inimaginable, tandis que l'humanité lutte contre la diffusion d'un brin d'ARN d'un diamètre de 0,12 microns  qu'est le Covid-19, "a coronavirus originated in wildlife", la planète Terre et la Nature semblent enfin respirer et la pollution décroître, étrange scénario d'une vie qui se défend...

 

"The anguished emptiness of a coronavirus world..."

- 22 mars - Plus de 300 000 cas de COVID-19 dans le monde. Il a fallu plus de trois mois pour atteindre les 100 000 premiers cas confirmés, 12 jours pour atteindre 200 000 et trois jours pour atteindre 300 000.

- Un vol de fret atterrit à Addis-Abeba, en Éthiopie, avec 5,4 millions de masques faciaux, 1,08 million de tests de diagnostic de la COVID-19, 40 000 ensembles de vêtements de protection et 60 000 ensembles de protecteurs faciaux à distribuer sur tout le continent africain. Les fournitures médicales ont été données par la Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba. Ma a également annoncé que sa fondation ferait don de fournitures d’urgence à 17 pays d’Asie et d’Amérique latine.

- Les responsables palestiniens de la santé rapportent les deux premiers cas de COVID-19 dans la bande de Gaza. L’Ouganda, la Grenade, le Mozambique, la Dominique et la Syrie signalent les premiers cas de COVID-19.

 

- 22 mars, le COVID-19 continue sa progression destructrice, l'Italie et l'Espagne, dont le nombre de décès est toujours aussi importants, les Etats-Unis et l'Allemagne qui voient progresser notablement leurs foyers d'infection, la France dont le taux de mortalité s'avère important, globalement 30000 cas supplémentaires (335000 depuis le début de la pa,démie), et 1600 décès supplémentaires (14600). Le personnel de santé connaît ses premières victimes, en Italie, en Espagne, en France..

L'Afrique désormais paraît sur le point de basculer dans cette progression dramatique.

 

- 22 mars, l'Italie, la plus douloureusement sinistrée des pays européens, devient le théâtre de cette guerre idéologique que se livrent constamment la Chine, la Russie et les Etats-Unis. "Will China’s support for nations fighting Covid-19 improve its global image?" - Les médias chinoises ne se privent pas de rappeler que l'Italie a été abandonnée par ses partenaires de l'UE, et que la Chine pourvoit aux difficultés de l'Italie, discours repris par la Russie qui envoie un contingent de virologues. Et L'expert chinois en maladies respiratoires Zhong Nanshan persiste à rappeler que bien que la Chine ait été la première à signaler l'agent pathogène, on ne savait pas encore avec certitude d'où il provenait réellement. Ainsi vont sans doute surgir bien des hypothèses, et toujours ce fameux 22 mars, une "étrange pneumonie" aurait circulé en Italie (South China Morning Post) : “They [general practitioners] remember having seen very strange pneumonia, very severe, particularly in old people in December and even November,” Giuseppe Remuzzi, the director of the Mario Negri Institute for Pharmacological Research in Milan, said in an interview with the National Public Radio of the United States... Le 24 mars, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité met en garde les pays européens contre le risque d'une  "bataille mondiale des récits" (a global battle of narratives)....

 

- 22 mars, en Italie, les activités de production non essentielles ou stratégiques sont fermées. Seules les épiceries, les pharmacies, les magasins de produits de première nécessité et les services essentiels restent ouverts. Personne ne peut se déplacer d’une commune à l’autre, sauf en cas de nécessité avérée. Entre mi-mars et fin mars, c’est le moment le plus difficile, avec le défilé des chars de l’armée chargés de cercueils à Bergame, les victimes sont près de mille par jour. 

- 22 mars, en Espagne, le gouvernement annonce que l’état d’alerte sera prolongé de 15 jours. Le nombre d’infections atteint 28572, soit deux fois plus qu’il y a cinq jours. 2575 décès et 1720 décès. - 23 mars, le e Palacio de Hielo de Madrid devient une morgue provisoire - "El drama de los ancianos", l’armée trouve dans des maisons de retraite des cadavres de personnes âgées, la pandémie devient un cauchemar incontrôlable dans les maisons de retraite de toute l’Espagne...

 

- Allemagne - Le 22 mars, tant la Chancelière fédérale (Bundes-Kanzlerin ) que les chefs d'État et de gouvernement (Regierungs-Chefs der Bundesländer) demandent aux Allemands de rester chez eux dans la mesure du possible (Neue Regeln zum Corona-Virus), bien qu'ils puissent sortir, au maximum par deux et en se tenant à au moins un mètre et demi de distance. Les écoles et les magasins, à l'exception de ceux de première nécessité, ont été fermés. Chaque État fédéral complète ce schéma en ajoutant éventuellement ses propres règles. Le système fédéral allemand permet en effet aux Länder de décréter leurs propres mesures, qui varient également en fonction de la situation dans chaque État. La Bavière, dans le sud du pays, avec plus de 11 000 cas, est la plus touchée. Elle est suivie par la Rhénanie-du-Nord-Westphalie à l'ouest avec 10 600 cas positifs et le Bade-Wurtemberg à la frontière avec la France et la Suisse....

"Der weitgehende Shutdown im öffentlichen Leben soll die Bürger in Deutschland für "Social Distancing" sensibilisieren" - L'Allemagne observe avec intérêt la stratégie mise en oeuvre en Corée du Sud, un pays qui lutte contre le virus en testant massivement la population et en contrôlant la distance sociale, notamment en géolocalisant les citoyens grâce aux données de leur téléphone portable. Très strict sur la confidentialité des données personnelles, l'Allemagne s'est engagé dans un débat assez vif sur la possiblité de mise en place de telles mesures. Jamais auparavant dans l'histoire de la République fédérale d'Allemagne, les citoyens n'ont été soumis à des restrictions aussi massives : des écoles, des garderies, des magasins, des installations sportives, des cafés et des restaurants ont dû fermé...

Parallèlement, les pouvoirs publics entendent mettre en oeuvre en avril une vaste étude auprès de 100.000 personnes pour déterminer leur immunité au virus. Des études prospectives évoquent différents scénarios, dont le plus optimiste laisse entrevoir un million d'infections et et jusqu'à 12 000 décès. La seule stratégie possible conjugue deux méthodes, augmenter le nombre de tests et isoler chaque fois que nécessaire. 

Dans ce contexte, les sondages qui étudient l'état d'esprit politique des électeurs allemands, montrent un regain de confiance dans les partis traditionnels : comme souvent, en période d'incertitude , le conservatisme l'emporte, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) principalement, les sociaux-démocrates (SPD). Après 14 ans à la tête du gouvernement et son 4e mandat, La chancelière Angela Merkel est largement plébiscitée (79 % des Allemands interrogés estiment, selon le Politbaromètre du réseau ZDF, que la chancelière fait du bon travail): en terme d'images médiatiques, la voici par exemple, faisant ses courses dans un supermarché comme n'importe quel autre citoyen, ou rester chez elle en quarantaine. 

Mais ce qui monte progressivement comme débat entre les représentants du gouvernement, les économistes et les politiciens de l'opposition, c'est la grande question de la durée de cette situation extraordinaire, et la pression pour définir une stratégie de sortie de la crise monte progressivement. Les questions ne sont pas uniquement économiques et financières (on estime à 25 à 30 milliards d'euros de coûts pour chaque semaine d'arrêt en Allemagne), mais le comportement de la pandémie après levée du confinement soulève aussi d'énormes interrogations. La pandémie du Covid-19 met parfaitement en évidence deux visions du monde pour l'heure totalement antinomique, l'être humain ou l'économie. Alexander Dibelius, "Handelsblatt", soulève ainsi une question qui remet en cause notre éthique : "Est-il juste que dix pour cent de la population - réellement menacée - soit épargnée, mais que 90 %, y compris l'ensemble de l'économie nationale, soit extrêmement gênée - avec pour conséquence peut-être dramatique que la base de notre prospérité générale soit massivement et durablement érodée ?" (st es richtig, dass zehn Prozent der – wirklich bedrohten – Bevölkerung geschont, 90 Prozent samt der gesamten Volkswirtschaft aber extrem behindert werden – mit der unter Umständen dramatischen Konsequenz, dass die Basis unseres allgemeinen Wohlstands massiv und nachhaltig erodiert?). 

 

- "Die Pandemie läuft weiter und wird auch noch einige Wochen unterwegs sein" - L'Allemagne, "la plus grande unité de soins intensifs d'Europe", se prépare, en ce dernier jour du mois de mars, à l'effondrement de son système de santé : l'inquiétude grandit face à à la progression  constante de la pandémie dans le pays le plus peuplé de l'Union européenne, qui, avec près de 64 000 cas confirmés, devient le cinquième pays le plus touché au monde. Avec 28 000 lits de soins intensifs, l'Allemagne dispose de l'un des systèmes de santé les plus solides au monde pour faire face à l'impact de l'épidémie de coronavirus et les associations médicales estiment qu'il n'y a, au 31 mars, que 1 218 patients dans l'unité de soins intensifs à et que 951 seulement ont besoin d'une ventilation assistée. Comme dans tous les pays européens, la situation varie énormément selon les régions. A date, 61 913 cas de personnes infectées par le coronavirus ont été signalés, soit 4 615 cas de plus que la veille, 583 décès, soit 128 cas de plus. Mais, ce qui alimente particulièrement les craintes, c'est que jusqu'à présent, les personnes touchées sont surtout des personnes qui n'appartiennent pas aux groupes à risque" (Lothar Wieler, Präsident des Robert-Koch-Instituts) : "mais si le nombre d'infections dans les maisons de soins ou les hôpitaux augmente, nous devons craindre que les chiffres évoluent..." Et alors que seulement 41 % des Allemands considèrent la maladie comme dangereuse, Lothar Wieler ne cesse de rappeler : "Ich möchte alle Menschen bitten, diese Krankheit ernst zu nehmen (Je voudrais demander à tous les gens de prendre cette maladie au sérieux)....

 

- 22 mars, US - Après avoir longtemps hésité, jusqu'au 22 mars, New York a mis en place des "zones de confinement" pour contenir les points chauds locaux, où toutes les écoles de la région ont été fermées, et les rassemblements religieux et autres grands rassemblements ont été interrompus. L'Eta de New York a de même réorganisé radicalement ses hôpitaux, augmentant leur capacité, renonçant aux frais d'assurance maladie et lançant un appel aux médecins. Le gouverneur de New York a annoncé que la fermeture générale de l'État durerait au moins jusqu'au 15 mai, tandis que celui de l'Ohio prévoyait de commencer à lever les restrictions sur les activités publiques à partir du 1er mai, et que le gouverneur du Wisconsin déclarait que les résidents devaient rester chez eux jusqu'au 26 mai. Le gouverneur de Californie a été le premier gouverneur à émettre le "stay at home", après que plusieurs grandes zones métropolitaines de son État aient pris cette mesure, et a contribué à convaincre certaines des grandes entreprises technologiques de son État de faire don de masques de protection indispensables au personnel médical. Le gouverneur de Floride a d'abord ignoré la menace puis changea d'avis le 1er avril.

 

- 23 mars — Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, appelle les créanciers bilatéraux des pays à faible revenu à alléger leur dette afin que ces pays puissent concentrer leurs ressources sur la pandémie de COVID-19, lors d’une conférence téléphonique des ministres des Finances du G-20. Il appelle également les pays à mettre en œuvre des réformes structurelles, notamment en supprimant les « obstacles » tels que « les règlements excessifs, les subventions, les régimes de licences, la protection commerciale ou le contentieux ». - Les ministres des Finances africains demandent un financement de 100 milliards de dollars pour stimuler l’économie et une suspension des paiements d’intérêts sur la dette publique et les obligations souveraines. - Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à un cessez-le-feu mondial pour « aider à créer des corridors pour l’aide vitale, ouvrir des fenêtres pour la diplomatie et apporter de l’espoir aux endroits les plus vulnérables à la COVID-19 ».

 

- 23 mars - La géopolitique s'empare désormais de la production des sociétés pharmaceutiques mondiales - "As of 21 March 2020, 46 export curbs on medical supplies have been introduced by 54 governments since the beginning of the year. Thirty-three of those export curbs have been announced since the beginning of this month, an indication of just how quickly new trade limits are spreading across the globe." - Global Trade Alert (GTA), qui réalise, depuis 2008, un suivi des politiques et des interventions publiques qui affectent le commerce mondial, montre comment, en quelques deux semaines (23 mars), tous les gouvernements ont décidés de mener une politique commerciale unilatérale à somme nulle (zero-sum, unilateral trade policy acts) pour obtenir des fournitures et des équipements médicaux (le cas des ven tilateurs est pris pour exemple), risquant ainsi de creuser un peu plus le bilan humain (Tackling Covid-19, Together the Trade Policy Dimension, 23 march 2020). Tous les pays de la planète ont soudainement tous  besoin, au même monent, des mêmes outils de protection, et les rivalités nationales vont en fait aboutir à compromettent l'accès à ces ressources de tous. Nombre de médicaments parmi les plus importants, tel que le Remdésivir, un antiviral développé initialement pour traiter la maladie à virus Ebola, dépendent d'une chaîne d'approvisionnement qui couvre le monde entier. Les usines chinoises fabriquent 80 % des antibiotiques du monde et les éléments de base d'une vaste gamme de médicaments. L'Inde est le plus grand producteur mondial d'hydroxychloroquine et en a interdit l'exportation. De même que le protectionnisme et ces rivalités pourraient tout simplement limiter la disponibilité mondiale des vaccins...

 

- «Demander aux gens de rester à la maison et prendre d’autres mesures de distanciation physique est un moyen important de ralentir la propagation du virus et de gagner du temps, mais ce sont des mesures défensives. Pour gagner, nous devons nous attaquer au virus avec des tactiques agressives et ciblées : tester chaque cas suspect, isoler et soigner chaque cas confirmé, et retracer et mettre en quarantaine chaque contact étroit », déclare la Directrice générale de l’OMS, lors d’une conférence de presse.

(Asking people to stay at home and other physical distancing measures are an important way of slowing down the spread of the virus and buying time — but they are defensive measures. To win, we need to attack the virus with aggressive and targeted tactics — testing every suspected case, isolating and caring for every confirmed case, and tracing and quarantining every close contact,”)

- 23 mars, l'Australie entre en confinement général à l’échelle nationale le 23 mars, jusqu'au 15 mai. Mais un certain nombre d’États, de territoires et de villes australiens mettront en place des mesures de confinement différenciées...

 

- MAR 23 2020, UK - "BRITAIN ORDERED INTO COVID LOCKDOWN"

"The Prime Minister tells people they must stay at home, and should only leave for essential reasons such as buying food and exercising once per day. He calls Covid-19 “the biggest threat this country has faced for decades”.

Entrée en vigueur du confinement au Royaume-Uni - Boris Johnson ordonne le confinement du Royaume-Uni pendant trois semaines, tout un chacun doit désormais suivre une règle très simple,  (you must stay at home) «rester à la maison» ou supporter une amende : "From this evening I must give the British people a very simple instruction - you must stay at home." Johnson annonce que les gens ne peuvent quitter leur domicile que pour des raisons strictement limitées et donne à la police le pouvoir d’appliquer les règles. Le régime de permissions de sortir introduit par Rishi Sunak est généralement bien accueilli comme une intervention importante pour protéger les emplois pendant le confinement....

 

- 24 mars - Plus de 400 000 cas de COVID-19. Il a fallu plus de trois mois pour atteindre les 100 000 premiers cas confirmés, 12 jours pour atteindre 200 000, trois jours pour atteindre 300 000 et deux jours pour atteindre 400 000.

- 24 mars, US, le président Trump tweete que le « remède » ne peut pas être « pire que le problème lui-même » et appelle le pays à rouvrir le dimanche de Pâques (President Trump tweets that the “cure” cannot be “worse than the problem itself” and calls for country to reopen on Easter Sunday).

- 24 mars, UK, Matt Hancock annonce que le gouvernement a acheté 3,5 millions de tests d’anticorps, qui peuvent déterminer si quelqu’un a eu le coronavirus. Il répète que les essais généraux seront «intensifiés», mais sans calendrier de déploiement. Nombre de tests effectués : 6 491.

- 24 mars, le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, et le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, décident de reporter les Jeux olympiques à 2021 au milieu de l’épidémie.

- Au Japon, 28 % de la population japonaise a plus de 65 ans (2018). La pandémie de Covid-19 s'est propagée au Japon à partir du 14 janvier, après le retour dans la préfecture de Kanagawa d'un ressortissant chinois ayant séjourné dans la ville de Wuhan, épicentre de la propagation de la maladie. Le 1er février, un passager qui avait débarqué quelques jours auparavant du Diamond Princess à Hong Kong a été testé positif au coronavirus du Covid-19. Le navire a été immédiatement mis en quarantaine, dès son arrivée dans les eaux japonaises le 3 février, avec 3 711 passagers et membres d’équipage à son bord. Le mois suivant, plus de 700 personnes à bord ont été infectées, dont une infirmière, et pendant des semaines, le navire a abrité la plus grande épidémie en dehors de la Chine. Mi-mars, le gouvernement japonais annonce 1 500 cas de personnes infectées et trente-deux morts. Il ne décrète pas pour autant l'état d'urgence mais renonce à la tenue des Jeux olympiques d'été. Le 24 mars 2020, le gouvernement japonais a annoncé le report des Jeux olympiques et paralympiques d'été de Tokyo 2020. Fin mars, alors que dans de nombreux pays, des restrictions de circulation et de rassemblement et des mesures de confinement, voire de quarantaine, sont imposées aux populations, au Japon, la vie quotidienne reste relativement peu perturbée.

 

- 24 mars, alors qu'en Espagne, le nombre de morts dépasse 500 par jour et atteint 2696, et que le nombre de cas de contamination atteint 39673, le ministère de la santé annonce un achat de matériel sanitaire d’une valeur de 432 millions avec la Chine, en plus de ceux déjà effectués par le gouvernement central et les communautés autonomes...

- Le Premier ministre indien Narendra Modi annonce un confinement de 21 jours pour les 1,3 milliard d’habitants du pays. Il s’agit du plus important confinement annoncé depuis le début de l’éclosion.

- La Libye et le Laos signalent les premiers cas de COVID-19.

- Alors que le gouvernement chinois annonce qu’il lèvera le confinement de Wuhan, la ville au centre de l’épidémie, le 8 avril, au 24 mars, les pays les plus proches de Wuhan qui n'ont pas établi de quarantaines massives  semblent résister à la pandémie : à Taïwan, seules 215 personnes étaient infectées et deux sont mortes, alors que jusqu'à un million de Taïwanais résident en Chine continentale. À Singapour, une ville de taille comparable à Madrid, une première victime n'a pas été enregistrée avant le 21 mars, et il y avait 600 cas au 24 mars. La Corée du Sud, qui avait initialement connu une forte vague de contagion, a vu 9 000 cas détectés et 123 décès au 24 mars.

- 24 mars . La France franchit le seuil des 1.000 décès à l'hôpital.

 

- France, Technocratie et Science ne peuvent se comprendre l'un l'autre, d'où sans doute l'une des grandes difficultés du pouvoir en France face à la pandémie. Tandis que le président de la république appuie ses décisions sur son comité scientifique, le 1er ministre et le ministre de la Santé s'abritent derrière les préconisations de l'OMS pour légitimer leur action. La composition de ce comité scientifique fera d'autant plus débat que les désaccords entre scientifiques sont visibles de part le monde. Le 24 mars, un nouveau comité d'experts apparaît afin d'accentuer la lutte contre le coronavirus (le CARE) : "C’est grâce à la science et à la médecine que nous vaincrons le virus. Je réunis aujourd’hui nos meilleurs chercheurs pour progresser sur les diagnostics et les traitements. Notre effort de recherche est totalement mobilisé dans la lutte contre le COVID-19" (Macron). Quant à l'observance des avis de l'OMS, citons par exemple, une intervention du 14 février, sans conséquence apparente au niveau français: "Suite à la détection du virus COVID-19 en Chine en décembre 2019, les pays de la Région européenne de l’OMS ont activé un plan national afin que les systèmes de santé et d’autres systèmes soient non seulement préparés à l’importation de ce nouveau virus, mais aussi prêts à intervenir. En d’autres termes, les responsables de la santé publique peuvent réagir rapidement à la notification de cas suspects et identifier les contacts à haut risque ; les hôpitaux disposent de l’équipement et des recommandations nécessaires pour gérer les cas tout en protégeant le personnel de santé et les autres patients contre l’infection ; et le public comprend le niveau de risque posé par le virus et la manière de réduire autant que possible ce risque" (Maladie à coronavirus (COVID-19) : priorité à la préparation dans la Région européenne). 

 

- 26 MARS 2020. 3 MILLIARDS D'ÊTRES HUMAINS SONT DESORMAIS CONFINES SUR LA PLANETE...

 L’Inde ayant ordonné à ses 1,3 milliard d’habitants de rester chez eux, il y aura au 26 mars environ 3 milliards de personnes qui sont confinées dans le monde...

- 25 mars - Les Nations Unies lancent un appel en faveur d’un plan mondial d’intervention humanitaire de 2 milliards de dollars pour aider les pays vulnérables à lutter contre la pandémie de COVID-19. Les fonds iraient au matériel de laboratoire, aux fournitures médicales, aux stations de lavage des mains, aux campagnes d’information publique et à la création de ponts aériens et de plaques tournantes en Afrique, en Asie et en Amérique latine pour le transport des travailleurs humanitaires et des fournitures.

« La COVID-19 menace toute l’humanité, et c’est pourquoi toute l’humanité doit riposter. Les réponses individuelles des pays ne seront pas suffisantes », déclare le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (COVID-19 is menacing the whole of humanity - and so the whole of humanity must fight back. Individual country responses are not going to be enough).

- Au cours d’une conférence de presse, Tedros énumère six mesures que les pays devraient prendre en mode de confinement : élargir, former et déployer les effectifs de la santé; créer des systèmes pour trouver tous les cas suspects au niveau communautaire; accroître la production et la disponibilité des tests; identifier et équiper les installations nécessaires pour traiter et isoler les patients; élaborer des plans sur la façon de mettre en quarantaine les contacts; et concentrer l’ensemble du gouvernement sur la suppression et le contrôle de la pandémie. « Ces mesures sont le meilleur moyen de supprimer et d’arrêter la transmission, de sorte que lorsque les restrictions sont levées, le virus ne ressuscite pas. La dernière chose dont un pays a besoin, c’est d’ouvrir des écoles et des entreprises, pour ensuite être forcé de les fermer à nouveau à cause d’une résurgence », dit-il.

- Au 25 mars 2020, le tableau de bord en ligne de l'OMS sur la situation de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) révèle que la pandémie s'étend sur 195 pays et territoires avec 375 498 cas.

Cette expansion rapide de la pandémie s'accompagne d'un besoin croissant de veiller à ce que des informations précises et crédibles soient accessibles aux autorités de santé publique, aux chercheurs et au grand public. Cela a incité l'OMS, les institutions et les particuliers à mettre au point des outils en ligne pour suivre la propagation de la pandémie. Bien que la préparation de l'OMS aux situations d'urgence soit fondée sur les principes établis du droit international1, la multiplicité des acteurs peut créer une confusion et des obstacles à l'accès à des données fiables et cohérentes. La catégorisation des pays et territoires par ces acteurs, qui pourrait être soumise à des considérations géopolitiques, n'est toujours pas responsable devant les populations touchées.

 

- 25 mars, US, les dirigeants de la Maison-Blanche et du Sénat s’accordent sur un principe de relance de 2000 milliards de dollars pour compenser les dommages économiques du coronavirus, produisant l’une des mesures les plus coûteuses et les plus ambitieuses de l’histoire du Congrès (the largest stimulus package in U.S. History).

- 25 mars, UK, Johnson dit que le Royaume-Uni vise 250000 tests par jour, "We are going up from 5,000 to 10,000 tests per day, to 25,000, hopefully very soon up to 250,000 per day", le professeur Sharon Peacock, directeur du service national des maladies infectieuses de Public Health England, déclare que des tests d’anticorps de masse au Royaume-Uni seront possibles dans les prochains jours. Un peu plus tard, le gouvernement adopte une attitude plus prudente en affirmant que les tests ne seront pas disponibles aussi rapidement...

- Espagne - Le 25 mars, le ministère de la santé confirme un total de 47.610 cas positifs de coronavirus, 7.937 nouveaux cas, soit 20% de plus que dans les dernières 24 heures, et 3.434 décès, soit 738 de plus, ce qui signifie une augmentation de 27,3%, et place l'Espagne devant la Chine, avec 3.281 décès.  L'Espagne achète du matériel médical à la Chine pour 432 millions d'euros. Le contrat comprend plus de 550 millions de masques, 5,5 masques de test rapide, 11 gants et 930 respirateurs qui seront distribués dans un avenir proche (próximamente)...

- Espagne - La prolongation de l' "estado de alarma" est décidée le 25 mars. "Un ánimo para no dudar. tengamos confianza en lo que hacemos unidos. No cedamos al miedo y a la zozobra. Vamos a pasar más días oscuros, pero sabemos dónde está la salida. Hay que seguir confiando en esta respuesta común. Siempre unidos. Gracias por su apoyo", déclare Sanchez (ayons confiance en ce que nous faisons ensemble, ne cédons pas à la peur et à l'anxiété. Nous allons avoir d'autres jours sombres, mais nous savons où se trouve la sortie).  Tant Vox que les indépendantistes (ERC) rejettent les propos du gouvernement, et Pablo Casado (PP) dénonce des décisions prises tardives et insuffisantes : "Nous vous demandons de faire votre autocritique et d'être reconnaissants envers ceux qui approuvent les décrets royaux. La demande d'unité ne peut pas museler l'opposition (La petición de unidad no puede amordazar a la oposición). Demander du temps vous sera profitable car vous n'avez pas pris les mesures pendant 15 jours. L'achat de matériel a été effectué 12 jours après son annonce. À Madrid, nous constatons une augmentation du budget de la santé. Jamais un gouvernement doté de plus de pouvoirs n'a pu en faire.."

"No es momento de reproches" - Réponse de Sanchez: "Ce n'est pas le moment de faire des reproches. Prenons quelques critères lorsque nous agissons au nom des différents gouvernements. L'Espagne a été l'un des premiers pays à agir et l'a fait de manière convaincante.  Tous les pays ont été surpris. Dans presque tous les pays européens, les manifestations des 8 M se sont déroulées normalement. En France, il y a eu des manifestations jusqu'au 14 mars, date à laquelle nous avons décrété l'état d'alerte. Nous devons arrêter la courbe et résister aux jours les plus difficiles. Nous avons vécu des jours exceptionnels. J'exige l'unité et la loyauté. La même chose est démontrée par l'opposition dans les pays qui nous entourent, comme la droite portugaise et en France. Nous ne connaissions pas l'ampleur de la tragédie ni le moment où elle allait commencer. Nous ne connaissons ni le jour ni l'ampleur des dégâts, et si quelqu'un le savait, il l'annoncerait. Cela prendra fin plus tôt si nous réfléchissons et agissons ensemble. (...) Maintenant, je ne vais pas gaspiller de l'énergie à me défendre parce que j'ai besoin d'énergie pour me battre. L'ennemi est le virus et j'espère que nous le comprenons tous. Cela va durer aussi longtemps que la lutte contre le virus durera. C'est un état d'alarme. Nous sommes un pays exemplaire en ce qui concerne le respect des recommandations. Il s'agit d'un débat technique, et non scientifique. Les forces armées ajoutent et renforcent, aident ceux qui le peuvent et libèrent d'autres corps et les forces de sécurité de l'État. Il n'est pas mauvais qu'ils hébergent des sans-abri. Profitons de cette situation d'urgence pour faire de la politique."

 

- 25 mars, France - Emmanuel Macron se rend à l'hôpital militaire de campagne de Mulhouse, l'une des régions les plus touchées en France, apparaît pour la première fois en public avec un masque de type FFP2 et appelle à «l'union» pour mener «la guerre» contre l'épidémie de coronavirus. Il promet un «plan d'investissement massif» pour l'hôpital, en première ligne face à «l'aggravation rapide» de l'épidémie de coronavirus....

C'est alors que le président français lancée le 25 mars 2020, l’opération «Résilience» qui entend organiser la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du COVID-19. Avec « Résilience », les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leur action aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue permanent avec les autorités civiles. Quel en sera le résultat?  Personne, une fois de plus, n'ose le dire. Le taux de mortalité, déjà 2 314 morts et 37 575 personnes infectées, a continué à s'accéler inexorablement. Le ministre de la Santé ira jusqu'à indiquer qu'un patient meurt dans les hôpitaux "toutes les quatre minutes". Et ce, sans compter les personnes âgées qui meurent dans les maisons de retraite, derrière les portes desquelles on craint une véritable catastrophe, ni dans leurs maisons. Le gouvernement espère pouvoir compter le nombre de décès dans les maisons de retraite à partir de la semaine prochaine, ce qui pourrait entraîner des chiffres plus élevés... 

 

- 26 mars.  Réuni en session plénière, le Parlement européen adopte les mesures d'urgences de soutien financières proposées par la Commission européenne pour répondre à la crise. 

26 mars - Le continent africain n’a pas les capacités de production nécessaires pour produire des appareils de santé tels que des ventilateurs et des respirateurs, a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse, notant que le continent est dépendant des pays occidentaux et des pays d’Asie, dont la Chine et l’Inde.

 

CASES IN THE U.S. SURPASS THOSE IN CHINA & ITALY, THE NEW EPICENTER ...

24,1% des cas sont en Asie, 54,9% des cas en Europe, 19,7% en Amériques

 

- March 26, Global coronavirus cases top 500,000. The U.S. reports 82,000 infections  - more than China or Italy - and passes 1,000 deaths. Malgré la prudence générale, les États-Unis comptent déjà près de 50 000 infections et menacent de devenir un foyer mondial de la maladie, tandis que le nombre de nouveaux chômeurs a explosé, avec plus de trois millions de nouvelles demandes d'allocations chômage.  

- Le 16 mars, le président conseillait aux Américains de s'isoler pendant 15 jours, et le 19, était promulguée une loi prévoyant des congés maladie payés et des tests gratuits pour lutter contre les coronavirus. Le 26 mars, les États-Unis figurent désormais en tête du classement mondial des cas de coronavirus, le président prolonge les mesures de distanciation sociale jusqu'au 30 avril, tandis que les gouverneurs remontent des pénuries en tests. Et le 30 mars que le président met en garde contre le risque d'atteindre de 100 000 à 240 000 morts au cours de cette pandémie...

- Les dirigeants des pays du G-20, après leur sommet virtuel, publient une déclaration décrivant les engagements pris dans la lutte contre la pandémie, comme le partage d’information opportune et transparente, le renforcement des systèmes de santé à l’échelle mondiale et la protection des travailleurs de la santé de première ligne. Les pays demandent à l’OMS d’évaluer les lacunes en matière de préparation aux pandémies et de faire rapport à une réunion des ministres des Finances et de la Santé au cours des prochains mois, afin d’établir une initiative mondiale sur la préparation et la réponse aux pandémies.

 

- 26 mars, UK - Alors que les tests gratuits du gouvernement se terminent pour des millions de personnes en Angleterre, les taux d’infection à la COVID-19 ont atteint un sommet selon des données officielles publiées vendredi, quelque 4,9 millions de personnes au Royaume-Uni ont eu la COVID-19 au cours de la semaine se terminant, soit 600 000 de plus que la semaine précédente ..

- MARS 26, 2020 - "THE CLAP FOR CARERS BEGINS.."

UK, Thousands of people across the country take to their doorsteps to Clap For Carers in the first of what becomes a weekly event. De leur côté, les Français ne vont pas tarder à suivre dès le 18 mars l'exemple des Italiens et des Espagnols qui se retrouvent sur leurs balcons et à leurs fenêtres le soir pour rendre hommage au personnel soignant depuis le 14 mars. Les applaudissements perdront progressivement en intensité après la levée des mesures de confinement, jusqu'à disparaître en mai-juin 2020...

 

- 26 mars; France, le premier TGV, train à grande vitesse médicalisé part de l'Est de la France pour acheminer 20 malades du coronavirus vers des hôpitaux de la région Ouest. Depuis un mois, ces voyages se sont répétés y compris jusqu'en Allemagne.  

 

- 27 mars - La Banque africaine de développement lance une obligation sociale de 3 milliards de dollars pour aider le continent à gérer l’impact économique et social de la COVID-19. Il s’agit de la plus importante obligation sociale jamais lancée sur les marchés financiers internationaux et de la plus importante référence en dollars américains jamais émise par la banque.

- L’OMS annonce que les premiers patients seront bientôt inscrits en Norvège et en Espagne dans un essai appelé Solidarity Trial, comparant l’efficacité de quatre médicaments différents ou combinaisons de médicaments contre la COVID-19. "Il s’agit d’un projet historique qui réduira considérablement le temps nécessaire pour produire des preuves solides sur les médicaments qui fonctionnent", a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesu lors d’une conférence de presse. Plus de 45 pays contribuent au projet.

- Dans un mémoire scientifique, l’OMS réitère que les gouttelettes respiratoires et le contact indirect avec des surfaces ou des objets utilisés par une personne infectée demeurent les principales voies de transmission du SRAS-CoV-2.  

 

- 27 mars. France - Le premier ministre Edouard Philippe annonce que le confinement est prolongé en France jusqu'au 15 avril. Le pays compte près de 2.000 morts de la maladie. 

 

- 27 mars, UK, Boris Johnson et Matt Hancock sont positifs au test de dépistage de la COVID-19, tandis que le médecin en chef, le professeur Chris Whitty, affirme qu’il présente des symptômes et qu’il s’isole. "Dramatic increase planned... but no timetable" - Michael Gove annonce qu’une « nouvelle alliance » d’entreprises, d’instituts de recherche et d’universités augmentera la capacité de dépistage des antigènes pour les travailleurs de première ligne. Des centaines de personnes sont censés recevoir des tests au cours de la fin de semaine et une augmentation «spectaculaire» des tests peut être espérée la semaine suivante...

 

- March 28 - Cases of COVID-19 worldwide surpass 600,000.

- L’Espagne et l’Italie ont battu de nouveaux records pour le nombre de morts en une journée. L’Espagne enregistre 832 morts et l’Italie 889.

- 28 mars, Espagne, le gouvernement décrète le durcissement de l’état d’alerte, avec interdiction de toutes les activités non essentielles. Les cas enregistrés s’élèvent à 72248, les inscriptions à 12285 et les victimes à 5690.

- 28 mars. Malgré un timide ralentissement de la progression du coronavirus, l'Italie, qui a recensé son premier décès lié au coronavirus fin février, passe la barre des 10.000 morts et devient le pays le plus endeuillé au monde par cette pandémie. La première vague de la pandémie a atteint son point culminant en Italie (le pic d'utilisation des ressources pour les lits des soins intensifs et les respirateurs) a été atteint le 28 mars.

- Le gouvernement français continue à préparer la population à une prolongation des mesures de confinement, alors que les Italiens sont interdits de sortie sauf motif impérieux (travail ou santé), et que toutes les activités économiques non essentielles sont à l'arrêt jusqu'au 3 avril. 

- 28 mars - "Tracking COVID-19 responsibly" - Le directeur de la revue scientifique médicale britannique Lancet affirme que depuis fin janvier, la pandémie était attendue, que la Chine avait clairement averti le monde : en Occident, notamment en Europe, le mois de février a été un mois de préparation perdu, «c'est tragique, mais ce n'était pas inévitable»...  

La confusion s'accroît au niveau des dirigeants politiques de certains pays, le Royaume Uni (17.089 cas, 1.019 morts), la France, l'Espagne, les Etats-Unis, alors que la pandémie ne cesse de croître, touchant plus de 660 000 personnes, dont plus de 30 000 ont perdu la vie. 

 

- En France (37.575 cas, 2.314 morts), on s'interroge sur la planification du milliard de masques commandés par le gouvernement, et sur la stratégie des tests qui reste flou, seule certitude édictée par le premier ministre, il n’y a eu «aucun retard» dans la mise en place du confinement et "Je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur les mesures de confinement". 

- L'Espagne tient un tout autre langage, reconnaît avec humilité ces erreurs et tente de garder le cap malgré ses 78 000 cas, ce qui en fait le deuxième plus grand nombre en Europe, derrière l'Italie, qui a déjà atteint 90 000. Apres l'Italie, l'Espagne décide de restreinte toute activité économique aux secteurs strictement essentiels. 

- Les États-Unis atteignent plus de 85 000 cas diagnostiqués et se mobilisent, mais la pandémie gagne le Canada, le Brésil, l'Équateur et le Chili. Les stratégies de tests se discutent encore…

 

- 29 mars. France - L’épidémie de coronavirus a fait huit morts supplémentaires en 24 heures dans la région, selon le bilan quotidien de l’ARS (Agence régionale de santé) qui a également compté 163 nouveaux cas confirmés. Au total, il y a eu 58 décès en Nouvelle-Aquitaine depuis le début de l’épidémie et 1.520 cas. L'amende forfaitaire pour un déplacement sans attestation ou non-respect des mesures de confinement est augmentée à 200 euros pour récidive.

 

- 30 mars - Johnson & Johnson annonce la sélection d’un candidat-vaccin principal contre la COVID-19. L’entreprise prévoit commencer les essais sur des humains d’ici septembre, au plus tard, et prévoit que les premiers lots d’un vaccin pourraient être disponibles pour l’autorisation d’utilisation d’urgence de la Food and Drug Administration des États-Unis au début de 2021.

- L’Université de Washington, l’Université d’Oxford et l’Institut d’immunologie La Jolla reçoivent 20 millions de dollars pour financer des essais cliniques visant à identifier des immunothérapies très efficaces pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Les subventions proviennent de l’accélérateur thérapeutique COVID-19, une initiative de la Fondation Bill et Melinda Gates, de Wellcome et de Mastercard.

- Selon le Programme des Nations Unies pour le développement, les pertes de revenus devraient dépasser les 220 milliards de dollars dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Près de la moitié des emplois en Afrique pourraient être perdus. «Pour de vastes régions du globe, la pandémie laissera de profondes cicatrices», déclare Achim Steiner, administrateur du PNUD. «Sans le soutien de la communauté internationale, nous risquons un renversement massif des gains réalisés au cours des deux dernières décennies, et toute une génération a perdu, sinon dans la vie, alors dans les droits, les possibilités et la dignité.»

- 30 mars. France - La barre des 3.000 morts est franchie ....

30 mars, US - Le USNS Comfort, un navire-hôpital de la marine américaine, accoste au quai 90 sur la rivière Hudson à New York le 30 mars afin de fournir 1 000 lits aux patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19 pour soutenir l’infrastructure médicale surchargée de la ville.

 

- Espagne - Le 30 mars, "el Gobierno ordena la “hibernación” de la economía para evitar el colapso del sistema sanitario":  le coronavirus déborde les capacités de l'USI dans huit communautés et pendant que la pandémie sévit en Espagne et en Italie, l'Union européenne regarde ailleurs. Le gouvernement espagnol, après avoir résisté le plus longtemps possible, décide ce 30 mars de limiter la circulation des travailleurs dans tous les secteurs sauf les secteurs essentiels, un scénario qui ressemble à ce qui s'est passé à Wuhan le 27 janvier, mais le gouvernement chinois n'avait appliqué ces mesures brutales que dans une seule de ses 33 provinces. L'armée a commencé à effectuer des patrouilles mixtes de l'armée et de la garde civile dans 87 villes de sept provinces. Plus de 12 000 professionnels de la santé ont été testés positifs. Mais le ministère de la santé dit observer un changement dans la tendance du nombre d'infections, 812 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, soit 12,4 % de plus que le jour précédant, ce qui signifie une légère diminution du nombre de décès par jour pour la cinquième journée consécutive...

 

- 31 mars. France - Le nombre de décès liés au coronavirus est passé en France de 2.000 à 3.000 en quatre jours et le nombre de personnes hospitalisées est proche de 22.800. Le 31 mars, Emmanuel Macron se rend dans une usine de masques FFP2 située en périphérie d'Angers (Maine-et-Loire), alors que la protestation vis-à-vis de la pénurie de masques pour le personnel de soignant dit de première ligne ne faiblit pas. L'heure n'est toujours pas à quelque regret quoiqu'un début d'explication semble émerger, aveu involontaire d'une grande faiblesse dans l'anticipation : "Nous le savons, les difficultés que nous avons rencontrées sont liées à la très forte augmentation de la consommation que nous avons de ces masques. Nous sommes passés de 4 millions par semaine à 40 millions par semaine pour les soignants à peu près et cela a mis une forte tension sur le stock existant. Le Premier ministre et le Ministre de la Santé y sont revenus il y a quelques jours, en début de crise qui était de 140 millions de masques disponibles et avec au fond une certitude qui avait présidé aux choix passés qui était que ces masques, on pouvait les importer très facilement, qu’ils étaient produits en très grande qualité à l’autre bout du monde, souvent en Chine, parfois ailleurs et qu’il n’y avait pas lieu de stocker massivement des milliards et des milliards de masques..." 

Le ministre de la santé s'était livré le 21 mars à une autre logique d'explication, un héritage malheureux - la France s'était équipée d'un milliard de masques chirurgicaux et 600 FFP2, mais ces stocks n'ont "pas été renouvelés dans la durée" et se sont "réduits année après année" - puis la décision dès le mois de janvier de "recourir à l'importation de masques en provenance de tous les pays producteurs", avant de travailler "jour et nuit" à l’augmentation de la production.  Le gouvernement avait donc conscience, dès le début de la pandémie, des difficultés à venir, simple problème de communication?

Le président de la République promet donc 10 millions de masques fabriqués en France fin avril et annonce qu'il veut rebâtir "une souveraineté nationale" avec la relocalisation d’industries stratégiques.  Le chef de l'Etat annonce  aussi une « dotation exceptionnelle de  4 milliards d'euros » à Santé publique France, l'agence nationale de santé publique. Il s'agit d'aider à financer les commandes «en médicaments, aspirateurs et masques»....

Dans le discours du chef de l'Etat, l'explication cède très rapidement le pas à cette attitude d'autocongratulation permanente qui caractérise le discours politique du pouvoir : "Les masques, c'est une bataille essentielle, le Gouvernement a fait toute la transparence et mobilisé depuis le premier jour et nous continuons d'avancer...". Quitte à reconstruire le récit de l'homme providentiel qui transforme une déficience coupable en opportunité : il s'agit désormais de garantir à la France une «indépendance pleine et entière» dans la fabrication de masques «d'ici la fin de l'année» pour ne plus dépendre, comme aujourd'hui, d'autres pays comme la Chine. Une absence de totale transparence dans la gestion des masques est entièrement occultée, effacée du récit politique par une simple phrase : «Notre priorité, aujourd'hui, est de produire davantage en France» : "Avant la crise, nous produisions en France 3,3 millions de masques par semaine. Fin avril, nous serons à plus de 10 millions. Nous aurons plus que triplé en quelques semaines et nous continuerons cet effort pour continuer la multiplication de nos capacités de production. Et je veux que d'ici la fin de l'année, nous ayons obtenu justement cette indépendance pleine et entière..." Des interrogations qui se poursuivront "le monde d'après"...  

Et donc en cette fin de mois d'avril, après un mois de propagation exponentielle du Covid-19 et un trou d'air de communication politique, nous entrons dans une nouvelle ère : "Nous allons en parallèle de ce travail qui est nécessaire pour équiper nos soignants dans les meilleurs délais et pour dépendre de moins en moins de nos importations, continuer à produire plus de masques, parce que je pense aussi à toutes celles et ceux qui sont exposés aux services à domicile, à nos transporteurs, à nos pompiers, à nos forces de l'ordre, à nos caissiers et caissières, aux guichets, à toutes les professions qui sont aujourd'hui exposées qui, je le sais, ont souvent une angoisse et attendent, des masques..."

Décisions prises dans un contexte économique mondial tendu depuis la Chine a imposé des restrictions sur toutes les exportations de matériel médical, des tests de diagnostic aux masques, aux combinaisons de protection, aux blouses médicales, aux respirateurs et aux thermomètres infrarouges. Le nombre d'entreprises chinoises autorisées à exporter les masques et les combinaisons de protection ne dépasse pas la centaine. Et le gouvernement fédéral américain ayant pratiquement vidé tout a son stock d'urgence de fournitures médicales de protection telles que des masques, des blouses et des gants, est entré depuis fin mars sur le marché : et les fabricants chinois donnent la priorité aux acheteurs américains, qui paient plus cher...

... Et Le 1er avril, le ministre de la santé, sur le podium des personnalités politiques préférées des Français, affirme, encore et toujours,  avoir toujours été parfaitement transparent quant à la disponibilité de ces fournitures... Le 3 avril, le Directeur de la Santé change de discours : l'Académie de médecine ayant préconisé le port obligatoire du masque, celui-ci recommande désormais à tout un chacun de porter un masque pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée, "même en tissu", "cela n'empêche pas de respecter les mesures barrières". Il y a un mois, le port du masque était totalement déconseillé par le même interlocuteur, la crise du masque s'achève en France dans une médiocre tragi-comédie... 

 

La crise ou tragi-comédie du masque rebondit, notamment en France, début avril avec la question de l'extension du port de ce masque à l'ensemble de la population. Au 4 avril, la Chine produit 200 millions d'unités par jour, soit 20 fois plus qu'en février, et d'ici la fin du mois, ce chiffre pourrait atteindre 260 millions, la course aux masques gagne toutes les populations occidentales, dans une confusion absolue...

"Le port d'un masque médical est l'une des mesures de prévention visant à limiter la propagation de certaines maladies respiratoires, dont le 2019-nCoV, [depuis lors rebaptisé SARS-CoV-2] dans les zones touchées" - L'Organisation mondiale de la santé n'a donné aucune autre directive sur l'utilisation des masques que celle  qui recommandait  de ne les porter que si l'on est infecté, pense avoir contracté le nouveau coronavirus, avoir des symptômes tels que la toux ou les éternuements ou si l'on prend soin d'une personne suspectée d'être infectée par le nouveau coronavirus. La question de la pénurie reste toutefois un frein éventuel à toute consigne ferme : "Le port de masques médicaux lorsqu'il n'est pas indiqué peut entraîner des coûts inutiles, une charge d'approvisionnement et créer un faux sentiment de sécurité qui peut conduire à négliger d'autres mesures essentielles telles que les pratiques d'hygiène des mains". Encore faut-il distinguer les masques chirurgicaux (protection de la bouche et du nez) des masques respiratoires (FFP) recommandés pour le secteur médical. En Chine, il est obligatoire de les porter sous peine de sanctions et le gouvernement japonais, après une légère recrudescence des cas, a annoncé qu'il enverrait des masques dans les foyers. Dans de nombreux pays asiatiques, les cicatrices du SRAS ont sensibilisé les gens au port du masque, bien que celui-ci soit également largement utilisé comme une forme de barrière contre une contamination élevée ou une simple grippe. Avant le coronavirus, au contraire, en Occident, l'utilisation de ce matériel de protection était considérée comme quelque chose de culturellement et typiquement asiatique...

Aujourd'hui, en pleine crise pandémique, République tchèque (à noter la faible propagation du virus, 3 330 cas et 32 décès au 2 avril, dans un pays de 10 millions d'habitants), Slovaquie et Autriche rendent le masque obligatoire hors de chez soi ou dans certains contextes sociaux, les Etats-Unis le recommandent, l'Allemagne ou l'Italie prévoient déjà un scénario post-confinement dans lequel le port de masques est soit recommandé, soit obligatoire. Pourquoi tant de réticences de la part des experts, alors qu'ils reconnaissent que la mesure peut avoir de petits avantages ? 

La pression sociale est réelle, contre l'Etat. Montrer son visage était la marque d'une société libre, désormais couvrir sa bouche et son nez devient une liberté que l'on oppose éventuellement aux instructions de l'État. Que l'utilisation de masques soit nécessaire ou non, les citoyens exigent déjà des mesures concrètes de la part de leurs gouvernements, et ce malgré les risques de pénuries... 

"Y si nos equivocamos al no usar mascarilla? " -  Les virologistes et les épidémiologistes refusent de faire une recommandation générale, mais reconnaissent que pour prévenir la propagation du virus "plus il y a de barrières, mieux c'est" (cuantas más barreras, mejor). C'est l'avis du Centre européen de contrôle des maladies le 11 avril. En Espagne, le département de la santé recommande le 10 avril le port du masque malgré la pénurie de fournitures et les distribuera dans le métro. L'Espagne, pour approvisionner à date correctement les hôpitaux et les forces de sécurité de l'État, doit fournir plus de huit millions de masques chaque jour, soit environ 250 millions par mois. Si le même effort devait être consenti pour l'ensemble de la population, près de 1 000 millions de masques par mois seraient nécessaires, soit plus de 30 millions de masques par jour. En Catalogne, la Generalitat va distribuer des masques dans les pharmacies.  "Mascherina sì o mascherina no, questo è il dilemma" - Si le ministère de la santé italien reprend l'approche globale de l'OMS, aucun consigne n'a véritablement été donnée. La Lombardie, par exemple, a approuvé une ordonnance qui oblige toute personne quittant la maison à porter un masque, ou encore un foulard ou une écharpe sur le nez et la bouche. En Val d'Aoste, il est obligatoire de se rendre au supermarché et, en général, d'ouvrir des magasins. En Toscane, l'obligation débute le 7 avril. Des régions comme la Sicile et la Campanie semblent aller dans la même direction. De plus en plus de personnes en Allemagne veulent se protéger du virus avec des masques respiratoires et des protège-dents. L'Institut Robert Koch (RKI) affirme que le port d'un masque pourrait réduire le risque de transmission de virus à d'autres personnes...

En France, pays de la centralisation et d'une puissante publique omnisciente et omniprésente, la situation est toujours plus obscure. Les autorités politiques et sanitaires ont dès le début de la pandémie condamné le port du masque pour le grand public. Le 27 janvier dernier, le directeur de la santé expliquait : "On recommande le port du masque pour les personnes malades et on recommande des équipements de protection uniquement pour les soignants." Le 17 mars, il renchérissait, "Les masques sont une denrée rare. C’est un bien précieux, et il faut vraiment le réserver aux situations où il est utile". Mais le 3 avril, l'Académie de médecine recommande l'obligation du port d'un masque "grand public" ou "alternatif" aux masques médicaux pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée. Le même jour, le directeur général de la santé reconnaît pour la première fois que le port d’un masque par le grand public peut avoir un intérêt : Nous encourageons le grand public, s’il le souhaite, à porter des masques et en particulier des masques alternatifs (autres que chirurgicaux ou FFP2)". Entretemps, la situation semble s'être détendue quant à la fourniture des protections pour le personnel de santé....

Le 13 avril, pour conclure un récit des plus chaotiques, l'allocution du président français évoquant une levée du confinement le 11 mai, va clôturer à sa manière le débat comme s'il n'y avait pas eu la moindre équivoque, transparence oblige : "En complément des « gestes barrière » que vous connaissez bien et qu'il vous faudra continuer à appliquer, l'Etat à partir du 11 mai en lien avec les maires devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public. Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations, comme dans les transports en commun, son usage pourra devenir systématique. Ce sera possible grâce à nos importations et grâce à la formidable mobilisation d'entrepreneurs et de salariés partout sur le territoire pour produire massivement ce type de masques...."

 

- Le début du XXIe siècle voit le premier pont aérien humanitaire de la Chine vers l'Europe : l'avion-cargo ukrainien Antonov An-225, le plus gros avion du monde, aucun autre avion au monde ne peut en transporter autant, 250 tonnes, avec sept millions de masques...

- 31 mars, New York enregistre 75 000 cas de coronavirus. Aux États-Unis, plus de 163 000 cas ont été signalés, et le nombre de décès liés à la COVID-19 atteint 3 000. Soixante-dix pour cent de la population américaine est sous confinement.

- 30-31/03 - La pandémie n'est plus concentrée dans la province chinoise de Hubei, où elle a été détectée pour la première fois fin 2019 et où il n'y a pratiquement plus d'infections locales...

 

UN MILLION D'INFECTIONS DANS LE MONDE ...

- En cette fin du mois de mars, alors que l'ONU avertit que le monde est confronté à la plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale, que l'OMS annonce qu'un million d'infections mondiales seront atteintes cette semaine, la pandémie a touché plus de 860 000 personnes dans le monde et a fait plus de 42 000 morts. Avec un total de 30 063 décès (sur 458 601 cas d'infection), l'Europe est le continent le plus touché. 

 

- En France (499 décès en hôpital supplémentaires en 24 heures et 5.565 personnes en réanimation, 52.128 personnes contaminées par le COVID-19 et 3.523 sont décédées). 

- En Espagne, on enregistre 849 décès et plus de 7900 cas au cours des dernières 24 heures (8 379 au global et 95 635 cas). Entre le 21 mars et le 21 avril, plus de 28 000 médecins, infirmières et autres personnels de santé en Espagne ont été infectés par le coronavirus...

- En Italie, plus de 837 décès et 4054 cas supplémentaires en 24 heures (12428 au total, 105792 infectés). 

- Une phase de stabilisation semble pourtant s'esquisser dans ces deux derniers pays...

 

- Le nouvel épicentre est désormais aux Etats-Unis, qui deviennent le  pays où l'on recense le plus de cas positifs, dépassant les 4000 morts et les 188.000 infectés, avec plus de 24 000 au cours des dernières 24 heures, Trump prévoit deux semaines très douloureuses aux Etats-Unis avec plus de 100 000 morts. Le Canada est le deuxième pays de ce continent à présenter le plus de points positifs (8591), suivi du Brésil (5717), du Chili (2738) et de l'Équateur (1962). Le reste des pays d'Amérique latine enregistrent plusieurs dizaines d'infections chaque jour, dans la crainte constante que le taux de nouvelles infections, comme en Europe, ne commence à augmenter de manière exponentielle. 

 

- En Asie, l'Iran (44606) et la Turquie (13531) sont particulièrement préoccupants, et en Afrique, les pays signalent lentement mais régulièrement une légère augmentation des cas : Afrique du Sud (1353), Algérie (716), Egypte (710), Maroc (617), Burkina Faso (261), Cameroun (193)...

 

- Could Covid lockdown have helped save the planet? (The Guardian, 22 décembre 2020)

Au printemps dans l’hémisphère Nord, alors que les restrictions étaient les plus strictes, l’empreinte humaine a diminué à un niveau jamais vu depuis des décennies. Le trafic aérien a diminué de moitié et le trafic routier, par exemple au Royaume-Uni, de plus de 70 %. Les émissions industrielles en Chine, la plus grande source de carbone au monde, ont diminué d’environ 18 % entre le début février et la mi-mars, soit une réduction de 250 millions de tonnes. L’utilisation des voitures aux États-Unis a diminué de 40%. ...

 

- "La scienza da sola non basta: serve anche il buon Dio" (Matteo Salvini, la Repubblica, 4 avril, La science seule ne suffit pas : le bon Dieu est tout aussi utile) - Les deux premiers cas de Covid-19 ont été détectés en Italie dans la région nord de la Lombardie le 20 février, la région la plus moderne, la plus industrialisée et la plus prospère du pays. Le 20 mars, le nombre de personnes infectées dans tout le pays avait atteint 47 021 et le nombre de décès avait atteint le chiffre de 4 032, dépassant la Chine, considérée comme le point zéro. L'Italie est devenu l'objet de toutes les attentions de l'Occident, et notamment de ses voisins européens, le premier en effet de cette partie du monde à subir une brutale et soudaine diffusion de la pandémie Covid-19 et à élaborer et mettre en place une stratégie pour en contenir la propagation. La décision italienne de confinement de certaines de ses régions puis du pays tout entier a semé la peur dans toute l'économie européenne. Mais la coordination entre le gouvernement central et les 20 régions italiennes, notamment avec celles qui sont les plus touchées par le coronavirus est le point faible de l'Italie. C'est ainsi que la Lombardie, qui compte le plus grand nombre de cas positifs et de décès, s'est tournée  vers le président du Conseil des ministres transalpin pour confiner la région. C'est ainsi que lors du week-end du 21 mars, alors que le gouvernement central annonçait ses décrets-lois, les régions et conseils municipaux de toute l'Italie approuvaient, au cours du même week-end, de nouvelles mesures qui venaient s'ajouter sans aucune coordination.

De plus, cette Italie socialement confinée, économiquement immobilisée, en l'attente désespérée d'un signe de stabilisation de cette propagation, est un pays dans lequel la classe politique est totalement désunie. La coalition de droite, dirigée par le leader souverainiste de la Ligue, Matteo Salvini, est quasiment en rupture avec l'exécutif du premier ministre, Giuseppe Conte, qui gère, seul, la crise à l'aide de décrets-lois  (non approuvée en l'absence de réunion des Chambres) et doit naviguer entre urgence sanitaire, fermeture du pays et préservation de l'économie. L'absence de dialogue est telle  que le chef de l'État italien, le président de la République, Sergio Mattarella, a dû intervenir et tenter d'ouvrir un dialogue ("l'opposition devrait être impliquée dans la gestion de la crise"), en vain. De plus, on reproche au gouvernement sa gestion médiatique de la crise, souvent désordonnée et confuse... 

Pour l'heure, Conte, qui n'appartient à aucun parti, naviguant entre coalition de souveraineté de droite et coalition européiste de gauche, a adopté le ton institutionnel et conciliant du parfait chef du gouvernement : après le premier décret qui date du 23 février et celui du 11 mars, qui prévoit la fermeture de toutes les activités commerciales, et de nombreuses apparitions télévisées, la côte de popularité de Conte n'a cessé d'augmenter alors qu'il annonce des mesures sans précédent de restrictions sévères à la liberté des citoyens, au grand dam de Matteo Salvini. Mais il faut ajouter que les enquêtes faites au niveau de tous les vecteurs sociaux effectués en Italie montre que désormais tous les sujets de politique intérieure ont disparu au profit d'une seule préoccupation, "suivre scrupuleusement les instructions du gouvernement" (giusto e doveroso seguire scrupolosamente le indicazioni del Governo)...

 

- France - C'es aussi ce 31 mars, deux semaines après l'amplification brutale des cas de covid-19 sur le territoire, que le président français explique : "Nous avons aussi besoin de médicaments et de matériel (je ne rentrerai pas ici dans le détail, le ministre de la Santé l'a fait), de seringues, de curares, parfois aussi de principes actifs. Il y a de nombreux matériels médicaux, de tests, évidemment, qui sont aujourd'hui soumis à une très forte tension sur le marché mondial, compte tenu de la crise que vivent tous les pays. Sur ces médicaments, notre stratégie est simple. Nous sommes en train de passer massivement - et nous le faisons depuis plusieurs semaines - nous passons massivement des commandes, tout ce qui est produit ou peut être produit en France l’est, et nous montons là aussi en volume. Tout ce qui l’est en européen est aussi poussé en volume pour sécuriser les apports..." 

 

- Suède - "It is important to have a policy that can be sustained over a longer period, meaning staying home if you are sick. Locking people up at home won’t work in the longer term. Sooner or later people are going to go out anyway" (Anders Tegnell) - La Suède est un des rares pays d'Europe à ne pas mettre en oeuvre de stratégie de confinement pour faire face à la pandémie du Covid-19, une décision qui semblait faire plus débat au niveau des experts, médecins et médias qu'au niveau des partis politiques. La situation reste toutefois tendu, le gouvernement social-démocrate et les oppositions surveillent en permanence le taux de mortalité et le différentiel d'évolution de la contagion avec ses voisins, le Danemark, la Norvège et la Finlande : ce taux, par million d'habitants, est de 37 en Suède, contre 28 au Danemark, 12 en Norvège et 4,5 en Finlande, des pays qui, moins populeux (5M), ont adopté des mesures de confinement strictes, fermant les frontières, les écoles et les magasins non essentiels, tandis que  la Finlande isolait sa principale zone urbaine autour d'Helsinki. La communauté scientifique suédoise est particulièrement partagée et la situation de Stockholm sujet de toutes les attentions, les semaines à venir pourrait modifier la stratégie initiale...

Jusque-là les citoyens âgés de 70 ans ou plus étaient encouragés à rester chez eux, mais tous les autres pouvaient sortir, à condition d'éviter les déplacements inutiles et travailler le plus possible à domicile, et respecter une certaine distanciation sociale dans les cafés ou les restaurants. Les lycées ont été fermés et les rassemblements de plus de 50 personnes interdits, mais le Premier ministre a préféré s'en remettre au sens des responsabilités civiques des Suédois, "chacun est responsable de son propre bien-être, de celui de ses voisins et de sa propre communauté locale". Le gouvernement ne parlait pas de stratégie d'immunité collective mais cherchait plutôt à garantir une propagation suffisamment lente de l'infection pour que les services de santé ne soient pas débordés dans un pays qui se caractérise par l'une des plus faible densité de population en Europe mais ne possède que 526 lits en soins intensifs, soit le chiffre le plus bas des pays de l'OCDE. 

La Suède, qui testé environ 36 000 personnes, pour la plupart des personnes nécessitant des soins hospitaliers, a d'autre oart annoncé le 31 mars qu'elle allait engager une campagne de tests  nationale  en se concentrant dans un premier temps sur les travailleurs de la santé et les autres personnes occupant des postes clés...

 - Le 7 avril, le gouvernement suédois annoncera préparer, en accord avec l'opposition, une loi d'urgence pour prendre jusqu'au mois de juin des mesures applicables immédiatement (fermeture des cafés, restaurants, bars, centres commerciaux) contre la pandémie de coronavirus (COVID-19), mais maintient en attendant sa stratégie...

 

LA GESTION POLITIQUE DES UNITES DE SOINS INTENSIFS...

La saturation des capacités d'hospitalisation est un risque majeur qui accompagne la propagation de la pandémie. Toute une régulation des flux de malades et de leur orientation vers l’une ou l’autre des capacités mobilisées et disponibles a été ainsi mise en oeuvre. Au centre de cette dramatique question, la disponibilité de lits de soins intensifs et de réanimation (intensive care units). L'Allemagne dénombre 28 000 lits en soins intensifs, 6 lits pour 1 000 habitants, l'un des taux les plus élevés des pays de l'OCDE, après le Japon et la Corée.  La France compte 5 500 lits en soins intensifs (3,1 lits pour 1000 habitants), l'Italie, 5 100 lits portés à 7 500. Au Royaume-Uni, les modélisateurs britanniques  indiquent qu'il faut désormais augmenter le taux de 6 lits pour 100.000 habitants à 200. 

A Wuhan, 5 % des patients ont eu besoin de l'unité de soins intensifs et 2,3 % d'un respirateur. Les quelques 160 000 respirateurs que comptent les hôpitaux américains ne pourraient absorber les 2,3 % des millions d'Américains qui devraient être infectés. Ces lits requièrent des  appareils de monitorage, des respirateurs permettant d'assurer la ventilation artificielle et des systèmes régulés de perfusion intra-veineuse. Les principaux fabricants mondiaux de respirateurs sont allemands (Draeger et Löwenstein) suédois (Getingue), américains (GE Healthcare, Medtronic), chinois (Mindray) et se sont déjà mobilisés depuis plusieurs mois pour alimenter le marché chinois, après avoir absorbé une demande croissante en terme de soins à domicile. Des respirateurs qui requièrent des chaînes optimisées d'approvisionnements en composants. 

Le 31 mars, Emmanuel Macron semble, à l'instar d'autres pays comme le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie, les Etats-Unis, se saisir de la question centrale des respirateurs : "Une initiative a été montée durant ces derniers jours. Et autour d'Air Liquide, un consortium industriel français vient de se constituer qui réunit : Air Liquide, Schneider Electric, Valeo et PSA. Ce consortium va permettre de produire d'ici mi-mai 10 000 respirateurs. Des respirateurs lourds comme des respirateurs plus légers. Les respirateurs lourds, qui sont particulièrement attendus feront l'objet de premières livraisons dans les prochains jours environ 250 dans les prochains jours. Puis ce consortium montera justement, montera en volume et en production pour pouvoir fournir 10 000 respirateurs français d'ici mi-mai...". Le challenge est particulièrement délicat. General Motors, Airbus, McLaren et Dyson ont proposé leur expertise technique à l'État de New York, qui à lui seul a déclaré avoir besoin de 30 000 respirateurs supplémentaires, mais tous savent que ces appareils hautement spécialisés nécessitent de lourds processus de fabrication et de contrôle...

 

 

AVRIL 2020 

Le début mois d'avril voit le monde occidental, alors que l'on a franchi le millions de cas confirmés et plus de 60.000 morts, s'engager dans une course effrénée à l'acquisition de millions de masques et d'éléments de protection, de respirateurs, et se poser la question des tests de masse. 

 

Début avril, De Brooklyn à La Paz, Madrid, Paris, London, Bergamo, "Nunca pensamos que sería una pandemia como esta, que nos ha desbordado" (El Pais) - Inside New Jersey intensive care units and emergency rooms, frustrated and frightened frontline medical staff are taking on double their normal patient loads or working twice their usual hours, without the equipment they need (The Guardian) - “I feel defeated, I also feel helpless because we are working so hard, trying every treatment modality that we can, and patients are still dying" - "Parfois, je pleure en rentrant du travail. Je ne peux pas m'empêcher de penser aux patients et aux membres de leur famille qui n'ont pas pu être avec eux ou leur parler avant leur mort..."

Health care workers are at high risk of catching COVID-19 - La forte proportion de travailleurs de la santé atteints de COVID-19 en Italie fut un avertissement sévère pour le monde, et les décisions politiques trop souvent tardives.  La pandémie de COVID-19 souligne la nécessité impérieuse de renforcer les personnels de santé à l’échelle mondiale. Un nouveau rapport intitulé «The State of the World’s Nursing 2020» examine en profondeur le corps de métier le plus largement représenté parmi les personnels de santé. Il met en avant d’importantes lacunes et identifie les domaines prioritaires d’investissement (The International Council of Nurses).... 

 

La stratégie du dépistage massif commence enfin à s'imposer, déjà engagée en Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, finalement retenu par la France après bien des justifications pour expliquer ce qui semble un revirement, une adaptation aux préconisations de l'OMS, répondent les autorités, préconisations émises le 16 mars...

Enfin, à partir du 6 avril, sous contrainte, la plupart des pays européens réfléchissent aux stratégies de déconfinement possibles, un déconfinement bien plus complexe à concevoir que le confinement proprement dit. Si la protection de la santé reste en effet la première priorité de l'ensemble des pays, l'impact du confinement sur l'économie, la stabilité psychologique des citoyens, comme les risques en termes d'ordre public ne peuvent être éludé très longtemps. Si la courbe de l'épidémie se stabilise, le risque d'un rebond de la pandémie est un risque significatif, et qui sera d'autant plus difficile à gérer lorsque nous serons en plein été. Les habitudes quotidiennes devront changer radicalement par rapport au passé. Les stratégies de tests et de suivi sont encore à préciser. L'Autriche, l'Allemagne ou encore l'Italie planchent sur les mesures favorisant la mise en place de ce fameux déconfinement...

 

- En France, en ce début du mois d'avril 2020, la popularité d'Emmanuel Macron ne cesse de progresser, relaie les médias, au fond rien d'étonnant, le phénomène est observé dans toute l'Europe, dans les démocraties les crises favorisent le plus souvent un accroissement notable du conservatisme, du nationalisme, et du sécuritarisme. Constat d'autant plus paradoxal que l'action du même exécutif dans la gestion de la crise est fortement critiqué, signe d'une certaine incohérence. La France a plongé dans cette pandémie du Covid-19 après avoir connu deux années de troubles sociaux et de clivages profonds sous la politique du président Macron et de sa majorité absolue à qui l'on reproche son absence de véritable dialogue, son arrogance, ses certitudes idéologiques, une idéologie essentiellement technocratique qui pioche au gré des circonstances ses éléments dans les corpus politiques de gauche et aujourd'hui de droite. Cette attitude ne s'est pas modifiée au cours du traitement politique et social de cette pandémie.

Une brève comparaison entre les décisions et interventions des différentes démocraties européennes, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie montre certes un certain manque de réactivité dans la traduction politique de cette pandémie, souvent par incrédulité d'une telle menace ou par volonté de préserver le tissu économique. Mais on peut toutefois reconnaître une singularité française d'attitude : un pouvoir emprunt d'une idéologie technocratique qui compense son manque d'épaisseur politique par des certitudes indiscutables et une autocélébration perpétuelle : "nous avons pris les mesures les plus fortes et les plus rapides possibles; nous avons adopté (..) les mesures de restrictions sociales quelques jours avant nos partenaires européens" (Macron Repubblica, 27 mars).

 

- 1er avril, en Italie, le confinement est prolongé jusqu’au 13 avril. En ce 1er avril, l'Italie a dépassé les 13 000 décès de personnes atteintes du coronavirus Covid-19, enregistrant 13 155 décès, soit 727 de plus en 24 heures. Au total, il y a 110.576 cas confirmés dans le pays, dont 80.572 sont actifs, selon le dernier rapport de la protection civile. Parmi eux, 60 %, soit 48 134, sont en isolement à leur domicile, tandis que les 40 % restants (32 438) sont hospitalisés, et parmi eux, 4 035 sont en soins intensifs. Mais le taux de contagions semble ralentir...

- 1er avril - La conférence COP 26 des Nations Unies sur les changements climatiques, qui devait avoir lieu en novembre à Glasgow, en Écosse, est reportée et sera reportée à 2021.

- Le nombre de décès liés à la COVID-19 à l’échelle mondiale a plus que doublé au cours de la dernière semaine.

 

- 1er avril, la France franchit la barre des 4000 morts - La progression du nouveau coronavirus se poursuit en Nouvelle-Aquitaine, l ’ARS constate 129 nouveaux cas de contamination en 24 heures et déplore 82 décès depuis le début de l’épidémie. Mais plus globalement, depuis le 1er mars, 4 032 décès ont été observés en milieu hospitalier, avec 509 décès ce 1er avril. «Nous avons ce soir 6 017 patients en situation grave qui nécessitent des soins lourds. C’est plus que la capacité initiale de la France en réanimation », annonce Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. 56 989 cas ont été recensés, 24 639 ont été hospitalisés en ce 1er avril. Le 3 avril, 5 233 nouveaux cas sont recensés en 24h, on comptabilise 64 338 cas, 5 098 morts (+ 588 en 24h), 6 662 patients en réanimation (+641 en 24h), et au moins 1.416 morts en Ehpad et autres établissements ..

 

- 1er avril, UK - "Confusion over testing target addressed" - Le gouvernement admet que seulement 0,4 % du personnel du NHS ont été testé. Les tests passent 10000 par jour pour la première fois depuis le début de la crise. Hancock fixe un nouvel objectif gouvernemental de 100 000 tests par jour d’ici la fin d’avril, y compris des tests d’anticorps et d’antigènes. Le Royaume-Uni veut acheter 17,5 millions de tests d’anticorps, mais aucun des 3,5 millions de tests achetés par le gouvernement, et annoncés le 24 mars, n’ont été jugé efficace jusqu’à présent. Nombre de tests réalisés : 10 215...

Le matériel de test, comme les kits d'échantillonnage et les réactifs pour les laboratoires, se raréfie chaque jour., alerte la Fédération professionnelle des médecins de laboratoire allemands ..

 

- Ce 1er avril, le Royaume-Uni a connu une de ses pires journées  de l'épidémie, avec 536 décès supplémentaires, soit un total de 29 474 cas et de 2 352 décès. tandis que le premier ministre déclare que "la situation va s'aggraver avant de s'améliorer - mais elle va s'améliorer" (the situation is going to get worse before it gets better, but it will get better), Donald Trump a qualifié de "catastrophique" la stratégie originale de Boris Johnson. Le gouvernement britannique est soumis à une pression croissante pour effectuer beaucoup plus de tests : "Fix Testing Fiasco Now" titre le Daily Mail ce début d'avril, après que The Guardian ait titré "Absolutely wrong': how UK's coronavirus test strategy untravelled". Comment le Royaume-Uni, qui fut l'un des premiers pays à mettre au point un test précis pour détecter la présence du virus chez les patients, n'a au final ni suivi la voie de la Corée du Sud ni celle de l'Allemagne, pour finalement se retrouver en capacité de ne réaliser que 6000 tests par jour? Au lieu d'utiliser un réseau de laboratoires publics et privés, le Royaume-Uni a d'abord utilisé un seul laboratoire en capacité de ne traiter qu'environ 500 tests par jour alors que le coronavirus commençait à se répandre dans le monde. Le Royaume-Uni a progressivement recruté d'autres laboratoires dans le pays, annonçant le 11 mars qu'il avait effectué 25 000 tests au total et qu'il visait 10 000 par jour. Le 14 mars, les responsables annonçait que la stratégie de contact et de traçage pour lutter contre la propagation du virus prenait fin, sauf pour les personnes se trouvant dans des endroits à haut risque comme les prisons ou les maisons de soin. Jusque-là l'opinion avait soutenu les efforts du gouvernement pour contenir le nouveau coronavirus mais l'augmentation du nombre des décès a introduit le doute.  Le 2 avril, seules 2 800 personnes, sur un effectif de plus d'un million de personnes du Service national de santé, avaient été testées.. Le problème, commente The Time, tient en partie au système de santé britannique centralisé et financé par l'État, qui est assez efficace pour organiser les traitements hospitaliers, mais peu efficace pour augmenter rapidement la capacité de dépistage : les entreprises du secteur privé et les instituts universitaires affirment que leurs offres d'aide ont été ignorées jusqu'à présent...

APRIL 2 - CASES OF COVID-19 SURPASS 1 MILLION

- La prévalence de la COVID-19 au Royaume-Uni a atteint des niveaux records, environ une personne sur 13 étant infectée par le virus au cours de la dernière semaine, selon les derniers chiffres de l’agence statistique officielle britannique. On estime que quelque 4,9 millions de personnes ont contracté le coronavirus au cours de la semaine se terminant le 26 mars, une hausse par rapport aux 4,3 millions enregistrés la semaine précédente, a déclaré le Bureau de la statistique nationale vendredi. La dernière vague est alimentée par la variante plus transmissible de l’omicron, BA.2, qui est la variante dominante au Royaume-Uni.

- Après que 20 demandeurs d’asile aient obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19, la Grèce met en quarantaine un camp de réfugiés.

- Les cas de COVID-19 augmentent « de façon exponentielle dans la région africaine », déclare le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué de presse. Quelques cas ont été signalés dans l’est de la République démocratique du Congo, qui se remet de la deuxième épidémie d’Ebola en importance dans l’histoire. Toutes les provinces d’Afrique du Sud ont des cas confirmés. Il y a aussi des épidémies généralisées au Burkina Faso, au Cameroun et au Sénégal, selon l’OMS.

- 2 avril, US, selon le ministère du Travail, 6,6 millions de travailleurs américains demandent leur première semaine d’allocations de chômage dans la semaine qui se termine le 28 mars, le plus grand nombre de demandes initiales dans l’histoire.  

- 2 avril, France, le "célèbre" professeur Jérôme Salomon dévoile le premier bilan en Ephad, 884 décès, plus d'un mois se sont déjà écoulés ...

 

- A partir du 2 avril, fidèles à leur stratégie de gestion à court terme de la pandémie, les pays occidentaux entrent tous dans une concurrence mondiale effrénée, commandes exponentielles de masques et autres fournitures de protection, commandes de respirateurs, puis commandes de kits de tests ... La Chine est à l'autre bout de cette course effrénée...

 

- Au 3 avril, plus d'un million de personnes dans le monde ont été infectées par le coronavirus et plus de 53 000 en sont mortes, selon un décompte de l'Université Johns Hopkins. Les États-Unis ont établi ce jour un record mondial du nombre de décès dus aux coronavirus en une journée, au moins 1 169 personnes sont mortes, ce qui porte le nombre total de décès dans le pays à 6 057, tandis que les infections ont augmenté à plus de 245 000, après avoir ajouté 30 000 autres cas positifs.

- L'Allemagne a enregistré plus de 1 000 décès, avec un total de 79 696 positifs. Si l'Espagne a enregistré la première légère baisse du nombre de décès cette semaine avec 932 décès en 24 heures, elle  dépasse l'Italie en termes d'infections enregistrées: 10 935 personnes sont mortes depuis le début de la crise sanitaire, 117 710 personnes sont  infectée. En Italie, on compte 115 000 infectés et plus de 56 000 patients ont été hospitalisés.  

 

- 3 avril, US,  "the CDC recommends that everyone consider wearing cloth or fabric face masks in public" . Le président Trump annonce que son administration recommande maintenant aux Américains d’utiliser des masques faciaux "non médicaux", un renversement de l’orientation précédente qui suggérait que les masques étaient inutiles pour les personnes qui n’étaient pas malades... Et le 4 avril , "President Trump, touting hydroxychloroquine as a treatment for COVID-19, says, What do you have to lose?.."

 

- 3 avril - Trois pays se partagent le marché mondial de la santé publique, un marché de 597 milliards de dollars dominé par la Chine, les États-Unis et l'Allemagne (40% du marché) - L'OMC (WTO) vient de publier le premier rapport mondial sur l'industrie de la santé liée au Covid-19 (COVID-19 and world trade : Trade in medical goods in the context of tackling Covid-19, 3 April 2020 ). "La pandémie de COVID-19 représente un bouleversement sans précédent de l'économie mondiale et du commerce mondial, la production et la consommation étant réduits dans le monde entier" (The COVID-19 pandemic represents an unprecedented disruption to the global economy and world trade, as production and consumption are scaled back across the globe). Sa principale conclusion est qu'il s'agit d'une activité très peu répandue, qui rend la plupart des pays dépendants des importations pour faire face à la pandémie : le commerce de produits décrits comme critiques et en grave pénurie dans la crise COVID-19 s'élève à environ 597 milliards de dollars, soit 1,7 % du total des échanges mondiaux en 2019, avec des droits de douane sur certains produits qui restent très élevés. Dans l'industrie pharmaceutique, l'influence de la Chine n'est véritablement décisive que dans la production de principes actifs : les importations et les exportations de produits médicaux s'élèvent à environ 2 000 milliards de dollars, y compris le commerce intracommunautaire, qui représente environ 5 % du total des échanges mondiaux de marchandises en 2019, l'Allemagne, les États-Unis et la Suisse fournissent 35 % des produits médicaux. 

 

- "Location Data Says It All: Staying at Home During Coronavirus Is a Luxury", titre le New-York Times (3 avril) : "Dans les villes américaines, de nombreux travailleurs à faible revenu continuent de se déplacer, tandis que ceux qui gagnent plus d'argent restent chez eux et limitent leur exposition au coronavirus, selon les données de localisation des smartphones analysées par le New York Times". De plus, selon les données agrégées de la société d'analyse de localisation Cuebiq, qui suit quotidiennement environ 15 millions d'utilisateurs de téléphones portables dans tout le pays, "dans presque tous les États, ils ont commencé à le faire quelques jours avant les pauvres, ce qui leur donne une longueur d'avance sur la distance sociale au fur et à mesure de la propagation du virus". Ceci peut être constatés dans tous les pays occidentaux, que ce soit lors d'une pandémie ou d'une catastrophe climatique, les plus pauvres des citoyens, les plus pauvres des pays paieront un prix exorbitant le silence des gouvernants et des gouvernés...

Jogging des uns contre précarité des autres, l'Europe - Ce confinement généralisé offre une caricature de société, un peuple de l'ombre a envahi des villes désertées, des hommes et des femmes sous-payés, sous-qualifiés, sous-considérés, personnels de santé, mais aussi caissières, transporteurs, chauffeurs, éboueurs, ouvriers fabricant masques et respirateurs, employés assurant la maintenance des infrastructures, etc, pour permettre à d'autres hommes et femmes de rester chez eux, confinés, le plus souvent correctement logés, la classe moyenne dite supérieure pouvant télétravailler, réduire leurs heures de travail et "télé-wifer" à satiété, dont la seule préoccupation est de rester soi. Pour la première fois depuis des décennies, ces hommes et femmes se révèlent importants, sont appréciés et applaudis par la société, reçoivent quelques aumônes des pouvoirs publics, mais bien-entendu les hiérarchies sociales reprendront leurs droits, l'ombre se refermera sur ces invisibles sans lequels nos sociétés dites démocratiques sombreraient corps et âmes...

 

- 3 avril - Selon les dernières estimations de la Banque asiatique de développement, les répercussions économiques mondiales de la pandémie de COVID-19 sont maintenant estimées entre 2 et 4 billions de dollars. Pour les pays à revenu faible et intermédiaire en Asie, à l’exception de la Chine, cela signifie des pertes économiques estimées entre 93 et 200 milliards de dollars, en hausse par rapport aux estimations de la banque de 15 à 42 milliards de dollars au début de mars. Ces estimations sont fondées sur un scénario de trois à six mois dans lequel la pandémie est contenue. L’impact sur l’économie mondiale pourrait être plus élevé si la pandémie n’est pas maîtrisée d’ici la fin de septembre. Sawada dit qu’aucune économie en Asie n’échapperait indemne de la pandémie. Les économies tributaires du tourisme, comme les Maldives, le Cambodge, les Fidji et la Thaïlande, seront probablement les plus durement touchées. 

 

- En France, on compte 59 105 cas de coronavirus attestés par tests, soit 2116 de plus en 24 heures, 4503 décès, soit 471 de plus en 24 heures, 26 246 hospitalisations, soit 1607 de plus en 24 heures, 6399 personnes en réanimation, soit 382 de plus en 24 heures. 

 

- Depuis le 1er mars, la Chine a exporté 3,86 milliards de masques, 37,5 millions de pièces de vêtements de protection, 16 000 respirateurs et 2,84 millions de kits de test COVID-19, ces exportations de fournitures médicales se montent à 10,2 milliards de yuans (1,4 milliard de dollars US)....

 

- LA GESTION POLITIQUE DES TESTS ....

L'OMS a alarmé le monde dès le début du mois de mars. En fait, au 3 avril, après deux mois de pandémie dans le monde, et alors que le million de cas dits confirmés a été franchis, la confusion, l'absence de transparence politique sur l'état des lieux en terme de tests est quasi générale dans tous les pays, et l'opinion profondément troublée. Ainsi, un graphique du Financial Times place l'Espagne au deuxième rang mondial des pays les plus testés après la Suisse le 25 mars, plus de 7 500 par million d'habitants, soit 355 000 tests de diagnostic donné par le gouvernement, chiffre qui n'a jamais et ne sera jamais confirmé par les autorités. En attendant, 86% des cas asymptomatiques et non détectés sont responsables de 79% des infections confirmées (Science) : pour sortir de la crise, l'idée d'une combinaison de mesures de confinement, de distanciation sociale et de dépistage de masse des personnes potentiellement infectées semble s'imposer au monde scientifique. Des tests d'autant plus stratégiques qu'ils conditionnent toutes les hypothèses d'une sortie de confinement, et qu'ils signifient pour tous la possible fin d'un  cauchemar. 

Le 16 mars, l'OMS préconisait les tests de masse tant que les scientifiques n'auront pas mis au point un vaccin : «Nous avons constaté une augmentation rapide des mesures de distanciation sociale, telles que la fermeture d'écoles et l'annulation de manifestations sportives et autres rassemblements. Mais nous n'avons pas constaté une augmentation de la même intensité en ce qui concerne les prélèvements, l'isolement et la recherche des contacts - épine dorsale de la réponse à la pandémie (…) Le moyen le plus efficace de prévenir l'infection et de sauver des vies est de briser les chaînes de transmission. Et pour ce faire, nous devons mettre en place un dépistage et isoler les personnes infectées. On ne peut pas éteindre un feu les yeux bandés. De même, nous ne pouvons pas arrêter cette pandémie si nous ne savons pas qui est infecté.»

Le politique semble résister à la mise en oeuvre de la stratégie préconisée par l'OMS. Le ministre italien de la santé campe, à l'encontre de nombreux médecins, sur une position largement reprise par ses homologues européens : «Nous ne recommandons pas ce type d'approche, elle n'est pas utile. Le prélèvement n'est pas suffisant, c'est la photographie d'un instant. L'incubation du virus dure 14 jours, et la personne qui fait le prélèvement durant cette période n'a que l'illusion d'avoir résolu le problème. La solution est l'isolement : c'est la seule façon de s'assurer qu'il ne sera pas positif, sinon nous avons l'illusion de la négativité, mais peut-être qu'il pourrait être positif deux jours plus tard» (Corriere della Sera). Et le membre italien de la direction de l’OMS va jusqu'à déplorer fin février que l’Italie ait effectué «trop de tests», plus de 11 085 la dernière semaine de février, des tests menés sur «des personnes sans symptômes». Dans les jours qui ont suivi, le gouvernement italien a pris, par circulaire, de nouvelles dispositions pour demander à ce que ne soient testés que les cas potentiellement suspects. Ce sera la position de la plupart des pays...

En fait, ce qui fait question, et qui est un des nombreux non-dits du politique à propos de cette pandémie, c'est que les dirigeants ne semble pas savoir comment articuler ces mesures au niveau de l'ensemble de la société. D'abord de quels tests parle-t-on, tests PCR, tests antigènes rapides, ou  tests d'anticorps?  Chacun de ces tests, élaborés pays par pays, - et l'offre abonde -, sans véritable concertation internationale, fait l'objet de certification de la part des autorités sanitaires. Ensuite ce qui pose problème, c'est la capacité à tester les patients, la rapidité de ces tests. Ce n'est pas la capacité de de production qui pose problème par exemple au niveau des tests PCR, mais celle du traitement en laboratoire. Cette capacité de production doit être toutefois sécuriser au niveau de sa chaine logistique  d'approvisionnement tant la tension mondiale est importante (écouvillons, réactifs, automates, etc). Enfin, le traitement en laboratoire s'appuie sur une infrastructure. La stratégie coréenne de lutte contre l'épidémie , la référence en matière de tests, est basée sur des mesures de quarantaine et un recours massif aux prélèvements, même sur des patients asymptomatiques (jusqu'à 20 000 par jour). Les tests sont effectués dans la rue et à domicile. Mais pour ce faire, la Corée du Sud a auparavant investi dans l'amélioration de son infrastructure de 79 centres de santé qui lui a permis de réaliser 15 000 à 20 000 tests PCR par jour, 431 743 tests depuis le début de l'épidémie le 3 janvier. 

Les responsables de la santé publique en Allemagne ont estimé que les laboratoires effectuent jusqu'à 500 000 tests de dépistage des coronavirus par semaine, données non confirmées mais qui montrent que leur capacité d'analyse s'est rapidement accrue. Mais le débat reste ici publique et révèle les difficultés de gérer correctement cette situation. La Fédération professionnelle des médecins de laboratoire allemands reconnaît en fin du mois de mars l'impossibilité d'effectuer des tests de détection des coronavirus à grande échelle dans la population générale. L'Allemagne alerte de plus sur le fait que le matériel de test, comme les kits d'échantillonnage et les réactifs pour les laboratoires, se raréfient chaque jour dans le monde. Manquant d'équipement,  l'Italie n'a effectué que 47 000 tests fin mars, soit 783 tests par million d'habitants, mais des régions comme l'Emilia-Romagna commence depuis le 2 avril un dépistage sérologique tous les personnels de santé et les services sociaux publics et privés de la région. L'Espagne, qui se refuse au début du mois d'avril à communiquer sur le nombre de tests réalisés, a réalisé un effort important, mais inégal, pour effectuer des tests PCR, certaines régions comme La Rioja, la Cantabrie ou les Asturies font des tests en nombre très significatifs, sans doute plus de 20.000 tests par jour, mais le nombre de tests de diagnostic effectués ne croît pas aussi vite que l'épidémie.

Au 31 mars, les États-Unis, qui ont tardé à réagir à la crise , avaient testé plus d'un million de personnes, soit l'équivalent de 3 058 personnes par million d'Américains, mais ici aussi la vitesse de propagation de l'épidémie requiert un effort de production considérable. Au Royaume-Uni, alors que le 18 mars, le ministère de la santé déclare qu'il va procéder à l'augmentation du nombre de tests pour atteindre 10 000 par jour d'ici la semaine suivante et atteindre 25 000 par jour dans les quatre semaines à venir, force est de constater quinze jours plus tard, qu'il n'a toujours pas atteint ses objectifs, la communication politique est ici, comme ailleurs, fortement contestée. 

Au 2 avril, exception faite d'annonces non détaillées et datées et des descriptifs sur les différents tests possibles, l'état des lieux en France est totalement opaque. Dès le 23 février s'installait en France le discours du ministre de la santé qui faisait part quotidiennement de son souhait d’accroître les capacités en matière de tests diagnostiques «pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre quatre cents aujourd’hui». Le référentiel de suivi de ces fameux tests a considérablement évolué entre le stade 2 déclenché le 29 février et le stade 3, au 17 mars, des tests retracés entre laboratoires hospitaliers (du 24 février au 27 mars, 195 408 tests réalisés) et laboratoires de biologie médicale (au 31 mars, 28 846 tests réalisés) mais uniquement traités dans le cadre d'une surveillance virologique, sans plus. Dans son communiqué du 1er avril 2020, l’Institut Robert Koch indique que, en Allemagne, durant la semaine du 23 au 29 mars, 143 laboratoires ont répondu avoir effectué 354 521 tests, nombre plus élevé puisque le pays dispose de 200 à 300 laboratoires...

Au vendredi 27 mars, l'opinion cherche toujours quelques repères pour savoir et espérer, la stratégie de tests est toujours en question : ainsi, relève-t-on, la France pratique moins de 5 000 tests par jour, l’Allemagne en réalise 23 000. Le ministère de la Santé table sur 20 000 tests par jour dès avril, son homologue germanique annonce vouloir passer à plus de 70 000. Les tests sont de plus réalisés en Allemagne à partir d'une suspicion de SRAS-CoV-2, en France chez les tous les personnes hospitalisées qui ont des formes graves, les professionnels de santé et les foyers, notamment dans les EHPAD ou les nouveaux territoires touchés, avec une capacité de 20 000 tests/j au 03 avril. L'Allemagne vise les 200.000 tests/jour.

Auparavant, la parole politique avait repris le thème de la transparence. Le 25 mars Emmanuel Macron se met en scène à Mulhouse, "aux côtés des femmes et des hommes mobilisés en première ligne pour protéger les Français du COVID-19", indique le service de communication de l'Elysée. Outre l'annonce que, "à l’issue de cette crise un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital" et le soutien réitéré à l'ensemble des hommes et femmes qui luttent contre la pandémie, Emmanuel Macron, comme souvent, plonge une fois de plus dans une polémique inutile et emprunte de contradictions évidentes avec la réalité ressentie : "Je vois dans notre pays les facteurs de division, les doutes, toutes celles et ceux qui voudraient aujourd'hui fracturer le pays alors que nous ne devons avoir qu'une obsession : être unis pour combattre le virus.  J’en appelle à cette unité, à cet engagement : être unis.  Vous avez un Gouvernement qui est à la tâche, œuvrant pour trouver les solutions et se battant. Le ministre de la Santé reviendra dans les prochains jours, comme il l'a déjà fait et comme il le fait constamment sur les sujets les plus sensibles, en toute transparence. Le sujet des masques, des respirateurs, des tests et des traitements pour apporter toutes les explications, toutes les demandes d'informations légitimes, mais sans que nous ne cédions à aucune forme de division sans que jamais nous ne céderons au flot de fausses informations. Nous n'avons qu'une priorité : battre le virus..."

Le 29 mars, on compte une augmentation de 2.599 cas par rapport à la veille (40.174 au total), 292 décès décès de plus (2.606 morts au total), 19 354 personnes hospitalisées,  dont 4 632 en réanimation, soit 359 patients de plus en 24 heure. Ce 29 mars, le Premier ministre et le ministre de la Santé mènent une opération-vérité, "je veux vous dire les choses avec clarté et franchise: le combat ne fait que commencer, les 15 premiers jours d'avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s'écouler". Le Ministre de la santé rappelle la commandé de "plus d'un milliard" de masques notamment à la Chine, celle de 1000 respirateurs supplémentaires à Air Liquide, souhaite augmenter le nombre de lits en réanimation à "14 à 14.500", contre 5.000 initialement. 

Ces décisions d'acquisitions de masse surviennent alors que le marché mondial entre dans une extrême tension, des décisions prises au moment où la Chine  a décidé de limiter les licences d'exportation à une poignée de distributeurs agréés. La production de tests de diagnostic des coronavirus ne concerne ainsi qu'une vingtaine d' entreprises, dont cinq seulement peuvent fabriquer les "tests rapides", tandis que les autres se consacrent à la PCR - les tests les plus fiables, mais qui doivent passer par un laboratoire....

C'est non sans surprise que ce même 29 mars, on semble assister, en France, à un véritable changement de stratégie en matière de tests. Une avalanche assez confuse de chiffres et de dates cibles sont ainsi communiqués par le pouvoir : on apprend que 12.000 tests PCR dits "classiques" sont actuellement réalisés chaque jour en France, que l'on atteindra les 30.000 tests PCR d'ici la fin de semaine, 50.000 tests classiques et 30.000 tests rapides par jour d'ici fin avril. D'autre part,  la France a passé commande de 5 millions de tests rapides pour permettre d'augmenter les capacités de dépistage de l'ordre de 30.000 tests supplémentaires par jour au mois d'avril, 60.000 au mois de mai et plus de 100.000 tests par jour au mois de juin. Parallèlement, on sait que dans le monde entier entreprises et laboratoires se sont lancés dans une véritable course pour produire des tests de détection des anticorps COVID-19. Le discours est toujours aussi confus : on attend toujours de la part des gouvernants français, ce 3 avril, une véritable stratégie en matière de tests ('Nous réalisons aujourd'hui 9 000 tests par jour et nous allons l'augmenter de 10 000 tests par jour  supplémentaires qui seront réalisés d'ici fin de cette semaine puis 10 000 nouveaux tests par jour qui seront réalisés la semaine prochaine", seule évocation du 11 avril..). 

L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni organisent depuis le début du mois d'avril des enquêtes nationales de séroprévalence qui visent à comprendre quel pourcentage de la population a contracté le coronavirus sans présenter de symptômes (les fameux asymptomatiques) ou en présentant des symptômes légers (les paucisintomatiques), l'idée est de connaître la propagation réelle de l'infection. Tous ces pays ont décrit dans les médias avec précision les stratégies qu'ils comptent mener, et les questions qui se posent encore quant à la fiabilité ou la pertinence d'une mise en oeuvre massive de tests. Le débat n'est pas tranché à date. Côté français, le directeur de la santé se limite, dans chacun de ces points quotidiens, à rappeler que des tests sont encours. Fidèle à sa gestion court terme, à la fameuse théorie de la "réévaluation permanente" vantée par le ministre de la santé, et pour reprendre les propos d'un commentateur le 4 avril, en fait tout simplement la France n'a pas les moyens, à date, de son déconfinement...

 

- Ce samedi 4 avril, pendant 3 minutes, recueillement national de la Chine à la mémoire des 3 326 personnes mortes, selon le bilan officiel, des suites de l’épidémie de Covid-19 sur le territoire national. 

 

- 4 avril, Allemagne, l’Institut Robert Koch (RKI) met en évidence que la vitesse à laquelle le nouveau coronavirus se propage a diminué de moitié une semaine seulement après l’entrée en vigueur des restrictions de contact renforcées dans le nord de l’Allemagne. En Basse-Saxe, les magasins de bricolage ouvrent à nouveau après deux semaines, selon des règles strictes en matière d’hygiène et de distance.

 - 5 avril, Espagne, le gouvernement annonce qu’il prépare des zones de quarantaine pour les malades asymptomatiques. Le nombre d’infections atteint 130759, mais l’augmentation continue de ralentir. Le nombre de victimes, 674 en baisse depuis quatre jours, s’élève à 12418. Une nouvelle prorogation de l’état d’alerte est annoncée jusqu’au 26 avril.

- 5 avril, le Soudan du Sud signale son premier cas de COVID-19 : un membre du personnel de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud.

- 6 avril, la Première ministre Mette Frederiksen annonce ce qu’elle a appelé la "première phase" de la réouverture du Danemark...

- 6 avril, l’Allemagne compte pour la première fois plus de 100000 personnes infectées...

 

- Au 6 avril, après des semaines de confinement strict, l'Italie et l'Espagne sont sur le point de franchir le cap et le taux de mortalité commence à diminuer. Les États-Unis sont toujours en phase d'accélération et franchissent le seuil des 10.000 morts.

 

- 6 avril - Près de 90 % des élèves dans le monde sont touchés par les fermetures d’écoles, soit plus de 1,5 milliard d’enfants et de jeunes, selon l’OMS.

- Le premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, passe aux soins intensifs après que ses symptômes de la COVID-19 se soient aggravés.

- Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 en Europe dépasse les 50 000.

- 16 millions, le nombre de nouveaux abonnés à Netflix au cours des trois premiers mois de 2020, alors que le confinement a frappé partout dans le monde, près du double du trimestre précédent ...

- Pays-Bas - Depuis le 6 avril, pour aider les responsables à décider éventuellement de la levée partielle du "verrouillage intelligent", le nombre de tests de dépistage des coronavirus effectués aux Pays-Bas va considérablement augmenter et  l'institut de santé publique RIVM lancer un projet pour déterminer l'étendue de la propagation du virus. Si jusqu'à présent, les tests ne s'appliquaient qu'au personnel hospitalier et aux patients présentant des symptômes graves, ceux-ci  vont s'appliquer au personnel hospitalier dans des centres d'accueil, infirmières à domicile et personnel des maisons de retraite. 4 000 tests par jour sont actuellement effectués dans les laboratoires, mais ce chiffre est porté à 17 500 et pourrait être porté à 29 000 si nécessaire.

Les habitants des Pays-Bas ont toujours été sensibles à la lutte contre le changement climatique, et si la crise du coronavirus est venue modifiée leurs préoccupations, de nombreuses enquêtes d'opinion montrent , pour une grande majorité d'entre eux, cette pandémie peut constituer une opportunité de reconstruire le pays de manière plus durable (I&O Research). Enfin, au sein même de l'Union européenne, le ministre néerlandais des Finances, démocrate-chrétien et grand rival du premier ministre actuel, est de ceux qui se demandent pourquoi certains Etats membres n'ont pas de marge budgétaire pour affronter la crise sanitaire actuelle...

- Au 7 avril, l'Institut Robert Koch en Allemagne recense au total 99 225 cas de COVID-19 et 1 607 décès, les 16 États fédéraux sont concernés, dont la Bavière, le Bade-Wurtemberg et à Hambourg. La plupart des cas (70 %) sont âgés de 15 à 59 ans. Certains foyers en maisons de retraite sont sous surveillance pour un nombre de décès relativement élevé. Le nombre de cas, d'hospitalisations et de décès en Allemagne continue d'augmenter. Le RKI évalue actuellement le risque pour la santé de la population allemande dans son ensemble comme étant élevé et très élevé pour les groupes à risque...

 

- Espagne - La “gran crisis de nuestras vidas” - Au 07 avril, alors que commence la 4e semaine de confinement, l'Espagne est devenue le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre de cas (plus de 146.000) et a atteint le taux de mortalité virale le plus élevé de la planète avec plus de 13.000 décès, soit 28 pour 100 000 habitants. Le "vieillissement de la population", avec une forte proportion de maladies chroniques, et l'impact du virus dans les résidences, sont quelques-unes des raisons qui peuvent expliquer le nombre élevé de décès en Espagne par rapport à d'autres pays. 

Mais on observe un certain ralentissement des effets négatifs de la pandémie, et parallèlement les réflexions sur le déconfinement ont malgré tout débuté. La plupart des experts s'accordent à dire que le nombre de personnes infectées en Espagne est bien supérieur aux 140 510 déclarés au 7 avril, l'estimation se situant autour de 5% de la population (2,35 millions de personnes). Un plan de dépistage est mise en place par le ministère de la santé portant sur un échantillonnage épidémiologique de 62 400 personnes (quelque 30 000 familles) sur 3 semaines pour mesurer l'écart entre les chiffres officiels et la propagation réelle du virus et concevoir à partir de là les mesures de sortie de cette crise qui a déjà fait 13 798 morts en Espagne. De plus, le gouvernement entend mener deux actions principales, effectuer des tests massifs  sur les porteurs de coronavirus ne présentant pas de symptômes et travaillant dans des secteurs clés, puis préparer des infrastructures destinées à isoler les positifs qui ne nécessitent pas d'hospitalisation et qui n'infectent pas les personnes qui leur sont proches. L'Espagne devrait lentement revenir à une "vie normale" à partir du 26 avril, selon le gouvernement.

 

- 7 avril - La situation évolue au Japon, interprétée comme une deuxième vague de pandémie, le 7 avril lorsque le gouvernement central constate une augmentation quotidienne record pour la quatrième journée consécutive, 166 nouveaux cas confirmés à Tokyo, ce qui porte le total à 2 068 : le premier ministre annonce l'état d'urgence pour un mois à Tokyo, Chiba, Kanagawa et Saitama, Osaka, Hyogo et Fukuoka, bientôt rejoint par Hokkaido : Hokkaido avait déclaré son propre état d'urgence le 28 février avant le gouvernement et l'avait levé le 19 mars, en citant des signes indiquant que la propagation du coronavirus se ralentissait dans la préfecture, une zone populaire pour les touristes japonais et étrangers...

Le gouvernement exige de tous les citoyens qu'ils restent chez eux dans la mesure du possible et qu'ils réduisent de 80 % leurs contacts avec les personnes extérieures à leur foyer. Au Japon, on comptait au 14 avril, 8100 patients diagnostiqués positifs et 215 décès. Mais on reproche aux autorités de n'avoir pas été en mesure de de vérifier où et quand les patients avaient contracté le virus dans 40 % des cas signalés, et à Tokyo, ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne nationale. Certains experts craignent que la situation au Japon ne s'emballe comme dans d'autres pays du monde (Untraceable cases in Japan raise fear outbreak spiraling out of control) ...

 

- 7 avril - Le rapport de l’OMS intitulé « State of the World’s Nursing 2020 » signale une pénurie mondiale de 5,9 millions d’infirmières alors que le monde lutte contre la pandémie. Bon nombre de ces lacunes se trouvent en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Méditerranée orientale et dans certaines parties de l’Amérique latine.

- «Les scientifiques du monde entier travaillent à un rythme phénoménal pour mettre au point des vaccins, tester des médicaments existants qui pourraient traiter la COVID-19 et améliorer les tests de diagnostic. Mais ils sont rapidement à court de financement, ce qui signifie que les nouveaux développements pourraient ne jamais atteindre les essais cliniques et, en fin de compte, obtenir l’approbation réglementaire», selon un communiqué de presse du Wellcome Trust.

- Les cas de COVID-19 en Afrique dépassent les 10 000, avec plus de 500 décès...

 

- “However, efforts to contain the virus must not be used as a cover to usher in a new era of greatly expanded systems of invasive digital surveillance,” (Amnesty International, Privacy International and Human Rights Watch...) - De fait, nombre de gouvernements cherchent désormais, - ou s'interrogent -, des experts et des solutions applicatives pour contrôler les mouvements de personnes, les lieux qu'elles ont fréquentés, les contacts qu'elles ont eus, à l'image de Sigapour et de la Corée du Sud. Corona 100m, en Corée du Sud, envoyait des messages à la population sur la manière de se comporter contre l'épidémie, notamment en suivant leurs déplacements afin qu'ils puissent comprendre où les personnes infectées se sont déplacées, avec qui elles sont entrées en contact, ce qu'elles faisaient. Une Corée qui utilise les enregistrements des caméras de sécurité, le GPS des téléphones portables (un GPS qui par ailleurs manque de précision) et même l'historique des achats par carte de crédit pour suivre la population. Singapour, pour éviter une escalade des infections, a lancé TraceTogether, une application qui devance toutes celles qui sont testées dans d'autres pays d'Asie ou d'Europe et qui, au lieu d'utiliser le GPS pour localiser les sources possibles d'infection, utilise Bluetooth pour transformer le téléphone portable en une sorte de radar qui se connecte pendant quelques millisecondes aux autres téléphones se trouvant sur son chemin...

Ainsi nombre de pays s'interrogent et non sans surprise nous voyons des opérateurs telecom et internet (Google a mis en ligne début avril une analyse des données de géolocalisation issues des appareils Android de 131 pays, dont la France, pour mieux "évaluer la mobilité de la population durant le confinement") offrir sans réserve aux gouvernants les données personnelles qu'ils manipulent quotidiennement. Si la Communauté de Madrid a, par exemple, lancé une application web pour aider les citoyens à effectuer des auto-évaluations des symptômes possibles du coronavirus et à fournir des informations et des conseils pertinents en fonction de leur éventuelle condition, certains Etats entendent aller plus loin, Israël (mais les citoyens sont habitués aux solutions d'urgence), l'Italie ("Individuare, nei prossimi 3 giorni, le migliori soluzioni digitali disponibili sul mercato per app di telemedicina e strumenti di analisi dati, e coordinare a livello nazionale l'analisi, l'adozione, lo sviluppo e l'utilizzo di queste soluzioni per il monitoraggio e contrasto alla diffusione del Covid-19"), la France, etc. Sans compter ces applications ("Houseparty") qui, exploitant la solitude du confinement et la logique virtuelle des réseaux sociaux, collectent à tout va des données personnelles innocemment mises à disposition par d'innombrables utilisateurs (des millions de téléchargement sur Android). Les situations d'urgence accélèrent souvent les processus historiques, de nombreuses mesures d'urgence à court terme deviendront-elles des éléments légitimés et  incontournable de notre existence?

 

- Le 8 avril 2020, Wuhan, la ville chinoise d'origine de la pandémie de Covid-19, lève la quarantaine qu'elle avait imposée à ses habitants depuis le 23 janvier. Après deux mois et demi, 11 semaines, 73 jours, cette ville de 11 millions d'habitants a vu effectivement se lever les barrières qui l'isolaient du reste du monde. 

 

- 8 avril, à Singapour, malgré la stricte recherche des contacts, la mise en quarantaine et les restrictions de voyage imposées par la ville, une deuxième vague d'infections provenant de résidents de retour et de transmissions locales a fait passer le nombre de cas de 100 à 1 000 en un mois. La vague de janvier et février était liée à la Chine, cette seconde est à chercher en Europe et aux Etats-Unis, avec le retour, sans aucun symptôme détectable, de milliers des quelque 200 000 Singapouriens vivant à l'étranger. Mais cette seconde vague est aussi alimentée par cette immense part de la population, les 300,000 invisibles de Singapour qui s'entassent dans les "cramped migrant worker dorms", en grande partie originaires de l'Inde et du Bangladesh et constituent une partie essentielle de la main-construisant gratte-ciel et gigantesques centres commerciaux de la ville-Etat : plus de 20 000 de ces travailleurs y ont été mis en quarantaine, (Amnesty International)..

Pratiquement isolée du monde, l'île ne permet plus depuis fin mars le retour de ces Singapouriens, trop tardivement sans doute. En conséquence, le gouvernement a mis en place des mesures de "coupe-circuit"  (circuit breaker) le 8 avril, qui comprennent la fermeture des écoles et des entreprises non essentielles, ainsi que la restriction des déplacements et des rassemblements de personnes dans les espaces publics, et ce jusqu'au 4 mai. La majorité des citoyens de cette nation cosmopolite, où vivent plus d'un million et demi d'étrangers, travaillent déjà chez eux ; seuls les commerces essentiels, parmi lesquels les supermarchés, les pharmacies et les banques, restent ouverts. Les restaurants, toujours en activité, ne peuvent servir que des plats à emporter ou livrés à domicile. Le 14 avril, Singapour signalait 334 nouveaux cas de COVID-19, ce qui porte le total national à 3 252.  Un décès était confirmé, un homme de 70 ans, connu sous le nom de cas 128, confirmé comme ayant été infecté le 6 mars, ce qui porte à 10 le nombre de décès dus au nouveau coronavirus....

 

- La plupart des cas de coronavirus dans le monde ne sont pas détectés, ce qui augmente le risque de nouvelles épidémies si les mesures de distanciation sociale et les restrictions de voyage sont levées trop tôt (University of Gottingen, Germany):  la seule façon d'éviter une nouvelle épidémie de Covid-19, la maladie causée par le coronavirus, était de procéder à des tests à grande échelle suivis de l'isolement des personnes infectées. L'équipe du Centre des modèles mathématiques des maladies infectieuses de la London School of Hygiene and Tropical Medicine avertit que même les mesures d'isolement ne permettront probablement pas d'empêcher une deuxième vague de Covid-19 en octobre, car une grande partie de la population n'a pas encore été immunisée...

- L’OMS lance le Groupe de travail sur la chaîne d’approvisionnement contre la COVID-19 des Nations Unies pour répondre aux besoins et « accroître considérablement l’offre » de fournitures médicales vitales, comme l’équipement de protection individuelle et les tests de diagnostic.

 

Depuis le 31 décembre 2019 et jusqu'au 8 avril 2020, le coût humain de l'épidémie de coronavirus a continué à augmenter, avec plus de 190 pays touchés, plus de 1,4 million de cas confirmés dans le monde et plus de 82 000 personnes décédées de la maladie. 

Après des semaines de confinement strict, l'Italie (807125 tests réalisés, 139420 cas, 17669 décès, 28 718 hospitalisés, 3 792 en soins intensifs) et l'Espagne (146690 cas, 14673 décès) sont sur le point de franchir un nouveau cap, un plateau qui semble annoncer une diminution du taux de mortalité. La pandémie est en phase ascendante en France (80 000 cas, 10328 décès, 30 000 hospitalisés), Allemagne (109702 cas, 2105 décès), et Royaume-Uni (60733 cas, 7097 décès, 282 074 testés). 

Les États-Unis sont en phase d'accélération continue (418000 cas, 14214 décès). Au Japon, l'épidémie semble s'accélérer dans les grandes villes comme Tokyo et Osaka (4.257 cas confirmés, 93 décès). En Corée du Sud, on constate une nouvelle augmentation des cas infectés (10.384 cas pour 200 décès recensés). La Chine, pour la première fois depuis 3 mois, n'a déclaré aucun décès dû au Covid-19.

 La contagion se développe apparemment lentement en Afrique, le continent est maintenant proche de 13 000 personnes infectées dans 53 pays, pour un nombre total de lits dans les unités de soins intensifs disponibles dans 43 pays africains, inférieur à 5 000 et un nombre de ventilateurs fonctionnels dans 41 pays africains, inférieur à 2 000, selon l'Organisation mondiale de la santé. 

Enfin, la question de la généralisation du port de masque est en cours dans le monde entier. L'Autriche envisage une levée progressive des restrictions à partir du 14 avril et les pays européens comme l'Italie et l'Espagne préparent des plans de déconfinement...

 

- UK Covid-19 antibody tests - Au 8 avril, le Royaume-Uni effectue actuellement environ 14 000 tests par jour par écouvillonnage pour confirmer si les patients sont actuellement porteurs de Covid-19, des tests de diagnostic qui prennent du temps et doivent être traités en laboratoire. Mais sans test d'anticorps, les experts estiment qu'il sera difficile pour le gouvernement d'atteindre son objectif de 100 000 tests par jour pour les patients, le personnel du NHS et les travailleurs clés tels que les soignants. Mais les autorités britanniques, contestées jadis par leur manque de transparence, annoncent désormais clairement ne pas pouvoir disposer de tests d'anticorps d'ici la fin du mois d'avril, voire début mai : aucun des tests testés jusqu'à présent n'était suffisamment précis. Et aucun pays ne dispose d'un test d'anticorps valide en usage à date. Paradoxalement, une pénurie d'échantillons de sang provenant de personnes ayant récupéré du Covid-19 freine également le développement d'un test d'anticorps au Royaume-Uni :  il y a 5 semaines, le pays ne possédait aucun patient guéri ayant des anticorps de longue durée contre le virus...

 

- 8 avril, Espagne - L'épidémie s'est propagée particulièrement rapidement dans la Communauté de Madrid, qui compte sans conteste le plus grand nombre de personnes touchées par la maladie dans le pays. La vitesse inattendue à laquelle la maladie s'est répandue à Madrid au cours des premiers jours de l'épidémie a été telle qu'elle a entraîné un nombre écrasant d'admissions de patients dans les hôpitaux de la capitale. Le nombre total de cas de COVID-19 a rapidement augmenté en Espagne, avec un pic de 146 690 en date du 8 avril. Mais les nouveaux cas quotidiens ont rapidement diminué depuis leur pic de 8 271 le 26 mars, tombant à 4 748 nouveaux cas signalés le 8 avril. Le nombre de décès dans le pays est monté en flèche pour atteindre 14 673 au 8 avril, le deuxième plus grand nombre au monde derrière l'Italie. Dans l'ensemble, le taux de guérison est en hausse et, au 8 avril, il représentait 75,5 % de tous les cas recensés en Espagne. 

 

- Au 8 avril, on compte en Italie 139 422 cas au total depuis le début de la pandémie, 17 669 décès, 95 262 personnes actuellement positives, avec 61 557 en isolement à domicile, 28 718 personnes hospitalisées et 3 792 en soins intensifs. Plus de 10 000 médecins et infirmières ont été infectés et 96 médecins ont péris du Covid-19. On entrevoit les premiers signes d'un ralentissement des contagions, mais l'OMS conseille de ne pas relâcher les mesures alors que le gouvernement réfléchit à une stratégie de levée progressive du confinement. Deux lignes donc s'opposent et le Premier ministre italien a envoyé un message d'alerte à l'Espagne qui veut mettre fin au confinement le 26 avril : "Après tous les sacrifices qu'elle a faits, l'Italie ne peut pas rester exposée à une possible contagion de retour" (Dopo tutti i sacrifici che ha fatto, l’Italia non può rimanere esposta a un eventuale contagio di ritorno). A partir du 13 avril, certaines entreprises obtiendront le feu vert pour reprendre l'activité si elles sont équipées de tous les dispositifs de sécurité pour les travailleurs. 

- "prima le aziende, poi i cittadini" - L'Italie entend gérer la levée du confinement en deux étapes (fase 2), à partir du 4 mai, une ouverture progressive et dépendante de la courbe épidémique, qui concernerait d'abord les acteurs économiques. La stratégie sera élaborée avec l'aide d'experts en modèles d'organisation du travail, de sociologues, de psychologues, de statisticiens" pour arriver à des "modèles de vie avec le virus". A minima distance de sécurité et équipement de protection seront obligatoires pour tous ceux qui sont en contact avec le public, les réunions en groupes et manifestations fortement réduites. La réouverture des jardins d'enfants, des écoles et des universités seraient exclues compte tenu du nombre de personnes concernées (12 millions). Le 18 mai pourrait voir un certain assouplissement des interdictions de voyage pour les citoyens et une nouvelle liste d'activités commerciales à redémarrer, suivant le taux d'immunité présumé des différentes régions... 

 

- April 9 - One hundred days have passed since WHO was initially notified of COVID-19 in China, which was then only known as cases of “pneumonia with unknown cause.” (Cent jours se sont écoulés depuis que l’OMS a été avisée de la COVID-19 en Chine, qui n’était alors connue que comme cas de « pneumonie avec cause inconnue »)...

 

- Un cessez-le-feu de deux semaines commence au Yémen, suite aux appels du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à mettre fin aux combats dans le contexte de la pandémie mondiale. « Plus de la moitié des établissements de santé du Yémen ne fonctionnent plus et 18 millions de personnes n’ont pas accès à une hygiène, à de l’eau et à des installations sanitaires adéquates. Les parties belligérantes ont convenu d’un cessez-le-feu la fin de semaine dernière pour permettre une intensification de la COVID-19, mais pour la violer deux jours plus tard ...

- Un nouveau rapport de l’IRC montre qu’il n’y a que quatre respirateurs au Soudan du Sud, 11 dans le nord-est de la Syrie, 13 en Sierra Leone, et 90% des hôpitaux manquent de fournitures essentielles au Venezuela....

 

- Espagne - Ce 9 avril, dans un contexte qui voit le nombre de décès dus aux coronavirus diminuer chaque jour en Espagne, avec 683 nouvelles victimes en 24 heures (au total 15 238 morts, 152 446 infectés et 52 165 guéris, et dans le monde, 1,5 million de personnes infectées et 89 000 morts), que l'extension de l'état d'alerte a été prolongé jusqu'au 26 avril. Les partis d'opposition ont maintenu leurs critiques, "les Espagnols méritent un gouvernement qui ne leur ment pas" (Los españoles merecen un Gobierno que no les mienta), a déclaré le leader du PP, qui a remis en question les chiffres officiels sur la contagion et les décès, tout comme le président de Vox qui a demandé la démission du président (la peor gestión del mundo). "Esta pandemia se está instrumentalizando políticamente, especialmente en Cataluña" (Miquel Porta). "Nous pensons que le peuple espagnol ne comprendrait pas qu'au cours d'une crise de cette dimension, nous ne pouvons pas mettre de côté les différences idéologiques et les reproches" (Creemos que los españoles no entenderían que durante una crisis de esta dimensión no podamos aparcar las diferencias ideológicas y los reproches), a surenchérit la ministre des finances et porte-parole du gouvernement...

Le président du gouvernement s'est dit convaincu qu'il y aurait encore un prolongement du confinement de 2 semaines, jusqu'au 10 mai inclus. Pendant ce temps l'exécutif prépare un plan de déconfinement "progressif, échelonné et dur" avec une rapidité qui dépendra de la contagion. L'Espagne a enfin rappelé que "L'UE est en danger s'il n'y a pas de solidarité. L'austérité et les réductions ne sont pas la voie à suivre". 

 

"Reflejo de una gestión caótica, improvisada y sin consenso" - L'Espagne, déjà morcelée avant cette pandémie, louvoyant politiquement sans aucune majorité, a navigué depuis dans les limites encore inexplorées d'un ordre politique et constitutionnel devenu caducque. Nombre d'experts juridiques avertissent avec une inquiétude grandissante que le gouvernement, promulguant une cascade de règlements contenant des dizaines de lois et de dispositions qui affectent les droits et libertés fondamentaux, a dépassé les pouvoirs qui lui sont conférés par l'état d'alerte, décrété le 14 mars. Le Congrès ne fait que valider une situation dramatique qui invite à rechercher quoiqu'il en coûte un semblant d'unité nationale. Le 29 avril, face aux critiques renouvelées de l'opposition, le président du gouvernement assume devant le parlement ses erreurs, "todos los errores en la gestión de la crisis del coronavirus en primera persona" et demande aux communautés autonomes à "partager l'autocritique" (compartan la autocrítica)...

 

- April 10 - The number of COVID-19 deaths around the world surpasses 100,000...

 

- 10 avril - "This is a battle for supremacy over products that may determine who lives and who dies" - "Les États-Unis, une puissance scientifique sans égal, sont dirigés par un président qui se moque ouvertement de la coopération internationale tout en menant une guerre commerciale mondiale. L'Inde, qui produit des quantités stupéfiantes de drogue, est dirigée par un nationaliste hindou qui a multiplié les confrontations avec ses voisins. La Chine, source dominante d'équipements de protection et de médicaments, a pour mission de restaurer sa gloire impériale d'antan. 

Aujourd'hui, tout comme le monde a besoin de collaboration pour vaincre le coronavirus - les scientifiques unissant leurs forces au-delà des frontières pour créer des vaccins, et les fabricants coordonnant leurs livraisons de fournitures essentielles - les intérêts nationaux l'emportent. Cette fois, le concours est bien plus que la question de savoir quels pays fabriqueront des iPads ou même des avions à réaction de pointe. Il s'agit d'une bataille pour la suprématie sur des produits qui peuvent déterminer qui vit et qui meurt." ("A New Front for Nationalism: The Global Battle Against a Virus. Every country needs the same lifesaving tools. But a zero-sum mind-set among world leaders is jeopardizing access for all", New YorkTimes, April 10, 2020)

 

- Le nouveau Groupe de travail sur la chaîne d’approvisionnement des Nations Unies, qui coordonnera l’approvisionnement et la distribution des fournitures médicales, aura besoin d’environ 280 millions de dollars pour les coûts d’entreposage et de transport des fournitures, a déclaré M. Tedros. La chaîne d’approvisionnement pourrait devoir couvrir plus de 30 % des besoins mondiaux pendant la phase aiguë de la pandémie et, chaque mois, devrait expédier au moins 100 millions de masques et de gants médicaux; jusqu’à 25 millions de masques, de blouses et d’écrans faciaux N95; jusqu’à 2,5 millions de tests diagnostiques; et autres équipements. Les centres seront situés en Belgique, en Chine, en Éthiopie, au Ghana, en Malaisie, au Panama, en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis.

- 10 avril, à quelques jours de Pâques, le confinement est prolongé en Italie jusqu’au 3 mai. Mais les chiffres commencent à s’améliorer ...

 - 10 avril, Espagne, le nombre de morts retombe à 605. Les nouveaux cas enregistrés augmentent de 4496, mais la différence avec les inscriptions enregistrées est de 1073 en faveur des premiers, la plus faible depuis l’annonce de l’état d’alerte. Le Ministère de la santé annonce que, lundi prochain, plusieurs secteurs reprendront le travail et que des masques seront distribués dans les transports publics.

- 10 avril, en France, le nombre de décès passe la barre des 13.000 dont un enfant de 10 ans.

- 10 avril, UK, un symbole, "Captain Tom Moore raises £32 million", le vétéran de la guerre récolte plus de £32 millions pour le NHS avant son 100e anniversaire....

- Un rapport publié dans le New England Journal of Medicine révèle qu’un médicament expérimental, de Gilead Sciences, Inc., a montré une amélioration des deux tiers des cas graves de COVID-19.

 

- Au 10 avril, en Italie, depuis le début de l'épidémie de Coronavirus, au moins 147 577 personnes ont contracté le  virus (+3 951 de plus qu'hier pour une croissance de 2,7%), dont 18 849 décédés (+570) et 30 455 guéris et 98 273 sujets positifs. Les patients hospitalisés présentant des symptômes sont au nombre de 28 242, dont 3 497 (-108, -3%) en soins intensifs, un chiffre en baisse constante depuis six jours, et 66 534 sont en isolement à domicile. Lombardia (56.048), Emilia-Romagna (19.128), Veneto (13.421) et Piemonte (15.012) constituent les foyers les plus importants de la pandémie. 

Lors de sa conférence de presse du 10 avril, le premier ministre semble avoir brisé toute idée d'unité nationale, il est vrai peu partagée, et pris à parti, "la voix parfois rauque, le doigt pointé vers la caméra" (la voce a tratti roca, il dito puntato verso la telecamera) ses principaux opposants, le Secrétaire fédéral de la Lega Nord et la Présidente des Fratelli d'Italia: "«Come fai a collaborare con una opposizione che ti chiama traditore dello Stato?" (Comment pouvez-vous collaborer avec une opposition qui vous traite de traître à l'État ?). Adossé à sa primauté institutionnelle, la charge du pouvoir est particulièrement féroce et laissera des traces : "Soffiano sul fuoco, aizzano un Paese dove la tensione sociale e il disagio economico sono già altissimi" (Ils soufflent sur le feu, ils attisent un pays où les tensions sociales et le malaise économique sont déjà élevés), et reprend la célèbre terminologie utilisée par d'autres pouvoirs - on pense à la France -, la fameuse "transparence" (operazione trasparenza) du discours politique et de la légitimité de l'action inspirée par la Science ou l'OMS "Non posso lasciare che la figura del presidente del Consiglio venga delegittimata. Avevo fatto un appello alle opposizioni, ma quello che è successo rischia di indebolire non Giuseppe Conte o il governo, ma l’intera Italia, perché è un negoziato difficilissimo.." (Je ne peux pas laisser la figure du Premier ministre être délégitimée. J'avais lancé un appel à l'opposition, mais ce qui s'est passé risque d'affaiblir non pas Giuseppe Conte ou le gouvernement, mais toute l'Italie, parce que c'est une négociation très difficile).

Et reprenant comme partout, en ces temps crises où l'opinion s'en remet à l'Etat protecteur pour ne pas sombrer, les terminologies nationalistes (union, concorde, pacte national) impose l'image d'une péninsule frappée par le virus et qui doit lutter pour survivre et espérer quelque aide de l'Union Européenne : "Vogliamo salvarci dal virus e morire di fame?" (Voulons-nous nous sauver du virus et mourir de faim ? ).. L'Italie entend d'autre part gérer la levée du confinement en deux étapes, à partir du 4 mai, une ouverture progressive et dépendante de la courbe épidémique...

«Da gennaio c’è un piano segreto: troppo drammatico per dirlo», le gouvernement italien, répond le directeur général de la planification de la santé au Corriere della Sera le 21 avril, n'a pris aucun retard dans sa prise de décision, dès janvier un document contenant trois scénarios pour l'Italie avait été rédigé, dont l'un est trop dramatique pour être divulgué sans provoquer la panique des citoyens : "La linea è stata non spaventare la popolazione e lavorare per contenere il contagio..."

L 'état d'exception n'existe pas, a rappelé la présidente de la Cour constitutionnelle : "Les principes constitutionnels sont des fenêtres ouvertes sur la réalité : ils restent des principes mais ils déclinent d'une manière différente" - "Noi denunceremo" (Nous voulons la justice).

- Un groupe Facebook italien de près de 50 000 personnes, recherchant un impact autant national qu'international, et relayé par des médias tels que The New York Times ou The Guardian, soutenu par Linkiesta et le ministère public de Bergame (Lombardie) , s'est constitué mi avril partie civile contre les autorités responsables de nombre d'erreurs constatées lors de cette tragédie, et notamment la responsabilité du "parti euro-populiste" du premier ministre : la courbe de la propagation de la pandémie s'infléchit, - les chiffres officiels indiquent qu'il y a plus de 26 000 morts, mais il faudrait en ajouter 10 000 autres -, mais la colère des proches des morts augmente. Pourquoi y a-t-il eu tant d'erreurs dans la gestion du Covid-19 et lesquelles auraient pu être évitées? Le journal numérique Linkiesta appelle cette nouvelle étape, qui accompagne la levée du déconfinement, "la phase de criminalisation de la contagion" (La fase tre sarà la criminalizzazione del contagio) commence déjà à prendre forme, la machine est en marche, avec l'inventaire des erreurs, la transformation des torts en crimes, l'indignation de la population et le désir de voir les responsables poursuivis le plus rapidement possible, la pandémie va devenir un grand processus collectif : "La macchina si è già messa in moto: con l’inventario degli errori, la trasformazione dei torti in delitti, la pubblica indignazione e il desiderio di veder perseguiti i responsabili il più presto possibile la pandemia si trasformerà in un grande e collettivo processo" ...

 

- Allemagne - La chancelière allemande doit toujours maintenir de subtils équilibres entre pouvoir fédéral et régions, mais aussi entre solidarité européenne et opinion nationale. Ainsi, le 4 mars, l'Allemagne interdisant les exportations de matériels médicaux de protection au moment où l’Italie en avait un besoin, le 15 mars, l'Allemagne décidait la fermeture de ses frontières avec la France, le Luxembourg, la Suisse, l’Autriche et le Danemark, le 26 mars, l'Allemagne rejetait, lors du sommet européen, une mutualisation des dettes réclamée notamment par la France et l’Italie (coronabond). Mais l’Allemagne, qui résiste bien mieux que ses voisins à la pandémie, doit effectivement faire preuve d'ouverture. Le 10 avril, la chancelière twitte : "L’accord des ministres des finances de l’Eurogroupe constitue un élément important d’une riposte européenne commune et solidaire à la pandémie de Covid-19. Il est désormais possible à tous les Etats membres d’engager la lutte contre le chômage. Les programmes doivent être mis en œuvre au plus vite. Nous ne pouvons surmonter cette crise qu’ensemble".

 

- "Britain suffered another grim day in its coronavirus crisis today as officials recorded another 980 deaths in the home nations" - Ce 10 avril, La Grande-Bretagne a connu un nouveau jour sombre dans sa crise du coronavirus, les autorités ont enregistré 980 décès supplémentaires portant le nombre de victimes britanniques à 8 958. La maladie a été diagnostiquée chez 5 706 personnes supplémentaires au cours des dernières 24 heures, ce qui signifie qu'un total de 70 783 personnes ont été testées positives. Un nombre record de 19 116 tests ont été réalisés. L'Angleterre a enregistré 866 nouveaux décès parmi les patients infectés hospitalisés, tandis que 114 autres décès ont été confirmés aujourd'hui en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Cette décision intervient après qu'un conseiller gouvernemental de haut niveau ait averti aujourd'hui que la Grande-Bretagne ne saura pas avant des semaines si le confinement imposé le 23 mars peut être assoupli. Le gouvernement plaide auprès des Britanniques pour qu'ils restent chez eux pendant ce jour férié et l'été qui s'annonce : le ministre de la santé a rapelé qu'il fallait le personnel du NHS qui "se bat jour et nuit" (battling day and night) pour sauver des personnes : ils ont besoin que vous restiez chez vous.." (They need you to stay at home)... 

 

- April 11 - "The United States records over 2,000 deaths in one day — the highest death rate recorded for any country during the pandemic..."

- Mais l'Europe reste l'épicentre de la pandémie avec plus de 74.000 décès . En Espagne, troisième pays le plus endeuillé du monde (16 972 morts), le bilan quotidien a en revanche rebondi après trois jours consécutifs de baisse. L'Italie qui recense 156 000 cas, 19 899 morts "poursuit une très lente régression de l'épidémie" , et prolonge son confinement jusqu'au 3 mai.

 

- Les Etats-Unis, et tout particulièrement New York, sont le pays le plus touché avec plus de 530.000 malades et plus de décès que l'Italie (21.000 morts contre 19.500 en Italie).

- US - Au début du mois de mars, avec des tests extrêmement limités, seuls 70 cas avaient été signalés aux États-Unis, la plupart liés à des voyages à l'étranger. Au 12 avril, les Etats-Unis comptent le plus grand nombre de cas atteints du Covid-19 , 560.000 personnes ont été testées positives, plus de 22 000 personnes sont aujourd'hui décédées, le nombre de décès a augmenté de plus de 2 000 en un seul, plus de 82.000 sont hospitalisés. Alors que les gouverneurs de tout le pays cherchent des respirateurs, les Américains sont invités à se couvrir leur visage en public, les centres de convention et Central Park ont été transformés en centres médicaux de fortune et de nombreuses églises ont célébré Pâques sans se réunir en personne. Pour la première fois depuis la guerre de Corée, le Pentagone utilise The Defense Production Act pour augmenter la production par l'armée américaine de masques N95 de plus de 39 millions. Mais l'immunologiste et directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases qui conseille le président américain pense que les nouveaux cas semblent approcher de leur pic et que le taux d'hospitalisation est en baisse. 

Aucun État n'a été plus touché que New York, qui représente près de la moitié des décès liés aux coronavirus dans le pays et où de nouveaux cas continuent d'être signalés chaque jour par milliers. Les images insoutenables de drones montrant des corps enterrés sur l'île de Hart à New York, le 9 avril, ont fait le tour de la planète. Les hôpitaux étant à bout de souffle et les équipements médicaux en nombre insuffisant, l'État s'est tourné vers l'Oregon et la Chine pour l'envoi d'urgence de ventilateurs. On compte au 12 avril, dans la ville même (8M4 habitants), 103,208 cas et 6,717 décès, plus de 188.000 dans l'Etat pour plus de 9000 décès, et 33.000 hospitalisations. Les écoles de la ville de New York ne rouvriront pas cette année scolaire. Les entreprises restent fermées.  Le New Jersey est le deuxième plus grand nombre de cas connus dans le pays. Les zones urbaines et suburbaines de la plus grande partie du Midwest (Chicago, Detroit), largement épargnées par les premières semaines de propagation du virus en Amérique, ont été confrontées à une augmentation du nombre d'infections. Comme dans une grande partie du pays, les Afro-Américains ont été infectés à un taux disproportionné. Dans le Michigan, où moins de 15 % des résidents sont noirs, 40 % de ceux qui sont morts du virus étaient afro-américains (des siècles de disparités sanitaires..). La Nouvelle-Orléans, qui " a connu l'enfer et les hautes eaux", voit se propager un virus invisible qui commence à se répandre en Louisianne. Dans la région de la baie de Californie, où des règles strictes de distanciation sociale ont été mises en place au début de la pandémie, de nombreux nouveaux cas ont continué à être signalés, mais sans les pics extrêmes observés dans des endroits comme Detroit et New York. Dans la San Francisco Bay Area, le taux de nouvelles infections a été assez stable, avec une moyenne de quelques dizaines par jour depuis le 22 mars., et tout le monde est en attente de pouvoir réaliser des tests de masse. "Nous avons besoin de tests de coronavirus à grande échelle pour revenir à un semblant de normalité", a déclaré le maire de New York sur Twitter. "Nous ne pouvons pas y arriver seuls - Washington doit agir". 

Le nombre de morts est désormais un rappel solennel pour nombre de médias de l'incapacité de l'administration Trump à se préparer pendant les mois clés de janvier et février, alors qu'elle connaissait la menace d'une pandémie dès novembre. "It is what it is", répond le directeur du NIAID qui commente quotidiennement les nouvelles relatives à la pandémie et qui le 21 février conseillait aux États-Unis de s'orienter vers une distanciation sociale agressive même si cela perturberait l'économie et des millions de vies américaines (New York Times)...

 

- En Espagne, le gouvernement distribue depuis le 11 avril 979.200 tests de détection rapide d'anticorps dans les Communautés autonomes, qui viennent s'ajouter au lot de plus d'un million déjà distribué ces derniers jours. Selon le ministère de la santé, la livraison des cinq millions d'unités acquises restantes sera effectuée dans les prochains jours. Le ministère de la santé insiste sur le fait que la PCR est la technique de diagnostic de référence et que les tests de détection rapide d'anticorps, dont la fiabilité a été étudiée au Centre national de microbiologie avec des échantillons de patients de plusieurs hôpitaux, leur servent de complément.

 

- "Test sierologici in Italia su 6 fasce d’età" - En Italie, le président du Conseil supérieur de la santé relaie le 11 avril une circulaire publiée le 3 avril par le ministère de la santé qui entend organiser des  tests sérologiques pour une partie de la population, en vue d'une réouverture progressive du pays. Il s'agit de réaliser une évaluation épidémiologique de la circulation virale (taux de séroprévalence). Le pionnier du dépistage des anticorps à l'échelle nationale est le Premier ministre de la région de Vénétie, qui avait annoncé le 31 le début d'une phase expérimentale d'une analyse sanguine, validée par les universités de Padoue et de Vérone, qui viserait les travailleurs de la santé et les maisons de retraite.  Mais certaines décisions locales commencent aussi à apparaître. A Robbio, une ville de 6 000 habitants dans la province de Pavie, le maire a proposé à tous ses citoyens de se soumettre à la prise de sang et toutes les éprouvettes ont été confiées à un laboratoire privé milanais qui utilise le même réactif approuvé par les universités de Vénétie: sur les 1 000 personnes qui ont été testées jusqu'à présent, 10 % ont développé des anticorps spécifiques au Covid-19 après avoir contracté le virus, dont 80 % étaient asymptomatiques, ce qui par extrapolation indiquerait près de 6 millions d'Italiens positifs au test d'immunité. Faire 60 millions de prélèvements serait un effort économique énorme pour le système de santé et sans doute inutile car le résultat serait trop aléaoire, l'essentiel est de le limiter aux sujets présentant les symptômes les plus graves et de se consacrer ensuite à une application nationale de l'analyse sanguine, répondent certains responsables sanitaires. 

 

- "Die Wissenschaftsakademie Leopoldina hat eine Rückkehr zur Normalität empfohlen", eine neue Normalität - Le 12 avril, l'Académie nationale des Sciences Leopoldina, l'une des plus anciennes sociétés savantes scientifiques au monde (1652),  s'est dit en faveur d'un retour à la normale "par étapes", en émettant toutefois deux conditions : que les chiffres des nouvelles contaminations "se stabilisent à un bas niveau" et que "les mesures d'hygiène soient maintenues". L'Allemagne connaît une situation est moins dramatique que dans d'autres pays européens. Si les données quotidiennes de l'Institut Robert Koch montrent un ralentissement général de la progression de la pandémie, le rapport Leopoldina pourrait maintenant donner l'impulsion finale aux décisions difficiles qui doivent être prises par les autorités. Le document, signé par 26 experts qui comprennent des économistes, des virologistes, des sociologues et des philosophes, entre autres disciplines, appelle à des subventions pour les travailleurs et à une aide immédiate pour les PME, ainsi qu'à un plan d'investissement en infrastructures pour lequel l'État doit disposer d'une plus grande marge de manœuvre compte tenu de l'état de ses comptes publics, dans le cadre d'un changement profond de la politique économique et fiscale à moyen et long terme. Bien qu'il préconise un retour progressif à la vie publique, le texte évite de se prononcer directement sur les secteurs productifs qui devraient reprendre le travail dans les prochaines semaines. Les experts, qui comprennent des économistes, des virologistes, des sociologues et des philosophes, entre autres disciplines, appellent également à une réponse économique coordonnée au niveau européen. Ils considèrent que protection de la santé et la reprise rapide d'une vie publique se conditionnent mutuellement. L'un des piliers de la réactivation progressive est la réouverture des écoles dès que possible. Les experts de Leopoldina soutiennent également l'utilisation obligatoire de masques dans les transports publics, l'utilisation d'"applications" (volontaire) pour suivre la trajectoire des personnes infectées, et encouragent  un "comportement individuel responsable" plutôt que des mesures restrictives. C'est sur la base des conclusions de cette institution très écoutée que la chancelière rencontrera les chefs des 16 États régionaux pour prendre des décisions...

 

- Robert Koch-Institut startet bundesweite Antikörper-Studien - Wie weit ist das neue Coronavirus SARS-CoV-2 in Deutschland tatsächlich verbreitet? - Les chercheurs allemands veulent réaliser des centaines de milliers de tests d'anticorps contre les coronavirus au cours des prochaines semaines, rapporte Der Spiegel. Les personnes dont le test de dépistage des anticorps (Serologische Untersuchung) est positif pourraient recevoir un "certificat d'immunité" (Immunitätsbescheinigung, Immunitäts-Pässe) qui leur permettrait de quitter prématurément le confinement. Pour se faire l'Institut Robert Koch va lancer des études sur les anticorps à l'échelle nationale, les anticorps peuvent être en effet détectés au plus tôt une à deux semaines après l'infection et les tests de laboratoire correspondants ne sont disponibles que depuis peu. Parmi ces études, on cite des tests sérologiques sur les donneurs de sang effectués à partir du 13 avril, dont les premiers résultats sont attendus début mai 2020; des études séroépidémiologiques sur plusieurs sites particulièrement touchés ("hotspots") qui devrait commencer à la mi-avril 2020, les premiers résultats étant attendus en mai; enfin une étude séroépidémiologique représentative de la population nationale devrait commencer à la mi-mai 2020, et les premiers résultats sont attendus en juin 2020. La notion de "certificat" ou de "passeport" d'immunité fait toutefois en Allemagne débat, débat politique, une telle notion peut être considérée comme foncièrement anti-constitutionnaliste : comment peut-on traiter priver de liberté ceux qui ne bénéficieraient pas d'un tel passeport en raison de l'absence d'une immunité dont ils ne sont sans doute pas responsables...

 

- 12 avril . En France, le bilan, selon le communiqué du ministère de la Santé est de 95.403 cas de COVID-19 confirmés et 14.393 décès. Pour le quatrième jour consécutif, le nombre de patients en réanimation a enregistré une baisse en 24 heures, mais de seulement 35 patients. "L'épidémie se poursuit dans notre pays de façon dynamique et continue à frapper durement", annonce le  le Pr Jérôme Salomon, dans un point sur la situation.

L’épidémie poursuit sa progression en Nouvelle-Aquitaine avec 215 nouveaux cas confirmés recensés par Santé publique France le 11 avril, ce qui porte le total à 3.301 cas confirmés dans la région depuis le début de l’épidémie. Dix décès supplémentaires ont été également signalés en 24 heures dans les hôpitaux, trois dans les Ehpad, ce qui porte à 190 le nombre de décès parmi les personnes hospitalisées.

 

- Le 12 avril, le président américain approuve une déclaration de catastrophe pour le Wyoming, le dernier Etat à mettre en place des mesures d'urgence. Pour la première fois dans l'histoire américaine, les 50 États font simultanément l'objet d'une déclaration fédérale de catastrophe (under federal disaster declarations)....

Le New York Times a recensé plus de 4 000 cas de coronavirus dans les maisons de retraite ou les établissements de soins de longue durée du pays. Au moins 43 décès ont été liés à une épidémie dans le centre de soins infirmiers Life Care de Kirkland, dans l'État du Washington. Nombre des victimes avaient 80 ou 90 ans. Au moins 35 personnes sont mortes du virus au Canterbury Rehabilitation & Healthcare Center, un établissement de soins infirmiers de Richmond, en Virginie. Bien que nombre des premiers cas de coronavirus aux États-Unis aient été liés à des voyages à l'étranger, les épidémies localisées sont devenues de plus en plus courantes. De nouveaux groupes de cas apparaissent chaque jour dans les maisons de retraite et autres établissements, notamment une usine de conditionnement de viande dans le Dakota du Sud et un foyer pour anciens combattants à Long Island. Les responsables de la santé publique sont souvent incapables de déterminer comment les gens tombent malades. 

 

- Globalement, au 12 avril, alors que nombre de pays se posent la question critique de la levée du confinement, la confusion relativement aux tests sérologiques et à un éventuel "passeport d'immunité", évoqué en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne ne cesse de faire débat. Un journal français titre ainsi la même journée "la France renforce ses capacités de tests du coronavirus" et "La fiabilité bien trop aléatoire des éventuels passeports immunitaires", montrant ainsi à quel point le politique prend le relai d'un scientifique encore plongé dans une certaine incertitude : "une maladie vraiment insidieuse, donc les fausses certitudes sont maintenant la pire chose qui puisse arriver" (Klaus Hurrelmann). Le politique, encore et toujours, ne peut se permettre cette incertitude, et c'est là sans doute l'une des grandes difficultés de cette crise pandémique. Plus la durée du confinement dure, sans perspective tangible, plus l'opinion se laisse gagnée par l'épuisement voire le mécontentement. La question des tests sérologiques et de leur stratégie de mis en oeuvre devient ainsi la sujet politique et social le plus déterminant, alors que les "plateaux" de nouveaux cas constatés et de décès semblent s'esquisser...

 

- La France a donc choisi, comme d'autres pays, de ne tester systématiquement que les personnes qui présentent des symptômes et pensent être malades. Dans son allocution du 13 avril, le président français évoque une date de levée du confinement, date à laquelle, après deux mois de pandémie, nous pourrons enfin être testés, ou presque...

"Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes. Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, cela n'aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée.." . On nous dit par ailleurs que 50% à 70% des cas sont asymptomatiques. Et rappelons les paroles du ministre de la santé: "80% des gens ne font pas ou peu de symptômes, donc c’est un virus qui est asymptomatique ou bénin chez l’immense majorité des Français". Mais au total de quel type de tests parle-t-on, autant le raisonnement au niveau des tests PCR s'entend, autant il ne tient pas vis-à-vis des tests sérologiques. L'ambiguïté. Le discours est donc plus politique que médical. 

Le 14 avril, le ministre de la Santé illustre parfaitement cette constant défense et l'illustration de la politique française, une "transparence" qui vaut évidence : ""Nous avons fait le choix, et nous sommes le seul pays à le faire, de donner toutes les informations, y compris lorsque ces informations sont incomplètes, rappelle le ministre de la Santé. Le cas des tests est emblématique. Le site de Santé publique France publie chaque jour le nombre de tests réalisés à l'hôpital et en ville. Si vous lisez bien, sur les tests réalisés en ville, c'est à partir d'un échantillon de 3 grands laboratoires, mais il y a plus de laboratoires." Donc au 14 avril, le ministre de la Santé estime que la France pratique, chaque semaine, environ 150.000 tests par jour selon les estimations. "Nous sommes en train d'aller vers les 200.000 tests par semaine. L'Allemagne, qui est le pays qui teste le plus, est un peu en dessous des 300.000 tests par semaine". Discours propagandiste assez vain, qui révèle une profonde attitude défensive...

Extrait du Figaro du 15 avril 2020 : "Après la prise de parole d'Emmanuel Macron, l'heure est aux clarifications de la part du gouvernement. Dernière en date, celle du ministre de la Santé pour défendre la stratégie sanitaire définie par l'exécutif, notamment en matière de tests. «Tester tout le monde sans symptômes, c'est partir à la pêche à des informations extrêmement évolutives et très peu informatives», a résumé Olivier Véran mercredi à la sortie du conseil des ministres, revenant sur une déclaration d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État avait affirmé dans son allocution de lundi que «tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n'aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée..."

 

- 12 avril, Philippines - "Following the significant rise of the coronavirus cases, President Duterte placed the entire island of Luzon under ECQ until April 12. In order to limit people’s movement and prevent the spread of COVID-19 sickness, the president also increased the severe quarantine measures outside of Metro Manila."

- 13 avril, le Fonds monétaire international approuve un allègement immédiat du service de la dette de 25 pays par l’entremise de son Fonds d’aide et de confinement en cas de catastrophe, qui fournira environ 500 millions de dollars en subventions à ces pays. Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, exhorte les donateurs à donner plus de ressources pour que le Fonds puisse accorder un allégement du service de la dette pendant deux ans à ses pays membres les plus pauvres.

 

- 13 avril, en Espagne, premier jour du retour au travail pour des activités non essentielles (Primer día de la vuelta al trabajo para actividades no esenciales). - "Desescalada del confinamiento en España?" - Le président du gouvernement espagnol répond le 12 avril : "Será progresiva y muy cautelosa". Le 9 avril, le gouvernement obtient l'autorisation du Congrès des députés de prolonger l'état d'alerte pour la deuxième fois,  jusqu'au 26 avril, et malgré une opposition particulièrement critique (le PSOE, le PP, Unidas Podemos, Ciudadanos, PNV, Más País, Compromís ont apporté leur soutien explicite, ERC et JuntsxCat se sont abstenus et Vox et la CUP ont voté contre, Vox acusa al Gobierno de aplicar una “eutanasia feroz” con el coronavirus). Une nouvelle prolongation est envisagée pour ne procéder à la levée du confinement que lors de la deuxième semaine de mai. Le comportement des différentes Communautés ajouteront pour l'Espagne une infinie complexité...

Mais la stratégie de déconfinement débute en fait le 13 avril avec la levée de la mesure extrême, celle de l'hibernation économique (la medida extrema de la hibernación económica). Les entreprises dont l'activité était considérée comme non essentielle vont pouvoir refonctionner et le travail reprendre. Ce retour au travail de centaines de milliers de personnes, au moins 300 000 dans la région de Madrid, pour relancer l'économie marque l'entrée de l'Espagne en terre inconnue (España deja atrás la 'senda italiana' contra el Covid-19 y entra en terreno desconocido). La courbe espagnole a augmenté plus rapidement que celle de l'Italie, mais elle s'est également aplatie plus rapidement. Les épidémiologistes supposent qu'il y aura davantage de contagion, mais pensent que cela pourrait s'avérer positif. Cette première journée verra la distribution de 10 millions de masques dans les points les plus fréquentés d'Espagne, afin d'offrir une protection contre les coronavirus à ceux qui utilisent les transports publics, 1 500 points mis en place dans les principales plaques tournantes des transports publics du pays.  Mais la peur semble encore dominante ce premier, seulement 34% de passagers en plus dans le métro de Madrid, des quais et des bus vides, la réouverture d'une partie de l'activité économique va donc s'effectuer très progressivement dans les mentalités mêmes. L'Espagne enregistre le 14 avril une recrudescence des décès avec 567 nouveaux décès mais la contagion continue de diminuer. Les infections à coronavirus ont atteint 172 541 cas, soit une augmentation de 1,8 % en 24 heures, mais la tendance à la baisse se confirme, avec une augmentation quotidienne de 2,1% le lundi et de 2,6% le dimanche. Suite à la levée des restrictions économiques, toutes les provinces ont vu augmenter leur mobilité à partir du 14 avril, tant les villes les plus actives, comme Madrid, La Corogne, Pontevedra, Álava, Saragosse, Valladolid et Barcelone, que dans les pôles industriels interconnectées  comme celui que forme  Pays basque, Navarre, La Rioja, Burgos et Cantabrie. 

 

- 13 avril, UK, alors que le Royaume-Uni enregistre 20 000 décès, le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, affirme que le pays commence à «gagner cette lutte», mais reste préoccupé par la pénurie d’équipement de protection individuelle dans certaines régions du Royaume....

 

- Lundi 13 avril. Troisième allocution télévisée d'Emmanuel Macron : le chef de l'Etat annonce le "strict" prolongement du confinement jusqu'au lundi 11 mai. A cette date, il évoque la réouverture progressive des écoles et la possibilité de tester "toute personne présentant des symptômes". L'économie pourrait redémarrer, mais sans les cafés, les hôtels, restaurants. Pas de festivals avant la mi-juillet. Le président rappelle aussi que "nous aurons plusieurs mois à vivre avec ce virus"...

Pour terminer cette recension de la "parole politique" vécue sur les mois de mars et d'avril - au mois de mai s'ouvre un nouveau chapitre consacré à l'espoir d'une levée du confinement dans tous les pays -, reprenons le discours du président français du 13 avril, un discours salué par beaucoup de commentateurs et d'opposants modérés comme le meilleur des quatre allocutions sur cette période. On veut y reconnaître un mea-culpa, une remise en question de l'action politique jusque-là entreprise, mais c'est mal connaître la nature profonde d'une idéologie technocratique qui ne peut s'imaginer s'être fourvoyé tant les chiffres parlent d'eux-mêmes, tant la transparence vaut évidence.... 

Ainsi s'établissent tout d'abord les premières lignes d'une justification qui vaut absolution, rythmé par deux fois, oublieux des chronologies, des incohérences, des contradictions? Première évocation, un aveu de non préparation qui en fait n'est plus aveu puisque compréhensible et totalement justifiable, l'opinion n'avait sans doute rien compris : "Alors, étions-nous préparés à cette crise ? A l'évidence, pas assez mais nous avons fait face en France comme partout ailleurs. Nous avons donc dû parer à l'urgence, prendre des décisions difficiles à partir d'informations partielles, souvent changeantes, nous adapter sans cesse, car ce virus était inconnu et il porte encore aujourd'hui beaucoup de mystères..."  

Deuxième évocation de la justification, un "Soyons honnêtes" conclu par le fameux "Dès l'instant où ces problèmes ont été identifiés, nous nous sommes mobilisés", mais c'est bien le moment de cet "instant" qui pose problème politique :  "Le moment, soyons honnêtes, a révélé des failles, des insuffisances. Comme tous les pays du monde, nous avons manqué de blouses, de gants, de gels hydro alcooliques. Nous n'avons pas pu distribuer autant de masques que nous l'aurions voulu pour nos soignants, pour les personnels s'occupant de nos aînés, pour les infirmières et les aides à domicile. Dès l'instant où ces problèmes ont été identifiés, nous nous sommes mobilisés - Gouvernement, collectivités locales, industriels, associations - pour produire et pour acquérir le matériel nécessaire."

Ensuite, s'accentue un premier moment de reproche à l'égard de l'opinion, nous n'avons pas étant en capacité d'entendre, de comprendre, en fait les reproches sont totalement infondés, on pourrait noter que plus les décisions sont tardives plus on accroît les risques de ne pouvoir s'approvisionner dans les délais : "Mais je mesure pleinement que, lorsque l'on est au front, il est difficile d'entendre qu'une pénurie mondiale empêche les livraisons. Les commandes sont désormais passées. Surtout, nos entreprises françaises et nos travailleurs ont répondu présent et une production, comme en temps de guerre, s'est mise en place : nous avons réouvert des lignes pour produire et nous avons réquisitionné. D'ici trois semaines, nous aurons, imaginez-le, multiplier par cinq la production de masques pour nos soignants en France et nous aurons produit 10 000 respirateurs supplémentaires de plus sur notre sol. Ces respirateurs si précieux en réanimation. Grâce à ces efforts, nous saurons faire face et nous allons continuer à distribuer davantage d'équipements."

La séquence s'achève par une menace à peine voilée, le pouvoir, irréprochable, - la supposée remise en question de soi-même a totalement disparu - , saura sanctionner  "Mais comme vous, j'ai vu des ratés, encore trop de lenteur, de procédures inutiles, des faiblesses aussi de notre logistique. Nous en tirerons toutes les conséquences, en temps voulu, quand il s'agira de nous réorganiser. "

Enfin, la plus singulière des phrases, qui sans doute en dit long sur l'inconscient qui structure tout ce discours, "ces dernières semaines, soyons aussi justes avec notre pays". Mais pourquoi faut-il être "juste" envers le pays, avons-nous quelle doute sur la "justesse" de l'opinion, l'ambiguïté encore et toujours ... : "Ces dernières semaines, soyons aussi justes avec notre pays, ont été marqué par de vraies réussites  : le doublement du nombre de lits en réanimation, ce qui n'avait jamais été atteint, les coopérations inédites entre l'hôpital, les cliniques privées et la médecine de ville, le transfert de patients, vers les régions les moins touchées, mais aussi vers le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche, que je remercie, la mise en place de l'enseignement à distance, l'organisation de chaînes de solidarité dans nos communes, la réussite de tous ceux qui nous ont nourris durant ces semaines sans rupture, avec engagement, le rapatriement de plusieurs dizaines de milliers de ressortissants français et européens depuis des pays du monde entier et le soutien aux Français de l'étranger.... "

 En France, au 13 avril, le bilan s'élève à 13 832 morts des suites du Covid-19, si le nombre de patients en réanimation est en baisse, 353 morts supplémentaires ont été comptabilisés en milieu hospitalier entre vendredi et samedi, portant au total le bilan à 8 943 personnes mortes depuis le 1er mars. Le bilan concernant les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les établissements médico-sociaux s’élève désormais a 4 889 morts. Le bilan total est aujourd’hui estimé à 13 832 personnes mortes en France du Covid-19. 

On compte 93 790 personnes contaminées depuis le début de l’épidémie (3 114 de plus qu’hier). Le parti soutenant le président français exprime quant à eux leur satisfecit après la prise de parole de M. Macron. « Le président a prononcé le discours que l’on attendait, parce qu’il a répondu très concrètement aux questions qui préoccupent les Français, avec beaucoup d’humilité et de lucidité. Il a tenu un discours de vérité sans rien masquer des difficultés que nous avions eues et en disant exactement ce que nous savons à ce stade et ce que nous ignorons encore », à chacun de juger...

 

- L'Italie a enregistré le 13 avril, au moment où s'établissait les grandes lignes de son plan de déconfinement, sa plus faible augmentation quotidienne de décès en trois semaines, avec 431 personnes tuées par le virus et une augmentation de 1 984 nouveaux cas, soit 2 %. La courbe des infections s'est aplatie depuis une semaine environ, et Walter Ricciardi, le conseiller scientifique du gouvernement italien sur l'épidémie de coronavirus pense que le plateau pourrait se maintenir pendant 20-25 jours avant qu'il n'y ait une diminution définitive. Le 16 avril, si les infections augmentent en Italie, mais de façon plus limitée (+ 3786 cas, soit 168941 au total, +525 décès, soit 22170 au total), les données passent sous la barre des 3 000 patients en soins intensifs pour la première fois depuis le 22 mars. 

C'est le 13 avril que l'Italie commence à établir son plan de déconfinement, qu'elle entend mettre en application en deux étapes (fase 2), à partir du 4 mai, une ouverture progressive et dépendante de la courbe épidémique, diversifiée entre les Régions, puis le 18 mai : il s'agit de relancer les activités sans augmenter à nouveau le nombre d'infections par des coronavirus (far ripartire le attività senza far nuovamente impennare il numero dei contagi da coronavirus). La stratégie est élaborée avec l'aide d'experts en modèles d'organisation du travail, de sociologues, de psychologues, de statisticiens" pour arriver à des "modèles de vie avec le virus". A minima distance de sécurité et équipement de protection seront obligatoires pour tous ceux qui sont en contact avec le public, Les bureaux et les magasins devront être nettoyés deux fois par jour, les réunions en groupes et manifestations fortement réduites. La réouverture des jardins d'enfants, des écoles et des universités seraient exclues compte tenu du nombre de personnes concernées (12 millions). En ce qui concerne les transports publics, la "phase 2" imposera un contrôle de la température corporelle dans le métro au moyen de scanners thermiques, la mise en place d'hôpitaux exclusivement dédiés au coronavirus et l'utilisation d'applications et de tests technologiques pour contenir la pandémie. 

Mais l'une des grandes difficultés de l'Italie quant à la gestion de ce déconfinement est la question de la désynchronisation entre les différentes régions : ainsi, si les présidents de Lombardie (65 381 cas, dont 12 050 décès, avec une létalité très élevée : 18,4% des personnes infectées sont décédées) et de Vénétie (une épidémie contenue plus tôt avec15 692 cas et une mortalité de 6,7 %)déclarent vouloir ouvrir progressivement leur région sans attendre le 4 mai, le président de la Campanie avertit : "Chiudo i confini della Campania se la Lombardia riapre" (Je fermerai les frontières de la Campanie si la Lombardie rouvre). Quant à Naples, le spectacle de la rue dément toute quarantaine. 

 

- 14 avril, Autriche - "Zurück zu ein bisschen Normalität : Nach vier Wochen folgt die "gesicherte Teilöffnung" des Landes - mit Maskenpflicht in Öffis und offenen kleinen Geschäften" (Quatre semaines après le confinement, le pays est "partiellement ouvert", avec des masques obligatoires dans les lieux publics et l'ouverture de petits magasins.) - Le confinement de la population a été décidé le 15 mars, avec un appel au bon sens et à la responsabilité des individus. L’Autriche, qui compte 12.000 personnes infectées et 220 décès, est le premier pays à envisager une levée des restrictions, le gouvernement annonçant depuis lundi lors d’une conférence de presse son souhait d’assouplir les restrictions actuellement en vigueur. Si les déplacements resteront limités au minimum, les commerces devraient rouvrir progressivement leurs portes dès le 14 avril. Les autres commerces tels que les coiffeurs seront, eux, autorisés à rouvrir début mai, tandis que les restaurants et les hôtels pourront en faire de même à la mi-mai. En outre, l’obligation de porter un masque, déjà appliquée dans les grandes surfaces, s’étendra aux transports en commun et aux commerces de nouveau ouverts. Les grands rassemblements resteront quant à eux interdits jusqu’à fin juin.

Le chancelier Sebastian Kurz a indiqué que ces mesures allaient être possibles grâce à la réaction rapide du pays face au virus : "En Autriche, nous avons réagi plus rapidement et de manière plus restrictive que d'autres pays. Cette réaction nous donne aujourd'hui la possibilité de sortir plus rapidement de cette crise. Mais seulement si nous continuons tous à respecter les mesures aussi rigoureusement que nous l’avons fait jusqu’à présent."

 

- 14 avril, UK - "The Covidiocy Chronicles: who are this week’s biggest celebrity fools? " (The Telegraph, 14 avril) - L'esprit libéral traditionnel du Royaume-Uni a fait que les restrictions ont été imposées plus tard et que les autorités n'ont jamais imposé un confinement aussi rigide qu'en France, Espagne ou Italie : la police surveille les mouvements de population à l'aide de drones, met en place des barrages routiers, interroge le comportement de ceux qui prennent des bains de soleil dans les parcs ou qui font du jogging en groupe, autant de photographies jugées laxistes qui ont fait le tour du monde. Si les autorités ont été dans l'obligation de détailler ce qui était permis et ce qui ne l'est pas (Brits could be allowed to meet up with 10 of their closest family or friends under one idea to relax the coronavirus lockdown), tous les pays anglo-saxons, du Royaume-Uni à l'Australie et aux Etats-Unis, ont vu s'imposer un nouveau terme, un type de comportement assez proche celui du touriste type anglo-saxon souvent dénoncé par les médias espagnols, le "Covidiot" (celui qui ne tient pas compte des recommandations sanitaires des autorités, celui qui ne respecte pas les distanciations physiques, celui qui stocke des denrées alimentaires et n’en laisse pas pour les autres)…

"Ten things you're allowed to do outside in lockdown" : Drive to the countryside for a walk, Exercise more than once per day, Stop to rest or have lunch while on a long walk, To buy tools and supplies for maintenance and upkeep, To move in with a friend to "cool off" after an argument, To provide support to a vulnerable person, To attend a funeral or visit a cemetery or graveyard, To take pets to the vets, To buy non-essential goods such as luxury items and alcohol, To travel to work if you cannot work from home (The Daily, Mirror)

 

- 14 avril, l’Équateur, avec une population de 17 millions d’habitants, est submergé par la pandémie et Guayaquil, la capitale commerciale, devient symbole du chaos provoqué par la pandémie dans un pays pauvre, le 3 avril, 3368 cas et 145 décès, le 10 avril, 7161 cas, 297 décès, le 20, 10 128 cas, 507 décès, des images de centaines de corps dans les logements faute de place à la morgue et des services hospitaliers et funéraires débordés ...

 

- 14 avril, US, le président Trump annonce qu’il va suspendre les fonds pour l’OMS pendant qu’une révision est en cours, disant que la révision couvrira le "rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion sévère et en couvrant la propagation du coronavirus".

- Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance prévient que plus de 117 millions d’enfants dans 37 pays pourraient manquer le vaccin contre la rougeole en raison de la pandémie de COVID-19. Les campagnes de vaccination contre la rougeole ont déjà été retardées dans 24 pays.

- Le gouvernement éthiopien et le Programme alimentaire mondial lancent une plateforme aérienne humanitaire pour le transport de fournitures, d’équipement et de travailleurs à l’aéroport international d’Addis-Abeba.

- Le nombre de cas de COVID-19 sur le continent africain dépasse 15 000.

 

APRIL 15 - THE NUMBER OF COVID-19 CASES SURPASSES 2 MILLION...

- 15 avril - Plus d'un tiers de la population mondiale est en confinement plus ou moins strict, soit 2,6 milliards de personnes sur les 7,8 milliards d'habitants vivant sur notre planète en 2020. 

- Au 15 avril, la pandémie Covid-19 a franchi la barrière des deux millions de personnes dans le monde confirmés infectés et les 130.000 décès. En Asie, les habitants de Wuhan, l'épicentre de la première épidémie, ont quitté le blocus avec de nombreuses restrictions qui restent en place, tandis qu'en Corée du Sud, à Singapour ou au Japon, la pandémie reste un sujet toujours préoccupant, on évoque le terme de 2e vague. 

Aux États-Unis, on observe plus de 500 000 cas et près de 2 000 décès par jour. Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, annonce que la ville touchée par le virus commencera à tester quotidiennement les anticorps de 2 000 travailleurs essentiels, dans l’espoir de passer à 100 000 tests par jour pour jeter les bases d’un retour au travail. En Amérique latine, les mesures d'endiguement ont été très précoces et seul le Brésil a accumulé plus de 1 000 morts.

En Europe, on observe une très légère stabilisation, un plateau relativement élevé que parviennent à absorber les structures de santé, mais sans réel retournement de tendance. 

La grande question qui mobilise notamment l'Espagne (169000 cas, 17400 décès), l'Italie (156000 cas, 19.000 décès), l'Allemagne (132000 cas, 3500 décès), la France (143000 cas, 15700 décès) est désormais celle de la levée progressive du confinement, des estimations de date permettent aux population de garder espoir, la deuxième moitié du mois de mai est ciblé. Alors que le Royaume-Uni subit encore une situation critique (98000 cas, 12800 décès), l'Autriche, la Tchéquie et le Danemark assouplissent leur quarantaine tandis que l'Espagne se détache de l'exemple italien pour sortir de l'hibernation économique. 

L'Afrique compte au moins neuf foyers pandémiques et la situation reste globalement préoccupante. En Océanie, le bilan est inférieur à une centaine de morts, avec une Australie, qui compte un peu plus de 6000 cas confirmés et 63 décès. 

 

- 15 avril, France - Qui dit mesures de confinement dit mise en place d'un contrôle de ces mesures et sanctions associées. L'équation est désespérément simple, depuis toujours. Depuis que le confinement, prolongé jusqu’au lundi 11 mai 2020, a été mis en place, mieux vaut être en règle au moment de sortir de chez soi muni de son attestation, pour l’une des raisons autorisées par le gouvernement. En cas de non-respect des mesures liées au confinement, les citoyens contrôlés en infraction s’exposent à une amende de 135 euros. Jeudi 16 avril 2020, lors d’une audition au Sénat, le ministre de l'intérieur a dressé le bilan de ces infractions depuis le début de la mise en place des mesures. A la date de mercredi 15 avril au soir, « près de 12,6 millions de contrôles ont été effectués et 762 106 verbalisations ont été dressées ». En Italie, un dimanche peut comporter plus de 200.000 contrôles et plus de 5000 sanctions, la police autrichienne a émis plus de 10 426 avertissements et promis des sanctions sévères pour les récidivistes. La France détient sans doute un record en terme de moyens mis en oeuvre (plus de 100.000 policiers) et de répression, au samedi 18 avril au soir, plus de 14 millions de contrôles avaient été effectués, pour plus de 830.000 verbalisations, tandis que le ministre de l’Intérieur affirme paradoxalement que le confinement est "bien respecté". L'Espagne a émis plus de 100 000 contraventions, qui peuvent conduire à une amende, à la différence de la France, et arrêté plus de 1000 personnes pour avoir violé le confinement. Enfin, en d'autres lieux, la contestation se poursuit, on pense à Hong Kong...

- Le 15 avril, la Belgique comptait 34800 cas depuis le début de la pandémie et 4850 décès, 5 309 lits d’hôpital dont 1 182 lits en unité de soins intensifs étaient occupés par des patients confirmés COVID-19 et  868 patients nécessitaient une assistance respiratoire. Le même jour, la Première ministre annonçait la prolongation des mesures de confinement jusqu’au 3 mai inclus : "Si aujourd’hui, tout laisse à penser que la progression du virus ralentit, il est très clair que cette crise n’est pas terminée. Il est tout aussi clair qu’il faut poursuivre ces efforts, sans les affaiblir." Pour que "cette prolongation soit supportable pour tous", ont été décidée la réouverture des jardineries et des magasins de bricolage, tout en veillant au respect par leurs clients des distances de sécurité déjà appliquées dans les magasins alimentaires. Les résidents vivant en maisons de repos ou de soins ou dans des centres pour personnes handicapées pourront à nouveau recevoir des visites d’un proche. Les chantiers peuvent aussi continuer à être menés à condition que les distances de sécurité soient respectées. Les écoles restent fermées jusqu'au 3 mai. Les festivals seront annulés jusqu'au 31 août. "Aujourd’hui, personne ne peut dire quand nous pourrons enfin reprendre le cours normal de nos vies. Le chemin est encore long", mais le Conseil national de sécurité aura pour objectif d’élaborer de manière plus précise la prochaine étape du déconfinement.

 

- Allemagne, avril 2020, alors que l’économie s’enlise, le Parlement allemand, le Bundestag, réagit en mettant en place un plan d’aide d’urgence sans précédent d’une valeur de 156 milliards d’euros (183 milliards de dollars). Les supermarchés restent ouverts, pour les clients portant des masques. On parle beaucoup de "nouveaux héros." Les caissiers de supermarchés, par exemple. Ou les médecins et les spécialistes de la santé dans les hôpitaux du pays. Au cours des premiers mois de la pandémie, les gens prennent leur balcon chaque soir pour applaudir les travailleurs de la santé. Les unités de soins intensifs dans les hôpitaux, quant à elles, sont étirées à la limite. Le confinement de mars semble avoir l’effet escompté. Les taux d’infection sont à la baisse. L’efficacité allemande est saluée, la population semble largement disposée à accepter les restrictions qui sont imposées, des mesures qui sont loin d’être aussi douloureuses qu’en Italie, en Espagne ou en France. Il est encore en effet possible de rester en contact régulier avec un petit groupe d’amis et de famille et la répression de la liberté de mouvement est limitée. 

- Mais le 15 avril, Angela Merkel annonce qu’elle prolonge l’interdiction de contact (Kontaktverbot) jusqu’au début du mois de mai, et décrit sa stratégie de "déconfinement". Au 15 avril, l'Allemagne (134000) est en effet le quatrième pays au monde avec le plus de cas de Covid-19, après les Etats-Unis (644000), l'Espagne (182000) et l'Italie (165000), mais le taux de mortalité est le plus bas d'Europe, et au cours des dernières semaines, le taux d'infection a sensiblement diminué : une personne infectée infecte actuellement statistiquement 1,2 à 1,5 autres personnes, au départ, le chiffre était de cinq à sept personnes. 

Toutefois, l'Allemagne reste partagée entre deux attitudes, une chancelière et un gouvernement fédéral qui ne cessent d'appeler à la prudence (Einen konkreten Tag zu nennen, wäre "absolut unverantwortlich"), suivant les avis de l'Institut Robert KochRKI, le cdentre national de référence en épidémiologie qui insiste sur le fait que la courbe de contagion n'est pas rompue, et de l'autre, une population qui s'impatiente, une Académie national des sciences qui préconise la levée progressive des restrictions, et des Etats fédéraux qui demandent de revenir à la normalité le plus rapidement possible. La chancelière a donc fait oeuvre de consensus et donc décidé,  en lien avec les 16 premiers ministres des Etats fédéraux, d'une levée du confinement en trois dates,  avec une restriction de contact et de voyage maintenues. Jusqu'au 3 mai au moins...

 

- Corée du Sud - En ce milieu du mois d'avril, les Coréens du Sud reprennent donc le travail et remplissent les centres commerciaux, les parcs, les terrains de golf et certains restaurants alors que la Corée du Sud assouplit les règles de distanciation sociale dans un contexte de baisse continue des cas de coronavirus. Mais si le nombre de nouveaux cas quotidiens a diminué ces dernières semaines, des infections de petits groupes continuent de se propager dans le pays et le nombre de cas importés de l'étranger augmente également. Les infections en grappes se sont produites principalement dans les établissements médicaux, les services sociaux et les établissements religieux. Le Premier ministre a annoncé que les autorités surveilleront les personnes qui enfreignent les règles d'isolement afin d'arrêter la propagation du coronavirus à l'aide de bracelets électroniques et la Corée du Sud met en garde contre de nouveaux coronavirus positifs chez les patients guéris. 

Les premiers cas confirmés sont venus de personnalités s'étant rendues à Wuhan, épicentre de la contamination, le premier diagnostic est réalisé le 18 février 2020 auprès d'une personne ayant côtoyé plus d'un millier de personnes au sein de son organisation religieuse, l'église Shincheonji de Jésus. En Corée, où la densité de population et les contacts sociaux sont élevés, l'infection de groupe a été rapidement amorcée et le nombre de nouveaux cas par jour a atteint un sommet le 29 février, avec 909 cas. La stratégie du gouvernement a consisté en une communication hyper-technologisée, la responsabilisation de la population, un dépistage massif de 20 000 tests par jour et un traçage complet du parcours et des contacts de chaque personne positive afin de repérer rapidement les foyers de contamination. Le système d'IA utilisé par le gouvernement métropolitain de Séoul pour surveiller les personnes en auto-quarantaine appelle automatiquement les personnes enregistrées sous surveillance chaque jour et vérifie leur état de santé, y compris leur température corporelle. Le géant coréen des télécommunications KT propose ses données sur les tendances de la mobilité des personnes à travers le pays et analyse les données en utilisant des algorithmes d'IA pour détecter les flux de personnes infectées dans le pays et une éventuelle propagation communautaire. Sans mettre en place de confinement, ces mesures, technologisées, semblaient permettre d'obtenir l'aplatissement rapide de la courbe de contamination à partir du début du mois de mars autour de 8 000 puis 9 000 cas. 

 

- "Cases have been ramping up here in Southeast Asia" - L'Asie du Sud-Est court à nouveau le risque de constituer un nouveau "hot spot" du Covid-19 en cette 2e quinzaine du mois d'avril ; la région dans son ensemble a signalé plus de 28 000 cas à la date du 19 avril, l'Indonésie, les Philippines, la Malaisie et Singapour représentant 87,9% de ces cas, selon les données de l'Université Johns Hopkins. Plusieurs études suggèrent que des dizaines de milliers d'infections supplémentaires pourraient ne pas être détectées en raison du faible taux de dépistage dans des pays comme l'Indonésie et les Philippines. À Singapour, le nombre de cas a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières semaines, de nouveaux groupes d'infections ayant été découverts parmi les travailleurs migrants vivant dans des dortoirs bondés. La capacité de dépistage du coronavirus varie considérablement en Asie du Sud-Est. Singapour est parmi les premiers au niveau mondial avec 16 203 tests par million de personnes, tandis que le Myanmar est proche du bas de l'échelle avec seulement 85 tests par million de personnes dans la population. Alors que Singapour et la Malaisie ont commencé à identifier des cas dès janvier, auprès de plusieurs personnes qui avaient auparavant visitées l'Indonésie, la quatrième plus grande population du monde avec plus de 270 millions d'habitants et la plus grande économie d'Asie du Sud-Est, n'a signalé son premier cas de Covid-19 que début mars : l'Indonésie semble avoir privilégie l'économie et ne réalise que 154 tests par million d'habitants, le nombre d'infections pourrait atteindre 95 000 à mesure que les tests seront intensifiés. Les Philippines, l'archipel aux 7 641 îles et 109 millions d'habitants, comptent le plus grand nombre d'infections par le Covid-19 en Asie du Sud-Est et près de 40 % des décès connus, le métro de Manille fut l'épicentre de la pandémie : le gouvernement met en place des milliers de tests et doit voir son taux d'infection augmenter considérablement....

- 16 avril - Sur le continent africain, le nombre de cas a augmenté rapidement au cours de la semaine écoulée au Niger, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, ainsi que les taux de mortalité élevés au Burkina Faso, au Congo et en Algérie, selon le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse.

 

- 16 avril, US - L’administration Trump publie des lignes directrices pour une réouverture progressive des écoles et des entreprises dans certaines régions des États-Unis.

 16 avril, US - "Opening Up America Again" - Alors que 5,2 millions d'Américains supplémentaires ont demandé des allocations de chômage, portant le nombre total de personnes mises au chômage au cours des quatre dernières semaines à 22 millions, événement sans précédent dans l'histoire de la première puissance mondiale, et alors que le nombre de décès dus au coronavirus a augmenté de plus de 2 000, pour un total de plus de 30 000, le président publie le 16 avril une série de directives non contraignantes (guidelines for governors to reopen their states) qui prévoient un retour progressif à la normale en trois étapes.

- Contrairement à ce que pouvaient craindre certains gouverneurs, ce n'est pas Washington qui décidera du calendrier de ce déconfinement, mais la décision sera prise Etat par Etat. Les gouverneurs, principalement républicains, des États du Sud et de l'Ouest qui n'ont pas été aussi durement touchés par la pandémie pourront rouvrir plus tôt. New York et les autres États du nord-est, ainsi que les États du Midwest et de l'ouest, qui ont connu de grandes épidémies, devraient restés fermés pendant des semaines. "You’re going to be calling the shots. We’ll be standing right alongside of you, and we’re going to get our country open and get it working. People want to get working", réitère le président aux gouverneurs...

- Le 15 avril, des manifestants participent à un rassemblement "Michiganders Against Excessive Quarantine" au Michigan State Capitol à Lansing, mécontents de la décision du gouvernement du Michigan, Gretchen Whitmer, d’élargir l’ordonnance de confinement de l’État pour contenir la propagation du coronavirus. Le 17 avril, après que le gouverneur démocrate de New York ait annoncé qu'il ne pourrait pas rouvrir complètement son économie sans un test plus généralisé et l'aide du gouvernement fédéral, le président américain se déchaîne et encourage ouvertement les protestations les gouverneurs démocrates ayant imposé des restrictions strictes en matière de distanciation sociale (Liberate Michigan! Liberate Minnesota! Liberate Virginia!, save your great 2nd Amendment). Les protestations à l'encontre des "stay-at-home orders" de ces Etats font le tour des médias.

- En Floride, Atlantic Beach, Jacksonville Beach et Neptune Beach sont, ce 17 avril, parmi les premières plages de l'État à rouvrir depuis les décisions prises de fermeture pour Covid-19. Les heures et les activités restent limitées, la distance physique obligatoire (six feet of social distancing), les activités de groupe interdites, tout comme les bains de soleil, seules possibilités, la marche, la course, la natation, le surf. 

- Au 18 avril, les Etats-Unis compte plus 672300 personnes positives, au moins 33 325 personnes décédées des suites du virus, dont 14 832 à New York, 3 518 dans le New Jersey, 2 093 dans le Michigan, 1 156 en Louisiane, 1 073 dans l'Illinois et 973 en Californie...

 

- 17 avril, UK - Alors que le plus grand essai de traitements médicamenteux contre la COVID-19 à ce jour, commence au Royaume-Uni, avec 5000 patients du Service national de santé, le personnel du NHS  «wear aprons» alors que les blouses de protection s’épuisent. On demande aux médecins et aux infirmières de travailler sans blouse protectrice, les hôpitaux manquent de fournitures....

- 17 avril - Lors d’une conférence de presse, le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la Santé, souligne qu’il n’existe aucune preuve permettant de prouver qu’une personne atteinte de la COVID-19 et rétablie est immunisée contre la maladie.

- Vendredi 17 avril, 14% des Français, 17% des personnels hospitaliers et 19% des infirmières savent ou pensent qu’ils ont été infectés par le Covid-19…. Selon cette enquête  Odoxa-MNH pour Le Figaro et France Info, pour les en protéger, les Français ne font confiance, ni au ministère de la santé (51% de défiance), ni au gouvernement (64% de défiance). Plus des trois-quarts des Français (76%) comme des professionnels hospitaliers (81%) estiment que l’Etat a failli dans sa gestion de l'épidémie...

- 18 avril, US - One World : Together At Home - un concert virtuel animé par Lady Gaga célébrant les travailleurs de la santé en première ligne - est diffusé sur les chaînes de télévision et diffusé en ligne le samedi 18 avril. L’événement permet de recueillir des millions de dollars pour soutenir les personnes qui luttent contre la COVID-19.

- 18 avril - Singapour enregistre un pic record de 942 nouveaux cas de COVID-19, portant le nombre total de cas à près de 6 000.

 

- Le Japon, la troisième économie mondiale, serait-elle au bord de l'effondrement face au Covid-19? Au 18 avril, le Japon qui semblait avoir contrôlé l'épidémie en s'attaquant à des grappes d'infections dans des endroits spécifiques, généralement des espaces clos tels que des salles de sport, des lieux de réunion, mais aussi ces fameux "hostess clubs" qui posent des difficultés particulières pour la recherche des contacts, se retrouve soudainement confronté à une recrudescence du Covid-19 et à l'effondrement du système médical d'urgence. L'hospitalisation forcée de toutes les personnes atteintes du virus, même celles qui présentaient des symptômes légers, a entraîné une surpopulation et un manque de personnel dans les hôpitaux. Les experts gouvernementaux avertissent que le pays pourrait compter plus de 400 000 décès si des mesures sociales et sanitaires d'éloignement ne sont pas prises.... 

 

- Espagne - "Una desescalada diferenciada" : "La desescalada ya será a partir del próximo mes, y podrá ser asimétrica"....

- Le 18 avril, le gouvernement espagnol demandera au Congrès de prolonger l'alarme jusqu'au 10 mai, les enfants pourront sortir à partir du 27-A et le déconfinement commencera dès le mois prochain, par territoires (pas nécessairement par communautés autonomes). Le leader socialiste a déclaré qu'il fera tout son possible pour assurer l'"unité" des forces politiques, des agents sociaux, des communautés autonomes et des conseils municipaux. Les données épidémiologiques sont encore "fragiles", le taux d'infection continue d'augmenter de 3 % par jour et le nombre de décès quotidiens est d'environ 500. Pour préparer la sortie, le gouvernement sera guidé "par un système de marqueurs" (un sistema de marcadores) qui avertira, "à chaque instant, dans chaque territoire", du niveau de propagation du virus et de la "force du système de santé", paramètres fondamentaux pour savoir exactement comment la pandémie évolue, et selon lesquels des mesures seront adoptées "progressivement dans chacun de ces territoires". 

Le gouvernement a refusé toutefois de dessiner l'"horizon de la désescalade" (el "horizonte de desescalada") : "Contemplamos un horizonte de una lenta marcha hacia esa nueva normalidad. Queremos que sea progresiva, con las máximas precauciones y con marcadores evaluables para saber el grado de la pandemia, si está controlada y ver qué pasos podemos dar" (Nous voyons l'horizon d'une lente marche vers cette nouvelle normalité. Nous voulons qu'elle soit progressive, avec le maximum de précautions et avec des marqueurs évaluables pour connaître le degré de la pandémie, si elle est contrôlée et pour voir quelles mesures nous pouvons prendre). Dans les prochaines semaines, 62 000 personnes de tout le pays seront testées, "un échantillon suffisamment représentatif" pour avoir une idée de la pandémie, de sorte que les deux millions de kits rapides envoyés aux régions autonomes serviront au dépistage dans les zones qui sont le foyer de l'infection. Ces cinq semaines permettront de prendre des décisions et d'entrevoir ces décisions...

 

- April 19 - The death toll in Europe from COVID-19 surpasses 100,000. The death rate in Europe, according to data compiled by Johns Hopkins University, is nearly 9%.

 

- "Dobbiamo imparare a convivere con il virus" - Au 19 avril, le gouvernement italien, qui estime que le nombre d'infections reste élevé, suit désormais ses experts et tente de résister à la pression du monde économique et industriel, et au désir de nombreux Italiens de quitter leur pays. "Nous devons tenir encore au moins 15 jours, pour éviter de créer de nouvelles épidémies", affirment plusieurs responsables gouvernementaux, car "c'est la seule façon d'éviter la période critique des deux" ponts de vacances et d'atteindre la phase 2. Par conséquent, avant le 4 mai, l'Italie ne rouvrira que peu ou pas du tout. La mobilité entre les régions restent l'un des points les plus complexes à trancher. Conte annonce le 21 avril, «In Italia riaperture dal 4 maggio, entro domenica un piano differenziato per zone».

La réouverture progressive de l'Italie dans la phase 2 de l'urgence Coronavirus suivra des critères sectoriels pour la reprise des activités de production et des critères territoriaux pour le rétablissement (contrôlé et réduit) de la liberté de circulation des citoyens. Cela signifie que l'Italie sera divisée en trois macro-zones, (Nord, Centre et Sud) et il y a des zones (comme la vallée du Pô) où les mouvements interrégionaux sont très intenses. Le Piémont, la région la plus critique, et la Lombardie représentent 50% des personnes infectées. Comment éviter que la réouverture ne fasse affluer des milliers de citoyens du Nord vers le Sud, avec le risque de générer de nouvelles urgences dans les régions jusqu'ici moins touchées, l'Italie centrale et méridionale ? Mais cela n'aboutirait-il pas à accentuer les déséquilibres des activités productives et à créer de formes de "concurrence déloyale" entre les chaînes d'approvisionnement des différentes régions? 

- 19 avril, le Pérou a signalé plus de 15.000 cas de coronavirus dimanche, le deuxième chiffre le plus élevé en Amérique latine, alors que la maladie continue de ravager l'économie du deuxième producteur mondial de cuivre. Les autorités locales, qu'elles soient régionales ou municipales, de la Bolivie, Costa Rica, Équateur, Salvador, Guatemala et Paraguay ne fournissent aucune information. Deux pays, le Salvador et le Mexique, ont pris la décision la plus radicale de suspendre les termes des demandes d'information faites en vertu des lois sur l'accès à l'information publique, en invoquant l'urgence de la réponse à la pandémie...

- 19 avril, Italie - Expérimentation sur la ligne Rome-Milan, des trains à grande vitesse "Covid-free". Les voyageurs, conducteurs et contrôleurs, même vaccinés contre le coronavirus, doivent présenter un test négatif, PCR ou antigénique, de moins de 48 heures avant de monter à bord. 

- 19 avril, la Slovaquie n'a enregistré que 1 161 cas et 12 décès au 19 avril, ce qui en fait l'un des pays les moins touchés d'Europe. Les fermetures de frontières et les restrictions de mouvement et de rassemblement ont été introduites bien plus tôt que dans les pays plus à l'ouest. Un effort concerté pour persuader les citoyens de la République tchèque et de la Slovaquie de porter un masque facial pourrait également avoir contribué à cette situation. Mais le déconfinement révèle ici une certaine prudence fortement critiquée qui n'envisage pas de mesures conséquentes avant le mois de juin: "le paradoxe est qu'en Europe centrale, où les chiffres sont plus bas, nous allons probablement assister à une sortie de confinement beaucoup plus prudente...."

- 19 avril, France, Edouard Philippe esquisse les premières pistes du déconfinement lors d'une longue conférence de presse  de deux heures, alors que l’épidémie de Covid-19 frôle déjà les 20.000 morts dans le pays et commence à mettre à mal de larges pans de l’économie du pays. Quant au confinement, Edouard Philippe a d’ores et déjà prévenu : "Comment la vie va reprendre une fois le confinement levé ? Cette question est légitime. Notre vie à partir du 11 mai ne sera pas celle d’avant le confinement, pas avant longtemps."

- "Boris Johnson is the wrong man in the wrong job at the wrong time" (The Guardian) - Le 19 avril, l’hebdomadaire conservateur Sunday Times porte un jugement extrêmement sévère sur la gestion gouvernementale des semaines précédant le confinement au Royaume-Uni.  Alors que le pays commençait à sombrer, que le virus était de se propager, que la Bourse s'effondrait, le Premier ministre mettait en œuvre le Brexit, remaniait son exécutif, omettait d'assister en janvier et février aux réunions du comité d'urgence du Cobra sur le coronavirus,  et prenait 12 jours de vacances pour gérer sa vie privée et chercher le meilleur moment pour annoncer publiquement ses fiançailles et la grossesse de sa petite amie. Trois semaines plus tard, le Royaume-Uni entrait en période en confinement, il était sans doute déjà trop tard. "The government spent much of the weekend defending itself against criticism that it was too slow to order restrictions to suppress the coronavirus pandemic. That will all come out in due course in the wash, but the urgent question now is when and how to get out of the debilitating lockdown..."

 

- Au 19 avril, le gouvernement britannique a préparé un plan en trois phases pour lever progressivement le verrouillage de Covid-19. Boris Johnson, qui se remet actuellement d'une infection au coronavirus lors de la retraite du pays, a l'intention de rentrer avant le 11 mai, date à laquelle la fermeture prolongée doit prendre fin et les écoles rouvrir. Le Royaume-Uni est au plus fort de la pandémie avec 15 464 décès, après en avoir ajouté 888 de plus hier que la veille, ce qui a obligé les autorités à prolonger les mesures d'enfermement à domicile jusqu'au 7 mai.

Dans la première des trois phases du plan (phase verte), les écoles rouvriront le lundi 11 mai, d'abord pour les adolescents qui auront les deux examens les plus importants de l'éducation britannique, puis certains magasins vendant des produits non essentiels, train et autobus reviendront également à la normale, les passagers devant porter des masques. La deuxième partie du plan, appelée "ambre", commencerait fin mai ou début juin, avec la réouverture d'autres magasins, l'activité commerciale et le retour des employés au travail. Les bars, restaurants et événements sportifs ou concerts ne pourront pas rouvrir avant juillet . La dernière phase, la phase "rouge", les plus de 70 ans et les plus vulnérables à la propagation du coronavirus devront rester chez eux pendant des mois, jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible, ce qui pourrait les obliger à être confinés jusqu'à l'année prochaine. L'université d'Oxford, en Angleterre, travaille sur un vaccin contre Covid-19, dont les essais cliniques devraient être achevés à la mi-août.

- 20 avril - Selon les premières données de certaines enquêtes séropidémiologiques, un pourcentage relativement faible de la population - pas plus de 2 % à 3 % - pourrait avoir été infectée par la COVID-19, même dans les régions fortement touchées, a déclaré la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. dit lors d’une conférence de presse.

- 20 avril, les responsables de la santé chiliens annoncent que le Chili commencera à délivrer les premières cartes d’immunité numérique au monde aux personnes qui ont récupéré du coronavirus, en disant que les cartes aideront à identifier les personnes qui ne représentent plus un risque pour la santé des autres.

- Lundi 20 avril. La France dépasse le cap des 20.000 personnes tuées par le nouveau coronavirus, avec 547 nouveaux décès enregistrés depuis dimanche, mais le nombre de patients hospitalisés et admis en réanimation continue à diminuer lentement.

- "Noch lange nicht über den Berg" - A partir du 20 avril, une ouverture progressive de la vie publique, scolaire et commerciale, à Berlin et dans le Brandebourg, le 22 avril, et en Bavière et en Thuringe, le 27 avril, avec une limitation des contacts sociaux jusqu'au 3 mai, les magasins de détail pourront rouvrir jusqu'à 800m2 de surface de vente, librairies,  concessionnaires de voitures et de vélos, sans restriction de taille, les coiffeurs suivront le 4 mai. Le gouvernement fédéral et les gouvernements des États fédérés recommandent à la population de porter des masques de protection simples dans les transports publics et lors des achats. Mais la chancelière dès le 20 avril s'inquiète de la rapidité avec laquelle certains Länder lèvent les mesures de restrictions (la Basse-Saxe, la Rhénanie du Nord-Westphalie, le Bade-Wurtemberg) et menace d'arrêter le processus si les statistiques plongent à nouveau. Les médias contestent son atttitude ses expressions lorsqu'elle critique les "Öffnungsdiskussionsorgien" dans certains Etats : "Doch, Frau Merkel! Wir brauchen Diskussionsorgien" (Welt). Wie lange hält die Demokratie das aus? En attendant, la disparité est la règle et les populations se déplacent au gré des stratégies, le Bade-Wurtemberg s'ouvre et les Bavarois, où presque tout est encore fermé, se frayent un chemin vers la terre promise. 

- Au 20 avril, le Covid-19 est devenu la principale cause de décès aux États-Unis, tuant plus de 1 800 Américains presque chaque jour depuis le 7 avril, et le bilan officiel est peut-être inférieur à la réalité. En comparaison, les maladies cardiaques tuent généralement 1 774 Américains par jour, et le cancer 1 641. Le taux de mortalité dépend fortement de la façon dont les hôpitaux sont débordés et du pourcentage de cas qui sont testés, mais en plein chaos sanitaire, nombre de personnes meurent  chez elles des suites d'un Covid-19, d'un accident vasculaire cérébral, d'une crise cardiaque, tandis que, dans le même temps, les personnes légèrement malades ou asymptomatiques ne sont jamais testées. En février, la Chine pensait que seulement 1 % des cas à Wuhan étaient asymptomatiques, de nouvelles estimations indiquent que peut-être 60 % l'étaient....

 

- April 21 - The number of COVID-19 cases surpasses 2.5 million globally, and the number in the U.S. surpasses 800,000....

 

- Le Programme alimentaire mondial avertit que la pandémie de COVID-19 pourrait presque doubler le nombre de personnes souffrant de faim aiguë. Ce chiffre pourrait dépasser les 250 millions d’ici la fin de l’année.

- 21 avril, Espagne, polémique suite à l’annonce du gouvernement que le confinement des enfants jusqu’à 14 ans était assoupli à partir du 27 avril, mais seulement pour leur permettre de faire des activités déjà autorisées comme aller faire des achats. Face à la protestation générale, il a été rapidement remédié en annonçant que les enfants pourraient se promener. Pour la troisième journée consécutive, le nombre de décès est inférieur à 500 et les nouveaux cas représentent 1,94 % du nombre total de cas enregistrés....

- 21 avril - Les Pays-Bas envisageaient un assouplissement des mesures après la fin de la prolongation actuelle, le 28 avril, les écoles seraient la priorité absolue, après quoi il serait "concevable" (goed denkbaar) que les restaurants, les cinémas et les salles de sport puissent rouvrir progressivement. Mais le gouvernement a décidé le 21 avril de prolonger la plupart des mesures de verrouillage jusqu'au 20 mai, et d'interdire les événements organisés jusqu'au 1er septembre, a suscité des réactions mitigées de la part des secteurs les plus touchés par ces changements. Mais les mesures appliquées par les Pays-Bas restent moins strictes que dans d'autres pays, il est rare de voir la police circuler dans les quartiers et même dans le centre ville pour exiger le respect des mesures, de sorte que la surveillance est pratiquement inexistante. Il n'est pas non plus obligatoire de porter un masque dans la rue et vous pouvez sortir à tout moment de la journée pour marcher, faire du sport et même emmener les enfants jouer dans le parc. La mesure la plus stricte de cette nouvelle normalité sociale est la "1,5 meter-maatschappij", en contrepartie, le citoyen peut aller et venir quand et où il veut, à la libre "la responsabilité de chacun". Le Premier ministre ne surestime-t-il pas la capacité des Néerlandais à se contrôler? ...

 

- Alors que le nombre de cas de COVID-19 au Japon continue d’augmenter, atteignant plus de 11 000, le Dr Takeshi Kasai, directeur régional de l’Ouest du Pacifique de l’OMS, affirme au cours de la séance d’information que le Japon n’a pas encore atteint le stade d’une épidémie communautaire à grande échelle. L’augmentation rapide des infections à la COVID-19 à Singapour, souvent citée comme un modèle de réussite dans la lutte contre la maladie, fournit des leçons aux pays pour qu’ils prêtent attention aux groupes vulnérables de la population, dit-il.

 

- 22 avril - L'épidémie en Europe occidentale « semble être stables ou en déclin », déclare le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, lors d’une conférence de presse. « Bien que les chiffres soient faibles, nous observons des tendances inquiétantes à la hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud et en Europe de l’Est. La plupart des pays en sont encore aux premiers stades de leur épidémie. Et ceux qui ont été touchés au début de la pandémie commencent maintenant à voir une résurgence des cas. Ne vous y trompez pas : nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Ce virus restera longtemps parmi nous (This virus will be with us for a long time). »

- Lorsqu’on lui a demandé si l’OMS aurait dû déclarer une pandémie avant le 11 mars, le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS, précise que le niveau d’alerte le plus élevé que l’OMS puisse déclarer est une urgence de santé publique d’intérêt international, ce qui s’est passé le 30 janvier. 

- 22 avril, Espagne, le gouvernement obtient du Congrès la prorogation de l’État d’Alarme jusqu’au 10 mars. Le président Pedro Sanchez annonce une désescalade progressive des mesures pour procéder en toute sécurité. Le nombre de victimes et de nouveaux cas se stabilise, les nouveaux cas se situant en dessous de 3 % et le triste nombre de victimes en dessous de 500, déjà depuis plusieurs jours.

 

 

3 MILLIONS D'INFECTIONS QUOTIDIENNES A PARTIR DE MI-AVRIL 2020, VERS UN PREMIER PIC - Suivant une étude du 8 avril 2022 (The Lancet), les infections quotidiennes par le SRAS-CoV-2 ont augmenté à l’échelle mondiale, de façon constante au cours des premiers mois de la pandémie, dépassant 3 millions d’infections quotidiennes pour la première fois à la mi-avril 2020, puis doublant pour atteindre 6 millions par jour six semaines plus tard. Les infections quotidiennes à l’échelle mondiale sont demeurées supérieures à 5 millions par jour jusqu’à ce qu’elles tombent légèrement sous ce seuil après une période de baisse en janvier et en février 2021.

- 23 avril, UK, le premier essai humain d’un vaccin contre le coronavirus en Europe commence au Royaume-Uni, sous la direction d’une équipe de l’Université d’Oxford. On s’attend à ce que plus de 6 000 personnes participent à l’étude.

 

- 23 avril - Sur le continent africain, il y a plus de 25 000 cas de COVID-19 et plus de 1 200 décès, a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique, lors d’un point de presse. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché, avec 3 300 cas.

 - 23 avril - La Chancelière allemande Angela Merkel a souligné qu'elle était consciente de la charge que les mesures prises représentaient pour la société. "Il n'y a guère d'autre décision qui ait été aussi difficile pour moi en tant que chancelier que la restriction des libertés individuelles" (Kaum eine Entscheidung ist mir in meiner Zeit als Bundeskanzlerin so schwer gefallen wie die Einschränkung der persönlichen Freiheitsrechte). "Nous vivons une époque extraordinaire", a-t-elle déclaré. La pandémie est "une épreuve de force telle qu'on n'en a pas vu depuis la Seconde Guerre mondiale, depuis la fondation de la République fédérale d'Allemagne". Elle a ajouté qu'il ne s'agissait de rien de moins que de la santé des gens et de la cohésion de la société en Europe. Merkel a décrit la pandémie comme "une imposition démocratique" (eine demokratische Zumutung). Les mesures décidées pour lutter contre le virus n'avaient "aucun modèle historique" à suivre, a-t-elle déclaré. Elle a déclaré qu'elle était consciente de la lourdeur des réglementations pour la société. Une telle situation n'est supportable que si les raisons des restrictions sont acceptables et transparentes. Les critiques de ces mesures devaient être autorisées et entendues.

- Depuis le débit du mois d'avril, et plus encore depuis le 23 avril, la "Lockdown-free Sweden" voit ses courbes de nouveaux décès et de contagion Covid-19 repartir à la hausse. 

Le cœur de la stratégie suédoise tourne autour de la responsabilité individuelle. Bien que la Suède ait à date le plus grand nombre d'infections et de décès en Scandinavie, mais aussi le plus grand en terme de population (10,3 millions d'habitants), le gouvernement poursuit une stratégie plutôt permissive, les restaurants, les cafés, les écoles et les jardins d'enfants sont toujours ouverts, et les réunions ne sont interdites qu'à partir de 50 personnes.

L'épidémiologiste Anders Tegnell reste confiant et toujours à la manoeuvre. C'est lui, idole du grand tabloïd Aftonbladet, qui est à l'origine de la stratégie suédoise, une stratégie d'immunisation, différente de celle envisagée par le Royaume-Uni et  qui fait sensation dans le monde entier, tour à tour louant sa "sérénité exemplaire" ou décriant une "expérience dangereuse". Pour l'épidémiologiste, le Danemark et la Norvège sont entrés dans le cycle plus préoccupant d'un déverrouillage qui peut enclencher très rapidement des vagues d'infections. La Suède a enregistré à ce jour 17 567 cas de coronavirus et 2 152 décès, avec un record d'infection de 812 cas. "The corona curve is going in the wrong direction" (Aftonbladet). Le gouvernement suédois tient en réserve une série de mesures différentes visant à limiter la propagation du virus COVID-19 et à en atténuer l'impact économique : "It's a myth that life is going on as normal," déclare le gouvernement, qui menace le 24 avril de fermer restaurants et bars si la population ne respecte pas la distanciation sociale. Le 30 avril, Anders Tegnell admettait que le virus était plus imprévible que prévu...

La Norvège, qui est l'un des premiers pays européens à se mettre en quarantaine le 12 mars, prévoit le 8 mai de lever presque toutes les restrictions d'ici le 15 juin après avoir réussi à aplatir la courbe de l'infection, avec seulement 8 034 cas signalés.

 

- 24 avril, "The U.S. death toll from COVID-19 surpasses 50,000...."

 

- 24 avril — L’Organisation mondiale de la Santé lance the Access to COVID-19 Tools Accelerator, une initiative mondiale visant à accélérer le développement et la production de vaccins, de diagnostics et de produits thérapeutiques pour répondre à la COVID-19. L’Organisation affirme en effet qu’il n’y a «actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont rétablies de la COVID-19 et qui ont des anticorps soient protégées contre une deuxième infection».

- 24 avril, France, dans son bilan quotidien, l’ARS Nouvelle-Aquitaine déplore huit nouveaux décès dans les hôpitaux et a procédé à des ajustements dans les chiffres des Ehpad. Depuis le début de l’épidémie, on déplore 285 décès parmi les personnes hospitalisées (+ 8 par rapport à la veille). La région reste l'une des moins touchées de France..

- Italie - "Dire al mondo intero che l’Italia (pur con prudenza e cautela) riparte" - Alors que le 24 avril enregistre 420 décès par Covid-19, soit une diminution (25969 décès), une baisse des hospitalisations (-803), et une augmentation de cas, +3021 (192994 cas), le gouvernement cède à la pression et décide de mener son déconfinement sur 4 lundi, du 4 mai à la fin du mois, avec suivi, chaque vendredi, de l'indice de contagion R0 dans chaque région et la capacité des établissements de soins à recevoir de nouveaux patients sera contrôlée. Un avertissement clair du premier ministre est aussitôt ajouté : "Non è un libera tutti. Non sono consentiti party privati e ritrovi di famiglia, lo dico ai giovani e agli adulti". L'opposition proteste: ""Non si possono trattare gli italiani come bambini" (Matteo Renzi), ""Paese agli arresti domiciliari" (Italia Viva). 

- Le 24 avril, UK, alors que le nombre de décès dans les hôpitaux britanniques a augmenté de 616 à 18.738, proche des 20.000 si on ajoute les "elderly residents", et que le pic des infections semble avoir été atteint, et que le gouvernement recommande toujours de rester chez soi et d'aider à sauver des vies (to stay home and help to save lives), le trafic sur les routes britanniques est en hausse pour la première fois depuis le début du confinement, avec des niveaux allant jusqu'à 10 % : le pays se remet au travail avec la réouverture des magasins, des chantiers et des usines, après un week-end qui a vu les Britanniques continuaient à bafouer les mesures de restriction en envahissant les plages et les parcs du Royaume-Uni. 

 

- April 25 - The global death toll from COVID-19 surpasses 200,000, la COVID-19 a tué plus de 200 000 personnes dans le monde et a infecté plus de 2,8 millions de personnes, selon des chercheurs de l’Université Johns Hopkins. Le Financial Times et le New York Times font état de « décès excédentaires » ...

 

- 25 avril, l’Espagne enregistre pour la deuxième journée consécutive moins de 400 morts. Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, annonce des mesures progressives pour la fin du confinement. Le 26, le nombre de décès baisse de 300 par jour, premier jour où les promenades des enfants sont autorisées....

 

- 25 avril - "La ansiada fase de transición o de desescalada está cerca, el día 10 de mayo, fecha en la que se estima, si no hay cambios negativos en la evolución de la crisis, que las comunidades habrán conseguido garantizar los parámetros establecidos para iniciar el desconfinamiento" - Le 10 mai sera donc sans aucun doute le début de la "desescalada" avec de fortes disparités. Dans les îles Canaries, Murcie et La Rioja, ainsi qu'à Ceuta et Melilla, les cas enregistrés ont augmenté de moins de 1% mais ne dispose d'aucune immunité qui garantirait une protection de groupe : il faut donc renforcer dans toutes les communautés la capacité sanitaire,  celle d'effectuer suffisamment de tests pour surveiller la propagation du virus et assurer un suivi approprié des nouveaux cas et de leurs contacts afin de les isoler immédiatement, déclare le directeur de la santé.. Et toute mesure prise déclenche désormais autant de réactions négatives que positives, ainsi la décision du gouvernement le dimanche 26 avril de laisser sortir dans les rues les quelques six millions d'enfants (0 à 13 ans) après 6 semaines d'enfermement en attendant à la fin du mois de mai la "nueva normalidad"...

 

- 26 avril - Le gouvernement australien lance une application de suivi volontaire qui utilise un signal Bluetooth pour déterminer si une personne a été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19. Les autorités peuvent alors avertir cette personne de son exposition au virus. Le logiciel est basé sur l’application TraceTogether de Singapour.

 

APRIL 27 - GLOBALLY, THE NUMBER OF COVID-19 CASES SURPASSES 3 MILLION...

- 27 avril 2020 - On approche des 3 millions de cas Covid-19 officiellement recensés (2 844 712 cases) et des 200.000 morts dans le monde (201 315 deaths). Le 26 avril, la ville chinoise de Wuhan, où la pandémie mondiale de coronavirus a commencé, a déclaré qu'il ne restait plus de cas d'infection dans ses hôpitaux. 

 

- Au 27 avril, alors que la situation épidémiologique connaît une relative stabilisation dans la plupart des pays, en terme de décès et d'hospitalisation, certains pays commencent à lever quelques restrictions économiques, la République tchèque, l'Allemagne, la Norvège, la Pologne, l'Espagne, l'Italie, l'Autriche, le Danemark, la Slovénie, la Belgique, la Bulgarie, le Royaume-Uni, malgré une décrue encore loin d'être engagée : une hausse des cas Covid-19 est possible. Une deuxième vague déferle avec des patients non atteints de Covi-19 et qui n'ont pu accéder aux soins. La prudence et l'hésitation des gouvernements, qui consolident encore leurs stratégies de déconfinement, contrastent avec des scènes de promenades et de regroupements dans les rues et jardins...

 

- Italie, le 27 avril, les grandes entreprises stratégiques des secteurs de l'automobile, de la mode et de la production industrielle de machines agricoles rouvriront leurs portes. 

- La première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, affirme qu’il n’y a actuellement aucune transmission communautaire généralisée de la COVID-19 dans le pays, affirmant que « nous avons gagné cette bataille », mais que le pays doit demeurer vigilant pour empêcher une résurgence. La Nouvelle-Zélande lève certaines de ses restrictions, permettant à la plupart des entreprises de rouvrir.

 

- 27 avril, "The U.S. coronavirus cases surpass 1 million; worldwide cases top 3 million...."

Le nombre total de décès aux États-Unis a dépassé les 50 000, parmi plus de 880 000 cas signalés. - "Quarantine fatigue is setting in" : au 27 avril, alors que l'on compte plus de 978 000 cas de coronavirus aux États-Unis, qui sont responsables de plus de 55 000 décès, les États ont commencé à autoriser certaines réouvertures et le tracker de mobilité d'Apple montre que les Américains en ont assez des semaines de quarantaine et commencent à sortir davantage, des foules envahissent les plages et les parcs ensoleillés, de New York à Los Angeles, de Chicago à Miami. Chaque Etat possède en effet son propre système et sa façon de traiter la pandémie... 

 

- 27 avril - Le Premier ministre britannique déclare que le Royaume-Uni commence à «turn the tide» sur le coronavirus. Johnson prononce son premier discours après s’être rétabli du coronavirus, après une période à l’hôpital, dont quatre jours en soins intensifs. Il dit que le pays a fait des progrès, faisant référence à «moins d’admissions à l’hôpital, moins de patients atteints de la COVID-19 dans les unités de soins intensifs et de véritables signes que nous traversons maintenant le pic» (fewer hospital admissions, fewer Covid patients in ICU [intensive care units], and real signs now we are passing through the peak). Il fait également remarquer que le pays fait toujours face à un moment de risque national important, même s’il "having begun together to wrestle [coronavirus] to the floor" et avertit les entreprises qu’il ne mettra pas fin prématurément au confinement....

 

- "U.N. Raises Alarm About Police Brutality in Lockdowns" (New York Times) - Le 27 avril, la commissaire des Nations unies aux droits de l'homme dénonce l'attitude de quelques 80 gouvernements qui ont institué un état d'urgence (states of emergency) en réponse à l'épidémie Covid-19, dont quinze d'entre eux . qui ont fait l'objet d'accusations particulièrement graves, le Nigeria, le Kenya, l'Afrique du Sud, les Philippines, le Sri Lanka, le Salvador, la République dominicaine, le Pérou, le Honduras, la Jordanie, le Maroc, le Cambodge, l'Ouzbékistan, l'Iran et la Hongrie. Certains de ces gouvernements ont ainsi emprisonné des dizaines de milliers de personnes pour avoir enfreint les règles : les Philippines, avec 120 000 arrestations au cours des 30 derniers jours, le Kenya, acusé de violences policières extrêmes...

 

- 27 avril, Suisse - Alors que les nouveaux cas de coronavirus en Suisse ont augmenté de 315 en un jour, soit un total de 26732 cas confirmés depuis le début de l'épidémie de Covid-19, et que 1017 personnes testées positives sont décédées, soit plus de 40 de plus en 24 heures, le Conseil fédéral a présenté le 16 avril un plan du déconfinement lent et progressif en trois étapes, avec, en fond, une Suisse romande et le Tessin touchés par le Covid-19 que la Suisse alémanique, qui plaide pour une reprise rapide. Le 27 avril, réouvertures de certains commerces et des crèches, les cabinets médicaux, les salons de coiffure et de massage et les instituts de beauté, les magasins de bricolage, les jardineries, les pépinières et les fleuristes, à condition toutefois de garantir la sécurité des clients et des employés. Exception helvétique, le canton du Tessin, canton italophone situé au sud de la Suisse abritant Bellinzone et Lugano, va prolonger ses mesures restrictives jusqu’au 3 mai pour se maintenir une cohérence avec la région  italienne de Lombardie, travailleurs frontaliers oblige, puis "la nostra vita riprenderà il suo corso" avec toujours en fond cette question : y-a-t-il un juste milieu dans la confusion du moment ? Si c'est à nous tous, en effet,  de respecter les mesures de sécurité que nous avons apprises par cœur, vous ne pouvez pas faire reposer sur les épaules des citoyens une grande partie de la responsabilité de ce qui pourrait arriver. ...

 

- Le Comité des affaires étrangères de la Chambre des États-Unis lance une enquête sur la décision de la Maison-Blanche de financer à moitié l’Organisation mondiale de la santé. Dans une lettre adressée au secrétaire d’État américain Mike Pompeo, le représentant Eliot Engel, démocrate et président du comité, écrit que le gel du financement « ne fera qu’aggraver une situation déjà désastreuse en minant l’un de nos outils clés pour lutter contre la propagation de la maladie ».

- Au Royaume-Uni, 813 personnes supplémentaires sont mortes à l'hôpital après avoir été testées positives pour le COVID-19, ce qui porte le total du pays à 20 319. 

- La France passe le cap "symbolique et douloureux" des 20.000 morts

- L'Afrique recense 30 316 cas et l'Asie 456 350 cas. Le Brésil est le deuxième pays le plus positif (87 000), suivi du Canada, du Pérou, de l'Équateur, du Mexique et du Chili. Une douzaine d'États d'Amérique latine comptent déjà plus de 4 000 personnes infectées et craignent constamment que le taux de nouvelles infections, comme en Europe, ne commence à augmenter de manière exponentielle.

 

- Le Royaume-Uni, premier marché touristique de l'Espagne (18 078 076 millions de touristes) et l'Allemagne, le deuxième marché (plus de 11 millions de visites en 2019), ont fait savoir à leurs citoyens qu'ils ne pourront sans doute pas se rendre dans des destinations espagnoles cet été, il en est de même pour la Turquie ou la Grèce...

 

- 28 avril - Le nombre de cas de coronavirus aux États-Unis dépasse le million, ce qui représente le tiers des cas à l’échelle mondiale. 12,5% des cas sont en Asie, 45,4% en Europe, 40,7% en Amériques....

Le nombre d’Américains tués par la COVID-19 dépasse les 58 000. Aujourd’hui, plus d’Américains sont morts de cette maladie que pendant la guerre du Vietnam...

 

- 28 avril, depuis le début de l'épidémie de coronavirus, plus de 3 millions de personnes ont été testées positives au Covid-19 dans le monde et plus de 212.000 patients sont décédées des suites de la maladie. Si les Etats-Unis restent le pays le plus fortement touché avec plus d'un million de cas de contamination et plus de 56.000 morts, le bilan humain en Europe est aussi très lourd. L'Italie déplore 26.977 victimes, l'Espagne, où   le nombre de décès est reparti à la baisse , 23.822, la France 23.293 et le Royaume-Uni 21.092.

 

- Une analyse du Comité international de sauvetage estime que les infections à la COVID-19 pourraient atteindre entre 500 millions et 1 milliard dans 34 pays touchés par le conflit et fragiles, dont l’Afghanistan, la Syrie et le Yémen. Cela pourrait entraîner entre 1,7 et 3,2 millions de décès.

 

 

- 28 avril, le gouvernement espagnol approuve un plan de désescalade "vers une nouvelle normalité" (El Gobierno español aprueba un plan de desescalada “hacia una nueva normalidad”). Un plan de sortie du confinement, en quatre phases, qui devrait être achevé au mois de juin, si tout se passe bien, avec des disparités suivant les communautés autonomes. 

"No habrá movilidad entre provincias o islas hasta alcanzar la normalidad” - Alors que plus de 114 000 personnes ont été hospitalisées en Espagne au titre du Covid-19, que plus de 229 000 personnes ont détectées avec la maladie ou l'ont transmise et que le nombre de décès quotidiens continue à diminuer (301 décès, 23 822 personnes au total), le président du gouvernement espagnol annonce le 28 avril un plan de "désescalade" progressive (la desescalada será gradual) en quatre étapes, qui durera jusqu'à la fin du mois de juin et sera mis en œuvre à un rythme différent dans chaque territoire ("La desescalada no irá al mismo ritmo en toda España, ni siquiera en la Comunidad Autónoma"). Par rapport à d'autres pays, l'exécutif espagnol veut que la levée de toutes restrictions soit effectuée en huit semaines, d'ici la fin juin, sans dates précises pour la réouverture des magasins, des plages ou des bars. Le masque sera recommandé dans les transports publics et les bars, les centres de loisirs et les églises auront une capacité limitée. 

La "fase 0" débutera le 4 mai avec l'ouverture ouvrir des centres de service à la clientèle. Certaines îles comme La Graciosa, El Hierro et La Gomera aux Canaries ou Formentera aux Baléares passeront directement à la phase 1. A noter que Asturias, Comunidad Valenciana, Extremadura, Murcia et l'Andalucía ont d'excellentes statistiques, a contrario de Madrid, Castilla-La Mancha, Castilla y León, La Rioja et la Catalogne. Dans la "fase 1", à partir du 11 mai, débute la mobilité au sein de chacune des régions, l'ouverture des magasins (à l'exception des centres commerciaux et des grandes surfaces), de terrasses de restaurants et d'hôtels, avec des capacités réduites, toutes les activités du secteur de l'agriculture et de la pêche, et la réouverture des lieux de culte d'une capacité maximale d'un tiers.  Dans la "fase 2", s'ouvrent les espaces intérieurs, les restaurants, les centres de loisirs, les centres éducatifs (mais l'année scolaire débutera en septembre), la visite des monuments, avec des restrictions de distance. Enfin, la "fase 3" verra un assouplissement général des mobilités avant retour à la normalité, une ouverture des plages dans des conditions de sécurité et d'éloignement : "El Gobierno prepara la reapertura total de hoteles en julio para salvar el verano" et la Communauté de Valence avec ses 277km de plages tente de formaliser les contours d'un nouvel été...

 

- En France, au 27 avril, depuis le début de l'épidémie, 88 712 personnes ont été hospitalisées, on compte 23 293 décès depuis le 1er mars, mais le nombre de personnes hospitalisées et le nombre de personnes en réanimation sont sur une tendance à la baisse. "Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai".

- Le 28 avril, le premier ministre français propose non pas un déconfinement mais un desserrement progressif du confinement avec trois étapes, le 11 mai, le 1er juin et sans doute le 23 juillet, chacune précédée une évaluation de la situation. On retrouve ici nombre de mesures déjà adoptées ou mises en oeuvre par bien d'autres pays (masques, tests, isolements), restent pourtant deux points très spécifiques à la France. ".. J’ai été frappé, dit-il, depuis le début de cette crise par le nombre de commentateurs ayant une vision parfaitement claire de ce qu’il aurait fallu faire selon eux à chaque instant. La modernité les a souvent fait passer du café du commerce à certains plateaux de télévision ; les courbes d’audience y gagnent ce que la convivialité des bistrots y perd, mais je ne crois pas que cela grandisse le débat public. .." 

En premier lieu, un fond de discours, difficilement acceptable, réitérant une fois de plus la responsabilité entière dans cette diffusion de la pandémie, du peuple lui-même, un peuple, culpabilisé, sous surveillance et menacé d'être reconfiné en cas de distorsions statistiques, le pouvoir ayant lui-même, ce qu'il rappelle continument, géré le plus correctement du monde cette crise sanitaire. Le contexte mondial (la pénurie), le positionnement des scientifiques (dont les recommandations évoluent constamment) et le français moyen (peu discipliné, peu civique) portent l'entière responsabilité de la pandémie et du risque d'un rebond éventuel... 

Seconde particularité,  l'exécutif opte pour un déconfinement par département (à 100km autour chez soi, calculé à vol d'oiseau, particularité française) : tous les pays possédant de véritables régions font en sorte de ne pas introduire de disparités flagrantes localement, des disparités pouvant conduire à des discriminations de territoires ou des stigmatisations : l'apparente volonté des autorités à jouer la décentralisation dans l'organisation de ce pré-confinement semble plus recouvrir un sentiment de déresponsabilisation dans les semaines à venir (la peur d'un scandale sanitaire communément partagé)  que de préoccupation de maintenir une uniformité dans la circulation d'une pandémie qui ne cessera pas d'ici la fin de l'année..." A contrario, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger sous une forme ou sous une autre le confinement de ces 17 millions de personnes que sont les populations à risques, comme les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques. "Je donne rendez-vous aux Français à la fin du mois de mai pour évaluer les conditions dans lesquelles nous organiserons une nouvelle phase de déconfinement..."

Une déclaration telle que celle-ci, -"Notre politique repose sur la responsabilité individuelle et la conscience que chacun doit avoir de ses devoirs à l’égard des autres. Si des contrôles étaient nécessaires, ils seront prévus. L’objectif est de compter sur le civisme de chacun", - peut être interprétée de deux manières selon nos dispositions relativement à la parole politique. On pourrait ainsi répartir les attitudes et réactions à toute annonce gouvernementale en deux postures dominantes, et irréconciliables en profondeur, les "légitimistes", pour qui l'autorité est l'autorité, quelles que soient les quelques contestations que l'on puisse émettre, et les "libertaires" qui estiment qu'il n'y a aucune limite à l'expression critique et que tout est, par définition discutable et contestable… 

Un regret, l'allocution du premier Ministre à l'Assemblée nationale dévoilant les grandes lignes du plan de déconfinement, - en sachant que "nous allons devoir vivre avec le virus", dès lors qu’aucun vaccin n’est disponible à court terme, qu’aucun traitement n’a, à ce jour, démontré son efficacité, et que nous sommes loin d’avoir atteint la fameuse immunité de groupe - , s'annonçait sous les meilleures auspices ...

"Voilà donc le moment où nous devons dire à la France comment notre vie va reprendre. Depuis le 17 mars dernier, notre Pays vit confiné. Qui aurait imaginé, il y a seulement trois mois, la place que ce mot allait prendre dans notre débat public ? Qui aurait pu envisager une France dans laquelle, subitement, les écoles, les universités, les cafés, les restaurants, une majorité d’entreprises, les bibliothèques et les librairies, les églises, les temples, les synagogues et les mosquées, les jardins publics et les plages, les théâtres, les stades, tous ces lieux communs, pour utiliser une formule qu’affectionne le Président de l’Assemblée nationale, auraient été fermés ? Jamais dans l’histoire de notre pays, nous n’avons connu cette situation. Ni pendant les guerres, ni pendant l’occupation, ni pendant les précédentes épidémies. Jamais le pays n’avait été confiné comme il l’est aujourd’hui.

Et de toute évidence, il ne peut l’être durablement. Car si le confinement a constitué une étape nécessaire, il pourrait, s’il durait trop longtemps, entraîner des effets délétères. Le confinement a été un instrument efficace. Pour lutter contre le virus. Pour contenir la progression de l’épidémie. Pour éviter la saturation de nos capacités hospitalières et, ce faisant, protéger les Français les plus fragiles. Depuis le 14 avril, le nombre de cas de Covid-19 hospitalisés diminue : de plus de 32 000 patients hospitalisés, il est descendu à 28 000. Depuis le 8 avril, le nombre de cas de Covid-19 en réanimation diminue. Il dépassait 7100, il est désormais de 4600. La décrue est engagée. Elle est régulière, lente, j’y reviendrai, mais régulière. Selon une étude de l’École des hautes études de santé publique, le confinement aura permis d’éviter au moins 62 000 décès sur un mois. Et 105000 lits de réanimation auraient manqué en l’absence de confinement. Je ne crois pas, Mesdames et Messieurs les députés, que notre pays l’aurait supporté. Mais un instrument ne vaut que si ses effets positifs ne sont pas, dans la durée, dépassés par ses conséquences négatives. Or nous savons, par l’intuition ou par l’expérience, qu’un confinement prolongé au-delà du strict nécessaire aurait, pour la Nation, des conséquences gravissimes...."

Les critères de décision et les mesures qui leur sont rattachées, vont très vite refléter la bonne vieille technocratie à la française : suivant la couleur rouge ou verte des départements, la réouverture de la vie scolaire, des commerces essentiels et des déplacements de plus de 100 km seront ou ne seront pas autorisés, les fameuses attestations et sanctions associées viennent peupler notre vie quotidienne : "Mesdames et messieurs, ces règles de vie sociale peuvent vous paraître compliquées. Elles sembleront sans doute sévères à certains, et peut-être trop laxistes à d’autres. Au fond, ce que je vous propose de rétablir, c’est un régime de liberté et qu’il nous faut donc ensemble en définir les exceptions. Ces règles sont contraignantes, c’est vrai, mais je crois pouvoir compter sur le civisme de nos compatriotes pour que chacun les applique avec rigueur. Il en va de notre santé à tous..." Il nous faut "ensemble" définir des exceptions qui sont déjà détaillées et décidées ...

Enfin le 1er mai, profitant de l'impossibilité pour les organisations syndicales de défiler, le président français a non seulement tenu à s'accaparer cette manifestation traditionnelle mais a, comme souvent, laisser échapper la phrase de trop, nous avons "cette volonté forte : retrouver dès que possible les 1er mai joyeux, chamailleurs parfois qui font notre Nation..." 

 

- 28 avril - Schrittweiser Corona-Exit - En Allemagne, la levée des restrictions s'accélère. Depuis le 28 avril, depuis que la Cour constitutionnelle de la Sarre (der saarländische Verfassungsgerichtshof) a décidé que le gouvernement du Land doit immédiatement assouplir les strictes mesures d'ouverture, invoquant des doutes massifs quant à l'efficacité de celles-ci dans toute l'Allemagne : "une comparaison des taux d'infection et de mortalité dans les Länder allemands avec et sans restriction de sortie, ne permet pas de tirer des conclusions sur l'efficacité de la restriction de sortie" (Aus einem Vergleich der Infektions- und Sterberaten in den deutschen Bundesländern mit und ohne Ausgangsbeschränkung, kein Rückschluss auf die Wirksamkeit der Ausgangsbeschränkung ziehen). Les musées, les zoos, les jardins botaniques à Hambourg, les restaurants en Basse-Saxe, dès le 11 mai, s'ouvrent, le Schleswig-Holstein et le Mecklembourg-Poméranie entendent accueillir des touristes, la Bavière autorise les visites des proches parents, ouvre ses écoles, et la frontière avec le Danemark pourrait être progressivement levée à partir de mi-mai. A contrario, le Bade-Wurtemberg et la Basse-Saxe jouent la modération et la coordination fédérale. Gouvernement fédéral et Länder se sont entendus sur un seuil, si l'on atteint 50 nouvelles infections pour 100000 habitants sur 7 jours consécutifs, les restrictions du 20 avril seraient réenclenchées...

 

- Pendant que la Chine montre à la planète entière la réouverture au public de la Grande Muraille de Chine, du National Museum de Pékin ou de la Cité interdite, et qu'elle tente d'éteindre les soupçons de l'Occident vis-à-vis de sa gestion de la pandémie, Pékin reprend sa méthodique prise de contrôle de HongKong : l'hymne de protestation Glory to Hong Kong a de nouveau retentit le 28 avril, le Civil Human Rights Front a repris ses protestations et réunit de 23,000 à 130,000 personnes selon les estimations, violant, dit le gouvernement, les "social-distancing laws"...

 

- 29 avril, le gouvernement fédéral allemand adopte l’obligation de masquer (die Maskenpflicht) dans tous les Länder dans les magasins et les transports publics de passagers à brève distance.

- 29 avril - Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et le Programme alimentaire mondial, 370 millions d’enfants sont privés de repas scolaires en raison de la fermeture d’écoles pour prévenir la propagation de la COVID-19.

- 30 avril - Trois mois se sont écoulés depuis que l’OMS a déclaré que l’épidémie de COVID-19 était une urgence de santé publique d’intérêt international.

 

 

 

LA GESTION POLITIQUE DES PLUS ÂGES & VULNERABLES...

Fin avril, l'OMS a déclaré que jusqu'à la moitié de tous les décès dus au coronavirus en Europe ont eu lieu dans des maisons de retraite, qualifiant cette situation de "tragédie inimaginable". 

"For too long the authorities have ignored care homes, when it came to the corona crisis — that’s negligence" (Eugen Brysch, German Patient Protection Foundation) - La gestion politique des résidences pour seniors - La gestion politique de l'impact de la pandémie sur les résidences de personnes âgées révèle une dramatique insuffisance des autorités tant en termes de stratégies que de moyens. Cette pandémie a frappé dans un contexte déjà sinistré. En France, depuis janvier 2018, le secteur de la prise en charge des personnes âgées est en France est en pleine crise, crise des moyens dans les quelques 7400 Ehpad et 10 600 structures médico-sociales, et crise globale de la place des seniors dans une société qui remet en cause à des fins d'optimisation économique le modèle des retraites. Alors que le Covid-19 se diffuse, le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées déclare le 3 mars que "les Ehpad sont prêts, nous avons des masques pour 15 jours à 4 semaines". La communication politique relaie la brutale réalité d'une mortalité qui touche essentiellement les personnes les plus vulnérables, en l'occurrence les vulnérabilité les personnes les plus âgées ("Les infections à Covid-19 ont de très lourdes conséquences chez les personnes âgées"). La moyenne d'âge des personnes décédées en France du Covid-19 est de 81,2 ans (Santé Publique France). 79,5 ans en Italie, avec un âge moyen des personnes dont le test est positif supérieur à 60 ans. En Allemagne, si l'âge moyen des personnes dont le test est positif est d'environ 45 ans, l'âge moyen des personnes qui meurent de COVID-19 est toujours d'un peu plus de 80 ans.

"When Covid-19 enters a care home it will kill those it infects" - Toute l'Europe a connu des épisodes dramatiques liés au Covid-19 dans les maisons de retraite et équivalent. En France, 728 000 personnes fréquentent un établissement d'hébergement pour personnes âgées ou y vivent, soit 10 % des personnes âgées de 75 ans, plus et un tiers de celles âgées de 90 ans ou plus, sans doute. Au Royaume-Uni, environ 400 000 personnes âgées vivent dans des maisons de soins (care homes) : entre le 10 mars et le 1er avril, le NHS comptera 2137 décès en Angleterre. Le ministère de la santé a publié le 25 février un "COVID-19: guidance for social or community care and residential settings" qui indique que les maisons de soins doivent surveiller chaque résident asymptomatique deux fois par jour, et isoler ceux qui déclarent des symptômes. Au 2 avril les mesures prises se révélaient toujours insuffisantes. 

En Italie, le système des "maisons de retraite" (case di riposo), régionalisé, est dominé par un manque de transparence et de réglementation, autour de 3000 "Istituti di cura e case di riposo" accueillant près de 250.000 personnes. La situation a été incontrôlable pendant les premières semaines de la crise de la covid-19. L'Institut supérieur de la santé a indiqué que plus de 6 000 personnes âgées étaient décédées dans ces centres (avec plus de 340 000 places) depuis le 1er février, quelle qu'en soit la cause : 40 % d'entre elles présentaient des symptômes tels que fièvre et toux, bien que moins de 1 000 d'entre elles aient été testées pour le coronavirus. Les chiffres indiquent qu'il pourrait y avoir jusqu'à 5 000 victimes, parmi celles qui présentaient des signes et qui étaient asymptomatiques, mais on ne le sait pas précisément et, jusqu'à présent, il n'y a pas eu de comptabilisation séparée. Les autorités italiennes enquêtent sur plus de 600 résidences sur l'ensemble du territoire et ont constaté que 17% d'entre elles présentent des irrégularités. L'un d'eux est le Pio Albergo Trivulzio, à Milan (Lombardie, nord), où 150 personnes âgées sont mortes de coronavirus, sur un total de 1 000 habitants. 

En Allemagne, 800 000 personnes âgées vivent dans un système de maisons de retraite (Pflegeheim) régionalisé, le plus souvent lourdement médicalisé. Le taux de mortalité lié au Covid-19 en Allemagne est à date le plus bas d'Europe. L'Institut Robert Koch a reconnu le 22 avril qu'au moins 1 491 personnes étaient mortes dans des maisons de retraite et autres établissements de soins pour personnes âgées, soit environ un tiers de tous les décès signalés ce jour-là (le chiffre global est de 5 750 le 27 avril). La résidence Hanns-Lilje à Wolfsburg et la résidence St. Nicolas à Würzburg ont été les plus touchées avec au moins 65 résidents décédés. Ce n'est que le 24 mars que l'Institut Robert Koch a recommandé que les infirmières gériatriques présentant des symptômes de grippe soient testées, , 5 832 employés ont été infectés par le virus et 19 d'entre eux sont morts.

La Belgique, qui découvrit début mars qu'elle ne possédait plus aucun stock de masques, n'a pu que constater sur les 7 207 décès recensés le 27 avril, 53% vivaient dans ces établissements. Ces chiffres ont suscité des critiques et de l'agitation dans le pays: la Belgique est désormais le leader en termes de décès par million d'habitants dans le monde. Selon les données de la fédération des maisons de retraite, 12 % du personnel et 19 % des résidents ont été testés positifs lors des quelque 20 000 tests effectués jusqu'à présent. L'absence de tests et de masques est la principale plainte depuis le début de la crise sanitaire. L'armée participe à l'aide médicale et logistique de ces centres, qui comptent plus de 150 000 places, mais leur situation reste préoccupante. 

En Espagne, quelque 375 000 personnes âgées vivent dans 5.417  maisons de retraite, un secteur qui emploie environ 175 000 personnes. Un exemple dramatique, les résidences de la Communauté de Madrid, 475 maisons de retraites abritant au moins 52000 personnes âgées, la mortalité a triplé en mars lors de l'épidémie de coronavirus, environ 3 000 personnes âgées, près de 6 %, mais le manque de kits de diagnostic a empêché toute estimation quant à l'impact réel du virus. En Catalogne, après le dramatique décès de 1 047 personnes en maison de retraite (sur un nombre total de décès de 3 041) et l'absence de remontée d'informations fiables, le gouvernement catalan a fait prendre le contrôle début avril de ces établissements (4.000 residencias de anciano) par le ministère de la santé. Le 11 avril, les médias espagnoles relaient un problème grandissant : les maisons de retraite et les hôpitaux, mais aussi tous les centres de santé sociaux sont devenus à date les principaux centres d'infection du coronavirus en Espagne. Le 12 avril, l'ONG Proactiva Open Arm prête ses volontaires pour réaliser des tests de masse dans les maisons de retraite catalanes. Les médias au 16 avril avanceront, à partir des chiffres données par les Communautés mais non consolidées : au moins 15 300 personnes ont péries dans des résidences de services sociaux, maisons de repos ou pour personnes handicapées, des suites d'un coronavirus ou de symptômes compatibles...

En France, entre le 12 mars et le 4 avril, la transparence relative à la situation des Ehpad est loin d'être avérée, soit plus de trois semaines sans réelle stratégie mise en oeuvre, après un défaut total d'anticipation : le bilan dépassera sans les 4000 morts... Depuis le 10 mars, l'épidémie de Coronavirus touche de plein fouet l’Ehpad Les Aiguerelles de Mauguio, près de Montpellier, un établissement de 86 résidents de plein fouet, 11 décès. Depuis le 12 mars, réitéré le 20 mars, des Ehpad remontent des cas confirmés et de nombreux décès parmi leurs pensionnaires, et le bilan s'alourdit dans les semaines qui suivent. Il faut attendre le 24 mars pour entendre le directeur de la Santé confirmer que les chiffres publiés quotidiennement ne prennent pas en compte les morts dans ces établissements. Il est  temps d’«aller plus loin», déclare le 28 mars le ministre de la Santé, dans la protection des «plus de 700.000 personnes âgées en perte d’autonomie», hébergées dans «plus de 7000» structures en France. Le 29 mars, directeur général de la Santé annonçait qu'un deuxième dispositif de surveillance de la mortalité allait être mis en place dès le 2-3 avril pour suivre la mortalité dans les Ehpad. Le même jour, le ministre de la Santé préconisait "aux établissements de type Ehpad d'aller vers un isolement individuel" pour chacun de leurs pensionnaires afin d' "aller plus loin" dans la protection des personnes âgées contre le coronavirus, et demander de "tester en priorité pour le virus le personnel qui travaille au sein des Ehpad". Le 31 mars, l'autorité sanitaire de la région du Grand Est déclarait que les deux tiers de ses 620 maisons de retraite avaient été touchés par la pandémie de coronavirus et que 570 résidents étaient décédés. Ce même jour, la ville de Nancy mettait en place un dépistage systématique par prise de sang des pensionnaires et du personnel d’un Ehpad municipal, tandis que le ministre de la santé expliquait qu'  "un dépistage de tous les gens qui travaillent dans les EPHAD n'apporterait pas l'exhaustivité nécessaire". 

Les premiers chiffres des Ehpad remontent en France les 2 et 3 avril, 14 638 cas "confirmés ou possibles" de coronavirus et 1416 décès "rattachés à l'infection Covid-19" depuis le début de l'épidémie. Le 3 avril, l’administration des soins en Ehpad ainsi que les règles régissant la contention sont revues dans l’urgence, des mesures qui ne satisfont pas la demande d'humanité des familles concernées. Face à cette absence de réactivité des autorités sanitaires, nombre de salariés volontaires se sont confinés totalement avec leurs résidents dans des maison de retraite et leur ont ainsi sauvé la vie. Des associations ont offert des tablettes pour tenter de  briser la solitude des personnes âgées en Ehpad. Des initiatives locales pour compenser l'insuffisance d'une stratégie globale des pouvoirs publics. Et les chiffres s'imposent dramatiquement. Le 6 avril, alors que le ministre de la santé annonce lancer "une vaste opération de dépistage" dans les Ehpad, on comptabilise en France depuis le début de la crise, on compte 3.237 décès dans les Ehpad et établissements médico-sociaux sur un total de 10.328 personnes mortes du Covid-19, le 9 avril 4 166 sur 12 210, un Covid-19 qui a pénétré dans près de 60 % des Ehpad d'Ile-de-France... 

Le Figaro du 9 avril commente et rassure les critiques alarmistes du pouvoir en place : "il faut rappeler qu’en dehors de toute crise, les Ehpad enregistraient 150.000 décès par an en 2015, soit le quart des personnes décédées en France, selon le dernier chiffre connu de la Drees. En temps normal, un établissement enregistre 2 à 3 décès par mois. Pour autant, les Ehpad ne sont pas les mouroirs que l’on présente souvent. Ce sont aussi des remparts contre l’épidémie pour des personnes âgées dépendantes, incapables de vivre seules, qui sont prises en charge par du personnel qualifié. Pour de nombreuses familles, démunies face à la maladie et le grand âge, c’est aussi une planche de salut." Alors pourquoi le gouvernement annonce-t-il seulement le 10 avril, après deux mois de pandémie et plus de 4000 morts, une campagne de dépistage massif qui serait lancée progressivement dans les Ehpad? La raison invoquée, on ne pouvait auparavant tester que les trois premières personnes suspectées de Covid-19. 

Dépistage et protection en Ehpad, mais aussi mesures de confinement, en Ehpad, la solitude tue autant que le Covid sinon plus :  le 11 mars, le Gouvernement décide de la suspension intégrale des visites de personnes extérieures à l’établissement dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD, USLD). Le 28 mars, le ministre de la Santé demande « aux EHPAD de se préparer à aller vers un isolement individuel de chaque résident dans les chambres ». Pourtant le 1er avril, le CCNE met en garde : "un renforcement des mesures de confinement pour les résidents des EHPAD et des unités de soins longue durée (USLD), voire des mesures de contention pour ceux dont les capacités cognitives ou comportementales sont trop altérées pour qu’ils puissent les comprendre et les respecter, ne saurait être décidé de manière générale et non contextualisée, tant la situation des établissements diffère". Il faudra attendre le 20 avril, soit pratiquement 20 jours pour qu'un décision tant soit peu humaine soit enfin prise par les autorités qui autorisent, sous certaines conditions les visites familiales...

Encore et toujours, le poids d'une idéologie technocratique habite les autorités, on pense communiquer, on pense être de part en part transparent, mais cette transparence est tout simplement de la vacuité, lenteur, incohérence, confusion, vacuité d'une présomption de supériorité que rien ne semble entamer, reste le bilan....

"Half of All Coronavirus Deaths in Some European Countries Are Happening in Care Homes" (Newsweek, 13 avril). En France comme au Royaume-Uni, l'absence de réactivité des gouvernants vis-à-vis des personnes âgées peuplant les "maisons de retraite" et de "soins" (residential and nursing homes, long-term care homes) est décrite par nombre de médias comme un scandale qui n'est que le résultat prévisible d'une  négligence à long terme du secteur des soins, aggravée par les coupes budgétaires. "L'âgisme profondément enraciné qui régit les politiques d'aide sociale doit être abandonné et les personnes âgées fragiles, dont des milliers meurent de froid chaque hiver, doivent être traitées comme des citoyens à part entière ayant droit à une aide sociale de qualité. Lorsqu'elles meurent, le moins que nous puissions faire est de compter leur nombre" (Alan Walker, Professor of social policy and social gerontology, University of Sheffield; "Hundreds of UK care home deaths not added to official coronavirus toll", Robert Booth, 9 avril, cité The Guardian).

Le 13 avril, L'International Long-Term Care Policy Network, un groupe de recherche universitaire basé à la London School of Economics, a montré que près de la moitié des décès dus au Covid-19 dans cinq pays européens, Italie (53%), Espagne (57%), France (44%), Belgique (42%) et Irlande (54%),  sont concentrés dans ces "établissements de vie". On peut y ajouter les Etats-Unis, le Canada, où, comme partout, le ratio fluctue d'une province à l'autre, mais les "long-term care homes" sont impliquées dans environ la moitié des 760 décès dans tout le pays. Ces chiffres, ces taux ne sont qu'indicatifs tant les données fournies par les autorités sont incomplètes pour ne pas dire absentes. 

Au Royaume-Uni, près de 400 000 personnes âgées vivent dans de tels établissements, et des rapports récents suggèrent que deux tiers d'entre elles auraient l'infection à l'intérieur, et on estime qu'il y aurait à date plus de 4 000 décès. Le gouvernement britannique a demandé le 13 avril aux 1,5 million de personnes vivant en Angleterre les plus fragiles face à l’épidémie de nouveau coronavirus de rester confinées chez elles pendant trois mois. 

Mais ces chiffres dramatiques, ces taux de mortalité, aussi froids que révoltant, ne vont pas cesser d'augmenter : il faudra y ajouter les effets collatéraux de la pandémie, accentuation fatale des maladies chroniques et des impacts psychologiques, de la solitude, de la lassitude. "Les maisons de soins sont des lieux où la distance physique est presque impossible..." Le sujet est entièrement politique, un changement de stratégie est demandé....

 

Une voix brisée - "Als Merkel über Pflegeheime spricht, bricht ihre Stimme", titre Die Welt, le 23 avril. Environ 800 000 personnes vivent dans des maisons de retraite et de soins en Allemagne, et ici comme ailleurs dans le monde, l'absence de mesures ou des mesures prises trop tard, le manque de personnel et l'absence d'équipements de protection ont entraîné des taux de mortalité élevés. Partout les mêmes erreurs ont été reproduites, et nombre de centres se sont transformés en pièges mortels (Deutsche Stiftung Patientenschutz). "They’re Death Pits’: Virus Claims at Least 7,000 Lives in U.S. Nursing Homes", titre le New York Times le 17 avril, environ un cinquième des décès par virus aux États-Unis sont liés aux établissements de soins, le virus a fait au moins 7 000 victimes dans les maisons de retraite américaines, chiffre largement dépassé par la France. "As many as half of European coronavirus deaths came from nursing homes", surenchérit l'OMS le 23 avril, "an unimaginable tragedy", et recommande un meilleur soutien pour les "long-term care workers" surchargés, sous-payés, et ne disposant pas d'un équipement de protection individuelle suffisant pour prévenir la propagation de la maladie....

 

 

MAI 2020 

La levée progressive du confinement ...

 

Le mois de mai 2020 va permettre de distinguer trois catégories de stratégies différentes dites de "confinement" (lockdown), suivant le degré de confiance et de liberté individuelle consenti à des citoyens qui, rappelons-le, vivent en démocratie. 

1) la Suède, reconnue pour son modèle libertaire, et conforté comme modèle par l'OMS le 5 mai. La différence majeure dans l'approche suédoise est la confiance dans la population. a déclaré M. Ryan (Chief Executive Director of the World Health Organization Health) : "Ce qu'elle a fait différemment, c'est qu'elle s'appuie beaucoup sur sa relation avec ses citoyens. Elle a vraiment fait confiance à ses propres communautés pour mettre en œuvre cette distance physique". Cette confiance, combinée à des contrôles stratégiques et à une communication claire, pourrait servir de modèle aux autres pays qui assouplissent les restrictions de verrouillage pour s'adapter en toute sécurité à une nouvelle normalité. a déclaré M. Ryan : "Si nous voulons atteindre une nouvelle normalité, la Suède représente à bien des égards un futur modèle" ("If we are to reach a new normal, in many ways Sweden represents a future model")...

2) un groupe de pays reconnaissant quoiqu'il arrive une prépondérance aux libertés individuelles (l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les USA, le Danemark, la Norvège, la Grèce, l'Autriche), 

3) des pays instaurant une stratégie de confinement "dure', la France, l'Espagne, l'Italie, la Belgique. L'Espagne, l'Italie et la Belgique connaissent tous trois une structure politique régionale complexe qui peut expliquer la lenteur de leurs réactions, l'effet de suprise passé, des antagonismes régionaux sont présents et le pouvoir central n'a pas toute latitude notamment en matière de santé. A cela s'ajoute une instabilité politique, très profonde en Espagne. La France n'a pas, a priori ces handicaps, elle est une des plus grandes puissances du monde, jouit d'un système de santé reconnu, un hyper-président, s'appuyant sur une majorité absolue est au pouvoir depuis mai 2017 : la responsabilisation individuelle et le dialogue démocratique semblent avoir disparu depuis quelques années du pays des Droits de l'Homme... 

 

Au mois de mai, avec les premières mesures d'allègement du confinement et un certain recul continu de la pandémie, l'OMS a en quelque sorte conforté un modèle, le modèle suédois, un modèle qui, loin d'être politique, a privilégié une stratégie de prévention peu contraignante. À l’exception de l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et de la visite dans les maisons de retraite, le pays a opté principalement pour des mesures volontaires de lutte contre le coronavirus. Tout citoyen peut vaquer ses occupations habituelles, avec cette recommandation des autorités de respecter les règles de distanciation et d’hygiène. Certes les autorités suédoises on dut faire face à des comparaison critiques, notamment avec la Norvège et le Danemark, et ont affronté une hausse relative des cas de coronavirus et du taux de mortalité. La différence majeure dans l'approche suédoise est la confiance dans la population. a déclaré M. Ryan (Chief Executive Director of the World Health Organization Health) 

 

- «À l’heure actuelle, de nombreux pays ont de la difficulté à comptabiliser les décès attribuables à la COVID-19. Il y a un très bon exemple à travers l’Europe grâce au projet EuroMO, qui capture l’excès de mortalité dans de nombreux pays à travers l’Europe. Et la surmortalité est actuellement très élevée", déclare Maria Van Kerkhove, responsable technique du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS, lors d’une conférence de presse.

 

- 1er Mai - "Primer día de paseos y deporte" - L'Espagne a donc entamé une phase de désescalade permettant aux adultes de quitter leur domicile quotidiennement, mais uniquement à des heures précises, les gens font de l'exercice tôt le matin à Madrid, Barcelone, Séville ou Valence, des personnes âgées se promènent dans les rues en portant des masques, singularité espagnole...

Le plus grand centre de santé dédié à la lutte contre le coronavirus en Espagne, el gran hospital de Ifema (Madrid), a été fermé le 1er mai après avoir accueilli quelque 4 000 personnes depuis le 21 mars. Deux territoires seront les plus longs à déconfiner : la Communauté de Madrid compte encore plus de 14000 personnes hospitalisées dont 1499 en UCI (61800 positifs, 8222 décès) et la Catalogne, encore plus de 18000 hospitalisés, dont 2249 en UCI (49307 positifs, 5061 décès). D'autre part, le département des transports de la Communauté de Madrid utilise pour la première fois le positionnement des données mobiles pour connaître les déplacements des citoyens, accédant aux informations de deux millions de téléphones portables extraites quotidiennement depuis le 13 avril pour planifier la désescalade des transports.. 

- 1er mai, la Food and Drug Administration des États-Unis. (FDA) délivre une autorisation d’utilisation d’urgence pour le remdesivir, médicament expérimental efficace contre Ebola, chez les patients hospitalisés avec covid-19 sévère...

 

- 1er mai, US - "Anti-lockdown protesters hit the U.S. COVID epicenter : New Yorkers rally in city where more than 13,000 have died for an end to stay-at-home orders while tensions flare with police at 'freedom' rallies across the country" - Des manifestations contre le confinement dans plus d’une douzaine d’États, face à des gouverneurs qui entendent prolonger ces restrictions, à New York, à Sacarmento, Californie, à Raleigh, Caroline du Nord, et dans l’État de l’Ohio à Columbus, à Seattle, Washington, ... "the shutting down of the economy is more damaging than the virus itself"...

 

- UK braces for lockdown until June - Le 1er mai, alors qu'environ 6 000 nouveaux cas sont signalés chaque jour au Royaume-Uni, le premier ministre déclare ne pas souhaiter suivre le relâchement de la distanciation qu'il observe en Allemagne et que le confinement restera en place tant que le nombre de nouveaux cas quotidiens ne sera pas tombé en dessous de 1 000. Quant au gouvernement qui souhaite tant que le pays retourne au travail, il semble constater que la forte préconisation "stay at home" a été si bien intégrée par la population qu'une véritable "coronaphobia" se développe au Royaume Uni (UK public is nervous about starting to resume normal life despite huge economic damage). 

- Japon - Le 1er mai, le gouvernement métropolitain de Tokyo a confirmé 165 nouveaux cas de COVID-19, soit plus du triple du chiffre signalé un jour plus tôt et un record depuis le 18 avril, augmentation rapportée au plus grand nombre de passagers de trains et de sorties non essentielles. Le gouvernement a décidé de prolonger l'état d'urgence au moins jusqu'à la fin du mois de mai. 

- Autriche - Le 1er mai, les gens se promènent à Vienne ou dans la rue commerçante "Getreidegasse" dans la vieille ville de Salzbourg. Les restaurants sont autorisés à ouvrir sous certaines conditions à partir du 11 mai. Le tourisme autrichien dépend fortement de l'Allemagne. Aussi l'Autriche a rouvert ses frontières le 16 juin et a levé l'obligation de quarantaine pour les voyageurs entrant dans l'UE, à l'exception du Royaume-Uni, de la Suède, de l'Espagne et du Portugal. Le pays a levé la semaine dernière les restrictions frontalières pour tous ses pays voisins, à l'exception de l'Italie. 

- 2 mai, "Maggio, inizia la fase 2" en Italie, après le pont du 1er mai, le confinement se termine et la phase 2 commence : plusieurs activités de production rouvrent, bien que les magasins doivent attendre le 18 mai. Reste la distanciation sociale et reste aussi l’interdiction de rassemblement. Dans les lieux fermés, il est obligatoire de porter le masque.

- 2 mai - La Russie enregistre un record d’une journée pour le pays avec 9 623 nouvelles infections à coronavirus. Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, 2 % de la population de la ville est atteinte du coronavirus.

- L’Inde enregistre 2 293 nouveaux cas en une journée, soit la première fois que son dénombrement quotidien dépasse 2 000.

- Pendant ce temps, l’Iran, avec 802 nouveaux cas de COVID-19, enregistre son plus faible dénombrement quotidien en près de deux mois.

- Les cas de coronavirus sur le continent africain dépassent les 40 000.

- Le 2 mai, Singapour annonce assouplir progressivement son verrouillage partiel à mesure que le nombre de cas dans la communauté va diminuer, les entreprises devant reprendre leurs activités par étapes à partir du 4 mai. Les cliniques de médecine traditionnelle chinoise seront autorisées à reprendre leurs activités d'acupuncture et de vente de produits, puis les points de vente de nourriture indépendants, les services de blanchisserie et les salons de coiffure à partir du 12 mai. Les écoles en petits groupes à partir du 19 mai. Mais l'un des pays ayant le plus faible taux de criminalité au monde (avec l'Islande, la Nouvelle-Zélande ou l'Autriche), le pays qui se veut le plus vert et le plus propre d'Asie du Sud ("Keep Singapore Clean"), Singapour, l'un des pays les plus riches du monde, est aussi une vitrine technologique du contrôle et de la sanction, les prouesses de Spot, un chien-robot qui se promène dans le parc de Bishan-Ang Mo Kio et rappelle aux gens de respecter la distanciation physique pour leur propre sécurité, ont fait le tour de la planète...

 

- 4 mai, Allemagne, le premier "Corona-Lockdown", décidé le 16 mars, prend fin après sept semaines difficiles. Il a été soumis à de nombreuses restrictions dans la vie publique. Mais contrairement à d’autres pays, le système de santé allemand a tenu. La chancelière Merkel avertit que la prudence reste la meilleure politique, les principaux ministres des 16 États ont tendance quant à eux à insister pour que les restrictions soient levées, ce qu'ils obtiennent avec un assouplissement progressif des mesures de confinement. Les salons de coiffure et écoles le 4 mai, les restaurants, bars et restaurants le 11 mai 2020, et le 15 juin de nouveaux assouplissements...

La période de janvier 2020 à la mi-juin 2020 est désignée par l’Institut Robert Koch comme la première vague de Corona (erste Corona-Welle). Au total, sur les plus de 11 millions de cas Corona enregistrés jusqu’à présent en Allemagne (situation au 7 février 2022), 190816 cas ont été recensés pour la première vague Covid-19 en Allemagne. Si l’on considère la distribution démographique de la première vague, le RKI a constaté que, au début de la coronapandemie, le virus était principalement présent chez les hommes. Par la suite, la proportion a changé, de sorte qu’à la fin, plus de 50 % des personnes infectées étaient des femmes. 

 

- Le 4 mai, Italie - "fase 2 dell’emergenza Covid", 4,4 millions de travailleurs reprendront le travail à partir du 4 mai, selon le DPCM du 26 avril, tandis que 2,7 millions continueront à rester chez eux en attendant les mesures gouvernementales ultérieures. Sur les 100 personnes qui resteront chez elles à la suite de la suspension des activités, 62,2 % pourront reprendre le travail. Toutefois, la reprise aura des effets inattendus. Il concernera principalement les travailleurs de plus de 50 ans, par rapport aux jeunes, il touchera le nord de l'Italie, plus exposé à la contagion, et favorisera les salariés au détriment des indépendants. Mais le gouvernement a choisi la voie de ne pas faire totalement confiance aux citoyens (Il governo ha scelto la strada di non fidarsi del tutto dei cittadini), en maintenant un cadre dense de règles, d'interprétation souvent ambiguë, aggravé par la présence de spécifications supplémentaires dans les régions. Se promener, voir des amis, aller chercher leurs repas, assister à un service religieux, déménager dans une résidence secondaire, rencontrer des amis : autant d'activités normales, jusqu'à il y a quelques mois, interdites jusqu'à récemment, et maintenant réadmises (niente autocertificazione per lavoro, passeggiate e sport), mais avec de nombreuses limites et règles à respecter. "Congiunti e spostamenti: le risposte del governo" : l'une des singularités italiennes est la mesure relative aux "congiunti", chacun peut rendre visite à un "petit ami" mais pas un "ami", quelqu'un avec lequel nous aurions une "relation affective solide" (persone che sono legate da uno stabile legame affettivo)...

 

- 4 mai, lors d’une conférence virtuelle organisée conjointement par l’Union européenne, les dirigeants mondiaux se sont engagés à verser 8 milliards de dollars US pour le développement et le déploiement de diagnostics, de traitements et de vaccins contre le nouveau coronavirus.

 

- 4 mai, Portugal - L’état d’urgence a été prorogé jusqu’au 2 mai 2020 et les frontières fermées jusqu'au 14 mai. A noter que, côté espagnol, Murcie et les îles Canaries comptent moins de cas et de décès pour 100 000 habitants que le Portugal. Le Portugal compte au 17 avril, 19000 cas et 657 décès, au 3 mai, 25280 cas recensés et 1043 décès, le taux d'infection est au plus bas depuis le 16 mars et le taux de mortalité sur le déclin. 

"Voltar à normalidade de um modo gradual, progressivo e seguro" - Trois dates de réouverture progressive, le 4 mai, le 18 mai et le 1er juin. Le 4 mai,  à condition que les clients portent des masques, réouverture des petits commerces, des salons de coiffure, des librairies, des concessionnaires d'automobiles, autorisation des activités sportives individuelles et réouverture possible des universités. Le 18 mai, si les contagions par Covid-19 n'enregistrent pas un bond significatif, poursuite du mouvement avec les restaurants, des espaces commerciaux supplémentaires, certains espaces culturels, des classes pur les plus âgés. Enfin, au 1er juin, les grandes surfaces, les crèches, l'école maternelle....

 

- L'Italie entre ainsi dans une nouvelle phase, une phase d'incertitude, écrit Ilvo Diamanti : "La notte del virus continua. E si fatica a vedere la luce, all'orizzonte. Semmai, ci stiamo abituando a muoverci nel buio. O almeno, nella penombra. Peraltro, i fari che hanno illuminato il nostro percorso, nelle ultime settimane, hanno perso un po' di energia. Ma resistono" (La nuit du virus continue. Et vous pouvez à peine voir la lumière à l'horizon. Nous nous habituons à nous déplacer dans le noir. Ou du moins, dans la semi-obscurité. En outre, les phares qui ont éclairé notre chemin ces dernières semaines ont perdu une partie de leur puissance. Mais ils tiennent bon. Sans personne d'autre pour les remplacer). 

Alors que l'Imperial College London avertit le 5 mai que si l'Italie retrouve seulement 20 % des niveaux de mobilité d'avant son confinement, - la mobilité étant une mesure de la fréquentation du travail, des magasins, des visites aux amis et à la famille, etc. - , le nombre de décès pourrait augmenter à nouveau en trois semaines seulement. Les auteurs avertissent que certaines mesures de distanciation sociale devront rester en place, ainsi que le dépistage, la recherche des contacts et l'isolement des personnes infectées par Covid-19, pour maintenir la transmission sous contrôle et empêcher une résurgence de l'épidémie. Aucune des régions italiennes, y compris la Lombardie, ne présente actuellement d'immunité collective.... "Milano è una bomba, troppi in giro", rischio di un nuovo lockdown, alerte le chef du département des maladies infectieuses Massimo Galli, le 8 mai, «la situation à Milan, c'est un peu une bombe, car il y a eu beaucoup de personnes qui sont restées enfermées à la maison tout en étant malades» n'ayant pu être testées, et pendant ce week-end du 10 mai la foule envahit les rues de Turin, de Milan, de Rome ou de Naples, à Venise, on se rassemble près du pont du Rialto pour réclamer un assouplissement des restrictions, et si le masque est présent, la distanciation physique le plus souvent absente, "A causa delle incapacità delle autorità..."

 

- 39 millions d’Européens ont conservé leur emploi malgré le coronavirus - En Europe, les gouvernements paient près de 39 millions de travailleurs à temps partiel ou inactifs, un niveau record de soutien qui devrait déterminer la capacité des pays à sortir de la profonde récession provoquée par le coronavirus. Comme jamais auparavant, les pays européens s’appuient sur des programmes qui encouragent les entreprises en difficulté à conserver leurs employés mais réduisent leurs heures de travail. Ensuite, l’État subventionne une partie de son salaire, dans certains pays il paie jusqu’à 80% du salaire moyen. Contrairement au système largement utilisé aux États-Unis, où les employeurs licencient les travailleurs qui ont ensuite besoin de demander des prestations du gouvernement, des programmes tels que le "Kurzarbeit" allemand, qui se traduit par "travail à court terme" maintiennent la relation entre les employeurs et leurs employés, aidant à ce que le travail reprenne rapidement une fois que l’entreprise récupère. Il a été efficace dans le passé : Kurzarbeit a ainsi permis d’aider à prévenir les licenciements massifs en Allemagne après la crise financière mondiale de 2008, et de permettre à des fabricants comme Volkswagen et Daimler d’augmenter rapidement la production pour répondre à la demande croissante de la Chine. Une enquête menée par l’Institut Ifo en Allemagne cette semaine a révélé que 99% des restaurants et 97% des hôtels dans le pays utilisent le programme Kurzarbeit, ainsi que 94% des entreprises du secteur automobile. La moyenne dans toutes les industries est de 50%.  Le Royaume-Uni a adopté sa propre version pour faire face à la crise actuelle, et jusqu’à 6,3 millions de travailleurs britanniques sont maintenant inscrits au programme de trois mois. En France, le gouvernement affirme que 11,3 millions de personnes bénéficient du "chômage partiel". Les programmes de travail à court terme couvrent également 7,7 millions d’Italiens et 3,4 millions d’Espagnols. La Commission européenne a déclaré mercredi qu’elle s’attendait à ce que le taux de chômage de l’UE passe de 6,7% en 2019 à 9% en 2020 avant de tomber à 8% en 2021. Aux États-Unis, où 30 millions de personnes ont demandé des allocations de chômage initiales depuis la mi-mars et où le taux de chômage devrait atteindre 16 % en avril, les économistes surveillent de près les efforts de l’Europe. Les versions des programmes de travail à court terme, connues sous le nom de "travail partagé", fonctionnent dans 26 États américains. Le chômage aux États-Unis n’a pas été aussi grave depuis les années 1930...

 

- Le 5 mai, plus de 3,5 millions de personnes dans plus de 185 pays du monde ont déjà été diagnostiquées atteints du covid-19, plus d'un million ont déjà été guéris et 250 000 ont perdu la vie. 

 

- Le Royaume-Uni est devenu le premier pays à dépasser les 30.000 morts alors que les week-ends voient les promeneurs envahirent les parcs. Il en est de même aux Etats-Unis qui comptent pourtant près de 1,2 million de personnes diagnostiquées, et constituent le nouvel épicentre, le pays au monde où l'on recense le plus grand nombre de séropositifs.... Avec également plus de morts : plus de 68 000 morts. Le virus infecte également la population d'autres pays américains. Le Brésil est le deuxième pays le plus positif (108 000), suivi du Canada, du Pérou, de l'Équateur, du Mexique et du Chili. Tous ont accumulé plusieurs dizaines de milliers de cas détectés.  

 

- 7 mai - Le nombre de touristes internationaux pourrait chuter de près de 80 % en 2020, selon les prévisions de l’ONU, l’Organisation mondiale du tourisme, mettant en danger des millions d’emplois. Aux États-Unis, les demandes de prestations de chômage aux États-Unis ont atteint plus de 33 millions en sept semaines consécutives. Le nombre de cas de COVID-19 en Russie dépasse la France et l’Allemagne....

 

- 7 mai, France, Edouard Philippe annonce « la levée progressive » du confinement à partir du 11 mai, avec des restrictions pour quatre régions. Dans ces zones «rouges» - l’Ile-de-France, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand-Est - il n’y aura pas de réouverture des collèges et des parcs. Dans tout le pays, «il n’y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables». Les départements qui resteront en «vert», comme ceux de la Nouvelle-Aquitaine, pourront « envisager une nouvelle étape de déconfinement avec peut être l’ouverture des lycées, des cafés, des restaurants».

- 8 mai, France, un cluster est décelé en Dordogne après des obsèques. La préfecture précise que le point de départ de ce foyer est un enterrement. Selon nos informations, c’était le vendredi 24 avril à Église-Neuve-de-Vergt, pour les obsèques d’un homme de 51 ans. 

- "Il est très difficile de sortir du gouvernement de la peur. Depuis le début de la crise, l'exécutif a joué de ce ressort, faire peur aux gens, pour obtenir la discipline, à défaut d'être capable de proposer une attitude individuelle responsable en l'absence de masques et de tests. Ajoutons que les médias ont joué un rôle de renforcement anxiogène. Ils étaient dans leur élément : une cause sensationnelle, émotionnelle et consensuelle... La voie royale ! Ils s'y sont engouffrés, avec un martèlement de chiffres absolus donnant l'impression d'une immense catastrophe en cours, sans fournir les éléments de proportion qui auraient permis de relativiser les choses...." (Marcel Gauchet, L'Express, 8 mai 2020)...

 

MAY 9, THE NUMBER OF COVID-19 CASES SURPASSES 4 MILLION GLOBALLY...

 

- 9 mai, la France prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai, l’Assemblée nationale vote en première lecture le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet. Un texte qui permet les mesures restrictives des libertés et intègre désormais des mesures liées au déconfinement progressif, dont la création controversée d’un "système d’information" pour identifier les personnes infectées par le coronavirus et leurs contacts. 

- Un éditorial du Lancet laisse entendre que le président brésilien Jair Bolsonaro est « peut-être la plus grande menace à la réponse du Brésil à la COVID-19 » : « Non seulement il continue de semer la confusion en bafouant ouvertement et en décourageant les mesures raisonnables de distanciation physique et de confinement imposées par les gouverneurs des États et les maires des villes, mais il a également perdu deux ministres importants et influents au cours des trois dernières semaines », écrit The Lancet.

- Selon les données de l’Université Johns Hopkins, seulement 34 % de tous les cas mondiaux confirmés se seraient rétablis.

- L’ancien président des États-Unis, Barack Obama, a qualifié la gestion de la pandémie de COVID-19 par le président Donald Trump de «catastrophe chaotique absolue» (absolute chaotic disaster)lors d’une conférence téléphonique avec d’anciens membres de son gouvernement.

 

- 10 May, UK – "Lockdown starts being eased"

"The Prime Minister says people can now sunbathe in parks and exercise outdoors more than once per day, as the first restrictions are eased"... - Alors que des scientifiques avertissent le Royaume-Uni que 100 000 personnes pourraient mourir d'ici 2021 si les restrictions sur les coronavirus sont levées trop tôt, le Premier ministre change de slogan le 10 mai, le "stay alert" remplace le "stay at home", introduisant un système d'alerte à base de code de couleur, puis atténuant son propos alors que la première ministre  écossaise déclare qu'elle ignorera le nouveau slogan. L’annonce, faite un dimanche soir, est largement critiquée dans tout le spectre politique comme étant vague, divisive et déroutante. (The Guardian). Le Royaume-Uni est divisé, le nombre de morts a dépassé les 31 000, 90 % de la population dit craindre une levée trop rapide des restrictions cette semaine., ce qui n'empêche pas de voir les parcs, marchés et plages bondés e week-end et le lundi 11 mai, pour la première fois depuis que les 66 millions d'habitants du Royaume-Uni ont été invités à rester chez eux le 23 mars dernier, des embouteillages importants sur les grandes routes et des bus et trains bondés à Londres...

"I will not be masked" - Alors que des centaines de personnes participent aux manifestations contre les restrictions dans tout le Royaume-Uni, à Hyde Park, à Londres, à Southampton, Cardiff, Glasgow et Nottingham, le 10 mai prend fin  le mouvement #ClapForOurCarers qui a vu, tous les soirs, les Britanniques taper dans des casseroles et applaudir, comme dans d'autres pays européens,  médecins et infirmières qui s'occupaient des patients atteints de coronavirus. Mais les temps ont évolués...

Le 11 mai, les centres de jardinage ont été autorisés à rouvrir et les gens ont pu faire de l’exercice à l’extérieur sans limite dans des activités comme le tennis, le golf, les boulodromes et le basketball....

 

- Allemagne - "Corona-Lockerungen - Es wird wieder eng in den Einkaufsstraßen" - En ce 10 mai, les rues commerçantes se remplissent à nouveau dans toutes villes allemandes, les parcs tels que Treptower Park à Berlin de même, tandis que la police anti-émeute s'oppose à des centaines de manifestants à Berlin qui scandent "Wir sind das Volk!", "Freiheit!" en signe de protestation contre les restrictions sur les coronavirus, mais aussi à Munich, Stuttgart, Frankfurt. Les distances physiques (Mindestabstand ) sont parfois de loin souvenirs : "Natürlich hält sich nicht jeder an die Abstände. Die Polizei kommt zu uns und sagt: Wir sollen die Leute ermahnen. Aber wir sind keine Kindergärtner." Pourtant, l'Institut Robert Koch dans son rapport quotidien sur la pandémie alerte sur un regain de nombre de cas (Infektionsrate steigt wieder an). Le 4 avril, l'Institut Robert Koch comptabilisait 85 778 cas confirmés, le 6 mai, 32 jours plus tard, ce nombre a presque doublé pour atteindre 164 807 infections à Sars-CoV-2. Début avril, plusieurs études nationales sur les anticorps ont été lancées, censées fournir des informations sur  la contagion au sein de la population, des résultats toujours attendus. En fait, rien ne permet véritablement de justifier les mesures d'assouplissement qui ont été prises. Les masques sont désormais obligatoires dans presque tous les États allemands pour faire des achats et dans les transports publics. 

 

- 10 mai - Le gouvernement chinois signale son premier nouveau cas à Wuhan, où la pandémie a pris naissance, depuis le 3 avril. Cela fait suite à la levée des mesures de confinement.

- 11 mai, Trump et son administration annoncent que le gouvernement fédéral dotera de 11 milliards de dollars les États pour augmenter les capacités de test du coronavirus.  

- 11 mai - Le confinement lié à la COVID-19 en Russie sera progressivement assoupli, annonce le président russe, Vladimir Poutine. Le nombre de nouveaux cas continue d’augmenter dans le pays. Le même jour, l’Organisation mondiale de la Santé rappelle la nécessité de faire preuve d’une « extrême vigilance » pour sortir des confinements afin d’éviter une deuxième vague d’infections...

- Italie, suite du déconfinement, le 11 mai, ouverture de tous les magasins, à l'exception des centres commerciaux. Les commerces de détail et les musées rouvrent à partir du 18 mai ; les bars, restaurants, coiffeurs et esthéticiens à partir du 1er juin. Les mesures de distanciation, l'utilisation de masques dans les lieux fermés, l'interdiction des rassemblements restent en vigueur. "Le aperture differenziate"? Ce choix de l'ouverture différenciée suivant les régions posent infiniment de problèmes entre régions d'une part, et vis-à-vis d'un gouvernement central à qui l'on demande de réintégrer la légitimité constitutionnelle : la Vénétie ou la Ligurie permettent les déplacements, la Sardaigne veut un passeport immuntaire, la Calabre entend réouvrir les bars, la Toscane n'entend pas que l'on s'éloigne de sa commune ("Spostamenti, scontro tra regioni"). Le gouvernement italien quant à lui joue le 30 avril  la science contre l'intiative régionale, ("Non ci sarà un piano rimesso a iniziative improvvide di singoli enti locali, ma basato su rilevazioni scientifiche"), l'Etat contre la Région ("iniziative che comportino misure meno restrittive non sono possibili, perché in contrasto con le norme nazionali, quindi sono da considerarsi a tutti gli effetti illegittime"). Le même jour, à Turin, la révolte des blouses blanches "Abbandonati dalla Regione in prima fila contro il virus"...

 

- 11 mai - "Media España entra en la fase 1 de la desescalada: ¿Qué puedo hacer en mi provincia?" - Au 11 mai, la moitié des Espagnols basculent en "fase 1", la deuxième phase du plan de "desescalada", alors que baissent lentement les nombres de cas et de décès quotidiens dus au Covid-19 (373 cas, 123 décès en 24 heures).Les  réunions de dix personnes au maximum sont autorisées (toujours au sein de la même province, île ou unité territoriale (zones sanitaires), la possibilité de mobilité entre municipalités adjacentes pour des activités socio-économiques, la fréquentation des lieux de culte et des églises, l'ouverture de tous les commerces jusqu'à 400m2, l'ouverture des terrasses est autorisée à 50 % des tables autorisées avec une occupation maximale de 10 personnes par table, les musées, les plages d'Andalousie seront ouvertes à 50% de leur capacité...

- 11 mai - En Suisse, les mesures sanitaires prises pour enrayer l'épidémie ont donc été assouplies plus tôt que prévu. Le 11 mai, réouverture de toutes les écoles obligatoires, et des autres magasins (dont les marchés), des bibliothèques et musée. Après Zurich, les exploitants de cafés et restaurants de Neuchâtel pourront étendre ou créer des terrasses et les restaurants pourront rouvrir à condition de respecter une série de mesures élaborées par la branche et les offices fédéraux concernés : consommer assis à quatre au plus, et laisser ses coordonnées, que l'établissement devra détruire après 15 jours, cette dernière mesure modifiée après bien des protestations et rendue possible que sur la base du volontariat. Le 8 juin, réouverture des écoles professionnelles et du secondaire, des musées, zoos, jardins botaniques. Le Conseil fédéral n'envisage pas le port du masque obligatoire. Il recommande de s'en tenir aux mesures d'hygiène des mains et de distance de sécurité. 

 

- 11 mai, début du déconfinement progressif en France. A jour J du début du déconfinement, le nombre de cas de malades du coronavirus décelés est passé sous la barre des 100 depuis le 9 mai, soit 80 décès supplémentaires par rapport au vendredi 8 mai (bilan quotidien le plus faible depuis début avril). 

Le bilan total de morts depuis le début de la pandémie est néanmoins lourd (26.380), bien qu'inférieur à nos deux voisins européens arrivant en tête : le Royaume-Uni (31.587) et l'Italie (30.395) (au 10 mai 2020). Avec 4.858 cas confirmés et 353 décès à l'hôpital, la Nouvelle-Aquitaine demeure l'une des régions françaises françaises les moins touchées et reste en vert, malgré le cluster de Dordogne et un nouveau dans la Vienne. 

- Belgique - Les commerces "non essentiels" rouvre à partir du lundi 11 mai, sous de strictes conditions et les regroupements de famille et amis sont autorisés : mais, particularité de la Belgique, seuls quatre amis ou parents sont autorisés à se rendre à votre domicile : "Un ménage, peu importe sa taille, est autorisé à accueillir à son domicile jusqu’à quatre personnes. Ces quatre personnes sont toujours les mêmes. Celles-ci font partie ou non d’un même ménage. Quand une personne d’un ménage est invitée au domicile d’une autre personne, c’est l’ensemble de son ménage qui s’engage et même si elle se rend seule au rendez-vous. Les membres du nouveau ‘groupe’ ainsi constitué ne peuvent pas recevoir à leur domicile d’autres personnes ou être reçus par d’autres personnes. Pour l’application du présent article, on entend par ‘ménage’ : des personnes vivant sous le même toit...." Comment choisir ses quatre invités d’honneur fait ainis l'objet de nombreux guides parus dans la presse puis quen effet une multitude de questions se posent : ai-je le droit d’inviter chez moi 4 personnes de familles différentes ? Puis-je retourner chez eux en échange ? Dans une colocation, chaque membre a-t-il le droit d’inviter 4 personnes ? Où puis-je me déplacer si ma famille comporte plus de quatre membres ? etc... Une tendance se confirme donc à la veille du 11 mai, moins de personnes sont hospitalisées pour causes de Covid-19 qu’il y a de structures hospitalières dans le pays (103) et,  en un peu plus de deux semaines, l’occupation des services de soins intensifs a baissé de moitié (2.381 patients sont hospitalisés, dont 502 se trouvent en soins intensifs). 36.000 procès-verbaux ont été dressés pour une infraction à la loi Covid-19...

 

11 MAI (Total cases, Tot Cases/1M pop - Total Deaths, Tot Deaths/1M pop)...

USA (1369000 cas, 4.3 par 1M - 82000 décès, 257 pour 1M), Russie (232000 cas, 1.7 par 1M - 2100 décès, 16 par 1M), Espagne (228000 cas, 5,8 par 1M - 27000 décès, 580 par 1M), Royaume-Uni (227000 cas, 3,3 par 1M - 32000 décès, 489 par 1M), Italie (221000 cas, 3,6 par 1M - 30000 décès, 514 pour 1M), France (178000 cas, 2.7 par 1M - 27000 décès, 416 pour 1M), Brésil (178000 cas, 0.9 par 1M - 12000 décès, 62 par 1M), Allemagne (173000 cas, 2 par 1M - 7700 décès, 94 par 1M), Turquie (141000 cas, 1.7 par 1M - 3800 décès, 47 par 1M), Iran (110000 cas, 1.3 par 1M - 6700 décès, 81 par 1M), Chine (84000 cas, 0.58 par 1M - 4600 décès, 3 par 1M), Inde (74000 cas, 0.57 par 1M - 2415 décès, 2 par 1M), Canada (72000 cas, 1.9 par 1M - 5300 décès, 140 par 1M), Pérou (72000 cas, 2.3 par 1M - 2000 décès, 66 par 1M), Belgique (53000 cas, 4,6 par 1M - 8700 décès, 763 par 1M), Pays-Bas (43000 cas, 2.5 par 1M - 5500 décès, 325 pour 1M), Arabie Saoudite (42000 cas), Mexique (38000 cas, 3900 décès), Equateur (30000 cas, 2000 décès), Suède (27000 cas, 2.7 par 1M - 3200 décès, 343 pour 1M), ...

 

- Alors que le nombre d'infections dans le monde a dépassé les 4 millions de cas, et que le nombre de décès celui de 280 000, les pays qui furent les plus strictement confinés, l'Italie, l'Espagne, la France, la Belgique assouplissent très progressivement leurs mesures de restriction, la pression hospitalière s'allège... Les pays moins restrictifs comme l'Allemagne, le Royaume-Uni ou la Suède observent avec quelque inquiétude des flambées sporadiques de nouveaux cas, il en est de même en Corée du Sud, à Singapour ou en Chine.  Plus de 1,34 million de cas et plus de 80.000 décès ont été signalés aux États-Unis. La pandémie a touché les 50 États, la grande majorité des cas ayant été enregistrés à New York. L'Iran, le pays le plus touché du Moyen-Orient, a également assoupli ses mesures de bouclage, et les bazars et centres commerciaux de la capitale, Téhéran, ont recommencé à s'animer après avoir été presque désertés pendant des semaines. Pendant ce temps, la Russie et le Brésil ont tous deux franchi des étapes sombres, la Russie a dépassé les 230 000 cas et son chiffre devrait devenir le plus élevé d'Europe d'ici quelques jours, même si le nombre de décès reste relativement faible, à moins de 2 000. Pour le Brésil, les signes sont plus inquiétants, plus de 10 000 personnes décès ont été annoncés dans le pays d'Amérique latine le plus durement touché.  En Inde, l'un des plus grands réseaux ferroviaires du monde va "progressivement" reprendre ses activités. Il y a maintenant plus de 60 000 cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain, et un certain nombre de pays africains imposent une série de mesures de prévention et de confinement contre la propagation de la pandémie.

 

- 12 mai, Espagne, selon les premières données de l’étude sérologique réalisée, un peu plus de deux millions d’Espagnols ont été en contact avec le coronavirus. Alors que l’immunité de groupe nécessiterait 60%, il n’y aurait pas plus de 15% de population immunisée contre le coronavirus en Espagne. Le désengagement progresse. Madrid et Barcelone n’atteignent pas encore la phase 1, mais leur Phase 0 s’adoucit. La quarantaine est de 14 jours pour ceux qui arrivent en Espagne.Le nombre de morts dépasse les 200 pour la première fois en cinq jours : 217.

- 12 mai - Cinq patients atteints de la COVID-19 en soins intensifs meurent dans un incendie à Saint-Pétersbourg, en Russie, qui aurait pu être causé par un court-circuit du ventilateur. La Russie arrive maintenant au deuxième rang, derrière les États-Unis.

- Le 12 mai, Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a annoncé une nouvelle stratégie offensive de tests, qui vise à "renforcer la recherche des contacts". Dans ce cadre, une nouvelle agence gouvernementale est créée sous l’égide du ministère de la Justice. Le ministère de la Justice a déclaré que l’expérience de la lutte contre la COVID-19 au Danemark montre qu’il est nécessaire d’assurer une coordination et un soutien cohérents et transversaux des efforts gouvernementaux, par exemple pour assurer l’approvisionnement en infrastructures socialement essentielles....

- 12 mai - Confinement au Liban à la suite d’une augmentation des infections et après que les restrictions aient été assouplies, un confinement total de quatre jours;

- Le premier cas de COVID-19 dans un camp de protection civile surpeuplé est signalé à Juba, au Soudan du Sud. Le pays compte 126 cas confirmés de COVID-19. « Cette pandémie coïncide également avec le début de la saison de vaches maigres au Soudan du Sud. On s’inquiète toujours du fait que les mesures prises pour réprimer la propagation du coronavirus risquent de perturber les activités de subsistance, de retarder l’accès à l’aide alimentaire et d’exercer une pression supplémentaire sur la capacité des ménages pauvres à acheter de la nourriture, des semences et d’autres produits essentiels. Elles risquent d’avoir un effet particulièrement néfaste sur les pauvres urbains et ceux qui vivent dans des sites de déplacement », écrit Mercy Laker, directrice adjointe des programmes au Soudan du Sud pour CARE, dans un communiqué de presse.

- Le Brésil et le Mexique signalent tous les deux les décès quotidiens les plus élevés dans leur pays depuis le début de la pandémie.

- 12 mai -  La Chine annonce des plans pour tester les 11 millions de résidents de Wuhan après l’apparition d’une poignée de nouveaux cas.

 

- 12 mai - France - Les forces de l'ordre ont procédé à 20,7 millions de contrôles et dressé 1,1 million de contraventions, a indiqué le ministre de l'Intérieur. La majorité d'entre elles ont sanctionné un défaut d'attestation de déplacement. Depuis lundi, les Français peuvent de nouveau aller et venir librement, dans un rayon de 100 kilomètres autour de leur domicile. Une nouvelle attestation, accompagnée d'un justificatif de domicile, est obligatoire en cas de déplacement au-delà de cette limite. Celle-ci est disponible en ligne, sur le site du Ministère de l'Intérieur..

 

- 13 mai, Allemagne, les conditions de travail des migrants dans les abattoirs allemands sont sous les feux des projecteurs après que plus de 200 travailleurs roumains et bulgares aient testés positifs à la COVID-19 dans l’ouest du pays (Guetersloh), des travailleurs d’Europe de l’Est qui travaillent parfois dans de mauvaises conditions dans l’usine et qui vivent souvent avec des collègues dans des immeubles et d’autres logements, des conditions idéales pour le coronavirus. Même si le Premier ministre Armin Laschet (CDU) souligne que le virus s’est à peine propagé à la population en dehors de l’abattoir, il prend la décision d'un retour à la quarantaine.

- 13 mai - Au cours d’un point de presse, Ryan met en garde contre la levée prématurée des mesures de confinement et l’absence de mesures adéquates de surveillance de la santé publique pour les détecter, y compris la surveillance communautaire et les tests à grande échelle. "Si la transmission du virus s’accélère, et que vous n’avez pas les systèmes pour le détecter, il faudra des jours ou des semaines avant que vous sachiez que quelque chose a mal tourné," dit-il. "Nous ne devrions pas attendre de voir si l’ouverture des confinements a fonctionné en comptant les cas dans une unité de soins intensifs ou en comptant les corps à la morgue."

- 13 mai, UK - L’économie du Royaume-Uni s’est contractée de 5,8 % en mars et se prépare à une récession majeure, prévient le chancelier de l’Échiquier Rishi Sunak.

 

- La Corée du Sud lutte depuis mi-mai contre «une deuxième vague» de coronavirus. Au cours des deux derniers mois, Séoul et ses environs, densément peuplés, qui abritent ensemble environ la moitié des 51 millions d'habitants du pays, ont été à l'origine de la plupart des nouveaux cas recensés. En ce début de mois de mai, Daegu, où s'est déclenchée l'épidémie, tente d'oublier ses épreuves, l'aéroport Gimpo de Séoul se remplit de voyageurs gagnant l'île volcanique de Jeju et ses stations balnéaires, au sud de la Corée, les parcs publics et centres commerciaux s'emplissent de familles et, signe du temps retrouvé, l'église Onnuri, l'une des plus grandes églises de Séoul, ou le Joggye Temple réouvrent à nouveau avec la mise en oeuvre d'une distanciation physique... Mais le 8 mai, la Corée du Sud ferme plus de 2 100 boîtes de nuit, bars à hôtesses et discothèques après que des dizaines d'infections aient été liées aux fréquentations des boîtes de nuit. A partir du 11 juin, les autorités mettent en garde contre une seconde vague massive d'infections frappant la région de Seoul, où une série d'épidémies sporadiques et de petite envergure continuent de se déclarer sur les lieux de vie nocturne, les lieux de travail et les églises...

 

 - May 14 - The number of deaths from COVID-19 surpasses 300,000 globally. Selon les données de l’Université Johns Hopkins, le nombre officiel de décès attribuables au coronavirus dans le monde dépasse les 300 000 et il y a maintenant plus de 4,4 millions de cas confirmés dans le monde...

 

- Les données de l'Office for National Statistics au Royaume-Uni montrent le 15 mai 2020 que le COVID-19 est devenu la principale cause de décès en Angleterre et au Pays de Galles. Au cours du mois d'avril, le COVID-19 a tué pratiquement trois fois plus de personnes (27 764 personnes) que le cancer, la démence et les maladies cardiaques combinées, constate-t-on le 15 mai. Et 12 500 résidents de "care home" sont morts du virus, plus d'un quart de toutes les personnes vivant dans ces établissements pendant cette période. Le virus responsable de la pneumonie a été diagnostiqué 230 000 fois en Grande-Bretagne, mais les responsables gouvernementaux estiment que plus de 2,6 millions de personnes l'ont attrapé. En Espagne, ni les pires épidémies de grippe ni les plus longues vagues de chaleur du XXIe siècle n'ont laissé un nombre de décès comparable à celui du covid-19 en mars et avril : si la première quinzaine de janvier 2017 avait enregistré dans le pays le taux de mortalité le plus élevé du siècle, avec près de 11 500 décès par semaine dus à l'épidémie de grippe, le Covid-19 a dépassé les 16 000 décès hebdomadaires enregistrés entre le 30 mars et le 5 avril, un minimum compte tenu de l'absence d'exhaustivité des enregistrements...

 

- 15 mai, l’administration Trump annonce l’opération Warp Speed, un partenariat public-privé visant à accélérer le développement d’un vaccin contre la COVID-19. - Le directeur du géant pharmaceutique Sanofi en France, affirme que pour un futur vaccin contre la COVID-19 mis au point par l’entreprise, « l’objectif est de mettre ce vaccin à la disposition des États-Unis ainsi que de la France et de l’Europe en même temps. » Les remarques ont été faites après que le PDG de Sanofi ait déclaré dans une entrevue avec Bloomberg News que « le gouvernement américain a le droit à la plus grande précommande du vaccin parce qu’il a investi dans la prise de risque ». Ce commentaire a suscité l’indignation en France, le Premier ministre français Édouard Philippe affirmant que l’égalité d’accès pour tous au vaccin n’est pas négociable.

- Le ministre de la Santé du Brésil démissionne moins d’un mois. Il s’agit du deuxième ministre de la Santé que le pays a perdu en moins d’un mois — le précédent a été congédié après avoir affronté le président du pays au sujet de la réponse nationale au coronavirus.

- 16 mai, UK, "Crowds gathered in London's Hyde Park as an anti-lockdown protest unfolded against the restrictions". In the surrounding crowd, people wave placards linking the outbreak with 5G technology, Microsoft founder Bill Gates and the “new world order”. D’autres manifestations ont eu lieu à Glasgow, Édimbourg, Nottingham, Plymouth, Southampton, Cardiff et Barnstaple dans le Devon...

- "Corona-Proteste, Corona-Diktatur - Wie die Neue Rechte den Verschwörern hinterherläuft" - Venus de l’extrême droite, de l’ultra gauche ou de la mouvance conspirationniste (Verschwörungstheoretiker), des milliers de personnes manifestent les W-E du 16 mai dans plusieurs villes d’Allemagne à Munich, Berlin, Dortmund, Stuttgart (5000 personnes) sous étroite surveillance policière. Ils dénoncent les restrictions restantes face au coronavirus, un mouvement de colère qui prend de l’ampleur et inquiète les autorités. "Wir sind keine Tiere", la protestation se retrouve aussi en Grande-Bretagne. 

Pendant ce temps, une autre Allemagne rêve de vacances, voit la frontière avec l'Autriche s'ouvrir le 15 juin et , 7 millions d'Allemands s'interrogent sur la possibilité de pouvoir gagner l'Espagne cet été, der Deutschen liebstes Urlaubsland : Mallorca sin alemanes?, s'interrogent les opérateurs espagnols, "Berlín prepara a sus ciudadanos para unas vacaciones en casa". En attendant l'interdiction d'entrée pour les touristes dans le Schleswig-Holstein ayant été levée depuis le 18 mai, les vacanciers se ruent vers des îles comme Sylt, Föhr ou Amrum.... 

- Belgique - Le 16 mai, la Première ministre visitant les hôpitaux Chirec-Delta et Saint-Pierre, à Bruxelles, pour témoigner de son soutien au personnel des soins de santé, se voit opposer une haie singulière, "Les infirmiers et urgentistes ayant choisi de tourner le dos à la cheffe du gouvernement" pour protester contre les coupes budgétaires dans le domaine des soins de santé, du temps où elle était ministre du Budget. Un collectif Initiative citoyenne s'interroge de même sur les modalités de gestion de cette crise, pénurie de masques, comptage des décès, mesures de tracking et libertés individuelles. Le mois de Juin verra prendre fin un gouvernement aux pouvoirs spéciaux, un nouveau gouvernement devra être formé. 

- UK - The first Saturday since lockdown was eased - Le 16 mai, alors que la Grande-Bretagne enregistré 244 autres décès dus à des coronavirus, ce qui porte le nombre officiel de décès au Royaume-Uni à 34 242, que le directeur général du NHS déclare que les médecins traitent encore environ 9 000 patients atteints de coronavirus par jour en Angleterre, contre 19 000 au plus fort de l'infection en avril, que l'université de Nottingham suggère que les cas de coronavirus ont chuté de façon spectaculaire après le mois d'avril le plus ensoleillé jamais enregistré, avec une forte lumière UV tuant le virus et la vitamine D renforçant le système immunitaire, que des échauffourées entre la police et les manifestants anti-blocage éclatent à Hyde Park et dans tout le Royaume-Uni, l'office du tourisme de Blackpool se rebaptise sur Twitter "Ne visitez pas Blackpool" au lieu de "Visitez Blackpool", et la police rurale craint que les locaux ne s'en prennent aux citadins. En ce premier week-end qui a vu un allègement des restrictions, la  police tente d'endiguer le flux de près de 15 millions d'adeptes du soleil et de la nature. Plus de 237 000 personnes ont été officiellement diagnostiquées avec la maladie virale, mais l'ampleur réelle de l'épidémie en Grande-Bretagne est considérablement plus importante, les responsables gouvernementaux suggérant que jusqu'à 6,6 millions de personnes ont probablement contracté la maladie rien qu'en Angleterre....

- 16 mai , Espagne, pour la première fois, le nombre de victimes du coronavirus descend en dessous de la barre des 100 depuis la phase d’expansion de la pandémie. Des centaines de personnes, dans toute l’Espagne, manifestent contre la gestion du gouvernement....

- 16 mai, Philippines - "Except for high-risk areas, National Capital Region (NCR), Laguna, and Cebu City, under MECQ, Malacañang placed the entire country under GCQ on May 16, to combat the new virus".

- 16 mai - Le gouvernement kenyan affirme que 78 camionneurs étrangers ont obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 à la frontière et se sont vu refuser l’entrée au pays au cours de la dernière semaine. Le gouvernement annonce qu’il n’y aura pas de trafic de passagers à ses frontières terrestres en Tanzanie et en Somalie, et que tous les conducteurs de véhicules de transport de marchandises feront l’objet de tests obligatoires. L’Ouganda annonce également que seuls les camionneurs dont les résultats de test sont négatifs peuvent entrer dans le pays.

- 17 mai Les-  autorités chinoises mettent en quarantaine 8 000 personnes dans le nord-est du pays après qu’un cluster de nouvelles infections a été signalé.

 

- "La transmisión es muy baja, lo que nos hace pensar que estamos en una situación favorable" - Le 17 mai, alors que l'Espagne, pour la première fois en 2 mois, passe sous la barre des 100 décès Covid-19, que la tendance est globalement à la baisse avec 327 personnes hospitalisées et 28 admises en soins intensifs, "Estamos muy cerca de acabar con la transmisión social", la plupart des infections semblent se produire dans les domaines de la santé. Le chef de l'exécutif demande une dernière prolongation d'un mois pour préparer la fin de la désescalade et assure que les autonomies (las autonomías) "retrouveront leur capacité de décision", la nueva normalidad al "comienzo del verano". Se pose notamment la définition de la stratégie vis-à-vis d'une industrie touristique qui représente 13% de  la production économique nationale et 83,7 millions de touristes. Les Allemands et les Autrichiens seront-ils à revenir aux points les plus chauds avant les Britanniques? 

En attendant, les citoyens sont autorisés à marcher sans limites (pasear sin límites) dans 7 378 des 8 131 villes espagnoles, et la "revuelta de las cacerolas",  dans la Calle de Nunez de Balboa, au coeur du quartier de Salamanque, à Madrid, encouragée par le PP et Vox, manifeste son hostilité au gouvernement central. Reste certains territoires qui n'ont pas encore franchi la première phase, la Communauté de Madrid, la région métropolitaine de Barcelone et les capitales provinciales de Castilla y León....

 

- 17 mai, France, plus de 28.000 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le 1er mars, dont 483 dans les dernières 24 heures, selon le bilan diffusé le dimanche 17 mai au soir par le ministère de la Santé. Alors que la région Sud-Ouest est déconfinée depuis près d'une semaine, le nombre de nouveaux cas baisse sensiblement. La Nouvelle-Aquitaine compte 5.026 cas confirmés et 373 décès à l'hôpital. Dans le monde, la pandémie touche désormais 187 pays, plus de 4 millions de personnes ont été atteintes par le Covid-19 et plus de 314.987 sont décédées du virus. 

 

- France - Semaine du 17 mai, alors que la tendance à la baisse de poursuit, que depuis le 1er mars, on déplore 27.625 décès liés au Covid-19 (17.412 dans les hôpitaux et 10.213 dans les établissements sociaux et médicosociaux, alors que la France vit son premier week-end de déconfinement, alors que depuis le déconfinement 25 foyers épidémiques ont été identifiés et traités, l'Etat d'urgence sanitaire règne en France à l'encontre des Droits de l'Homme : la mesure limitant les déplacements à 100km de son domicile est présentée comme une mesure sanitaire justifiée, bien que s'opposant à la liberté fondamentale d’aller et venir, composante de la liberté personnelle protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En 1936, les congés payés étaient une conquête sociale, en 2020, les vacances seront une conquête sanitaire, se risque un membre du gouvernement, les congés estivaux "seront une conquête sanitaire", propos inimaginable, les mesures évoquées étant plus politiques que véritablement sanitaires. 

La population française semble en majorité consentir à ces restrictions, inconnues des autres démocraties européennes qui sont pour la grande majorité des sociétés décentralisées (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni). Le gouvernement poursuit ses mises en scènes quotidiennes, promet des médailles et des primes pour les personnels soignants (« Si vous n’en voulez pas, vous ne la prenez pas ! », 15 mai), avoue "On a sans doute fait une erreur dans la stratégie" et promet une accélération de la mise en chantier du « plan massif » en faveur de l’hôpital promis le 25 mars à Mulhouse. Et tandis que le président français entend honorer « l’esprit de résistance » de Charles de Gaulle et poursuit une savante théâtralisation de sa personne, exemple unique dans les démocraties européennes, les Français jouent, dans leur espace de 100km, la consommation, un semblant de liberté retrouvée, le tourisme de proximité, la bataille de l'ouverture des plages, et le premier ministre leur promet des vacances d'été...

 

- 18 mai, Italie, mise en oeuvre d'un nouvel assouplissement, on peut sortir librement même sans autocertification. Seuls les déplacements entre les régions sont limités. Tous les magasins, bars, restaurants et même les églises rouvrent. - "Primo weekend di «Fase 2»: concentrazione di persone per l’aperitivo sui Navigli (Milano), polemiche, controlli. Secondo weekend di «Fase 2», sabato mattina", rassemblements identiques, dans le marché historique milanais de Viale Papiniano, malgré les contrôles de la police... Après trois mois de confinement et plus de 31 500 décès dus à la pandémie, le 18 mai voit la libéralisation des magasins, bars, restaurants, coiffeurs et autres commerces, la possibilité de se déplacer librement dans les différentes régions, l'assouplissement des règles relatives aux cérémonies religieuses. Mais la levée des restrictions de voyage est reportée à après la fête de la République du 2 juin, afin de limiter les déplacements en masse pendant le long week-end de vacances. L'Italie opte pour une ouverture aux touristes européens à partir du 3 juin, levant la plus grande part des restrictions de voyage à l'intérieur du pays et libérant tous les secteurs de l'économie, à condition que des mesures strictes de sécurité et de distanciation sociale soient respectées. Reste la fameuse question de l'été, "Come saranno le vacanze? Praticamente esclusa la possibilità di andare all’estero, l’estate si trascorrerà in Italia?"...

 

- 18 mai - Plus de 100 pays appuient un projet de résolution à l’Assemblée mondiale de la Santé demandant une enquête indépendante sur la gestion de la crise du coronavirus, y compris une évaluation impartiale et exhaustive « les mesures prises par l’OMS et son calendrier relativement à la pandémie de COVID-19. » Saluant la résolution, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare : « Pour être vraiment exhaustive, une telle évaluation doit englober l’ensemble de la réponse de tous les acteurs, de bonne foi. » Le président des États-Unis Donald Trump envoie une lettre au chef de l’OMS «ne s’engage pas à apporter des améliorations importantes au cours des 30 prochains jours, je vais rendre permanent le gel temporaire du financement américain à l’Organisation mondiale de la santé et reconsidérer notre adhésion à l’organisation.»

- Trump affirme également qu’il prend de l’hydroxychloroquine depuis plus d’une semaine - un médicament que le président présente comme un traitement potentiel contre la COVID-19, même si la Food & Drug Administration des États-Unis met en garde contre son utilisation non prouvée, mettant en garde contre les effets secondaires néfastes.

- Les données préliminaires du premier essai de vaccin contre la COVID-19 chez les humains montrent que le vaccin crée une réponse immunitaire et est « généralement sûr et bien toléré », selon le fabricant, Moderna. Ces données sont fondées sur huit personnes de l’essai qui ont reçu deux doses du vaccin.

- 19 mai - Un rapport du Programme alimentaire mondial révèle que le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique au cours des trois prochains mois pourrait doubler en raison des conséquences socioéconomiques de la pandémie. On estime que 20 millions de personnes étaient déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en Éthiopie, au Soudan du Sud, au Kenya, en Somalie, en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, à Djibouti et en Érythrée avant la crise.

- Selon une étude publiée dans la revue universitaire Nature Climate Change, les émissions quotidiennes de carbone ont chuté de 17 % cette année, en avril, par rapport à l’année dernière, en raison de la réduction des transports et des changements dans les habitudes de consommation en raison de la pandémie. Ces réductions « sont susceptibles d’être temporaires car elles ne reflètent pas les changements structurels dans les systèmes économiques, de transport ou d’énergie », selon l’étude.

- Le Lancet réfute les allégations du président des États-Unis, Donald Trump, selon lesquelles il a publié des rapports sur la nouvelle éclosion de coronavirus à Wuhan, en Chine, en décembre 2019, affirmant que les faits sont inexacts. Les premiers rapports publiés par la revue au sujet du virus ont été le 24 janvier, selon la revue.

- 19 mai, le président Trump menace de se retirer de l’OMS compte tenu de la gestion jugée catastrophique de l'organisation vis-à-vis de la pandémie. L’OMS a montré un «manque alarmant d’indépendance» par rapport à la Chine, affirme M. Trump. 

- 20 mai - L’Organisation mondiale de la Santé reçoit des rapports faisant état de 106 000 nouveaux cas de COVID-19, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré par l’Agence en une seule journée depuis le début de l’éclosion.

- 20 mai, UK, Johnson promises "world-beating" test and trace : "I have great confidence that by 1 June we will have a system that will enable us, help us, very greatly to defeat this disease and move the country forward..." - Pendant ce temps, alors qu'une grande partie du pays est paralysée par la crainte du coronavirus, "Thousands of people at Durdle Door beach in Dorset on May 20, 2020", écrit le Daily Mail, "Photographs from the day show police patrolling a park in London to look for rule-breakers, and a group of swimmers in Edinburgh being broken up by officers...". Environ dix jours plus tôt, le gouvernement avait lancé une campagne «Stay alert, control the virus, save lives», et les premiers vaccins ne seraient pas administrés avant sept mois...

 

MAY 21, THE NUMBER OF COVID-19 CASES SURPASSES 5 MILLION GLOBALLY...

L’OMS considère l’Amérique du Sud comme un "nouvel épicentre" de la pandémie,

14,7% des cas sont en Asie, 37,7% en Europe, 45,4% en Amériques, 2% en Afrique..

Après avoir été qualifiée d'épicentre de la pandémie par l'OMS en mars, l'Europe commence lentement à assouplir les restrictions imposées pour ralentir la propagation du virus....

 

- 21 mai, plus de 5 millions de cas dans le monde, l'OMS signale un record de nouvelles infections, plus de 320 000 décès à ce jour, avec une accélération notable en Amérique latine. Parmi ces cinq millions de cas, plus de 70% se trouvent en Europe (1 755 620) et aux Etats-Unis (1 551 853). Les Etats-Unis enregistrent 1 561 décès supplémentaires, ce qui porte à plus de 93 400 le nombre total de décès dans le pays. L'État de New York a été particulièrement touché, avec plus de 28 000 décès, mais le nombre de nouveaux cas y a connu une tendance à la baisse. Quatre pays où les décès sont sur une trajectoire ascendante, le Brésil, qui se classe désormais au troisième rang mondial pour le nombre d'infections (291 579), devançant le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie, le Mexique a également connu un pic de nouvelles infections (56 594), l'Équateur a vu son système de santé s'effondrer en avril, le Pérou (104 020). Certains pays hors d'Amérique du Sud, la Russie a vu les infections augmenter rapidement et a maintenant le deuxième nombre le plus élevé au monde, selon les données officielles. Elle a signalé environ 10 000 nouveaux cas par jour depuis le début du mois de mai. 

En Afrique (95 104 cas), le Lesotho a confirmé ses premiers cas le 13 mai, ce qui signifie que le coronavirus est désormais présent dans tous les pays du continent, principalement dans les populations urbaines. Les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et le Nigeria. Les pays ayant enregistré le plus grand nombre de cas pour 100000 personnes sont Djibouti, São Tomé et Principe, le Gabon, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau.. 

 

- 21 mai, "Countries around the world are reopening"Après avoir été qualifiée d'épicentre de la pandémie par l'OMS en mars, l'Europe commence lentement à assouplir les restrictions imposées pour ralentir la propagation du virus. Le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne et la France, ainsi que d'autres pays, semblent maintenant avoir dépassé le pic, le nombre de nouveaux cas confirmés et de décès ayant diminué. Le Royaume-Uni et l'Italie ont connu plus de 30 000 décès, tandis que la France et l'Espagne en ont tous deux enregistré environ 28 000. Le taux de mortalité de la Suède est actuellement le plus élevé d'Europe, avec 6,08 décès par million la semaine dernière contre 5,57 au Royaume-Uni et 4,28 en Belgique - mais son économie a été moins touchée que celle de la Grande-Bretagne. 

L'Espagne et surtout la France sont parmi les pays européens qui font preuve de la plus grande réserve dans la levée des restrictions, le confinement à 100km reste en France une mesure discutable imposée par les autorités. 

Au Royaume-Uni, le Premier ministre a été critiqué pour sa confusion et son imprécision lorsqu'il a expliqué son projet d'assouplissement progressif de la politique de verrouillage en Angleterre. L'Italie a autorisé la réouverture de cafés, de restaurants et de bars pour la première fois en deux mois. Les fidèles sont retournés dans les églises et les marchés locaux ont vendu leurs produits. 

Dans 70 % de l'Espagne, les gens sont désormais autorisés à manger ou à boire sur les terrasses des restaurants et des bars, et le conseil municipal de Barcelone a annoncé que les habitants pourront retourner sur le sable pour prendre un bain de soleil. Entre-temps, la Grèce a signalé qu'elle allait annoncer un plan pour relancer son secteur touristique. Selon les médias, les frontières du pays pourraient être rouvertes d'ici la mi-juin, soit deux semaines plus tôt que prévu.  

 

- 22 mai - Le Brésil est le deuxième pays où le nombre de cas est le plus élevé, derrière les États-Unis. Ryan dit lors d’un point de presse que l’Amérique du Sud est en train de devenir « un nouvel épicentre » de la pandémie.

- Selon le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, le nombre quotidien de décès causés par le coronavirus à New York n’a jamais été aussi bas en deux mois. Au Texas, vendredi, les bars ont rejoint la liste des entreprises autorisées à rouvrir, mais avec des limites de capacité. Dans la capitale de cet état, Austin, beaucoup de gens étaient dehors pour prendre un verre tôt le samedi matin ..

- Selon les données recueillies par l’OMS, l’UNICEF, Gavi et le Sabin Vaccine Institute, on estime que 80 millions d’enfants de moins d’un an sont exposés à des maladies comme la diphtérie, la rougeole et la poliomyélite parce que la pandémie perturbe les efforts de vaccination de routine. Les pays qui comptent une forte population d’enfants non immunisés, comme le Nigeria, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Tchad, les Philippines et l’Ukraine, devraient planifier la reprise de leurs campagnes de vaccination, déclare Henrietta Fore, directrice exécutive de l’UNICEF, lors d’un point de presse.

- 22 mai, UK, alors que le Royaume-Uni enregistre 50 000 décès liés à la COVID, le Guardian et le Mirror révèlent que le conseiller principal de Boris Johnson, Dominic Cummings, fait l’objet d’une enquête policière pour avoir enfreint les règles de confinement alors qu’il présentait des symptômes du coronavirus : il conserve le soutien du premier ministre. Les mesures de quarantaine annoncées le 22 mai obligent les personnes qui arrivent au Royaume-Uni à s’isoler pendant 14 jours à compter du 8 juin afin de contribuer à ralentir la propagation du coronavirus.

- 23 mai, Espagne, Pedro Sánchez, président du gouvernement, affirme que le tourisme étranger sera autorisé à partir de juillet. Le revenu minimum vital est approuvé. Manifestations en voiture contre la gestion du gouvernement, convoquées par le parti Vox...

 

- "Hong Kong pro-democracy protests resurface" - Au 22 mai, la menace de la pandémie Covid-19 ayant pratiquement disparu, réactive sa loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong en réponse aux manifestations pro-démocratiques parfois violentes de l'année dernière qui ont plongé la ville dans sa plus profonde agitation depuis son retour à la domination chinoise en 1997...

 

- Globalement, entre le 16 et le 22 mai, le monde a connu une augmentation de 12,8% de cas, avec +34,3% en Asie du Sud-Est, +26,1% sur l'ensemble du continent américain (États-Unis, Brésil, Chili, Mexique et Pérou), +23,3% au Moyen-Orient, + 16,2% en Afrique, +6,6 dans le Pacifique Ouest (Chine, Japon, Corée) et seulement 3,2% en Europe, où l'augmentation la plus importante est observée au Royaume-Uni.   

Plus de 173.000 personnes ont été tuées en Europe, où l'épidémie apparaît désormais sous contrôle. Sur ce continent, les restrictions continuent à se lever progressivement suivant les pays, la France se montrant particulièrement prudente, l'Italie, l'Espagne et la Grèce tentant de préserver leur tourisme d'été... 

 

 

23 mai, US, "US beaches are a new flashpoint of the lockdown" - Memorial Day weekend - Après des semaines de tergiversations, les Américains des 50 États ont vu leurs restrictions assouplies à divers degrés et alors que plus de 1,6 million de personnes aux États-Unis ont été testés positif et que le pays enregistre près de 100 000 décès liés à la COVID-19. Les épidémiologistes préviennent que les cas augmenteront à mesure que les gens se déplaceront. Le Dr Anthony Fauci, membre du groupe de travail sur le coronavirus de la Maison-Blanche et l’un des plus grands spécialistes des maladies infectieuses au pays, a déclaré: "Go out, wear a mask, stay 6 feet away from anyone so you can have the physical distancing. Go for a run. Go for a walk. Go fishing. As long as you're not in a crowd and you're not in a situation where you can physically transmit the virus." Certains États - New York, New Jersey, Connecticut et Delaware - ont rouvert leurs plages vendredi juste à temps pour le week-end de vacances. La plupart des plages seront ouvertes en Floride tandis que celles des zones durement touchées telles que Fort Lauderdale et Miami-Dade County resteront fermées.

- 23 mai - Le premier décès lié à la COVID-19 est signalé dans la bande de Gaza.

- Les Autochtones du Brésil meurent de la COVID-19 deux fois plus souvent que le reste de la population du pays, selon CNN.

 

"U.S. deaths near 100,000, an incalculable loss" - Au lieu des articles, photos ou graphiques qui font normalement la une du New York Times, le journal publie le dimanche 24 mai 2020 une longue liste solennelle de personnes dont la vie a été perdue à cause de la pandémie de coronavirus....

 

- 24 mai - Les premières indications quant à l’efficacité éventuelle d’un vaccin pourraient être disponibles à l’automne, déclare le Dr Seth Berkley, directeur de Gavi, au journal suisse NZZ am Sonntag.

- 24 mai, bien que l’épidémie de Covid-19 semble enrayée à Hongkong, c’est au titre des mesures sanitaires de distanciation sociale que le rassemblement politique de dimanche 24 mai avait été interdit, un appel à la mobilisation contre l’adoption, prévue jeudi au Parlement local, le Legco, d’une loi punissant le non-respect du drapeau et de l’hymne national chinois. Hongkong était censée jouir, jusqu’en 2047, d’un «haut degré d’autonomie», garanti par sa mini-Constitution, la Basic Law, dans l’esprit du principe « Un pays, deux systèmes » ...

 

- 25 MAI - Plus de 5,4 millions de personnes ont été infectées depuis le début de la pandémie de coronavirus et plus de 345 000 sont mortes, selon l'université Johns Hopkins. Le pays le plus touché jusqu'à présent est les États-Unis, avec 100 000 morts et 1,6 million de personnes infectées. Le seul État de New York, avec 29 021 décès, compte déjà plus de morts que l'Espagne (28 725). Mais le virus se développe fortement en Amérique, en Asie du Sud-Est et au Proche-Orient. La pandémie connaît une propagation qui peut dépasser les 100 000 cas par jour dans le monde, ainsi les 17, 21 et 22 mai. 

L'Inde représente aujourd'hui environ un quart des nouveaux cas de coronavirus en Asie (66 330 dans un pays de 1,3 milliard d'habitants) et connaît une augmentation record des cas de coronavirus avec 6 000 nouvelles infections, alors que le nombre de morts en Indonésie dépasse les 1 000 et que le régime iranien exhorte les gens à ne pas voyager à la fin du Ramadan car des millions de personnes sont encore vulnérables. 

C'est à Qom que les premiers cas de nouveau coronavirus avaient été détectés mi-février en Iran, pays le plus touché au Moyen-Orient avec plus de 135.700 personnes infectées. Depuis le 11 avril, Téhéran a autorisé une réouverture progressive des commerces, levant les restrictions sur les déplacements à l'intérieur du pays malgré une récente hausse des cas de Covid-19. 

L'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 40.000 morts. Avec 22.666 morts, le Brésil est de loin le pays le plus touché dans la région, suivi par le Mexique (7394 morts) et par le Pérou (3456 décès). 

 

- 25 mai, Japon - L'Etat d'urgence est levé dans tout le Japon, permettant ainsi à la troisième économie du monde de redémarrer.

 

 

- 25 mai 2020, Espagne, des soignantes brandissent des pancartes lors d'une manifestation appelant à un système de santé renforcé à l'extérieur de l'hôpital Gregorio Marañón de Madrid. Partout dans le monde, notamment en France, de nombreuses manifestations liées au Covid-19 ont eu lieu, tantôt pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire de la part des gouvernements, tantôt pour fustiger les mesures draconiennes prises par ces derniers pour éviter la circulation du virus.

 

- 25 mai - "Vamos a intentar salvar un poco la campaña de verano" - Toute l'Espagne a quitté l' "estadio 0 de la desescalada", ce 25 mai, Madrid, Barcelone et Castilla y León entrent en phase 1, quelque 22 millions d'habitants entrent en phase 2, les espaces culturels sont réouverts et les contacts sociaux autorisés en groupes plus importants. Mais à l'approche des vacances, près de 50 % des Espagnols considèrent que l'été est perdu. Les touristes étrangers peuvent réserver des vacances en Espagne à partir du mois de juillet dans la mesure où la quarantaine de deux semaines imposée aux voyageurs pour lutter contre la propagation du coronavirus devrait probablement être suspendue d'ici là, a déclaré le ministre espagnol du Tourisme....

 

- Italie, le 25 mai, les autorités milanaises s'alarment des foules suscitées par le week-end: «È chiaro che io vorrei evitare chiusure a tutela di chi sta lavorando, però è altrettanto chiaro che questo weekend non è stato “sereno” e che non possiamo immaginarne un altro così»("Il est clair que je voudrais éviter les fermetures pour protéger ceux qui travaillent, mais il est tout aussi clair que ce week-end n'a pas été "serein" et que nous ne pouvons pas en imaginer un autre comme celui-ci"). En Italie, quelques 60 000 "assistenti civici" ont été mis en place par le ministre en charge des relations avec les vingt régions pour parcourir places, promenades, plages et parcs et contribuer à faire respecter les règles d'hygiène et de distanciation, doublant, sans pouvoir de sanction les nombreuses forces de police, police municipale, provinciale, d'État, police des finances et de la circulation et carabiniers qui quadrillent déjà le pays. Le 30 mai, des centaines de personnes se rassemblent sur la Piazza Duomo à Milan, des "gilets orange" qui réclament la destitution du gouvernement... 

 

- 25 mai - L’OMS met temporairement en veilleuse ses essais sur l’hydroxychloroquine comme traitement contre la COVID-19, à la suite d’une étude d’observation du médicament et de ses effets sur les patients atteints de la COVID-19 qui ont été hospitalisés, publiée dans The Lancet le 22 mai. L’étude a révélé que les patients qui prenaient le médicament présentaient des taux de mortalité et d’arythmie cardiaque plus élevés.

- L’hypothèse qu’une deuxième vague de cas de COVID-19 sera liée à un changement de saison est problématique, affirme Ryan lors d’un point de presse. « Ce qui me préoccupe en ce moment, c’est que les gens supposent peut-être que la baisse actuelle des infections représente une saisonnalité naturelle », dit-il. « Un énorme effort a été fait pour réprimer la transmission de ce virus, et pour éliminer la pression du virus, à ce stade, en supposant qu’il est sur une trajectoire descendante, et le vrai prochain danger est en octobre ou en novembre. Je pense que ce serait une hypothèse dangereuse. »

 

25 MAI - "I can’t Breathe". George Floyd, un homme noir de 46 ans, meurt asphyxié par un policier de Minneapolis filmé appuyant avec son genou sur le cou de la victime pendant environ huit minutes, le tuant, alors que trois autres agents se tiennent non loin de là. La vidéo de la mort de Floyd devient virale ; les quatre officiers sont  démis le lendemain...

“I can’t breathe - La mort de George Floyd le 25 mai 2020 lors d'une violente arrestation à Minneapolis va provoquer des soulèvements dans nombre de villes américaines (Oakland, Portland, Detroit, Los Angeles, Atlanta, Brooklyn, Washington DC) de la part de la communauté Afro-Américaine, principalement touchée par le Covid et la brutalité policière.  Au cours du week-end 7 juin, des manifestations ont eu lieu dans le monde entier, avec des milliers de personnes à l'extérieur des États-Unis qui ont défilé pour manifester leur solidarité avec les protestations américaines concernant le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis. Dans de nombreux endroits, les manifestants ont également exprimé leur colère face au racisme systémique et à la brutalité policière dans leur propre pays, en Suède, en Angleterre, au Japon, au Brésil, en Espagne, au Sénégal, au Danemark, en Écosse, en Corée du Sud, en Belgique, en Hongrie, en Italie, en Australie, en Pologne, en Turquie, en France, en Suisse, au Portugal, au Canada et en Allemagne....

"Descendre dans la rue contre la brutalité policière et l’injustice raciale début juin semblait une réaction naturelle à la vidéo poignante de Floyd. Quel être humain éthique et empathique ne se soulèverait pas en colère après avoir vu cet homme noir mourir sur un trottoir de Minneapolis, son cou sous le genou d’un flic blanc qui ne pouvait pas se soucier moins des appels à l’aide de Floyd ? Qui ne se mettrait pas à genoux en signe de solidarité après avoir écouté Floyd crier pour sa mère avec ses derniers souffles pendant que trois autres flics se tenaient tranquillement à côté et regardaient ? Il est vrai que Floyd n’a pas été le premier Noir — ni une femme, ni un enfant, d’ailleurs — que nous avons vu mourir dans une vidéo virale, tué par quelqu’un avec un insigne pour ce qui semble souvent être la raison la plus faible. Il n’est pas le dernier non plus. C’est simplement que certaines personnes ont décidé il y a longtemps de ne pas regarder. La brutalité policière, et la suprématie blanche qui l’a à la fois permis et protégé, perdure.

"But Floyd’s death, and this year, were different. In the weeks before that awful Memorial Day in Minneapolis, efforts to slow a surge of coronavirus cases had shut down much of the country, particularly the corner of it that is California. For once, even the most privileged had few distractions — no dinner parties, no basketball games or shopping excursions. People were sitting at home in front of their computers and televisions, bored and restless. So that video of Floyd? Everyone had to look. ...." (Los Angeles Times, DEC. 16, 2020)

Ce sont les fondateurs de Black Lives Matter, dont les Californiennes Alicia Garza, Patrisse Cullors et Opal Tometi, qui ont le plus contribué à transformer ce qui aurait pu être un moment de rage en un mouvement de plusieurs mois. Ils ont aidé à transformer la conversation publique, qui passait d’un discours sur les services de police à un discours sur le racisme systémique dans les domaines des soins de santé, de l’éducation, du logement, de l’emploi, des médias et de la politique...

- 26 mai, France, s’ouvre le «Ségur de la santé», par lequel Emmanuel Macron tente de multiplier les signaux pour dire qu’il avait pris la mesure de la crise qui secoue l’hôpital. "On a sans doute fait une erreur dans la stratégie", dira-t-il,  à propos de l’hôpital public et certains vont à penser qu'en sept semaines sera «refonder» le système de soins français. Rémunération, temps de travail, organisation entre la médecine de ville et l’hôpital, à l’exception d’une hausse des effectifs; la revalorisation des salaires des soignants sera «significative» assure le premier ministre, Edouard Philippe; «nous bousculerons les corporatismes, les habitudes, les inerties. Nous serons transgressifs s’il le faut», promettra Olivier Véran, le 20 mai, en assurant aux professionnels de santé que «rien ne sera plus jamais comme avant»....

 

- 26 mai - Le nombre de cas de COVID-19 dépasse les 5,5 millions à l’échelle mondiale.

- Une décision finale quant à savoir si l’hydroxychloroquine cause du tort ou des avantages aux patients atteints de la COVID-19 est attendue à la mi-juin, après un examen des données des essais en cours et des preuves déjà publiées, selon l’OMS.

- Les tests de dépistage de la COVID-19 ne sont exacts qu’environ la moitié du temps, et on ne sait toujours pas si les personnes qui ont des anticorps sont protégées contre la maladie à nouveau, selon les nouvelles directives publiées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

- May 26, Twitter labels a tweet from President Trump as “misleading” for the first time and includes a “fact check” link...

 

- 27 mai, , "Next Generation EU", plan européen de relance. - L’UE propose un fonds spécial de 750 milliards d’euros, soit 5 % du PIB de l’UE, pour lutter contre la catastrophe provoquée par le virus. L'objectif, et point de départ aux discussions entre les Vingt-Sept, est d'aider les économies du bloc à repartir et réduire les écarts que la crise a creusés entre les États membres, menaçant par ricochet la zone euro et le marché intérieur. Le tout sans sacrifier les priorités de l’UE que sont le «pacte vert» et la transition numérique. Souhaitée par Paris et Berlin, la riposte imaginée par la Commission fait la part belle aux subventions vers les États membres, qui représentent les deux tiers de cette manne, soit 500 milliards.  

 

- Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 aux États-Unis dépasse les 100 000....

- 28 mai - Le président-directeur général de Pfizer affirme que la distribution des vaccins pourrait être difficile en Afrique en raison du manque d’infrastructures généralisées pour les distribuer à une température froide. "Je suis sûr que nous viendrons dans le monde occidental avec ce vaccin en premier, mais comme deuxième vague, nous travaillons à nous assurer que nous pouvons développer et fabriquer des produits qui ne nécessitent pas une température extrême différente avec différentes technologies." En ce qui concerne la fabrication, il n’y a pas suffisamment de flacons de verre à l’échelle mondiale pour répondre à la demande prévue pour la distribution d’un vaccin contre le coronavirus dans le monde, selon le président-directeur général d’AstraZeneca. Typiquement, les vaccins sont produits dans des flacons à dose unique...

 

- "C’est la fin de Hongkong" - Les quelque 3 000 représentants de l’Assemblée nationale populaire ont jeudi 28 mai décidé de détruire l'accord constitutionnel "un pays, deux systèmes" que la Chine a signé avec la Grande-Bretagne lorsque Hong Kong lui a été rendu en 1997 : elle sera imposée en septembre 2020 et va permettre de liquider tout mouvement démocratique dans le territoire autonome en criminalisant ce que Pékin considère comme de la subversion, du séparatisme, du terrorisme et de l'ingérence étrangère...

 

- 28 mai. Annonce par Edouard Philippe du début de la seconde phase du déconfinement qui s’étendra du 2 au 21 juin. Le Premier ministre Edouard Philippe annonce que "les résultats sont bons sur le plan sanitaire" dans la lutte contre le coronavirus, tout en prévenant contre le risque de la "désinvolture". “La liberté va redevenir la règle”, affirme-t-il, en annonçant notamment la suppression de la limite des 100 kilomètres et la réouverture des écoles, des cafés et des restaurants.

 

- 29 mai - Le virus a éteint le monde en 100 jours - Si les spécialistes redoutent une seconde vague de l'épidémie de coronavirus qui a fait au moins 350 000 morts dans le monde, des épidémiologistes estiment "que l'immunité collective pourrait être atteinte plus vite que prévu", explique-t-on dans les colonnes de  france-info. D'après des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell, "40 à 60% de la population pourrait être immunisée contre le Covid-19 sans même y avoir été exposée"...

- 29 mai - Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré lors d’une conférence de presse que le pays « met fin » à ses relations avec l’OMS et « redirige ces fonds vers d’autres pays qui ont des besoins urgents en matière de santé publique » :  l’OMS n’a pas fait les réformes demandées...

- L’OMS et le Costa Rica lancent le COVID-19 Technology Access Pool, un mécanisme volontaire visant à rendre les vaccins, les tests, les traitements et autres technologies de la santé universellement accessibles et abordables en mettant en commun les connaissances scientifiques, les données et la propriété intellectuelle entourant les outils créés pour lutter contre la COVID-19. « Les outils de prévention, de détection et de traitement de la COVID-19 sont des biens publics mondiaux qui doivent être accessibles à tous », a déclaré M. Tedros lors du lancement de l’initiative. L’un des grands défis est de faire participer les compagnies pharmaceutiques, disent les participants au lancement.

- May 30th, on Britain's 68th day enduring the coronavirus lockdown - "The country could see mass rule-breaking ahead of lockdown restrictions being relaxed on Monday" - Et si chacune des quatre nations composant le Royaume-Uni ont mis en place des restrictions différentes pour lutter contre la pandémie, toutes vont vivre un dernier week-end de mai et premier week-end de juin à risque avec la hausse des températures, les foules envahissent campagnes et plages (Boscombe Beach in Bournemouth) : "we're at a very dangerous moment", alerte en vain le gouvernement. Le taux de reproduction du virus "R" se situe juste en dessous de 1 entre 0,7 et 0,9. 

- 30 mai - Le Brésil signale un nombre record de 33 274 nouveaux cas de COVID-19.

- 30 mai - Un vaccin mis au point par le Beijing Institute of Biological Products et China National Biotec Group Co. pourrait être disponible d’ici la fin de l’année, selon un rapport.

 

Coronavirus 31 May: at a glance 

MAY 31 - CASES OF COVID-19 SURPASS 6 MILLION GLOBALLY

Le bilan mondial des décès dus aux coronavirus s'élève à 370 078, selon l'université Johns Hopkins. Il y a eu 6 104 980 cas confirmés dans le monde. Pendant un certain temps, il semblait que les pays en développement avaient été épargnés par le pire de la pandémie. Au 30 avril, avec 84% de la population mondiale, les pays à faibles et moyens revenus n'abritaient que 14% des décès connus de covid-19, selon une analyse de la Brookings Institution. Cela peut s'expliquer en partie par le manque de tests et l'incapacité à attribuer les décès au covid-19. Dans une grande partie du monde développé, la courbe du coronavirus s'aplatit lentement, mais cela cache une réalité tragique : la deuxième phase de la crise a commencé avec la propagation du virus aux pays en développement. Dix des douze pays qui comptent le plus grand nombre de nouvelles infections confirmées sont aujourd'hui des économies en développement, avec en tête le Brésil, la Russie, l'Inde, le Pérou et le Chili. La dévastation qui en résultera annulera très probablement des années, voire des décennies, de progrès économique. 

Les maisons de retraite, qui représentent un pourcentage important des décès dans les pays développés, sont inhabituelles dans les pays en développement, de sorte que les personnes âgées ne deviennent pas un centre d'intérêt lorsqu'elles sont ensemble. La chaleur peut également avoir un certain effet sur la réduction de la propagation du virus. Certains experts médicaux spéculent en privé sur le fait que les populations de ces pays ont un système immunitaire plus fort parce qu'elles ont été exposées à de nombreuses maladies tout au long de leur vie.

Il existe une autre possibilité. Le monde en développement a évité la maladie pendant les premiers mois de la pandémie parce qu'il était moins connecté, en termes de commerce et de voyages, aux centres initiaux (Chine et Europe). Ces dernières semaines, cependant, le coronavirus a progressé lentement mais sûrement en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. - Le Brésil enregistre aujourd'hui environ 1 000 décès par jour, et les cas augmentent de manière exponentielle. L'Afrique n'a pas connu un pic important de cas confirmés - jusqu'à présent - mais des exemples concrets suggèrent que la maladie se propage également.

- La crisis del coronavirus? "La epidemia deja a la vista los fallos del sistema. España no tenía la mejor sanidad del mundo, ni las condiciones políticas y económicas ideales para afrontar la pandemia" (El Pais, 31 may 2020). 

 

- En Inde, un cinquième de tous les cas connus se trouvent à Mumbai, où un bidonville, Dharavi, abrite environ un million de personnes et a une densité de population environ 30 fois supérieure à celle de New York. La plus grande ville d'Afrique, Lagos, a eu relativement peu d'infections jusqu'à présent. Malgré cela, le fait que deux tiers de ses habitants vivent dans des bidonvilles et que beaucoup prennent des bus bondés pour aller travailler signifie que ce n'est probablement qu'une question de temps avant que les cas n'augmentent. Les complexes hospitaliers dans les pays à faible revenu sont rares. 

- Au Bangladesh, on compte huit lits d'hôpital pour 10 000 habitants, soit un quart des chiffres des États-Unis et huit fois moins que dans l'Union européenne. Il y a moins de 2 000 ventilateurs dans l'ensemble des 41 pays africains, contre 170 000 aux États-Unis. D'autre part, dans beaucoup de ces pays, de larges pans de la population gagnent juste assez pour se nourrir et nourrir leur famille au quotidien, des mesures de confinement avec arrêt de l'économie auraient des conséquences désastreuses. A cela s'ajoute la crise de la dette, qui touchera particulièrement le monde en développement. 

 

 

JUIN 2020

Confirmation du reflux de l'épidémie, début de la deuxième puis de la troisième phase du déconfinement...

- Depuis le 31 décembre 2019 et au 3 juin 2020, 6 348 900 cas de COVID-19 ont été signalés, dont 380 810 décès. Le nombre de cas continue d'augmenter dans le monde entier, mais à un rythme beaucoup plus lent en Europe, en Asie et en Amérique du Nord qu'au plus fort de la propagation de la pandémie. 

Et c'est ainsi que certains sites touristiques mondiaux accueillent à nouveau des visiteurs, des Florida Keys au Colisée à Rome, des hôtels grecs aux plages de Turquie et aux musées aux Pays-Bas, certes avec les précautions appropriées. ...

 

- 1er juin 2020, l’Amérique latine est le nouvel épicentre de la pandémie de coronavirus selon l'OMS, le taux de mortalité quotidien de la région dépasse maintenant celui des États-Unis ou de l’Europe. On compte près de 938 000 cas de COVID-19 en Amérique latine et dans les Caraïbes et près de 50 000 décès par jour. Le Brésil, le Chili et l’Équateur devancent l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud avec le plus grand nombre de cas.

 

- Le Brésil est le deuxième pays où le nombre de cas confirmés de Covid-19 est le plus élevé (555 383 cas, 31 199 décès), derrière les États-Unis (1 831 821 cas, 106 181 décès). Avec plus de 183.198 cas, dont 5301 décès, le Pérou est le deuxième pays d'Amérique latine en nombre de contaminés, après le Brésil. Plus de 9000 malades du nouveau coronavirus sont actuellement hospitalisées, mettant le système de santé au bord de la rupture. Le Mexique a lui aussi rapporté un nombre record de victimes du coronavirus dans les dernières vingt-quatre heures avec 816 morts, le nombre total de décès dans le pays dépasse, lui,, les 12.000.

- La Russie (423 741 cas) et certaines régions du Moyen-Orient continuent à lutter pour contenir la propagation du virus, ce qui laisse penser que le pic d'infection n'a peut-être pas encore été atteint. Dans le monde entier, les économies commencent lentement à s'ouvrir à nouveau, car de nombreux restaurants, bars, salles de sport, centres commerciaux ont maintenant ouvert leurs portes mais poursuivent leurs efforts pour appliquer les protocoles de distanciation sociale..

 

- La pandémie a fait au moins 373.439 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP au 1er juin. Plus de 6 millions de cas ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas. Suivent le Royaume-Uni avec 39.045 morts, l’Italie (33.475), le Brésil (29.937) et la France.

 

- 1er juin, US, le président Trump menace de déployer des troupes américaines pour réprimer les manifestations à travers le pays et met ensuite en scène une photo-op de l’Église épiscopale de St. John’s après que des agents fédéraux et d’autres membres du personnel d’application de la loi aient repoussé les manifestants pacifiques de la place Lafayette devant la Maison-Blanche.

- Les cas confirmés de COVID-19 en Afghanistan ont augmenté de 684 % en mai, selon un communiqué du Comité international de sauvetage. Le ministère de la Santé publique du pays n’a la capacité de tester que 2000 cas par jour, mais il reçoit entre 10000 et 20000 échantillons par jour, ce qui suggère des niveaux élevés de cas non détectés. Le pays compte plus de 15 700 cas confirmés.

- Juin, aux États-Unis, la COVID-19 a tué environ 26 000 résidents de foyers de soins, selon le gouvernement, ce qui représente près du quart de tous les décès attribuables à la maladie aux États-Unis. Environ 450 employés de foyers de soins sont également décédés de la COVID-19.

- 1er juin, le coronavirus a fait 31 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux français, où le nombre de patients en réanimation continue de baisser, selon le bilan communiqué lundi 1er juin par la Direction générale de la santé. Cela porte le bilan total de morts à 28.833 dans l'Hexagone dont 395 décès survenus à l'hôpital en Nouvelle-Aquitaine. 

- "JUNE 1 2020, SCHOOLS RE-OPEN IN ENGLAND" - En Angleterre, les enfants retournent aux portes de l’école pour la première fois depuis le début du confinement...

- 1er juin, Espagne, pour la première fois, le ministère de la Santé n’annonce aucun décès survenu au cours des dernières 24 heures, le 3 juin, la sixième et dernière prorogation de l’État d’alerte est approuvée pour s'étendre jusqu’au 22 juin. 

 

- 2 juin, France, réouverture des bars, restaurants et piscines, rentrée dans les écoles, le collèges et les lycées. Le mardi 2 juin signe le début de la phase 2 du déconfinement annoncée le 28 mai par le Premier ministre, Édouard Philippe. Cette nouvelle étape, encadrée par des règles sanitaires, sera différenciée en fonction de la couleur des départements. Dans la zone orange, c’est-à-dire, en Île-de-France, à Mayotte et en Guyane, les mesures seront un peu plus strictes. Le gouvernement lève la règle des 100 km de restriction de déplacements, quelle que soit la couleur du département. Dans les départements verts, les restaurants, cafés et bars peuvent à nouveau accueillir les clients dans les salles et sur les terrasses dès ce mardi. Dans les départements classés en orange, seuls les espaces extérieurs seront accessibles. Piscines, gymnases, salles de sport peuvent également rouvrir dans les départements verts. Pour ceux en orange, ce sera le 22. Concerts et spectacles peuvent reprendre progressivement. Salles des fêtes, salles polyvalentes, théâtres mais aussi musées, casinos et zoos rouvrent leurs portes. L'ouverture des plages, parcs et jardins est également généralisée dans toute la France. A l'école, la reprise des cours se poursuit. Ce mardi, c'est au tour des collégiens de 4e et 3e ainsi que des lycéens de retourner en classe, progressivement toutefois et toujours sur la base du volontariat. Par ailleurs, même si l'objectif est d'accueillir davantage d'élèves ces prochains jours, le protocole sanitaire ne sera pas allégé en juin, a averti Jean-Michel Blanquer Le 29 mai.

 

- Allemagne, Juin - août 2020 : un été d’insouciance trompeuse (ein Sommer trügerischer Sorglosigkeit) - Les taux d’infection continuent à baisser ; les Allemands se sentent bien soulagés par leur gouvernement. En fait, presque tous les citoyens soutiennent les restrictions. Elles ne sont pas aussi sévères qu’en Italie, en Espagne ou en France. On peut encore toucher quelques personnes, et les limitations de liberté de mouvements ne sont pas limitées. Contrairement à d’autres pays, le système de santé est stable. Alors que Merkel reste sceptique quant à l’évolution de la pandémie, certains Premiers ministres des Länder insistent pour que des assouplissements soient rapidement opérés. C’est ce qui se passe progressivement : les écoles s’ouvrent, les restaurants sous conditions, l’économie redémarre, die Wirtschaft läuft wieder an...

 

- France - "Les résultats sont bons sur le plan sanitaire" - Il faut attendre le 2 juin pour que le déconfinement franchisse en France une étape décisive avec l'ouverture des parcs et jardins et la levée de la limite des 100km, l'ouverture des restaurants en zone verte : les commentateurs évoquent une stratégie de déconfinement réussie. Au 28 mai, la France compte 149 071 cas positifs au coronavirus depuis le début de l'épidémie. Le bilan est de 15 208 personnes hospitalisées pour une infection COVID-19 (vs 17 583 il y a une semaine le 21/05) et 253 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures (vs 271 il y a une semaine). 1 429 malades atteints d'une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation (vs 1 745 il y a une semaine). 36 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation (vs 28 il y a une semaine). On compte au moins 46 «clusters» identifiés ce qui indique que le virus circule sur tout le territoire. Selon des données de l'Insee dévoilées mercredi 27 mai, le PIB de la France pourrait connaître une chute "d'environ 20%" au deuxième trimestre, malgré un "rebond" de la consommation des foyers français pendant la première semaine du déconfinement...

 

- 3 juin - L’Inde connaît une augmentation record : 8 909 nouveaux cas de COVID-19 en une journée.

- 3 juin - L’OMS a reçu plus de 100 000 nouveaux cas de COVID-19 chaque jour au cours des cinq derniers jours, selon M. Tedros.

- Le 4 juin, l’Espagne annonce qu’elle tentera le 22 juin d’ouvrir ses frontières avec la France et le Portugal. Une nouvelle étude de séroprévalence affirme que seulement 5% des Espagnols ont des anticorps du virus. Le 5 juin,  Madrid, l’aire métropolitaine de Barcelone et les secteurs restants de Castilla y León passent à la phase 2 de la désescalade. 52% du pays passe à la phase 3...

 

- COVID-19 cases surpass 6.5 million globally...

- 4 juin - Le Lancet se rétracte de son étude sur les patients atteints de la COVID-19 qui utilisaient de l’hydroxychloroquine et qui a révélé que le médicament augmentait les taux de mortalité et les irrégularités du rythme cardiaque. La rétractation a été faite, à la demande de ses auteurs, parce que le journal médical ne pouvait plus « se porter garant de la véracité des sources de données primaires ».

- Gavi, The Vaccine Alliance lance le Gavi Advance Market Commitment for COVID-19 Vaccines, un instrument de financement visant à inciter les fabricants à produire suffisamment de doses de vaccin et à assurer l’accès aux pays en développement. Il a pour objectif initial de recueillir 2 milliards de dollars.

- Le 5 juin, UK, le secrétaire à la Santé Matt Hancock exhorte les gens à ne pas enfreindre les règles de confinement en assistant aux manifestations prévues après la mort de George Floyd aux États-Unis. Alors que le nombre de morts au Royaume-Uni atteint 40.000 le 10 juin, le professeur Neil Ferguson, qui a quitté son poste de conseiller scientifique auprès du gouvernement en mai, dit au Comité des sciences et de la technologie que les décès auraient été de 50% inférieurs si le confinement avait été instauré une semaine plus tôt...

- 5 juin - WHO updates its guidance on the use of masks - L’OMS met à jour ses directives sur l’utilisation des masques. Il recommande que les masques médicaux soient portés par toutes les personnes qui travaillent dans les secteurs cliniques d’un établissement de santé, pas seulement celles qui s’occupent de patients atteints de la COVID-19; il indique que les personnes de plus de 60 ans, ou celles qui ont des problèmes sous-jacents, dans les zones de transmission communautaire, il faut porter un masque médical dans les situations où la distanciation physique n’est pas possible; et il conseille aux gouvernements d’encourager leurs citoyens à porter un masque dans les endroits de transmission généralisée où la distanciation physique est difficile; comme les transports en commun ou dans les magasins. L’agence dit aussi que les masques en tissu devraient être constitués d’au moins trois couches de matériaux différents, selon le matériau utilisé.

- 6 juin - Un projet du Guardian et de Kaiser Health News révèle que près de 600 travailleurs de la santé de première ligne sont morts du coronavirus aux États-Unis.

- Le ministère de la Santé du Brésil supprime des mois de données sur la COVID-19 de son site Web qui documentent l’escalade rapide des cas. Le pays a la deuxième plus grande épidémie au monde, après les États-Unis.

- 7 juin - Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 dépasse les 400 000 à l’échelle mondiale. Le plus grand nombre de nouveaux cas signalés en une seule journée est de 136 000. Environ 75 p. 100 de ces cas proviennent de 10 pays, principalement des Amériques et de l’Asie du Sud.

 

JUNE 8 - THE NUMBER OF COVID-19 CASES SURPASSES 7 MILLION GLOBALLY...

- 8 juin, plus de SEPT MILLIONS de personnes ont été infectées par le coronavirus dans le monde, dont deux tiers en Europe et aux États-Unis. Au total, 7 003 851 cas de coronavirus ont été enregistrés dans le monde, l’Europe représente 2 275 305 cas et les États-Unis ont enregistré 1 942 363 cas. Le nombre de cas de coronavirus à l’échelle mondiale a doublé en un peu plus d’un mois, et plus d’un million de cas ont été enregistrés au cours des neuf derniers jours. Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé que dans les pays où la situation s'améliorait, «la plus grande menace est désormais le laisser-aller», ajoutant que «la plupart des gens dans le monde sont encore susceptibles d'être infectés». «Nous en sommes à six mois depuis le début de la pandémie, ce n'est pas encore le moment de lever le pied», a-t-il insisté...

 

- 9 juin - Le Dr Anthony Fauci, le meilleur spécialiste des maladies infectieuses aux États-Unis, qualifie la pandémie de COVID-19 de «pire cauchemar» (worst nightmare).

- 10 juin - La Banque africaine de développement approuve un don de 20 millions de dollars pour lutter contre la COVID-19 en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.

- Le Fonds monétaire international approuve une aide financière d’urgence de 594 millions de dollars pour répondre à la COVID-19 au Guatemala.

- 11 juin, Italie, la première vague de l’épidémie ralentit, nouvelles mesures annoncées  par le Premier ministre Conte. Partie de la phase 3 : réouverture des centres d’été pour les enfants, des salles de jeux, des salles de paris, des salles de bingo, ainsi que les activités des centres de bien-être, des spas, des centres culturels et sociaux. À partir du 15 juin, les cinémas sont également libres,  les spectacles ouverts au public, les salles de théâtre, les salles de concert et autres espaces en plein air, et le sport professionnel repart....

Dans l'ensemble, le tableau général de la transmission et de l'impact de l'infection par le SRAS-CoV-2 en Italie reste faible. On constate une diminution générale du nombre de cas et l'absence de signes de surcharge des services de soins.  Le 12 juin, alors que les magistrats de Bergame souhaitent entendre le chef du gouvernement italien sur l'instauration tardive d'une "zone rosse" en Lombardie ("Non sono preoccupato", répond-il), le décret de la phase 3 du déconfinement annule et reporte la réouverture des des clubs, des discothèques, des salles de danse, des foires et des congrès au 14 juillet, initialement prévue pour le 15. Jusqu'au 30 juin, les voyages à destination ou en provenance de pays extérieurs à l'Union européenne continueront d'être interdits. L'Italie a enregistré 236 142 infections depuis le début de la crise le 21 février, avec une recrudescence de 379 cas au cours des dernières 24 heures, principalement dans la région de Lombardie (nord), la plus touchée par la pandémie, alors que le nombre de décès s'élève maintenant à 34 167...

 

- Au 12 juin, dans le monde, le Covid-19 a fait plus de 417.000 morts, et infecté plus de 7,4 millions de personnes. «Bien que la situation en Europe s'améliore, dans le monde elle s'aggrave», a alerté le patron de l'OMS. En France, et plus largement en Europe, l'esprit est au déconfinement, que l'on espère volontiers plus rapide, conforté par des statistiques rassurantes. «L'épidémie circule, mais elle est contrôlée». 

 

- 12 juin - Selon un article de l’Institut d’économie du travail de Bonn, en Allemagne, les masques peuvent réduire de 40 % la propagation quotidienne des nouvelles infections.

- 12 juin - Alors que des échafaudages ont été érigés autour de la statue de Churchill accusé de racisme après les manifestations de milliers de partisans de Black Lives Matter dans la continuité des évènements nord-américains ("Britain feels like a left-wing dictatorship teetering on the brink of anarchy" disent les plus conservateurs), "Only 33,000 people in England have Covid-19" : les tests officiels montrent une "nette tendance à la baisse" de l'épidémie nationale, le nombre de cas estimés ayant chuté de 100 000 en quinze jours. Le pourcentage d'un échantillon représentatif en Angleterre dont le test est positif est passé de 0,1 % à 0,06 % en une semaine. Selon l'Office for National Statistics, 4 500 personnes par jour attrapent le virus, contre 5 570 la semaine dernière. De nombreux experts prédisent que l'écart entre le taux de mortalité de Londres et celui du reste de l'Angleterre va se réduire dans les prochains mois car le taux de reproduction du virus a diminué dans la capitale mais continue de croître ailleurs. Le taux R - le nombre moyen de personnes que chaque patient infecte - est estimé entre 0,7 et 0,9 dans tout le Royaume-Uni, et seulement 0,4 à Londres. Mais dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest de l'Angleterre, il serait supérieur à 1, le point où la maladie pourrait revenir en force. Des données distinctes de l'ONS ont révélé que les décès dans les maisons de soins ont presque doublé la moyenne sur cinq ans en mars et avril, au plus fort de l'épidémie au Royaume-Uni. Au total, 44 268 résidents de maisons de soins (care homes residents) ont été victimes de coronavirus au cours de cette période de deux mois, contre une moyenne de 22 587 qui meurent normalement d'autres causes...  

 

- Bruxelles a préconisé la levée de toutes les restrictions de voyage au sein de l'Union européenne et de l'espace Schengen dès le 15 juin, et la réouverture des frontières extérieures de l'UE dès le 1er juillet aux voyageurs des Balkans occidentaux. 

Mais on note plus d'1,5 million de cas confirmés en Amérique latine et une accélération en Afrique.

L'Iran est devenu le premier pays à signaler une deuxième vague d'infections . L'Amérique du Sud, touchée de plein fouet par le Covid-19, est devenue le nouvel épicentre de la pandémie. Le nombre de contaminations constatées vient de dépasser le cap des 1,5 million. En additionnant les Caraïbes, on y déplore plus de 73.000 morts, dont plus de la moitié au Brésil. 

- Le cap des 2 millions de malades a été franchi aux États-Unis, le pays le plus touché au monde. Le pays comptabilise 113.209 décès. Suivent le Royaume-Uni avec 41.279 morts, le pays européen qui compte le plus grand nombre de décès, le Brésil (40.919), l'Italie (34.167) et la France (29.346).

- La pandémie s'accélère aussi en Afrique. Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir, mardi, celle des 200.000.. Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, la maladie progresse sur le continent. Dix des 54 pays d'Afrique recensent 80% des cas, et l'Afrique du Sud à elle seule 25% d'entre eux. Plus de 70% des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays: Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Égypte et Soudan.

 

- 12 juin, US, des manifestations à Atlanta commencent après le meurtre de Rayshard Brooks par un policier dans le parking d’un restaurant de restauration rapide.

 

- 13 juin - Après plus de 50 jours sans cas dans la capitale chinoise, Pékin lutte contre la deuxième vague de coronavirus : 27 quartiers sont bouclés et deux tiers des vols sont annulés après l'apparition d'un foyer sur le marché Xinfadi qui alimente 80% de la viande de la ville. Sept cas de contamination au Covid-19 depuis le 13 juin, 27 le 16 juin, ce qui porte à 106 le nombre total de cas enregistrés depuis cinq jours dans la métropole, qui n'avait pas connu de nouvelle contamination depuis deux mois.  Un porte-parole de la ville a annoncé que les événements sportifs étaient suspendus à Pékin et le tourisme inter-provincial provisoirement interdit, avec effet immédiat. 

 

- Instantanés du 13 juin à Londres, la police disperse des buveurs en train de déguster une pinte à emporter le vendredi soir devant les bars londoniens alors que le taux de coronavirus R oscille entre 0,8 et 1... tandis que des milliers de personnes se rassemblent à Trafalgar Square pour protester contre Black Lives Matter, "Violent clashes explode at Nelson's Column between far-right mob and BLM supporters as riot police step in and 5pm curfew kicks in - but anti-racism marches pass off peacefully around the country with huge crowds" (Daily Mail, 13 June 2020)... et au détour remettre en question des siècles de culture btitannique par de singulers raccourcis qui ne cessent d'interpeller les médias britanniques :  "The political class cannot command authority. The police cannot guarantee order. Britain is a mess. Churchill is boarded up. So is Britain. ", "The Government can’t run away from this poisonous culture war any longer. Protesters are trying to efface our rich national story and retell it as purely one of racial oppression" (The Telegraph, 2 June 2020)...

 

- Dimanche 14 juin, France, Macron tourne la page du confinement? Dans son allocution télévisée , le dimanche 14 juin à 20h, le chef de l'Etat se veut rassurant sur la poursuite du déconfinement et le combat contre le Covid-19, se félicitant d’une « première victoire contre le virus. Les autorités sanitaires ont fait état, le 14 juin, de neuf nouveaux décès dans les hôpitaux, tout en indiquant que le nombre de patients hospitalisés en France pour une infection au Covid-19 continuait de reculer. Emmanuel Macron détaille les mesures accélérant la fin du confinement : à compter du lundi 15 juin, tout le territoire, sauf Mayotte et la Guyane, bascule en zone verte.  Les visites en Ehpad sont désormais autorisées et les cafés-restaurants en Ile-de-France ré-ouvrent dès lundi. Les écoles et collèges accueilleront tous les élèves à partir du 22 juin et le second tour des municipales pourra se dérouler le 28 juin. Par ailleurs, face à la crise économique brutale qui s’annonce, Emmanuel Macron exclut d’augmenter les impôts pour financer les dépenses liées à la crise, en promettant une « reconstruction économique, écologique et solidaire ».

 

- 15 juin, UK, "SHOPS AND ZOOS RE-OPEN", après trois mois de confinement, les magasins de toute l’Angleterre accueillent de nouveau les clients, tandis que les zoos et les parcs de safari sont autorisés à ouvrir leurs portes. Un membre du personnel de Primark décrit le premier jour de la réouverture comme un «enfer» (hell).

 

- 15 juin, "Greece bans Britons from going on holiday in the country" - Les citoyens de 29 pays seront autorisés à se rendre en Grèce à partir du 15 juin, la Grande-Bretagne ne figure pas parmi les pays en raison du nombre élevé de cas de COVID-19. Le Royaume-Uni compte actuellement plus de 269 000 cas et 37 837 personnes sont décédées. Les Allemands seront probablement parmi les premiers visiteurs, a déclaré le ministre du tourisme, avec seulement 8.147 décès par virus enregistrés en Allemagne contre 35.704 en Grande-Bretagne. Les Bulgares, les Israéliens et les Chypriotes devraient également figurer sur la liste blanche.

 

- "menoume spiti" - La Grèce, qui a été la proie d'une crise de la dette qui a duré dix ans et qui a laissé de profondes cicatrices, qui a vu son système de santé décimé (de nombreux médecins et travailleurs de la santé ont émigré vers d'autres pays européens, 4 200 nouveaux médecins ont été recrutés) et connaît un des pires ratios de lits de soins intensifs de toute l'Europe (5,2 lits pour 100 000 personnes, contre 29,2 en Allemagne, une augmentation de 565 à 910 a été réalisée au mois de mars), près d'un quart de sa population de plus de 60 ans (derrière l'Italie), une forte dépendance au tourisme (la Grèce a reçu 27,2 millions de visiteurs en 2019) et une véritable bombe à retardement avec ses milliers de personnes entassées dans des camps de réfugiés (cinq camps de réfugiés de 40 000 personnes maintenues dans un vide juridique et sanitaire absolu), a réussi à endiguer la contagion au Covid-19 comme peu de pays en Europe. Et traditionnellement, alors que les Grecs quittent les centres urbains pour la campagne et les îles pour célébrer la date la plus sacrée du calendrier orthodoxe, celle de Pâques, la population s'est soumise cette année aux rigueurs des mesures gouvernementales.

Fin février, la Grèce détectait son premier cas Covid-19, l'Italie annonce déjà 453 cas et 12 décès. Le 10 mars, comptant près de 90 personnes contaminées par le Covid-19, le ministère de l'Éducation et des Religions grec annonçait la fermeture de toutes les universités, écoles, et crèches du pays pour les deux semaines à venir et une quarantaine obligatoire de 14 jours pour tous les arrivants internationaux. Un confinement était mis en place le 22 mars, du 23 mars au 27 avril, à cette date la Grèce comptait 624 cas confirmés et 15 décès, le Royaume-Uni a annoncera le même jour sa propre fermeture avec 6 650 cas confirmés et au moins 335 décès. Les frontières terrestres avec l'Albanie, la Macédoine du Nord et la Turquie étaient fermées, et les vols de la Grèce vers l'Italie, l'Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Allemagne sont suspendus jusqu'au 15 mai. Les hôtels et les centres de villégiature saisonniers, ainsi que les hôtels ouverts toute l'année, étaient fermés jusqu'au 30 avril. Le 21 avril, le pays comptait 2 401 cas, au 22 avril, et 121 décès pour une population d'un peu plus de 10 millions d'habitants : à pays équivalents, on note   la Belgique (40 957 cas et 5 998 décès), les Pays-Bas (34 134 cas et 3 916 décès) ou la Suède (15 322 cas et 1 765 décès). Pas de tests massifs, pas de déploiement technologique à la coréenne, mais des mesures prises très rapidement (dès janvier le gouvernement élaborait un plan, début février des contrôles de température dans les aéroports étaient organisés), un choix délibéré de sacrifier l'économie et une population aux liens familiaux étroits et respectueuse des personnes âgées qui se prend en main et connait parfaitement l'état de son système de santé, une caractéristique culturelle de l'opinion grecque. Plus à l'est, la Turquie, qui n'a enregistré son premier cas de COVID-19 que le 11 mars, compte désormais plus de 90 000 infections et 2 140 personnes sont mortes à cause du virus. 

Mais l'inquiétude  vis-vis des conséquences économiques reprend progressivement le dessus, car malgré le faible nombre de cas et de victimes, la Grèce sera l'un des pays les plus touchés en Europe, avec une baisse de son PIB estimée jusqu'à 10 %, soit plus que l'Espagne ou l'Italie, et la clé de cette nouvelle récession est le tourisme, un secteur qui, selon les estimations, représente entre 25 et 30 % du PIB du pays. Le gouvernement doit donc commencer à assouplir les restrictions au début du mois de mai et réfléchir aux restrictions de voyage dans l'UE. Dès le 11 mai, réouverture des magasins de détail et des entreprises, dès le 18 mai, réouverture des plages payantes, et le 1er juin, des hôtels et restaurants, 

 

- 15 juin - Belgique - À partir du 15 juin, le pays ouvrira ses frontières aux voyageurs de 31 pays européens. Les restaurants, cafés et bars ont maintenant repris leurs activités. Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 84 décès pour 100.000 habitants, suivi par le Royaume-Uni (63), l'Espagne (61), l'Italie (57), et la Suède (50). 

 

- 15 juin - Le Danemark ouvre ses frontières aux touristes d'Allemagne, d'Islande et de Norvège. La condition est qu'ils aient réservé au moins six nuits en dehors de Copenhague. Les Allemands qui possèdent une maison d'été au Danemark ou qui souhaitent rendre visite à leur partenaire dans le pays sont autorisés à rentrer dans le pays depuis la fin du mois de mai.

Les frontières ne sont pas fermées aux Allemands - l'interdiction d'entrée en Suède ne s'applique qu'aux pays extérieurs à l'UE et à l'Association européenne de libre-échange. Seuls quelques avions en provenance d'Allemagne continuent de voler vers Stockholm ou Göteborg. Mais les liaisons par ferry depuis Kiel, Rostock ou Travemünde, par exemple, sont toujours en service. Si vous souhaitez vous rendre dans le nord via le Danemark en voiture ou en train, vous devez également garder un œil sur la réglementation danoise : Sur le site web de la police danoise, il est actuellement indiqué qu'un voyage en Suède, par exemple pour les personnes ayant une résidence permanente en Allemagne, est considéré comme un "but reconnu" pour un permis de voyager au Danemark.

 

 - 15 juin, 34 millions d'Espagnols, soit trois sur quatre, basculent en fase 3 , tandis que 12 millions resteront en phase 2 (Madrid, Barcelone, Lérida et les provinces castillano-léonaises de Salamanque, Avila, Ségovie et Soria) et entreront directement étape dite de "normalité" le 21 juin. C'est en effet le 21 juin que l'état d'alerte prendra fin et que la libre circulation entre les communautés autonomes sera à nouveau instaurée. L'Espagne, le cinquième pays au monde avec le plus grand nombre de cas détectés, derrière les États-Unis, le Brésil, la Russie et le Royaume-Uni, fait partie des pays les plus conservateurs de l'Union européenne en matière de réouverture des frontières craignant plus que tout autre une hausse des cas de Covid-19. 

 

- 15 juin - Il a fallu plus de deux mois pour que le monde atteigne les 100 000 premiers cas confirmés de COVID-19, mais plus de 100 000 nouveaux cas ont été signalés presque tous les jours au cours des deux dernières semaines, a déclaré l'OMS lors d’un point de presse. Près de 75 % de ces nouveaux cas proviennent de 10 pays, principalement des Amériques et de l’Asie du Sud.

 

- La surveillance de la grippe a été suspendue ou est en baisse dans de nombreux pays, dit l'OMS lors de la séance d’information. Les raisons en sont la réaffectation du personnel et des fournitures pour lutter contre la COVID-19, ainsi que la surcharge des laboratoires et les restrictions de transport. Comparativement aux trois dernières années, l’Agence de la santé a constaté une diminution spectaculaire du nombre d’échantillons testés pour la grippe dans le monde.

- La Food and Drug Administration des États-Unis révoque l’autorisation d’utilisation d’urgence de l’hydroxychloroquine comme traitement contre la COVID-19, à la suite de plusieurs essais cliniques suggérant que le médicament est inefficace.

- "June 15, the U.S. Supreme Court rules that Title VII of the Civil Rights Act of 1964, which makes it illegal for employers to discriminate because of a person’s sex, also covers sexual orientation".

- 16 juin, US, l’administration Trump demande à un juge fédéral de bloquer la publication des mémoires de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, «The Room Where It Happened», en vain...

- Le nombre de cas confirmés de COVID-19 dépasse les 8 millions à l’échelle mondiale.

- 16 juin, Allemagne, l’application Corona-Warn-App du gouvernement fédéral est lancée le 16 juin. Elle a pour but de permettre le suivi des contacts entre personnes infectées et de raccourcir ainsi les chaînes d’infection. Pendant ce temps, les protestations contre les restrictions Corona en vigueur sont de plus en plus vives. Le groupe "Querdenken" la considère comme une restriction inacceptable des libertés (Freiheitsrechte).

- 16 juin - Les résultats des premiers essais cliniques montrent qu’un stéroïde appelé dexaméthasone peut réduire la mortalité d’environ un tiers chez les patients atteints de la COVID-19 sous respirateur. Il s’agit du premier médicament qui sauve la vie de personnes ayant besoin d’oxygène ou d’un respirateur. Le médicament, qui est utilisé depuis les années 1960, est hors brevet et abordable dans la plupart des pays, selon l’OMS.

- Après 24 jours sans nouveaux cas, la Nouvelle-Zélande signale que deux femmes récemment arrivées du Royaume-Uni ont obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19.

- 17 juin - Royal Bank of Scotland, Lloyds Bank, Bank of England (BoE) et le brasseur Greene King ont confirmé qu’une partie de leurs fondateurs ou ex-administrateurs avaient bénéficié de la traite des Noirs dans les ex-colonies britanniques, essentiellement dans les Antilles....

- 18 juin - Une étude publiée dans Nature Medicine révèle que les niveaux d’anticorps chez les patients rétablis de la COVID-19 diminuent considérablement de deux à trois mois après l’infection, ce qui remet en question la durée de l’immunité des survivants contre la nouvelle infection.

- 18 juin, le Royaume-Uni abandonne son application de recherche de contacts pour les modèles Apple et Google. Le gouvernement abandonne ainsi une application centralisée de dépistage des contacts liés au coronavirus après avoir dépensé trois mois et dépensé des millions de livres sur une technologie qui, selon les experts, ne fonctionnerait pas.

- Les pays à faible revenu en Asie « connaîtront à peine une croissance » en 2020, selon la Banque asiatique de développement, qui révise ses prévisions de croissance pour la région à 0,1 %, contre 2,2 % en avril. Ce serait la croissance la plus lente que la région ait connue depuis 1961, selon la banque.

- Plus de 150 000 nouveaux cas de COVID-19 ont été signalés à l’OMS en une journée, soit le nombre le plus élevé en une seule journée depuis le début de la pandémie, a déclaré l'OMS lors d’un point de presse. Près de la moitié de ces cas viennent des Amériques.

- 20 juin, US, le président Trump organise sa première réunion de campagne 2020 à Tulsa, Okla. Une fréquentation inférieure aux attentes...

- 21 juin - Le nombre de décès liés à la COVID-19 dépasse les 50 000 au Brésil.

 

- Au 21 juin 2020, le monde est entré dans une «phase dangereuse», selon l'OMS. The pandemic is in a "new and dangerous phase", as many people are tired of staying home and governments are eager to reopen their economies, but the virus is spreading fast and most people globally are still susceptible to contracting it, Tedros says during a press conference (19 juin). Jeudi 18 juin, l'organisation a recensé plus de 150.000 cas, un record sur une seule journée depuis le début de l'épidémie. 

Le foyer de la pandémie ne se trouve plus dans la province chinoise du Hubei, où il a été détecté pour la première fois fin 2019. Les États-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre de positifs, suivis du Brésil, de la Russie, de l'Inde et du Royaume-Uni. En Asie, l'Iran, le Pakistan et l'Arabie Saoudite sont également préoccupants, avec plus de 154 000 personnes infectées. En Afrique, le taux d'infection a également augmenté. L'Afrique du Sud compte 92 000 infections et l'Égypte 53 000, tandis que le Nigeria et le Ghana en comptent plus de 13 000. Comme en Espagne, d'autres pays européens progressent dans les mesures de déconfinement. Cependant, le virus a frappé durement l'Europe, où il a déjà infecté 2,5 millions de personnes. La Russie est aujourd'hui le pays où l'on diagnostique le plus grand nombre de cas, environ 576 000, et le Royaume-Uni, qui compte le plus grand nombre de décès, plus de 42 600. 

 

- Les États-Unis, avec 2,2 millions de personnes diagnostiquées, sont l'épicentre de la pandémie, devenant ainsi le pays au monde où l'on recense le plus de cas positifs. C'est également la région qui compte le plus grand nombre de décès : 119 000. Le virus frappe aussi durement d'autres pays américains. Le Brésil est le deuxième pays le plus positif (1,03 million), suivi du Pérou, du Chili, du Mexique et du Canada.

 

- 21 juin - "España entraba el pasado 21 de junio en la «nueva normalidad» con doce brotes activos de coronavirus diseminados por toda la geografía que suponían en ese momento más de 200 casos de contagios" - L'été a commencé samedi dernier, le 20 juin, et à 00h00 ce dimanche, l'état d'alerte en Espagne a pris fin, après un peu plus de trois mois. L'Espagne est le septième pays au monde avec le plus grand nombre de cas détectés, derrière les États-Unis, le Brésil, la Russie, l'Inde, le Royaume-Uni et le Pérou. Le 31 janvier, le premier cas positif a été confirmé sur le sol espagnol, mais c'est à partir de mars que les diagnostics ont commencé à augmenter de façon exponentielle. "Rebrotes de Coronavirus" - Au 29 juin, le gouvernement espagnol a révisé à la hausse le nombre de morts du nouveau coronavirus, à 28.315 décès alors que le chiffre était «gelé» depuis début juin à 27.136 en raison d'un changement de méthode de comptabilisation. Mais les régions aragonaises de La Litera, Cinca Medio, Bajo Cinca et Bajo Aragón-Caspe sont revenues à la phase 2 de la désescalade après une épidémie parmi les travailleurs agricoles qui reflète la difficulté de coexister avec le coronavirus. Ce qui n'empêche pas malheureusement de voir certaines plages notamment catalanes sans masque, distance et contrôle..

 

- 21 juin -"Benidorm, los extranjeros que no llegan" - Benidorm, référence incontestable de l'Espagne en terme de tourisme de masse, traverse une crise sans précédent, avec ses 8 400 lits disponibles sur 41 000  et ses 40 hôtels ouverts sur les 140 que comptent la ville. L'Espagne a rouvert ses frontières avec les états de l'espace Schengen et de l'Union Européenne le dimanche 21 juin, jour de la levée de l'état d'urgence. À l'exception toutefois du Portugal. Lisbonne attendra en effet le 1er juillet avant de rétablir la libre circulation dans la péninsule ibérique.

 

- L'Organisation mondiale de la santé avertit qu'une deuxième vague de coronavirus pourrait frapper à l'automne et invite les pays à renforcer les systèmes de suivi et de traçabilité...

Le 22 juin, à l’échelle mondiale, le nombre de cas confirmés de COVID-19 dépasse les 9 millions, soit une semaine seulement après que le nombre de cas a atteint 8 millions...

 

- Lundi 22 juin, France, début de la phase 3 du déconfinement - Écoles et collèges rouvrent pour tous pour une dizaine de jours avec une présence obligatoire, en Hexagone comme en Outre-mer, avec un allègement des règles liées au contexte sanitaire. Les règles de distanciation physique à l’école maternelle sont ainsi abolies à compter de ce lundi pour permettre le retour de tous les élèves. Plus de trois mois après leur fermeture, les salles de cinéma (et les casinos) rouvrent, avec des mesures sanitaires strictes même si Franck Riester, le ministre de la Culture a annoncé ce dimanche que la jauge de 50% de remplissage qui avait été évoquée pourra être dépassée. Sur tout le territoire, les colonies de vacances et camps en plein air peuvent reprendre. Chaque année, ils accueillent environ 850.000 enfants et adolescents. Les sports collectifs peuvent reprendre, les sportifs professionnels peuvent reprendre l’entraînement collectif et que des matches pourraient avoir lieu à huis clos. En revanche, les stades resteront fermés jusqu’au 11 juillet.

 

- 23 juin - Un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture révèle que 40 % des pays à revenu faible ou intermédiaire n’ont pas soutenu les élèves défavorisés pendant les fermetures d’écoles en raison de la COVID-19.

- 24 juin, le vice-ministre iranien de la Santé Aliréza Raïsi a appelé la population à porter un masque sanitaire, l'Iran enregistrant son plus haut nombre de décès quotidiens liés au nouveau coronavirus depuis début avril.

- L'Allemagne a annoncé mardi pour la première fois un reconfinement à l'échelle locale qui concerne plus de 600.000 personnes face à l'éruption d'un important foyer de contamination parti du plus grand abattoir d'Europe. Le confinement de la région de Lisbonne a été partiellement rétabli.

- 24 juin, la Corée du Sud a reconnu faire face depuis mi-mai à "une deuxième vague" de contaminations, avec entre 35 et 50 nouveaux cas chaque jour, essentiellement à Séoul et ses environs.

- Le 24 juin, sept États ont atteint des records d'hospitalisation pour le COVID, le Texas, qui a été l'un des premiers États à rouvrir en avril,  demande à ses habitants de rester chez eux, la Californie et l'Arizona atteignent leur plus haut niveau en une journée, tandis que la Floride et le New Jersey s'engagent à sévir contre les bars, alors que les infections se multiplient aux États-Unis. L'Arizona, l'Arkansas, la Californie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, le Tennessee et le Texas enregistrent chacun leur plus grand nombre d'hospitalisations.... 

- 24 juin — Un rapport du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme révèle que dans les pays dans lesquels il investit, environ 28,5 milliards de dollars sont nécessaires au cours de la prochaine année pour adapter les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme « atténuer les répercussions de la COVID-19, former et protéger les travailleurs de la santé, renforcer les systèmes de santé… et de répondre à la COVID-19 elle-même, en particulier par le dépistage, le dépistage et l’isolement et en offrant des traitements à mesure qu’ils deviennent disponibles. » Cette estimation n’inclut pas les coûts liés à un vaccin potentiel. Selon le rapport, les décès dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme pourraient doubler au cours de la prochaine année si les systèmes de santé sont dépassés, si les programmes de traitement et de prévention sont interrompus et si les ressources sont retirées de la lutte contre ces trois maladies.

- Le Directeur général de l’OMS affirme que le monde a besoin de 620 000 mètres cubes d’oxygène par jour, soit environ 88 000 gros cylindres, alors que les nouveaux cas de COVID-19 sont maintenant au nombre de 1 million par semaine. L’OMS s’attend à ce que le nombre de cas de COVID-19 atteigne 10 millions à l’échelle mondiale au cours de la prochaine semaine. Mais de nombreux pays sont confrontés à des défis pour obtenir des concentrateurs d’oxygène, avec 80% du marché détenu par quelques entreprises. Ces dernières semaines, l’OMS a été en mesure d’acheter 14.000 concentrateurs d’oxygène à envoyer dans 120 pays ....

- L’épidémie dans les Amériques en général est «toujours intense», de nombreux pays connaissant une augmentation des cas allant de 25 % à 50 % au cours de la dernière semaine, déclare le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du programme des urgences de l’OMS. Il affirme que la pandémie dans de nombreux pays de la région « n’a pas atteint son sommet ».

 

- 26 June 2020, US, alors que cinq régions (Central New York, Finger Lakes, Mohawk Valley, North Country et Southern Tier) à New York doivent commencer la phase 4 du plan de réouverture «NY Forward», la COVID-19 fait son retour avec une hausse des décès et des hospitalisations dans certaines régions des États-Unis. Le nombre de nouveaux cas de coronavirus confirmés par jour aux États-Unis a atteint un sommet historique de 40 000, selon les chiffres publiés par l’Université Johns Hopkins vendredi, une résurgence qui a amené certains gouverneurs à revenir en arrière ou du moins à suspendre la réouverture de leurs États...

- 27 juin - Un sommet sur les promesses de dons organisé par la Commission européenne et Global Citizen recueille 6,15 milliards d’euros (6,91 milliards de dollars) pour le développement de vaccins, de tests et de traitements contre la COVID-19, ainsi que pour assurer leur accès équitable. Cela comprend 4,9 milliards d’euros de prêts et de garanties de la Banque européenne d’investissement, en partenariat avec la Commission européenne, ainsi que 485 millions d’euros promis par les États membres de l’Union européenne. Quarante gouvernements participent au sommet.

- Le Brésil signe un accord pour produire localement le vaccin expérimental d’AstraZeneca, qui est considéré comme le plus avancé des candidats pour un vaccin contre la COVID-19 en termes de développement.

 

 

JUNE 28 - "GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 10 MILLION..."

Dix millions de contagions et un demi-million de morts dans le monde, 19,9% des cas sont en Asie, 25,6% en Europe, 50,6% en Amériques, 3,7% en Afrique, les Etats-Unis deviennent l'épicentre. Relance de la contagion. On note 12M de cas le 8 juillet, 13M le 13 juillet, 14M le 17 juillet, 15M le 22 juillet, 16M le 26 juillet, 17M le 30 juillet, 19M le 6 août, 20M le 10 août, 21M le 14 août, 22M le 19 août...

 

- 28 juin  - À l’échelle mondiale, les cas confirmés de COVID-19 dépassent les 10 millions, soit six jours seulement après que le nombre de cas a atteint 9 millions. Les décès confirmés dépassent les 500000.

- Le 28 juin, la Chine a annoncé le confinement de près d’un demi-million de personnes près de la capitale, Pékin, touchée depuis mi-juin par un rebond de Covid-19 que les autorités décrivent encore comme « grave et complexe ». Le pays asiatique a largement contenu l’épidémie, mais l’émergence de quelque trois cents nouveaux cas dans la ville en l’espace d’un peu plus de deux semaines alimente les craintes d’une deuxième vague.

- Au 29 juin, le nombre de cas déclarés Covid-19 dans le monde dépasse les 10 millions. Ce nombre a doublé en un peu plus d’un mois, avec plus d’un million de nouveaux cas sur les seuls six derniers jours. Parmi ces cas, 498 779 décès ont été recensés, notamment en Europe, continent le plus touché (2 637 546 cas et 195 975 décès), ainsi qu’aux Etats-Unis (2 510 323 cas, dont 125 539 décès), pays le plus touché. En Chine, aux Etats-Unis ou au Portugal, un reconfinement partiel se met en place. En Inde, la quinzaine de millions d'habitants de l'agglomération de Chennai (sud de l'Inde) est entrée dans un nouveau confinement face à l'intensification de l'épidémie. 

- Les États-Unis ont acheté presque tous les stocks de remdesivir de Gilead jusqu’en septembre.

- La pandémie progresse désormais le plus rapidement en Amérique latine, avec plus de 400 000 cas recensés ces sept derniers jours sur le continent. «Le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse. Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie», a déclaré le chef de l'OMS. «Mais le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées»...

- Les centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) américains estiment ainsi de l’ordre de dix fois plus le nombre d’Américains ayant été contaminés, soit plus de 20 millions de personnes, ce qui représente entre 5 et 8 % de la population. Aux Etats-Unis, la contagion progresse dans 30 des 50 Etats, notamment dans les plus grands et les plus peuplés du Sud et de l’Ouest : la Californie, le Texas et la Floride. Dans l'État australien de Victoria, les autorités ont enregistré leur plus forte augmentation quotidienne de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie, avec 75 personnes testées positives lundi et une seule personne confirmée comme étant un voyageur international de retour. 

- L’Asie semble connaître une recrudescence du nombre de cas quotidiens, poussée désormais par la propagation soutenue de la maladie en Inde (528 859 cas, dont 118 398 ces sept derniers jours), au Pakistan (202 955, 26 338 nouveaux) et au Bangladesh (137 787, 25 481 nouveaux). Et pour la « première fois depuis des mois », l’Europe connaît une augmentation du nombre de cas hebdomadaires, notamment dans onze pays, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alertant sur la capacité des systèmes de santé à affronter ce rebond...

- France - Au 29 juin, Le nombre de foyers d'épidémie progresse en France, après des images telles que celle de la Fête de la Musique à Paris et ses milliers de personnes réunies sans distanciation sociale. Le 24 juin,  Près de 9500 personnes sont toujours hospitalisées et 117 nouvelles admissions ont été dénombrées ces dernières 24 heures. L'Île-de-France, Grand Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Hauts-de-France regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation. En l'espace de sept jours, le nombre de «clusters» découvert est passé de 29 à 37.  

- 30 juin - Six mois se sont écoulés depuis que l’OMS a reçu les premiers rapports de la Chine d’un groupe de cas dont on ne connaissait alors que les cas de pneumonie dont la cause était inconnue.

- Les premiers cas de COVID-19 sont confirmés chez les demandeurs d’asile dans un camp de migrants près de la frontière nord du Mexique. Le camp est situé dans la ville de Matamoros et accueille 2000 migrants.

- Les ministres africains de la Santé publient un communiqué qui exprime leur inquiétude quant au rôle que les brevets, les secrets commerciaux et d’autres obstacles technologiques pourraient jouer pour assurer un accès équitable aux futurs vaccins contre la COVID-19 (equitable access to future COVID-19 vaccines) dans les pays en développement. notant que ceux-ci ont retardé l’accès à des vaccins abordables dans le passé. Elle appelle les pays à «veiller à ce que toutes les technologies, la propriété intellectuelle, les données et le savoir-faire pertinents soient disponibles ouvertement et immédiatement et à ce que l’expansion rapide de la production géographiquement diversifiée soit possible» (ensure that all relevant technologies, intellectual property, data and knowhow are openly and immediately made available and the rapid scale-up of geographically diverse production to be made possible).

 

- 30 juin, UK, 30 juin, Leicester entre dans le premier confinement local du pays en réponse à une vague de cas, les écoles ferment pour la plupart des enfants et les magasins qui avaient récemment rouvert sont forcés de fermer à nouveau.

 

JUILLET 2020 

 

A partir du 1er juillet, les pays de l'espace Schengen rouvrent leurs frontières au reste du monde, comme cela avait été décidé le 15 juin dernier. Une réouverture progressive et non définitive, toutefois, sous réserve d'une évaluation pays par pays de la situation sanitaire actuelle et avec une "réserve de réciprocité". Les critères retenus excluent notamment les États-Unis. Le nombre de personnes contaminées chaque jour par le nouveau coronavirus dans le monde dépasse les 160.000 depuis une semaine, note l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «60% de tous les cas de Covid-19 recensés jusqu'à présent ont été signalés au cours du mois dernier», a indiqué l’organisation, appelant une fois de plus à respecter les règles de distanciation, à détecter et à isoler les cas, et à porter un masque lorsque c'est nécessaire...

 

 - 1er juillet - "This morning the government are implementing a Covid tax on meals and drinks..." - L'Espagne a perdu au moins 8 millions de touristes et 8,1 milliards d'euros en mai en raison de la fermeture des frontières. Des avions Ryan Air, Wizz air, Easy Jet remplis de vacanciers britanniques de Luton, Gatwick, Newcastle, Manchester sont arrivés ce 1er juillet à des destinations espagnoles (Mallorca), mais les bains de soleil en public et l'utilisation des plages sont limités, et le port du masque obligatoire. Le plus grand tour opérateur du monde, le TUI allemand, qui a déplacé 19000 touristes allemands depuis la mi-juin et 4200 à titre expérimental aux Baléares, a décidé d'étendre son offre avec 1 500 vols en juillet, dont la plupart seront à destination des Baléares, des Canaries, de la Grèce, de Chypre et du Portugal...

 

- 1er juillet, Philippines - "On July 1, Malacañang said that Metro Manila had maintained its GCQ status after the government noted substantial compliance to protocols in slowing down the doubling rate of COVID-19 cases".

- 2 juillet - Le ministre de la Santé de la Nouvelle-Zélande, David Clark, démissionne après une série d’erreurs dans la réponse du pays à la COVID-19.

- Le 2 juillet, Japon, Tokyo enregistre 124 cas de COVID-19 alors que le virus se propage suite à une flambée d'une semaine aggravée par un nombre croissant d'infections chez les jeunes que les autorités ont retracé dans les bars d'hôtes et d'hôtesses, les cafés de bonnes et autres lieux de vie nocturne. La plus récente hausse des infections a commencé le 24 juin, lorsque la capitale a signalé 55 nouveaux cas. Depuis lors, la ville a enregistré plus de 680 cas en dix jours, ce qui porte à plus de 6 500 le nombre total de cas dans la capitale. Les cas récents concernent un nombre croissant de jeunes âgés de 20 à 30 ans. L'âge médian des nouvelles infections est également en baisse dans d'autres régions du monde. 

La première vague de COVID-19 au Japon - qui, selon le groupe d'experts du gouvernement, a atteint son point culminant début avril - a enregistré un grand nombre d'infections chez les personnes âgées grâce à des tests ciblés et à des poursuites en grappes menées à la fois dans la capitale et dans tout le pays. Sur les 453 infections signalées à Tokyo entre le 25 juin et le 1er juillet, 69 % sont survenues chez des personnes âgées de 20 à 30 ans, 44 % d'entre elles étant liées à des destinations nocturnes, principalement dans les districts de Kabukicho et d'Ikebukuro à Tokyo. L'origine d'environ 40 % des personnes concernées n'a pas encore été déterminée. Selon une autre théorie, les adultes plus âgés sont devenus plus prudents, tandis que les jeunes - qui sont moins susceptibles de présenter des symptômes et donc plus susceptibles de propager le virus sans le savoir - n'ont pas montré autant d'inquiétude.

 

- 3 juillet, les cas confirmés de COVID-19 dépassent les 11 millions à l’échelle mondiale, cinq jours seulement après que le nombre de cas a atteint 10 millions.

 

- 3 juillet, UK, "Travel to 73 countries approved" and "Super Saturday; lockdown eases in England" - Les personnes vivant en Angleterre reçoivent le feu vert pour voyager à l’étranger dans 73 pays à partir du 10 juillet, sans avoir à s’isoler à leur retour. Les destinations sont appelées « corridors de voyage » par le gouvernement.  

- 4 juillet - L’OMS met fin au volet de traitement du lopinavir/ritonavir de l’Essai de solidarité à la suite d’une recommandation du Comité directeur international de l’essai qui a conclu que le traitement n’a produit que peu ou pas de réduction de la mortalité des patients par rapport à la norme de soins. Cette décision fait suite à une annonce antérieure de l’OMS qui a mis fin au volet hydroxychloroquine de l’essai.

 

- 4 July 2020, UK, "Pubs reopen as more restrictions eased" (Minimal lockdown restrictions, July to September 2020)

"Lockdown restrictions are eased across England, and holidays are allowed to an initial list of 73 “travel corridor” countries. Pubs, restaurants, hotels and hairdressers are all allowed to reopen". Le Premier ministre annonce qu’à partir du 4 juillet, les règles de distanciation sociale seront assouplies à une règle «un mètre plus», car les pubs, les cinémas et les restaurants rouvriront. Et comme le nombre de décès par coronavirus est tombé en juin et que certains assouplissements aux mesures de confinement ont été mis en place tout au long du mois, le « super samedi » arrive. Un éventail de lieux, dont des pubs, des restaurants, des coiffeurs et des lieux de culte, rouvrent. En moins de deux semaines, Boris Johnson prévoit un «retour important à la normale»...

 

- "Traffic jams alert as 10million motorists plan to hit the road on Super Saturday, on July 4, to escape homes for an overnight stay, poll finds" - Alors que le Royaume-Uni attend avec impatience le "super samedi" du 4 juillet pour la réouverture des pubs, restaurants, hôtels et coiffeurs, nouvelle étape du déconfinement, les 300 000 habitants de Leicester seront les premiers à connaître un "renversement" des mesures de confinement. Les écoles primaires, qui avaient ouvert début juin, fermeront le jeudi, et les magasins "non essentiels" devront à nouveau fermer. Are we already starting to suffer a second wave of Covid-19 before the first wave has even fully subsided? Dans toute l'Angleterre, les autorités locales responsables de 36 villes et comtés signalent de nouvelles flambées. Public Health England attribuent cette recrudescence à divers facteurs possibles, allant de la forte proportion de personnes sensibles dans les groupes BAME (Black Asian and Minority Ethnic) à la possibilité que les résidents se soient précipités vers les services de dépistage mobiles, ce qui a provoqué un choc statistique...

 

- 6 juillet, dans une lettre ouverte à l’OMS, 239 scientifiques exhortent l’Agence à «reconnaître le potentiel de propagation de la COVID-19 par voie aérienne» (to recognize the potential for airborne spread of COVID-19) : «La plupart des organismes de santé publique, y compris l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ne reconnaissent pas la transmission aérienne, sauf pour les procédures génératrices d’aérosols effectuées dans les établissements de santé. Le lavage des mains et la distanciation sociale sont appropriés, mais à notre avis, insuffisants pour offrir une protection contre les microgouttelettes respiratoires porteuses de virus libérées dans l’air par les personnes infectées», peut-on lire dans la lettre.

- Une enquête de l’OMS révèle que 73 pays sont exposés à des ruptures de stock de médicaments antirétroviraux en raison de la pandémie. Vingt-quatre pays signalent avoir des stocks extrêmement faibles ou des perturbations dans l’approvisionnement de ces médicaments. Dans ces pays, 8,3 millions de personnes prenaient ces médicaments l’année dernière, soit environ 33 % de toutes les personnes recevant un traitement contre le VIH dans le monde.

- Une étude publiée dans The Lancet révèle que seulement 5 % de la population espagnole a développé des anticorps contre le nouveau coronavirus, ce qui remet en question l’idée que les sociétés peuvent atteindre l’immunité collective si un grand nombre de personnes sont infectées. «Malgré l’impact élevé de la COVID-19 en Espagne, les estimations de prévalence demeurent faibles et sont clairement insuffisantes pour assurer l’immunité collective. On ne peut y parvenir sans accepter les dommages collatéraux causés par de nombreux décès dans la population vulnérable et la surcharge des systèmes de santé. «Dans cette situation, les mesures de distance sociale et les efforts visant à identifier et à isoler de nouveaux cas et leurs contacts sont essentiels pour la lutte contre l’épidémie », indique l’étude...

- 7 juillet - Le président brésilien Jair Bolsonaro a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19, après avoir minimisé la crise pendant des mois, alors que les cas et les décès attribuables au virus continuaient d’augmenter. Le Brésil arrive au deuxième rang pour le nombre de cas confirmés, avec 1,7 million de cas, derrière les États-Unis. Bolsonaro dit qu’il prend de l’hydroxychloroquine, un médicament qui n’a pas été prouvé pour traiter la COVID-19. Il a vanté la drogue politique tout en critiquant les mesures de santé publique, y compris les efforts de quarantaine.

- Benedetta Allegranzi, responsable technique de l’OMS pour la prévention et le contrôle des infections, a déclaré au cours de la séance d’information qu’il existe de nouvelles données probantes - qui ne sont pas définitives - sur "la possibilité d’une transmission aérienne dans les lieux publics, en particulier dans des conditions très spécifiques : encombrement, fermeture, environnements mal ventilés." L’OMS, dans ses recommandations sur la prévention de la COVID-19, a mis l’accent sur l’utilisation de masques pour les travailleurs de la santé en raison du risque de propagation du virus dans l’air lorsque des procédures génératrices d’aérosols sont réalisées, déclare Maria Van Kerkhove, responsable technique du programme d’urgence de l’OMS, pendant le briefing. L’OMS prévoit de publier bientôt un mémoire scientifique sur ce sujet..

- 7 juillet, Australie, l’État de Victoria, sa capitale, Melbourne, la deuxième ville la plus peuplée du pays avec cinq millions d’habitants, entre en confinement prolongé en réponse à une épidémie communautaire en croissance rapide : fermeture de tous les services non essentiels. Le port du masque est devenu obligatoire à compter du 23 juillet. 

 

JULY 8 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 12 MILLION...

- À l’échelle mondiale, les cas confirmés de COVID-19 dépassent les 12 millions, cinq jours après que le chiffre ait atteint 11 millions. Les cas confirmés aux États-Unis dépassent les 3 millions.

- 8 juillet - Plus de 500 000 cas confirmés de COVID-19 en Afrique. Au cours du dernier mois, les cas ont doublé dans plus de 22 pays, selon un communiqué de presse envoyé par courriel par l’OMS. L’Algérie, l’Égypte, le Ghana, le Nigeria et l’Afrique du Sud représentent environ 71 % des cas du continent.

- 9 juillet - L’ancienne Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Helen Clark, et l’ancienne présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, coprésideront le Groupe d’experts indépendant sur la préparation et l’intervention en cas de pandémie chargé d’évaluer la réponse mondiale à la COVID-19, a déclaré M. Tedros lors d’une séance d’information à l’intention des États membres. L’annonce fait suite aux appels lancés par les États membres de l’OMS en mai pour une évaluation indépendante de la réponse, y compris un examen des actions de l’OMS. Le groupe devrait présenter un rapport intérimaire en novembre et le rapport complet à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2021.

- L’Union africaine lance un nouveau consortium visant à augmenter le nombre d’essais cliniques de vaccins contre la COVID-19 menés en Afrique. Cela permettra de garantir que tous les vaccins qui seront commercialisés avec succès seront sûrs et efficaces pour les populations africaines.

- L’OMS met à jour un mémoire scientifique sur la transmission de la COVID-19, affirmant qu’il faut davantage de recherche sur la transmission aérienne: «Des éclosions de COVID-19 ont été signalées dans certains milieux fermés, comme les restaurants, les boîtes de nuit, les lieux de culte ou les lieux de travail où les gens crient, parlent ou chantent. Dans ces éclosions, la transmission par aérosol, en particulier dans ces endroits intérieurs où il y a des espaces bondés et mal aérés où les personnes infectées passent de longues périodes avec d’autres, ne peut pas être exclue. D’autres études sont nécessaires de toute urgence pour enquêter sur ces cas et évaluer leur importance pour la transmission de la COVID-19»...

 - 11 juillet - Une étude menée au Royaume-Uni qui a analysé 90 patients et travailleurs de la santé révèle que seulement 17 % des patients ont conservé une puissante réponse anticorps à la COVID-19 (a potent antibody response to COVID-19) trois mois plus tard.

- 12 juillet - L’OMS reçoit 230 000 nouveaux cas de COVID-19. Près de 80% de ces cas proviennent de 10 pays, déclare le chef de l’OMS Tedros lors d’un point de presse.

 

JULY 13, GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 13 MILLION ....

- 13 juillet -  Le rapport «State of Food Security and Nutrition in the World» de 2020 estime qu’entre 83 et 132 millions de personnes pourraient être menacé de famone cette année en raison de la COVID-19, dont beaucoup en raison des pertes d’emplois causées par les mesures de confinement. 

- "July 13, UK :  nail bars, salons, tanning booths, spas, massage parlours, tattoo parlours and body and skin piercing services are allowed to re-open. The Health Protection Regulations 2020 come into force in England, replacing and relaxing the previous lockdown regulations and giving the Secretary of State powers to make declarations restricting access to public outdoor places. Social Distancing - Social distancing measures are steps you can take to reduce social interaction between people to reduce the transmission of coronavirus. It initially began as a 2-metre gap but was reduced in July to 1 metre before being put back up to 2 metres...."

- 14 juillet, "L'estate e la libertà", l’été et la liberté en Italie - Prolongation des mesures jusqu’à la fin du mois, puis jusqu’au 7 septembre et enfin jusqu’au 7 octobre, mais les cas vont commencer à remonter en septembre, plus de mille et en quelques semaines plus de dix mille...

- 14 juillet - La société de biotechnologie américaine Moderna publie les résultats provisoires de ses essais cliniques sur les humains de son vaccin candidat contre la COVID-19, concluant qu’il était sûr et qu’il a provoqué une réponse immunitaire chez ses 45 volontaires. L’entreprise a été la première à lancer un essai humain d’un vaccin potentiel contre la COVID-19.

- 14 juillet, France, dans une grande interview, Emmanuel juillet, Macron indique que le port du masque sera obligatoire à compter du 1er août. Une réponse à l'appel lancé par la communauté scientifiques et plusieurs élus, alors que croît la menace d'une possible deuxième vague de contamination par le coronavirus. 

 

- 15 juillet - Une lettre ouverte au directeur des National Institutes of Health des États-Unis, signée par 15 lauréats du prix Nobel, entre autres, demande le recours à des «challenge trials» pour accélérer la mise au point de vaccins. Dans ce type d’essai, les personnes sont délibérément infectées par le virus qui cause la COVID-19, tandis que dans les essais en cours, les personnes qui reçoivent le candidat vaccin sont observées dans les zones de transmission. Ces types d'essais suscitent des controverse éthiques. Selon un communiqué de presse de l’OMS, 75 pays ont exprimé leur intérêt à se joindre au Mécanisme d’accès mondial au vaccin contre la COVID-19, ou COVAX, qui vise à accroître l’accès équitable aux futurs vaccins contre la COVID-19. Ces pays financeraient les vaccins dans leur budget et s’associeraient à 90 pays à faible revenu qui pourraient avoir accès à des vaccins grâce à des dons à Gavi, l’engagement de marché anticipé COVAX de l’Alliance des vaccins. L’idée est de « partager les risques associés à la mise au point de vaccins, en investissant dans la fabrication dès le départ afin que les vaccins puissent être déployés à grande échelle dès qu’ils ont fait leurs preuves, et la mise en commun de l’approvisionnement et du pouvoir d’achat pour atteindre des volumes suffisants pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie d’ici 2021 », selon le communiqué.

- 16 juillet, "US cases surge", hausse des cas aux États-Unis - Alors que Donald Trump commence à exhorter à la «libération» des États en confinement, le coronavirus prend des dimensions partisanes, les électeurs démocrates étant beaucoup plus susceptibles de croire que le virus reste toujours une menace, les États républicains semblent plus prompts à lever les ordres de confinement et de limitation des rassemblements publics. 

- 16 juillet, France, si l’épidémie de Covid-19 accélère dans les prochains jours ou les prochaines semaines, des mesures de reconfinements localisés pourront être rapidement prises. Un plan interministériel est en phase d’achèvement . En attendant, comme l'a indiqué le jeudi 16 juillet le nouveau Premier ministre, Jean Castex, le port du masque redevient obligatoire dès le 20 juillet dans les lieux publics. Cela concerne les commerces, établissements recevant du public, marchés couverts, banques…

 

JULY 17 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 14 MILLION ...

- Les Nations Unies publient le troisième appel mis à jour pour le plan mondial d’intervention humanitaire contre la COVID-19 (the third updated appeal for the global COVID-19 humanitarian response plan), qui s’élève à 10,3 milliards de dollars, soit plus de cinq fois plus que l’appel initial de 2 milliards de dollars en mars. Le chef humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, affirme que l’appel révisé peut être perçu comme une «metaphor for the explosive impact of the virus» et dit aux pays du G‑20 et aux autres pays riches que «unless we act now, we should be prepared for a series of human tragedies more brutal and more disruptive than any of the direct impacts of the virus itself.» L’argent aidera 63 pays vulnérables et couvrira le système de transport mondial nécessaire pour apporter de l’aide, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse de l’OMS. La majeure partie de l’appel révisé (8,4 milliards de dollars) est destinée aux interventions au niveau des pays, avec 300 millions de dollars en financement supplémentaire pour les ONG et 500 millions de dollars pour la prévention de la famine. Bien que le plan ait reçu un financement de 1,7 milliard de dollars depuis son lancement, M. Lowcock affirme que la réponse des pays riches a été «nettement insuffisante» pour aider les pays les plus pauvres, le qualifiant de « dangereusement myope ». Le coût de la protection des 10% les plus pauvres de la population mondiale contre les pires effets de la pandémie est estimé à 90 milliards de dollars, dit Lowcock. L’inaction pourrait faire retomber 70 à 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté et mettre 130 millions de personnes au bord de la famine d’ici la fin de 2020.

- La question de la réinfection à la COVID-19 est un domaine de recherche actif à l’échelle mondiale, selon M. Kerkhove. On sait que les personnes infectées par le virus SRAS-CoV-2 développeront une réponse immunitaire offrant une certaine protection contre la réinfection. Mais il n’est pas clair combien de temps dure la protection ou si une personne peut être réinfecté après que l’immunité se dissipe.

- 17 juillet, France, la Nouvelle-Aquitaine où 11 clusters sont toujours actifs, dont certains apparus à la suite d'événements privés, enregistre  un décès supplémentaire  ce qui porte à 424 le nombre de décès parmi les personnes hospitalisées. Pour cette raison, l’ARS organise des dépistages gratuits sur les lieux touristiques . C'est en Gironde que la situation est la plus préoccupante.

- Pendant que l'Union européenne recherche un accord permettant de dégager un compromis sur un plan de relance massif post-coronavius, en Espagne, où l'on recense 150 foyers de contamination, quatre millions de Barcelonais sont appelés à limiter leurs déplacements pour tenter d'éviter un nouveau confinement obligatoire. Le 18 juillet, disparaît Juan Marsé, le grand romancier qui raconta la vie dans la capitale catalane de l’après-guerre dans l’après-guerre, "Barcelona se ha quedado vacía", écrit Mario Vargas Llosa.

- 17 juillet, Bulgarie - Plus de 18.000 Bulgares ont manifesté pour le huitième jour jeudi à Sofia, réclamant la démission du gouvernement de centre-droit de Boïko Borissov au pouvoir depuis dix années quasiment ininterrompues et qu'ils accusent de corruption et de liens oligarchiques.

- July 18 - Confirmed deaths from COVID-19 surpass 600,000 globally...

- 20 juillet - L’OMS s’inquiète de la propagation de la COVID-19 chez les peuples autochtones des Amériques. Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare que plus de 70 000 cas ont été signalés parmi ces personnes dans la région, avec plus de 2 000 décès, en date du 6 juillet. a publié des lignes directrices sur la façon de prévenir la COVID-19 chez les populations autochtones et d’y réagir. Tedros souligne l’importance de la recherche des contacts dans la suppression de la transmission du virus.

- 20 juillet - Une nouvelle étude montre un candidat vaccin prometteur développé par l’Université d’Oxford. Le candidat, un vaccin à vecteur d’adénovirus chimpanzé appelé ChAdOx1 nCoV-19, a généré des cellules T et des anticorps neutralisants chez les participants, et une réponse immunitaire plus forte a été trouvée chez 10 personnes qui ont reçu une deuxième dose, selon les résultats provisoires publiés par The Lancet. Les auteurs de l’étude n’ont signalé aucun effet secondaire grave du ChAdOx1 nCoV-19. Certains participants ont eu de la fièvre, des frissons, des douleurs musculaires et des maux de tête. Les participants étaient des personnes en santé âgées de 18 à 55 ans qui n’avaient aucun antécédent d’infection au SRAS-CoV-2 ou de symptômes semblables à ceux de la COVID-19. Des essais à grande échelle du vaccin sont déjà en cours.

Le Royaume-Uni annonce avoir obtenu à l’avance 90 millions de doses de trois vaccins candidats prometteurs.

- 21 juillet - Trois personnes sur dix dans les Amériques courent un risque accru de contracter la COVID-19 grave en raison de problèmes de santé sous-jacents, prévient la directrice de l’Organisation panaméricaine de la santé, Carissa Etienne. Elle dit aux pays de la région d’utiliser les données pour adapter leur réponse et faire de la santé leur priorité absolue. La région a enregistré près de 900 000 nouveaux cas et près de 22 000 décès au cours de la dernière semaine. Le Brésil, le Mexique et les États-Unis représentent la majorité des cas.

- 21 juillet 2020, le Conseil européen a adopté le plan de relance et le cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027 qui verra sur les 750 milliards d’euros affectés au plan de relance, 360 milliards prêtés aux États membres qui devront les rembourser, et 390 milliards leur seront transférés d’ici à 2023, sous forme de subventions qui, elles, seront remboursées par les Vingt-Sept. Pour financer ce plan, la Commission européenne empruntera sur les marchés au nom de tous les États membres. Les négociations se déplacent désormais vers les eurodéputés et le Parlement de Strasbourg. La présidence allemande de l’Union européenne (UE), pressée de le faire adopter, a fait savoir que «les marges de manœuvre sont très faibles voire inexistantes» ...

 

 

 

JULY 22 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 15 MILLION ...

- L’OMS, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida et l’O’Neill Institute for National and Global Health Law à l’Université de Georgetown lancent le programme COVID-1919 Law Lab, qui est une base de données des lois que les pays ont mises en place pour répondre à la pandémie. «Les lois nuisibles peuvent exacerber la stigmatisation et la discrimination, porter atteinte aux droits des personnes et miner les réponses en matière de santé publique », écrit Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, dans un communiqué de presse. « Pour veiller à ce que les réponses à la pandémie soient efficaces, humaines et durables, les gouvernements doivent utiliser la loi comme outil pour faire respecter les droits de la personne et la dignité des personnes touchées par la COVID-19.»

- 23 juillet - Les faibles niveaux de dépistage de la COVID-19 dans la région de l’Afrique centrale, qui comprend neuf pays, sont une grave préoccupation, a déclaré John Nkengasong, directeur des Centres africains de lutte contre les maladies et de contrôle, lors d’un point de presse. Environ 330 000 tests ont été effectués dans cette région, dit-il. L’un des principaux défis est l’accès aux tests. Plus de 10 000 travailleurs de la santé en Afrique ont été infectés par la COVID-19, selon un communiqué de presse de l’OMS. Le continent compte plus de 750000 cas confirmés.

- 24 juillet, France, le Covid-19 «gagne du terrain, en particulier chez les 15-44 ans» en Nouvelle-Aquitaine, s'inquiète vendredi 24 juillet l'Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué. L'ARS relève «une évolution de la situation préoccupante qui témoigne de la circulation active du virus» en Nouvelle-Aquitaine, une région très touristique, «avec un bond chez les 15-44 ans». L'agence met en garde contre «le relâchement vis-à-vis du respect des mesures barrières, notamment lors de la participation à des soirées et des événements collectifs et festifs, plus propices à cette baisse de vigilance». Il semble, même si cela reste à confirmer, que la maladie tue moins aujourd’hui (en pourcentage des patients positifs) qu’à ses débuts

- 25 juillet,  depuis le début de la crise de la corona, au moins 205 269 personnes en Allemagne ont été infectées par le virus Sars-CoV-2, comme l'a rapporté le RKI (données du 25 juillet à 0 heure). Le nombre de personnes qui sont mortes en Allemagne des suites de la maladie corona reste à 9118. Environ 190 000 personnes ont survécu à la maladie. On y compte àce jour environ 6200 cas de corona actifs. Dans la Hasenheide à Berlin-Neukölln, plusieurs milliers de personnes ont fait la fête omme s'il n'y avait pas de Corona. 

- 26 juillet - Le Vietnam réimpose les restrictions de distanciation sociale dans la ville de Danang après avoir confirmé de nouveaux cas de COVID-19 transmis localement au cours de la fin de semaine. Le dernier cas de transmission locale a été signalé en avril.

 

JULY 26 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 16 MILLION ...

Au 26 juillet, à 10h21, 15 745 102 cas confirmés de COVID-19, dont 639 317 décès, ont été signalés à l'OMS. Une augmentation record a été enregistrée en 24h le 24 juillet avec 184196 cas, 259848 le 18 juillet. 

- La pandémie continue donc toujours d'être active et fait craindre une nouvelle vague tant redoutée. En Chine et en Europe, il existe encore des foyers qui maintiennent la population et les autorités en alerte et les obligent à maintenir des mesures de distanciation sociale et même à imposer de nouvelles restrictions. 

- L'Espagne est devenu le pays d'Europe qui suscite le plus d'inquiétude, autour de 1000 cas sont diagnostiqués tous les jours, une "transmission silencieuse" puisque 60 à 70 % des nouveaux positifs sont totalement asymptomatiques ou présentent des symptômes très légers, la Catalogne, Madrid, l'Aragon, des mesures de confinement localisées sont mises en place (Leida, Barcelone), le port du masque rendu obligatoire, le monde de la nuit est particulièrement concerné avec les travailleurs saisonniers, mais aussi et toujours les fêtes de famille et de village. L'Espagne lutte pour conserver son tourisme dans les Baléares et Canaries. 

- En France, selon le dernier communiqué du ministère de la Santé du 24 juillet, la circulation virale est en nette augmentation avec un R à 1,3 : "Avec un nombre de cas journaliers supérieur à 1 000, nous sommes revenus à des niveaux comparables à ceux de la fin de la période du confinement. Nous avons effacé une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement". Le gouvernement appelle à la discipline collective. 

- Mais c'est sur le continent américain que le virus ne cesse de progresser inexorablement, avec de nouveaux records d'infection chaque jour, notamment aux États-Unis et au Brésil, les deux pays où le nombre de cas et de décès dus au covid-19 est le plus élevé, suivi par le Perú, Chili et le Mexique. En Inde également, qui est de loin le pays asiatique le plus touché. 

En Asie, l'Iran, le Pakistan et l'Arabie Saoudite sont également préoccupants. En Afrique, le taux d'infection a également augmenté. L'Afrique du Sud compte plus de 381 000 infections et l'Égypte environ 90 000. 

Au total, 15,5 millions de personnes dans le monde ont été diagnostiquées avec un coronavirus. Parmi eux, 8,8 millions ont déjà été guéris et 633 000 ont perdu la vie.

 

- Le bilan ne cesse de s'aggraver outre-Atlantique. Les États-Unis sont le pays le plus touché au monde avec plus de 140 000 décès. Plusieurs États parmi les plus peuplés, comme le Texas et la Floride, voient leur nombre de cas journaliers s’envoler. C’est désormais plus de 60 000 nouveaux cas qui sont enregistrés quotidiennement sur le sol américain.

Au cours du premier mois sans confinement, les infections bi-hebdomadaires ont augmenté de plus de 400 %, bien que la plupart d'entre elles soient asymptomatiques. En Espagne, il y a actuellement 281 foyers actifs de covid-19, soit 57 de plus que ceux enregistrés mercredi. La majorité de ces foyers, qui totalisent aujourd'hui environ 3 000 cas d'infection, sont liés à des domaines où les mesures visant à contenir le virus sont assouplies, comme les environnements familiaux ou la vie nocturne, ou à des activités professionnelles comme la cueillette des fruits.

 

- 27 juillet - De nouvelles recherches de l’OMS et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine montrent que le monde a franchi une étape importante dans la lutte contre les infections à l’hépatite B, avec un taux de prévalence chez les enfants de moins de 5 ans de moins de 1 % en 2020. Toutefois, d’autres progrès sont entravés par la COVID-19 et la faible couverture vaccinale contre l’hépatite B dans des régions comme l’Afrique subsaharienne. La pandémie a perturbé les services de prévention, de dépistage et de traitement, ainsi que les chaînes d’approvisionnement pour l’hépatite, et les ressources financières et humaines sont détournées pour lutter contre la COVID-19.

 

JULY 30 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 17 MILLION ...

30 juillet — À l’échelle mondiale, les cas confirmés de COVID-19 dépassent les 17 millions.

Au cours des 25 derniers jours, les cas de COVID-19 sur le continent africain ont presque doublé, a déclaré le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, lors d’une conférence de presse. « Nous constatons en Afrique et dans d’autres parties du monde que lorsque les mesures visant à réprimer la transmission de la COVID-19 sont allégées, les cas s’aggravent, dit-elle. 

- Six mois se sont écoulés depuis que l’OMS a déclaré que la COVID-19 était une urgence de santé publique d’intérêt international.

- Selon un rapport publié dans le JAMA, les enfants de 5 ans et moins qui présentent des symptômes légers à modérés de la COVID-19 ont une charge virale jusqu’à 100 fois plus élevée que les personnes plus âgées. « Les habitudes comportementales des jeunes enfants et des proches dans les écoles et les garderies soulèvent des préoccupations quant à l’amplification du SRAS-CoV-2 dans cette population à mesure que les restrictions en matière de santé publique sont assouplies », indique le rapport.

 

- 31 juillet 2020, UK - "Tens of thousands descend on south coast on hottest day of the year" - Des dizaines de milliers de personnes sont descendues sur les plages de la côte sud de l’Angleterre le jour le plus chaud de l’année (37.8C à Heathrow et 37.3C à Kew Gardens, la troisième journée la plus chaude jamais enregistrée au Royaume-Uni), , ce qui a incité certaines autorités locales à supplier les gens de fuir leurs plages et de rester à l’écart afin que la distanciation sociale puisse être maintenue. Alors que de nombreuses régions du nord de l’Angleterre faisaient face à un nouveau confinement, les plages de Bournemouth, Poole et Brighton étaient bondées...

 

AOÛT 2020 

 

- 1 août - L’éclosion de COVID-19 demeure une urgence de santé publique d’intérêt international, selon le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international. Ses derniers conseils à l’OMS comprennent des conseils «nuancés et pragmatiques» sur les activités de réponse à la COVID-19 visant à «réduire le risque de fatigue liée à la réponse dans le contexte des pressions socioéconomiques» et à contrer la désinformation. Le comité conseille également à l’OMS d’accélérer la recherche sur les inconnues du virus, comme sa source animale, les réservoirs potentiels et une meilleure compréhension de l’épidémiologie et de la gravité de la COVID-19.

- La Russie annonce son intention de lancer une campagne de vaccination contre la COVID-19 en octobre, avec un vaccin qui n’a pas terminé les essais cliniques.

- 2 août, "sursis d’été", le taux de nouvelles infections détectées à l’échelle mondiale a plafonné, même s’il atteint plus de 200 000 cas par jour. L’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni détectent moins de 50 cas positifs pour 100000 personnes, leur taux le plus bas depuis le début de l’épidémie.

- Les frontières européennes ont rouvert et les gens se déplacent, visitant les îles grecques, les vignobles français et les hameaux de campagne italiens. National Geographic l’appelle « l’été des voyages en voiture ».

- Au Royaume-Uni, les restaurants reprennent vie grâce au programme « Eat out to help out » du chancelier Rishi Sunak, qui subventionne la nourriture et les boissons trois jours par semaine tout au long du mois d’août. L’économie britannique rebondit de plus de 15% au cours des mois d’été; parfois, assis dans des jardins de pub ou à manger à l’extérieur, la vie se sent même normale.

- Certains experts en santé publique voient des signes inquiétants. Le virus est toujours présent, préviennent-ils. Les jeunes représentent aujourd’hui une grande partie des nouveaux cas, beaucoup étant infectés dans les pubs et les cafés où ils travaillent. Ils finiront par entrer en contact avec des parents plus âgés.

- 2 août, Australie, l’État de Victoria prolonge ses restrictions, les cas continuant de croître, y ajoutant l’interdiction de voyager dans un rayon de plus de cinq kilomètres du lieu de résidence, un couvre-feu nocturne de 20 h à 5 h, une limite d’une heure pour l’exercice en plein air, une limite d’une personne par jour pour les achats de biens essentiels, et des rassemblements publics limités à un maximum de deux personnes. 

 

AUGUST 3 - GLOBALLY, CONFIRMED CASES OF COVID-19 SURPASS 18 MILLION ...

- 3 août — À l’échelle mondiale, le nombre de cas confirmés de COVID-19 dépasse les 18 millions.

- L’OMS lance un "mask challenge", encourageant les gens à envoyer des photos d’eux-mêmes portant un masque. En plus d’être un outil clé pour stopper le virus, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare que « le masque est venu représenter la solidarité ».

- Des experts chinois et de l’OMS ont rédigé le mandat d’une enquête sur les origines de la pandémie de COVID-19. Le travail sera effectué par une équipe internationale d’experts, qui n’a pas encore été constituée. 

- Des études ont estimé le taux de mortalité par infection de la COVID-19 à 0,6 %, indique Maria van Kerkhove de l’OMS. «Cela ne semble peut-être peu, mais c’est assez élevé, dit-elle. Cela signifie qu’un peu plus d’une personne infectée sur 200 risque de mourir, mais il est fortement faussé par l’âge, avec un risque beaucoup plus élevé chez les personnes âgées, ajoute Ryan. En comparaison, le taux de mortalité par infection pour la pandémie de grippe H1N1 de 2009 se situerait entre 1 sur 10 000 et 1 sur 100 000, ce qui montre à quel point la COVID-19 est mortelle. De plus, les effets à long terme de l’infection à la COVID-19 sur la santé ne sont toujours pas bien compris, dit-il.

- Complotisme? Joseph E. Uscinski, Casey Klofstad et Justin Stoler, « Who supports QAnon? Here’s what our poll finds. », The Washington Post,‎ 3 août 2020.

- 4 août - La directrice de l’Organisation panaméricaine de la santé, Carissa Etienne, affirme que la moitié des programmes sur le diabète et la gestion de l’hypertension sont interrompus au niveau des soins primaires, alors que les travailleurs de la santé répondent de plus en plus aux besoins des patients atteints de la COVID-19 et que bon nombre d’entre eux tombent malades. selon une enquête sur 27 pays des Amériques. Onze pays de la région ont également moins de trois mois d’approvisionnement en antirétroviraux, nécessaires pour traiter le VIH.

- Aug. 5 - Confirmed deaths from COVID-19 surpass 700,000 globally.

- 5 août, Philippines - "On Aug. 5, the Department of Health (DOH) reported 3,462 new cases of COVID-19 within the country. According to the DOH, the total number of illnesses in the country at that time rose to 115,980, with 47,587 active cases. A total of 2,123 people died as a re