L'Existence humaine en interactions sur l'American scene of the life des années 1940s-1950s - George Bellows (1882-1925) - Guy Pène du Bois (1884-1958) - Edward Hopper (1882-1967) & Thomas Hart Benton (1889-1975)- ...
Last update : 11/11/2016
Le sentiment de solitude dans l'American scene painting
A partir du début des années 1940, les principaux courants artistiques ont leur foyer le plus actif aux Etats-Unis, et plus spécialement à New York. C'est de là que provient l'Expressionnisme abstrait (Action Painting, Color Field painting), auquel se rattachent les noms de Jackson Pollock, Mark Rothko et Robert Motherwell. A la même époque prend fin une esthétique spécifiquement américaine, l'American scene painting, qui, dans un style réaliste, entendait restituer la solitude humaine, les marges de la société et les milieux populaires dans ce nouveau paysage urbain et industriel qui s'est construit aussi brutalement que soudainement dans les années 1920 et 1930. Le mot d'ordre de ce réalisme américain est alors d'oublier l’art au profit d'une peinture restituant ces nouveaux éclats d'existence dans un contexte dépouillé de toute âme et de toute valeur.
The feeling of loneliness in the American scene painting - From the early 1940s onwards, the main artistic trends had their most active home in the United States, especially in New York. This is where abstract expressionism (Action Painting, Color Field painting) comes from, to which the names of Jackson Pollock, Mark Rothko and Robert Motherwell are attached. At the same time, a specifically American aesthetic comes to an end, the American scene painting, which, in a realistic style, intended to restore human solitude, the margins of society and popular circles in this new urban and industrial landscape that was built as brutally as suddenly in the 1920s and 1930s. The watchword of this American realism is then to forget art in favour of a painting restoring these new shards of existence in a context stripped of any soul and any value.
El sentimiento de soledad en la American scene painting- A partir de principios de la década de 1940, las principales tendencias artísticas tuvieron su hogar más activo en Estados Unidos, especialmente en Nueva York. De ahí el expresionismo abstracto (Action Painting, Color Field painting), al que se unen los nombres de Jackson Pollock, Mark Rothko y Robert Motherwell. Al mismo tiempo, se pone fin a una estética específicamente americana, la American scene painting que, con un estilo realista, pretendía restaurar la soledad humana, los márgenes de la sociedad y los círculos populares en este nuevo paisaje urbano e industrial que se construyó de forma tan brutal como repentina en las décadas de 1920 y 1930. La consigna de este realismo americano es, pues, olvidar el arte en favor de una pintura que restaure estos nuevos fragmentos de existencia en un contexto despojado de cualquier alma y de cualquier valor.
George Bellows (1882-1925)
Natif de Columbus, Ohio, proche de son maître, Robert Henri (1865-1929), sous l'autorité duquel il étudia à la New York School of Art de 1904 à 1906 (Edward Hopper (1882-1967), Rockwell Kent (1882-1971) et Guy Pène du Bois (1884-1958) sont ses camarades), George Wesley Bellows est immédiatement reconnu comme l'un des artistes réalistes de la scène américaine, et l'un des protagonistes de l'Ash Can School avec "Forty Two Kids" (1907, Corcoran Gallery of Art). Bellows atteint la notoriété vers 1908 pour ses grandes représentations de la brutalité crue d’un match de boxe (Stag Night at Sharkey's, 1909; Dempsey and Firpo, 1924). Sa vie, très brève (une quarantaine d’année), lui permet cependant d'aborder avec talent les scènes de la vie américaines, mais quelles scènes?
Des scènes urbaines de décombres et gravas (Blue Morning, Pennsylvania Station Excavation), des éléments naturels imposants ou en instance de déchaînement (Storm Sea, Tumble of Waters, The Coming Storm), des mouvements collectifs (1908, Beach at Coney Island, 1915, Riverfront, No. 1, Columbus Museum of Art; 1914, 1914 Love of Winter, Art Institute of Chicago; 1916, Shipyard Society, Virginia Museum of Fine Arts; 1920, Tennis Tournament, National Gallery of Art, Washington DC), mais aussi de nombreux nus (Nude with Hexagonal Quilt, 1924, National Gallery of Art, Washington DC), des portraits (Jean with Blue Book and Apple, 1916, Metropolitan Museum of Art, New York; Emma and Her Children, 1923, Museum of Fine Arts, Boston), autant de thématiques qui le voient abandonner graduellement, après 1910, le réalisme urbain austère et la palette sombre caractéristiques de ses premières œuvres.
On reprochera à Bellows ses nombreux changements de style, mais la "vie moderne" du temps de Bellows est alors tiraillée entre le changement et la
stabilité, la tradition et l’innovation : dans "Stag Night at Sharkey's", au-delà du match sportif, Bellows peint un combat mortel entre deux forces élémentaires qui
s’entre-déchirent....
Works: Forty-Two Kids (1907, Corcoran Gallery of Art) - Excavation at Night (1908, Crystal Bridges Art Museum) - Stag Night at Sharkey's (1909, Cleveland Museum of Art) - Pennsylvania Station Excavation (1909, Brooklyn Museum) - Blue Morning (1909, National Gallery of Art, Washington DC) - Lone Tenement (1909, National Gallery of Art, Washington DC) - New York (1911, National Gallery of Art, Washington DC) - The Cliff Dwellers (1913, Los Angeles County Museum of Art) - Dempsey and Firpo (1924, Whitney Museum of American Art, New York)...
Guy Pène du Bois (1884-1958)
Le réaliste Guy Pène du Bois porte son regard sur les faits et gestes, certains faits et certains gestes, de la fameuse middle and upper-class qui
s'épanouit des années 1900s aux années 1940s : simplifier la forme humaine lui permet de mettre en relief, sous les apparences du maintien et de la posture, des relations sociales en
tension, rigides, des hommes et des femmes qui ne se livrent pas et restent claquemurés dans leur solitude....
Né à Brooklyn, N.Y., Pène du Bois s'inscrit en 1899 à la New York School of Art, où son professeur est William Merritt Chase, poursuit sa formation avec les
réalistes Kenneth Hayes Miller et Robert Henri à l'Art Students League. Mais loin d'adopter l'orientation et le style de l'Ashcan School que favorisait la forte personnalité du peintre Robert
Henri, si ce n'est l'encouragement à sortir de l'atelier pour observer le monde social tel quel, Pène du Bois se tourne vers l' "affluent society", la "bonne société" qui arpente la
Cinquième Avenue, - hommes en costume ou en tenue de soirée et femmes vêtues de robes sur mesure avec des chapeaux et des gants assortis -, fréquente l'opéra, les hippodromes, les clubs et
restaurants élégants. Mais c'est pour jeter sur celle-ci un regard désenchanté, les relations entre personnages sont simplifiées et stylisées autour de quelques "symbols of sophistication" qui
traduisent laconiquement des situations et des comportements sociaux totalement artificiels. "An irrepressible mocker of human absurdity and a clever satirist of types familiar to our modern
world", écrira le célèbre critique et collectionneur d'art américain Duncan Phillips, l'homme de la "Phillips Collection".
Pène du Bois fait ses débuts artistiques au Salon de Paris en 1905, non sans intégrer ce qu'il observe chez Toulouse-Lautrec, Edgar Degas, et Honoré Daumier, mais revient à New York l'année suivante, après la mort de son père, pour travailler comme illustrateur et critique de musique et d'art pour l'Américain de New York, l'ancien employeur de son père. Il fréquente ainsi la Jefferson Market Police Court, assiste à des audiences de tribunal, observe les interactions sociales, et ces personnages prennent une forme arrondie et robuste, qui devient une silhouette caractéristique de ses figures. Il sera ainsi rédacteur en chef de la revue par intermittence pendant les sept années suivantes, peignant et écrivant sur l'art avec un certain succès. Il épouse en 1911 Florence "Floy" Sherman Duncan. Dans les années 1920, Pène du Bois maîtrise désormais son style, - des personnages quasi abstraits représentés dans des scènes simplifiées et satiriques -, et décide de se consacrer pleinement à la peinture. Il déménage avec sa famille dans le New Jersey en 1914, retourne à New York trois ans plus tard, puis en France en 1924, à Garnes, au nord de Paris.
Works: The Doll and the Monster (1914, Metropolitan Museum of Art, New York), Two Men (1915, Whitney Museum of American Art, New York), Intellect and Intuition (1918, Private collection), The Confidence Man (1919, Brooklyn Museum), The Sisters (1919, Private collection), Juliana Force at the Whitney Studio Club (1921, Whitney Museum of American Art, New York), Night Club (1923), Mr. and Mrs. Chester Dale Dining Out (1924, Metropolitan Museum of Art, New York), Restaurant No. 2 (1924, Art Institute of Chicago), Café du Dôme (1925-1926, National Gallery of Art, Washington DC), Subway Steps (1926, Whitney Museum of American Art, New York), Americans in Paris (1927, Museum of Modern Art, New York), Café Monnot, Paris (1928-1929, Whitney Museum of American Art, New York)....
Les années 1930 marquent pour Pène du Bois les premières difficultés: sa peinture réaliste semble isolée dans un monde qui se veut moderniste, son
inspiration marque le pas et les difficultés financières le rattrapent. A son retour aux États-Unis, il reprend sa plume de critique d'art et publie des monographies sur John Sloan, William
Glackens, Edward Hopper et Ernest Lawson Si sa peinture et ses quelques oeuvres se font plus psychologiques, si des visages s'esquissent à présent, le peintre des interactions sociales,
silencieuses et artificielles, s'est émoussé...
Works: Father and Son (1929, Whitney Museum of American Art, New York), Woman in Profile (1934, Private collection), Hostess (1935-1939), Portia Lebrun
in a Pink Blouse (1942, Indianapolis Museum of Art), The Puritan (1945), Dramatic Moment (1946)....
Edward Hopper (1882-1967)
Peintre réaliste américain, qui exerça essentiellement son art à New York, où il avait son atelier. Il est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il représenta des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.
Soir bleu, 1914, Whitney Museum, New York….
From "Cape Cod Morning" (1950) to "Seawatchers and Morning Sun" (1952) to "Sunlight in Cafeteria" (1958), "Excursion into Philosophy" (1959), "Second Story Sunlight" (1960), "People in the Sun" (1960), "A Woman in the Sun" (1961), and finally "Sun in an Empty Room" (1963), Hopper concerns himself with people who sit, stand, and wait in full sunlight or in rooms where abstract shapes of light are as visible on the walls as on the floors….
Nighthawks, 1942 by Edward Hopper, Art Institute of Chicago, with Jo's handwritten notes…
"Night + brilliant interior of cheap restaurant. Bright items: cherry wood counter + tops of surrounding stools; light on metal tanks at rear right; brilliant streak of jade green tiles 3/4 cross canvas at base of glass of window curving at corner. Light walls, dull yellow ocre [sic] door into kitchen right. Very good looking blond boy in white (coat, cap) inside counter. Girl in red blouse, brown hair eating sandwich. Man night hawk (beak) in dark suit, steel grey hat, black band, blue shirt (clean) holding cigarette. Other figure dark sinister back at left. Light side walk outside pale greenish. Darkish red brick houses opposite. Sign across top of restaurant, dark Phillies 5c cigar. Picture of cigar. Outside of shop dark, green. Note: bit of bright ceiling inside shop against dark of outside street at edge of stretch of top of window."
Une lecture chronologique de l'oeuvre d'Edward Hopper (1882-1967) peut nous aider à nous représenter l'apparition et l'objectivation de cette nouvelle
thématique existentielle que constitue la vie quotidienne des classes moyennes…., une interprétation qui en fait, nous le verrons, dissimule une disposition d'esprit très particulière du
peintre…
Les figures humaines, souvent des femmes, apparaissent principalement à la fin des années 1920 : "Summer Interior" (1909, Whitney Museum
of American Art, New York), "Girl at Sewing Machine" (1921, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza), "New York Interior" (1921, Whitney Museum of American Art, New York), "Apartment Houses" (1923,
Pennsylvania Academy of the Fine Arts), "Sunday" (1926, The Phillips Collection), "Automat" (1927, Des Moines Art Center), "Night Windows" (1928, Museum of Modern Art, New York), "Chop Suey"
(1929, Private collection), "Hotel Room" (1931, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza), "Tables for Ladies" (1931, Metropolitan Museum of Art, New York)...
puis se généralisent de véritables scènes où les personnages deviennent acteurs des tableaux : "Room in New York" (1932, Sheldon Museum of Art, Lincoln), "Compartment C, Car" (1938, Private collection), "Cape Cod Evening" (1939, National Gallery of Art, Washington DC), "New York Movie" (1939, Museum of Modern Art, New York), "Office at Night" (1940, Walker Art Center, Minneapolis), "Nighthawks" (1942, Art Institute of Chicago), "Hotel Lobby" (1943, Indianapolis Museum of Art), "Summertime" (1943, Delaware Art Museum), "Morning in a City" (1944, Williams College Museum of Art)…
Dans les années 1950-1965, le peintre donne aux individus davantage de profondeur psychologique et les met en scène dans leurs relations avec les autres : "Summer Evening" (1947, Private collection), "Conference at Night" (1949, Wichita Art Museum), "Hotel by a Railroad" (1952, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington DC)…
Enfin, alors que la peinture abstraite gagne du terrain, Hopper clôt cette représentation de l'existence en épurant fortement ses tableaux, "Approaching a City" (1946, The Phillips Collection), "Morning Sun" (1952, Columbus Museum of Art), "Office in a Small City" (1953, Metropolitan Museum of Art, New York). La figuration des classes moyennes n'est plus une interrogation en soi, pour le peintre : ces classes moyennes constituent désormais le fond de l'existence, perdent leur visibilité comme sujet d'interrogation ou de représentation, il s'agit maintenant d'y lover son existence, "Chair-car" (1965, Private collection), "Sunlight in a Cafeteria" (1958, Yale University Art Gallery)…
"Eleven A.M." (1926), "Jo Painting" (1936, Whitney Museum of American Art, New York), le très emblématique "Excursion into Philosophy" (1959, Private collection) - Mais, en fond de ces trois étapes qui ordonnent son évolution apparente, sa vie intime nous expose un bien singulier chemin. Entre 1906 et 1910, Hopper fait trois voyages à Paris (Stairway at 48 rue de Lille, Paris) et, à l'opposé de nombre de ses compatriotes de l'époque, ignore les innovations des artistes les plus avant-gardistes pour se tourner vers les peintres européens des générations précédentes (dont Manet et Degas). Sa première exposition personnelle date de janvier 1920 au Whitney Studio Club, fondé cinq ans plus tôt par Gertrude Vanderbilt Whitney. C'est qu'entre temps, en juillet 1924, Hopper a épousé Josephine Verstille Nivison, "Jo" , une collègue peintre qu'il a rencontré à la New York School of Art, Robert Henri était leur maître commun, une femme de 41 ans qui peint avec un certain succès depuis 16 ans, vend régulièrement des dessins au New York Tribune, à l'Evening Post et au Chicago Herald Examiner, et c'est elle qui pousse Hopper au devant de la scène. Elle devient non seulement son unique modèle, la protagoniste de son succès, mais la femme-mère d'un peintre avec lequel elle entre en fusion, contrôlant son oeuvre et abandonnant la sienne propre, une peinture fauve et vibrante qui s'efface devant celle de son époux, "That Ego is so impenetrable.." Près des deux tiers de sa vie, Edward Hopper a vécu replié dans les tréfonds de son imagination et travaillé dans un studio au dernier étage d'un petit immeuble sur Washington Square à New York, une pièce dans le moindre confort, mais exceptionnellement lumineuse; et derrière son atelier, celui de sa femme, tentant d'esquisser des oeuvres le plus souvent inachevables.
De 1924 jusqu'à sa mort en 1967, Hopper a peint des femmes au visage sombre et aux contours arrondis, des femmes immuables, toutes inspirées de "Jo", des femmes qui, dans son imagination d'artiste, restent éveillées toute la nuit, s'attardent dans le bureau de leur patron, se déshabillent près d'un radiateur, femme lisant dans un train, ouvreuse dans un cinéma, ou plus singulier encore, strip-teaseuse aux cheveux roux marchant effrontément avec un visage curieusement masculin et des seins ronds surmontés de tétons écarlates dans "The Girlie Show" (1941). On s'est depuis souvent demandé si Hopper à force de vouloir peindre et dépeindre Jo ne cherchait pas au fond à la faire disparaître... Jo Hopper a consigné dans un "Journal" chacun des tableaux de son époux et ses tentatives propres pour tenter de continuer à exister comme peintre. Elle a, à sa mort en 1968, 10 mois après celle d'Edward, légué au Whitney Museum toutes les œuvres d'Edward et les siennes, soit plus de 3 000 pièces au total…
L'Existence humaine en interactions sur l'American scene of the life : l'individu en interactions avec le groupe, l'organisation, la société ..
(Archibald Motley (1891-1901), The Painter Who Captured Black America in the Jazz Age .... )
L'interrogation sur la situation de sa propre existence en ce monde est alors portée à partir des années 1940s par une nouvelle structure de
connaissance, la "psychologie sociale". Il n'est plus question de solitude, ni de remise en question sociale ou existentielle, mais d'optimiser autant qu'il est possible l'intégration de chacun
dans l'ordre social et économique issu de la Guerre, de l'industrialisation, de l'organisation de la production, de la consommation : les réflexions se portent désormais sur les interactions
de l'individu avec le groupe social auquel il appartient et avec la société. La nature humaine est désormais conceptualisée sous l'angle de la formation des jugements sociaux, de la communication
individuelle ou de groupe, des milieux du travail, des organisations, du cadre vie. Ces nouveaux axes de réflexion se constituent en discipline universitaire ou de recherches, et accompagneront
désormais dans les décennies à venir, sous différents avatars, les analyses et efforts d'intégration de l'être à son groupe, à son travail, à sa société. Il ne s'agit plus de penser son
existence, mais d'adapter comportement et processus de connaissance aux interactions sociales et économiques environnantes, voire de vivre à côté dans les décennies à venir
...
Thomas Hart Benton (1889-1975), "a thematic emphasis on images of ordinary people and common lore of the Midwest, his expressive realism stands out for its exaggerated curvilinear forms and shapes ... but with a strong ego and stubbornness.."