Italia...

Étirée sur plus de dix degrés de latitude, ayant acquis son unité il y a à peine une siècle et demi, la "botte italienne" s'enfonce dans la belle Méditerranée sur près de 1000km,  présentant trois ensembles physiques, au nord, le versant méridional de l'arc alpin, élevé mais coupé de nombreuses vallées, qui domine la plaine du Pô et s'élargit vers l'Adriatique,  l'Apennin qui forme par la suite l'ossature du pays,  le voici bordé de collines, de plateaux et de plaines alluviales  en Italie centrale,  pour s'affirmer au sud, de la Ligurie à la Calabre. Au total, une très importante discontinuité du relief, facteur d'effritement politique et obstacle difficile à surmonter en terme de communication. La mer Méditerranée enserre de toutes parts l'Italie, Adriatique, Mers Ionienne, Tyrrhénienne et Ligure, avec une longueur de côtes proche de 7 500 km, mais cette mer si chaude et si colorée ne joue au fond qu'un rôle effacé dans l'économie du pays. Mais plus encore, c'est bien sous l'Italie que  les deux plaques continentales de l'Europe et de l'Afrique se heurtent, l'Italie est ainsi tectoniquement très instable et a enregistré des milliers de tremblements de terre depuis les débuts de l'ère chrétienne, et cette fragilité est accrue par les risques d'éruptions volcaniques, risques sous contrôle par les progrès de la prévision, mais l'ensemble livre un contexte paradoxal alliant beauté et fragilité des paysages, d'où peut-être cette tendance au fatalisme chez les hommes et les femmes qui l'habitent, cette exubérance statique souvent trop caricaturée et qui, par sécurité, parle plus certes qu'elle n'agit, se conforme certes aux puissants plus qu'elle ne conteste, mais qui fait toute la chaleur et l'ouverture, l'ingéniosité d'un pays par ailleurs divisés en 20 régions bien spécifiques. Au cours des 150 dernières années, la population italienne a doublé, passant de 26 millions à 60 millions d'habitants, malgré les guerres et 8 millions d'émigrants vers l'Europe (l'Allemagne) et le Nouveau Monde, aujourd'hui, l'Italie est la destination de nombreux réfugiés venus d'Afrique ou des anciens pays soviétiques. L'Italie est et reste la grande source culturelle et artistique de l'histoire occidentale, mais les millions de touristes qui envahissent depuis les années 1960 le pays ont changé quelque peu la nature de l'offre et de la demande, les vacances balnéaires, les week-ends de shopping et les selfies organisés tendent à éroder progressivement la fascination artistique et la quête esthétique ou spirituelle d'un passé de créativité toujours présent. "L’Italie, c’est avant tout une langue", disait Umberto Eco, langue de lettrés, elle est une des rares langues à ne pas avoir connue d'évolution en mille ans, et l'Italie, nous le savons, fut une culture avant d'être une Nation... 

 Maj 01/15/2018

Stretched over more than ten degrees of latitude, having acquired its unity barely a century and a half ago, the "Italian boot" plunges into the beautiful Mediterranean Sea for nearly 1,000 km, presenting three physical units, in the north, the southern slope of the alpine arc, high but cut off from many valleys, which dominates the Po plain and widens towards the Adriatic. All in all, a very important discontinuity of the relief, a factor of political crumbling and obstacle difficult to overcome in terms of communication. The Mediterranean Sea encircles Italy, Adriatic, Ionian, Tyrrhenian and Ligurian Seas, with a coastline of nearly 7,500 km, but this warm and colourful sea is only playing a limited role in the economy of the country. But even more, it is well under Italy that the two continental plates of Europe and Africa collide, Italy is thus tectonically very unstable and has recorded thousands of earthquakes since the beginning of the Christian era, and this fragility is heightened by the risks of volcanic eruptions, risks controlled by the progress of the prevarication, but the whole delivers a paradoxical context. Over the last 150 years, Italy's population has doubled from 26 million to 60 million, despite wars and 8 million emigrants to Europe (Germany) and the New World, today Italy is the destination of many refugees from Africa or former Soviet countries. Italy is and remains the great cultural and artistic source of Western history, but the millions of tourists who have invaded the country since the 1960s have changed somewhat the nature of supply and demand, seaside vacations, shopping weekends and organised selfies festivals are gradually eroding the artistic fascination and aesthetic or spiritual quest for a past of creativity that is always present. "Italy is first and foremost a language," said Umberto Eco, a language of the literate, Italy is one of the few languages that has not evolved in a thousand years, and Italy, as we know, was a culture before it became a nation.... 

Extendida a más de diez grados de latitud, habiendo adquirido su unidad hace apenas un siglo y medio, la "bota italiana" se sumerge en el hermoso mar Mediterráneo durante casi 1.000 km, presentando tres unidades físicas, en el norte, la ladera sur del arco alpino, alto pero cortado de muchos valles, que domina la llanura del Po y se ensancha hacia el Adriático. En definitiva, una discontinuidad muy importante del alivio, un factor de desmoronamiento político y un obstáculo difícil de superar en términos de comunicación. El Mediterráneo rodea Italia, el Mar Adriático, el Mar Jónico, el Mar Tirreno y el Mar de Liguria, con una costa de casi 7.500 km, pero este mar cálido y colorido sólo está desempeñando un papel limitado en la economía del país. Pero aún más, es bien bajo Italia que las dos placas continentales de Europa y África chocan, Italia es por lo tanto tectónicamente muy inestable y ha registrado miles de terremotos desde el comienzo de la era cristiana, y esta fragilidad se ve acentuada por los riesgos de las erupciones volcánicas, riesgos controlados por el progreso de la prevaricación, pero el conjunto presenta un contexto paradójico. En los últimos 150 años, la población italiana se ha duplicado de 26 millones a 60 millones de habitantes, a pesar de las guerras y los 8 millones de emigrantes a Europa (Alemania) y el Nuevo Mundo, hoy en día Italia es el destino de muchos refugiados de África o de los antiguos países soviéticos. Italia es y sigue siendo la gran fuente cultural y artística de la historia occidental, pero los millones de turistas que han invadido el país desde los años sesenta han cambiado un poco la naturaleza de la oferta y la demanda, las vacaciones junto al mar, los weekends de compras y las fiestas selfies organizadas están erosionando gradualmente la fascinación artística y la búsqueda estética o espiritual de un pasado de creatividad que está siempre presente. "Italia es en primer lugar y ante todo una lengua ", dijo Umberto Eco, un idioma de los alfabetizados, Italia es una de las pocas lenguas que no ha evolucionado en mil años, e Italia, como sabemos, era una cultura antes de convertirse en una nación.... 




NordItalia Italia settentrionale

- Emilia-Romagna, Bologne, Parme, Ferrara, Modena, Ravenna, Rimini..
- Friuli-Venezia Giulia, regioni autonome, Trieste, Udine..
- Liguria,  Gênes, Cinque Terre, Portofino, Spotorno..
- Lombardia, Milano, Bergamo, Mantova..
- Piemonte, Torino, Verbano Cusio Ossola, Lac Majeur, Vercelli..
- Trentino-Alto Adige, regioni autonome, la beauté des dolomites, Trente, Bolzano..
- Valle d'Aosta, regioni autonome, Aoste, Skyway Monte Bianco..
- Veneto , Venizia, Padova, Verona..

Esse ospitano circa il 46% della popolazione italiana, e producono il 59,4% del prodotto interno lordo nazionale....


Regione autonoma Valle d'Aosta

La Vallée d'Aoste est la plus petite région d'Italie (un centième du territoire italien), modelée par d'anciens glaciers et entourée de montagnes (le Mont-Blanc (4 810 m), le Mont Cervin (4 478 m); le Mont-Rose (4 634 m) et le Grand Paradis (4 061 m) - que l'on compte parmi les plus hautes d'Europe : un tiers de son territoire est perché à plus de 2.600 mètres d'altitude.

Son territoire comprend 7 zones touristiques, chacune possédant ses propres caractéristiques...

- Monte Bianco (Mont-Blanc), au pied de la chaîne du Mont-Blanc, le val Vény longe le glacier de la Brenva tandis que  les Grandes Jorasses dominent le val Ferret. La vallée de La Thuile, quant à elle, commence à Pré-Saint-Didier et continue jusqu'au col du Petit-Saint-Bernard (Colle del Piccolo San Bernardo).

- Gran Paradiso (Grand-Paradis), qui recèle le Parco nazionale del Gran Paradiso, le plus ancien parc national d'Italie et le Castello Sarriod de La Tour...

- Gran San Bernardo (Grand-Saint-Bernard), qui abrite les vallées, valle del Gran San Bernardo, la Valpelline, il vallone di Ollomont...

- Aosta e dintorni (Aoste et environs), le chef-lieu de la région, Aoste, et ses nombreux châteaux, dont le Château Royal de Sarre qui domine la plaine d’Aoste, l'important domaine skiable du Pila...

- Monte Cervino (Mont-Cervin), l’un des plus vastes domaines skiables des Alpes..

- Monte Rosa (Mont-Rose), le vallon de Saint-Grat qui perpétue la tradition Walser des peuples alémaniques...

- Valle centrale e Mont Avic (Vallée centrale et Mont-Avic) qui abrite le parc régional du Mont-Avic, dont la haute vallée de Champorcher...

Skyway Monte Bianco 

Ouvert depuis le 30 mai 2015, Skyway Monte Bianco est un ensemble téléphérique accessible depuis Courmayeur, commune du Val d'Aoste au pied du massif du Mont-Blanc et capitale de l'alpinisme italien : depuis la nouvelle gare de Pontal d'Entrèves à 1300 mètres, on gagne une station intermédiaire, le Pavillon du Mont Fréty (2200 m), pour atteindre dans une troisième étape la station de Punta Helbronner (3466 m) où l’on peut admirer le Mont Blanc, mais aussi les célèbres "4000" d'Europe, le Cervin, le Mont Rose, le Grand Paradis. depuis une extraordinaire terrasse panoramique à 360°, point de départ également d'un parcours hors-piste vers le glacier du Toula, des Marbrées, les 24 km de la Vallée Blanche, qui conduisent jusqu’à Chamonix  (retour en bus par le tunnel du Mont Blanc)...


Piemonte

Région du nord-ouest de l’Italie et berceau de l'unité italienne, région natale d'Umberto Eco, limitrophe avec la Suisse et la France, entourée sur trois côtés par les Alpes, le Piémont se répartit en huit provinces. Au XVIe siècle, avec Emmanuel-Philibert, le duché de Savoie entre dans la sphère d'influence italienne, et voici le Piémont devenant au XIXe siècle la source de développement du Risorgimento, apportant à l'Italie son unité et plaçant sur le trône la maison de Savoie. C'est bien Turin, souvent qualifiée d'industrielle, qui mène la vie culturelle de la région...

Alexandrie, pays à vocation vinicole abritant Alexandrie et sa Citadelle, Ovada, Acqui Terme et ses sources thermales, Casale Monferrato, au bord du Pô, tristement connue pour son scandale de l'amiante (2011), abrite l'une des plus importantes cathédrales en style roman-lombard du Piémont (il Duomo, Cattedrale di Sant'Evasio) et une imposante la Sinagoga baroque, avec un Museo d'arte e storia antica ebraica; Gavi, dominée par l’imposant château qui fut forteresse de la République de Gênes; des sanctuaires tels que celui du Mont Sacré de Crea, Santa Croce à Bosco Marengo, ou l'abbaye romane de Santa Giustina à Sezzadio...


Asti, terre du vin et patrie de l'Asti Spumante, le plus célèbre des vins effervescents d'Italie, la ville d'Asti, d'origine romaine, construite autour de la vaste piazza del Campo (del Palio del Asti, sa course de chevaux rivalise avec celle de Sienne), et patrie de Vittorio Alfieri, dramaturge romantique du XVIIIe, qui a donné son nom à une place, et l'on cite parmi ses villages les plus caractéristiques, Cortazzone et son église romane, Montechiaro et son église des Saints Nazario et Celso, Passerano Marmorito et son château, Cocconato...


- Biella, abrite le lac de Viverone, qui fait partie des "Sites palaffitiques Préhistoriques autour des Alpes", le Parc Naturel de la Burcina, renommé son extraordinaire floraison printanière, et de nombreux sanctuaires tels que l'immense Santuario Mariano d'Oropa qui, à 1200m, est lié au culte de la Vierge Noire, rapportée de Terre sainte par saint Eusèbe au IVe siècle...


- Cuneopatrie des meilleurs vins italiens, entourée par les blancs sommets des Alpes et dominée par la Tour Civique, la ville de Cuneo abrite d'importantes résidences de la Maison de Savoie (les Château royal de Racconigi, Château de Pollenzo dans la commune de Bra, Château de Govone, la résidence de Valcasotto, dans la commune de Garessio) dont le point de départ est la grande piazza Galimberti. On cite dans la province l'abbaye de Staffarda, l'un des monuments médiévaux les plus importants du Piémont, la chartreuse de Pesio, Saluzzo, la "Sienne" du Piémont, et  Alba, la "ville médiévale des cent tours", située dans la vallée du Tanaro, Mondovi et sa chapelle San Fiorenzo di Bastia couverte de fresques du XVème siècle...

La forte dévotion religieuse de la dynastie de la Maison de Savoie les conduisit à construire la Basilica di Superga, qui domine la ville de Torino, le Santuario di Oropa, proche de Bielle et le Santuario di Vicoforte, qui attirent des foules de pélerins : érigé à partir de 1596, pour abriter la stèle de la Vierge à l'Enfant à l'origine d'un miracle, le sanctuaire de Vicoforte possède la coupole elliptique et le cycle de fresques les plus grands du monde.... 


- Novara, terre des grands lacs piémontais et de la partie méridionale du Lac Maggiore, avec ses localités touristiques comme Arona et Castelletto sopra Ticino, ses nombreux châteaux (castello di Barengo, castello di Briona, castello di Caltignaga), "terra degli aironi", terre de rizières et de réserves naturelles dont Novara est le grand marché agricole, mais ville non sans monuments tout autour de la piazza delle Republica (la Cupola di San Gaudenzio di Novara d'Alessandro Antonelli)...


- Verbano Cusio OssolaVerbano Cusio Ossola, berge occidentale du Lac Majeur qui abrite des localités touristiques renommées comme Verbania et sa célèbre Villa Taranto, ses plantes exotiques, Stresa et sa Villa Ducale, ses hôtels, son funiculaire vers le sommet du Mont Mottarone, à 1491 mètres, magnifique point de vue entre le lac Majeur et le lac d'Orta, et station de ski, enfin les Îles Borromées, au milieu du lac, avec leur luxuriante végétation, le palais baroque et le jardin à l'italienne de l'Isola Bella, la demeure néoclassique et le jardin à l'anglaise de l'Isola Madre et le bourg aux maisons multicolore de l'Île des Pêcheurs...

- Lac Maggiore (Lac Majeur) et  Isole Borromee (Îles Borromées)Entouré d’imposantes montagnes et de collines vertes, le lac Majeur est devenu progressivement depuis le XVIIIe siècle l’une des destination de villégiature privilégiée des grandes familles de la noblesse lombarde (Borromée, Visconti). Immergées dans les eaux du Lac Maggiore (Lac Majeur), l'archipel des Îles Borromées se se compose de l’Isola Bella, avec le baroque Palazzo Borromeo du XVIe siècle entouré par ses jardins somptueux, l'Îsola Madre, célèbre pour son jardin botanique avec plusieurs espèces rares, toutes deux très prisées des touristes, l'Isola dei Pescatori, plus pittoresque et la seule île habitée durant toute l’année, l’Isola de San Giovanni face à Pallanza, non accessible aux visiteurs, et le Rocca di Angera. C'est dans le magnifique Grand Hotel Des Iles Borromees, de style Art nouveau et qui domine le lac Majeur non loin de la gare ferroviaire et maritime de Stresa, que Frederick Henry, tragique héros de la Première Guerre mondiale, rejoint Catherine Barkley, protagonistes du roman "L'Adieu aux armes" d'Ernest Hemingway......


- Vercelli, située dans la zone nord-orientale du Piémont et s'étendant le long du cours du fleuve Sesia, du Monte Rosa (Mont Rose) au Pô, est un des principaux lieu de  production de riz en Europe et pour cuisiner un véritable risotto,  50% de la production italienne de riz est effet cultivée entre Vercelli er Novara, et complète avec Lomellina, en Lombardie, les tentatives italiennes de contrer les importations asiatiques. La ville de Vercelli est dominée par l’imposante basilique de Sant'Andrea et possède avec le Museo Francesco Borgogna, l'une des collections d'œuvres d'art parmi les plus importantes du Piémont, la seconda pinacoteca del Piemonte dopo la Galleria Sabauda di Torino. Non loin, sur les collines du Gattinara, s’élève le Mont Sacré de Varallo, sanctuaire réalisé à l'image des lieux saints de la Palestine....

Museo Francesco Borgogna

A voir, notamment, Gerolamo Induno, "L'antiquario" (1881), Antonio Ambrogio Alciati, "Dama in nero" (1917), Angelo Morbelli, "Per ottanta centesimi!" (1895-1897), enfin, Giovanni Battista Quadrone (1844-1898), natif de Turin, ayant travaillé à Paris avec Jean-Léon Gerome et Giuseppe De Nittis, il a notamment peint "Vergognosa!" (1875), "Il pittore e la modella", "In cerca del soggetto", "Ogni occasione è buona" (1878), "L'occasione fa il ladro", "Lo studio dello scultore" (1891)...


Turin (Torino)capitale du Piémont s'étendant dans la pittoresque Vallée de Suse, ville royale et ouvrière, industrielle et verte, abrite près de la moitié de la population de la région : grand centre de l'industrie automobile italienne (Fiat, symbole de  la ville,  la Pinacoteca Giovanni e Marella Agnelli, collection privée de Gianni Agnelli, patron du groupe Fiat pendant plusieurs décennies), Turin  possède, à partir de la Via Roma, un coeur monumental, situé sur la Piazza Castello, l’ancien palais royal, le Palazzo Reale, qui reflète toute l’opulence de la Maison de Savoie, et le Palazzo Madama; le Mole Antonelliana, autre symbole dominant la ville depuis ses 167,5 mètres et abritant sur cinq étages le Musée national du Cinéma italien, le célèbre Musée égyptien de Turin, la 2e plus grande collection au monde; tandis que la piazza San Carlo est toute entière consacrée au baroque, c'est dans le somptueux Palazzo Carignano, chef d'oeuvre de Guarino Guarini (1679),que se trouve le plus important des musées italiens consacrés à l’Histoire moderne et contemporaine du pays, le Musée du Risorgimento; la basilique de Superga (Basilica 'e Superga) située au sommet d’une colline de 670 mètres offre le meilleur panorama sur Turin et sur les Alpes; enfin, l’Église Gran Madre di Dio, située sur en plein cœur d’un quartier traditionnel près du Pô, la Cattedrale di San Giovanni Battista qui abrite le fameux Suaire de Turin... 

Installé dans une aile du Palais Royal de Turin, dans le coeur historique de la capitale des Savoie, la "Galleria Sabauda" est l’une des plus importantes pinacothèques d’Italie avec ses 700 œuvres d’artistes italiens et européens du 13ème au 20ème siècle, dont Hans Memling, "Passione di Cristo" (1471), Gerolamo Giovenone, "Pala Buronzo" (1514), Andrea Mantegna, "Madonna col Bambino e santi" (1500), Piero del Pollaiolo, "Arcangelo Raffaele e Tobiolo" (1465-1470),  Filippino Lippi, "Tre arcangeli e Tobiolo" (1485), Jan van Eyck, "Stigmate di san Francesco" (1432), Rogier van der Weyden, "Trittico dell'Annunciazione" (1434), Duccio di Boninsegna, "Madonna in trono con Bambino e due Angeli" (1280-1283), Orazio Gentileschi, "L'Annunciazione" (1623), ...

 

Sacra di San Michele

Monument symbole de la Région du Piemont ainsi que lieu d’inspiration de l’écrivain Umberto Eco pour son best-seller Il nome della Rosa, la Sacra di San Michele est une abbaye très ancienne bâtie entre 983 et 987 au sommet du mont Pirchiriano, à 40 km de distance de Turin. Du haut de ses remparts, le panorama sur le val de Suse, tour de la Belle Alda...


Liguria

Au Nord-Ouest de l’Italie, limitrophe avec la France, la Ligurie, une terre de montagnes imposantes et de douces collines se développant sur 250 km, en arc de cercle pour rejoindre la Toscane et s'ouvrant sur la Mer Ligure, c'est la terre des fameux Cinq Terres perchées sur les falaises de la Riviera italienne, et une région qui se partage en quatre provinces en deux blocs bien distincts, la Riviera di Ponente, étroites plaines côtières mise en valeur par les Anglais à la fin du XIXème siècle et qui vont de Gênes à la frontière française, et la Riveria di Levante couvertes de falaises dans lesquelles parviennent à s'incruster de petits ports et d'élégantes stations balnéaires...

- la province d'Imperia comporte, depuis la frontière française, la "Riviera dei Fiori", part de la Riviera du Ponant, caractérisée par une enfilade de baies, de criques, de petits ports, surplombés, 300 mètres plus haut, par des vallées, des gorges et des sommets, la Val Nervia et les petites ruelles escarpées de Dolceacqua célèbre pour son arche de 33m jetté au-dessus de la Nervia, tout près la mer y est ici réputée pour une température des plus clémente quelque soit la saison. Les villes de Cervo, dominée par San Giovanni Battista, et d'Imperia, capitale de l'huile d'olive (l'olive y est de petite taille), qui doit son nom au fleuve Impero qui divise la ville en deux parties, la ville de Sanremo, tout à la fois village médiéval, ville des fleurs, de la chanson, du cyclisme (Milan-Sanremo), et l'une des quatres villes italiennes à comporter un casino, et ville où Italo Calvino passa son enfance, non loin la Valle Argentina et ses villages médiévaux, Taggia, Badalucco et Triora, forteresse réputée imprenable sur son éperon rocheux..


- la province de Savona, ses vallées et montagnes couvertes de forêts, et la Riviera delle Palme, 2e partie de la Riviera du Ponant, le bleu intense de la mer, une alternance de  longues plages sableuses et de promontoires rocheux, des villages dans lesquelles les "carruggi" aboutissent à de petites places ensoleillées entourées de maisons aux façades multicolores, autant de caractéristiques que l'on retrouve à Alassio, et son célèbre "Muretto", Loano, et sa promenade de bord de la mer constellée de palmiers, tout comme Pietra Ligure et sa place monumentale, Finale Ligure qui associe montagne et plage, Varigotti, et ses maisons aux façades polychromes donnant sur la mer, Spotorno, chantée par le poète Camillo Sbarbaro et la moderne Verazze. Enfin, Savona, industrielle et maritime, est connue pour son centre médiéval et sa Pinacothèque Civique, mais c'est aussi une escale très prisée par de nombreux et énormes bateaux de croisière, et depuis son port  des ferries gagnent la Corse et la Sardaigne, l'Espagne et le Maroc...
A peu de distance de la côte, deux petites iles préservées, Bergeggi et la Gallinara....


- la province de Genova, entre montagnes et mer, Gênes est le premier port d’Italie (Christophe Colomb y naquit) mais aussi ville monumentale et l'un des plus grands centres historiques d'Europe, comprenant le fameux système des palais des Rolli datant de la fin du XVIe et début du XVIIe siècles (des palais Renaissance et Baroque bordant les Strade Nuove, le palais San Giorgio avec son impressionnante façade décorée d’une fresque en relief, toute la puissance de Gênes est parfaitement illustrée par ses palais), ouvert sur la:monumentale piazza Ferrari, le centre de la ville, et la Piazza Matteotti,coeur médiéval de Gênes, le Palazzo Ducale (le plus grand centre culturel d’Italie), une via Garibaldi qui accueille un pôle de 3 musées au sein des plus beaux palais de Gênes, le Palazzo Bianco, le Palazzo Rosso, le Palazzo Doria-Tursi, le Palazzo Reale, ancienne demeure des Savoie à Gênes, la Cathédrale San Lorenzo, la Porta Soprana... A la limite est de l'agglomération Génoise, Nervi, sa plage et son petit port, et Petri toute à son activité portuaire ...

A 30km de Gênes, le petit port naturel de Portofino qui inspira des écrivains comme Guy de Maupassant, Lord Byron ou Truman Capote, le village, dit-on, le plus photographié au monde, les façades y sont peintes de vives couleurs, jaune moutarde, ocre, rose, rouille, ensorcèle et piège bien des touristes, tandis que perché au-dessus de celles-ci, le fameux hôtel Splendido assume d'être le refuge d'une imposante liste de VIP internationaux...


Riomaggiore, Manarola, Corniglia...

Vernazza, Monterosso...

- la province de La Spezia possède l'une des plus belles parties de la Riviera ligurienne, le  Golfo dei Poeti, la côte est faite de falaises abruptes, de pinèdes et de criques,  et au-delà le magnifique territoire des "Cinque Terre" (inscrit au Patrimoine de l'Humanité) avec la commune de Portovenere et  cinq villages, Riomaggiore, Manarola, Corniglia, Vernazza et Monterosso al Mare, seul village à posséder une réelle plage. Jusque il y a peu, les touristes ignoraient cette Italie quasi secrète isolée par ses falaises et dont les seules voies de communication étaient la mer ou ces chemins tortueux à travers le maquis qui offrent des panoramas parmi les plus somptueux d'Europe. A 50 kilomètres de Gênes et à 40 des Cinque Terre, un petit joyau de la Riviera Ligure et  ville des deux mers, Sestri Levante et sa magnifique Baia del Silenzio (Baie du Silence)...  


Lombardia 

La Lombardie est une région de contrastes, au nord, les Alpes s'élèvent jusqu'à plus de 5000 m et au pied de celles-ci, la fameuse région des lacs, les lacs Como, Maggiore et Garda. Tandis que la plaine du Pô, la plus vaste plaine d'Europe du Sud et qui comprend une partie des régions du Piémont, de la Lombardie, de l'Émilie-Romagne et de la Vénétie, a vu se développer le poumon industriel de l'Italie autour de Milan, le Pô, le fleuve le plus long d’Italie (652 kms) au bord duquel s'égrènent les villes de Pavie, Plaisance et Crémone, atteint ces vastes étendues caractéristiques de la basse Plaine Padane qui accueillent des rizières. La Lombardie se subdivise en neuf provinces...

- Bergamo, La belle cité de Donizetti, est divisée en deux parties, la "Città Alta", le noyau historique, et, au-delà de son enceinte construite au XVIe siècle, longue de cinq kilomètres et percée de quatre portes, la "Città Bassa", "più moderna", cœur économique et administratif. Au centre de la "Città Alta", la Piazza Vecchia et la Fontana Contarini, un bassin octogonal en marbre blanc de Zandobbio autour duquel s'ont disposées des statues de sphinx, de serpents et de lions, et, dominant la place, la Tour Civique ou Campanone (Grande Cloche), le Palazzo della Ragione dont les arcades conduisent à la piazza del Duomo, l’église des Saints Bartolomeo et Stefano, qui abrite le précieux retable Martinengo, œuvre du maitre vénitien Lorenzo Lotto (1516), la Basilique S.Maria Maggiore qui abrite des fresques de Lorenzo Lotto et le tombeau de Gaetano Donizetti (1797-1848), le célèbre compositeur de “Lucia di Lammermoor” ou de “L’élixir d’Amour”, et l'exubérante Cappella Colleoni, considéré comme le bâtiment le plus majestueux de Bergame avec sa façade décorée de marbres rouges et blancs et un intérieur riche en oeuvres d'art, des oeuvres de Giovanni Battista Tiepolo (1732), la statue équestre du condottière bergamasque Bartolomeo Colleoni, les sarcophages entièrement incrustés dans le marbre, les tombeaux du condottiere Bartolomeo Colleoni et sa fille Médéa, et toujours du Lorenzo Lotto à San Michele al Pozzo Bianco (1524), à Santo Spirito (1521), à Sant'Alessandro della Croce (1523), une dizaine d'oeuvres à l’Accademia Carrara...

Mais la renommée de Bergame est principalement le fait de sa pinacothèque qui conserve l’une des collections d’œuvres de la Renaissance Italienne les plus importantes de l’Europe, l’Accademia Carrara, instituée en 1794 et s'ouvrant sur la célèbre Piazza Vecchia : Pisanello, "Ritratto di Lionello d'Este" (1441), Andrea Mantegna, "Madonna col Bambino" (1475), Sandro Botticelli, "Ritratto di Giuliano de Medici" (1478-1480) et "Storia di Virginia Romana" (1500-1510), Carlo Crivelli, "Madonna Lochis" (1480-1483), Vicenzo Foppa, "Tre Crocifissi" (1450), Vittore Carpaccio, "Nacita di Maria" (1502-1504), Giovanni Bellini, "Madonna di Alzano" (1485-1487), Raffaello Sanzio,"San Sebastiano" (1501-1502), Cariani, "Ritratto di Giovanni Benedetto Caravaggi" (1520), Lorenzo Lotto, "Nozze mistiche di Santa Caterina" (1523), Giovan Battista Moroni, "Ritratto di vecchio seduto" (1575-1579), Pellizza da Volpedo, "Ricordo di un dolore" (1889)...

La province de Bergamo est un territoire de sanctuaires, et différentes apparitions de la Vierge Marie ont conduit à édifier des monuments dédiés au pélerinage et à la dévotion populaire. Il "Santuario della Madonna dei Campi", dans la campagne autour de Stezzano, à cinq kilomètres de Bergamo, marque une apparition en mai 1586. Le "Santuario della Cornabusa" est une grotte naturelle ouverte dans une montagne surplombant la Valle Imagna et qui fait référence à une statue miraculeuse, la Madonna della Grotta, en pleine guerre entre Guelfes et Gibelins, entre 1350 et 1440. L'imposant "Caravaggio Santuario Santa Maria del Fonte" est un lieu de pélerinage important faisant référence à une apparition en 1432, une jeune femme vit apparaitre la Vierge Marie et au même moment commença à jaillir une source d’eau limpide, le «Sacro Fonte» d’où les pèlerins tirent encore l’eau. Le "santuario della Basella", près d’Urgnano, dans la plaine moyenne de Bergame, a été construit à la mémoire d'une apparition de la Vierge en 1356. Le "Santuario Santa Maria della Croce", dans la commune de Crema, sur la route de Bergamo, marque une apparition miraculeuse en 1490 en pleine scène d'un crime. Dans la plupart des cas, ses sanctuaires sont monumentaux, richement décorés et comportent une scène représentant l'apparition...


- Brescia, troisième centre industriel d'Italie dominé par un château érigé au XIIe et XIIIe siècles sur le Mont Cidneo, terre du portraitiste maniériste et réaliste Giovanni Battista Moroni (1528-1578), dont la National Gallery de Londres possèdent les plus belles oeuvres (son célèbre "Il sarto", The Tailor) et souvent présenté comme un lien entre un Lotto qui travaille à Bergame, et les peintres de Brescia, tels que Girolamo Savoldo ou un Girolamo di Romano (1484-1566) fortement représenté dans tous les monuments de la ville (ses oeuvres décorent aussi le Duomo Nuovo, le Duomo Vecchio, la Basilique San Salvatore, l'église San Francesco) et Moretto, un des grand maître de la Rinascimento de Bergame. Alors que la piazza della Loggia est un remarquable exemple du style Renaissance, que La Rotonda (Duomo Vecchio), - qui abrite le sarcophage en marbre rouge de Vérone de l'évêque Berardo Maggi mort en 1308 -, s'élève au-dessus de la piazza Paolo IV, la piazza della Vittoria présente une architecture typique de l'époque mussolinienne...

Brescia recèle quelques chefs d'oeuvre assez disparates : la magnifique "Santa Giulia in croce", oeuvre de Carlo Carra (1620) détenue par le monastère des bénédictines de San Salvatore (753) e Santa Giulia (915), qui abrite par ailleurs  Santa Maria in Solario, , un oratoire du XIIe et le Musée de la ville de Brescia et ses découvertes archéologiques, dont la "Croce di Desiderio", une croix de procession avec gemmes du VIIIe siècle, la "Vittoria Alata", figure de femme du 25-50 de notre ère, "Il Dittico di Boezio" du Ve siècle, "La battaglia delle Amazzoni", un relief du IIIe siècle,..

...une "Natività" de Girolamo di Romano (1484-1566) exposée dans l'église de San Giuseppe, un "Angelo" de Raffaello (1500-1501), et une "Madonna con il Bambino e san Giovannino", de Francesco Francia (1505), exposés tous deux dans le musée Santa Giulia, "Donne che lavorano", de Giacomo Ceruti dit le Pitocchetto (1720-1725), "Accampamento degli Zuavi sugli spalti di Brescia" d' Angelo Inganni (1859), détenu dans le Museo del Risorgimento du Castello.

Toscolano-Maderno, sur le Lago di Garda est la patrie du peintre baroque vénitien, Andrea Celesti (1637-1712). Tout comme Bellagio est le joyau du lac de Côme, la province de Brescia abrite la perle du lac de Garde, Sirmione, son château, les rues étroites de la vieille ville...


- Cremona, connue pour sa tradition luthière, d'Andrea Amati à Antonio Stradivari, le centre historique est concentré autour de la Piazza del Comune (le Palazzo Comunale et les 502 marches de Il Torrazzo), le Duomo de Cremona (cattedrale di santa Maria Assunta) expose les "Storie della Passione di Cristo" de Pordenone (1520-1521) et une relique du Christ, la "Sacra Spina", la Chiesa di San Sigismondo est quant à elle connue pour ses fresques maniéristes...


- Mantova, un immense patrimoine artistique lié à l'époque de la Renaissance et à la famille princière des Gonzaga : Andrea Mantegna (la Camera degli Sposi, 1465-1475), Giulio Romano et Leon Battista Alberti travailleront à la réalisation de l'énorme complexe du Palazzo Ducale, plus de 500 pièces qui seront érigées du 14e au 17e siècle, différents bâtiments, érigés autour du Palazzo del Capitano (San Giorgio Castle, Magna Domus), on y pénètre par la Piazza Sordello, place en continuité avec la Piazza delle Erbe et la Piazza del Broletto. Giulio Romano concevra ensuite le Palazzo Te (1525–1535), - rendu fameux par sa "Sala dei Giganti" (une expérimentation picturale alors inégalée) et son "Casino della Grotta", chef-d'œuvre du XVIe siècle et symbole de l'amour de Frédéric II pour Isabelle Boschetti -, Leon Battista Alberti, la Basilica Sant'Andrea, construite pour contenir la Preziosissimo Sangue di Cristo, enfin, entre autres, la Chiesa di San Sebastiano, la Cattedrale di San Pietro apostolo, la Rotonda di San Lorenzo ou le Palazzo D'Arco complètent cet ensemble monumental...


- Pavia, sur la rive droite du fleuve Ticino, affluent du Pô, dominée par d’importantes tours médiévales, Pavie est un lieu de pélerinage, étape de la Via Francigena vers Rome et sa basilique San Pietro in Ciel d'Oro abrite en  les reliques de saint Augustin depuis 1362, - et Boèce y fut mis à mort en 524. La basilique San Michele Maggiore et celle de San Teodoro sont toutes deux de base romane. L’église gothique Santa Maria del Carmine est construite en brique tandis que le Duomo, qui abrite abrite la dépouille de saint Siro, premier évêque de Pavie, possède le troisième plus grand dôme d'Italie, après ceux de la basilique Saint-Pierre de Rome et de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence. 

A quelques kilomètres de Pavie, se dresse le chef d'oeuvre de l'architecture lombarde, la Certosa di Pavia, lieu de prière et de recueillement imaginé par Gian Galeazzo Visconti, en 1396 et qui abrite les monuments funéraires de Ludovico il Moro et Béatrice d'Este. 

Enfin, à 40km de Pavie, Vigevano possède un joyau de la Renaissance, la Piazza ducale, construite sous Ludovic Sforza dit il Moro, dans les années 1492-1494, tenue comme l'antichambre de son château avec ses 138 mètres de long et 46 de large. 


- Sondrio, est au coeur des montagnes lombardes, sur les flancs des Alpes, deux vallées, Valtellina et Valchiavenna, une terre de vignobles, constellée de châteaux (Castello Masegra,de Grumello, de Bellaguarda à Tovo Sant'Agata), de sanctuaires (celui de la Madonna della Sassella près de Sondrio, églises de San Lorenzo à Chiavenna et Sant'Eufemia à Teglio), et comportant le plus grand parc naturel italien, le Parc National du Stelvio...


Como, à seulement 50 km de Milan, la province borde le lac de Côme, en forme d'Y renversé, troisième lac italien en termes de grandeur, mais le plus profond, lac connu dans le monde entier pour ses splendides villas aux jardins luxuriants (Villa Olmo, Villa Balbaniello, Villa Carlotta, connue pour son jardin botanique, la Villa Serbelloni et son Grand Hôtel dans lequel chaque chambre plonge dans le lac et qui attira tant Byron que Wordsworth, la Villa d'Este dont le majestueux Hôtel offre 55ha de jardins peuplées de statues de marbre, la Villa Erba) enchâssées entre lac et monts, et c'est au bord de celui-ci que se tient Bellagio, la "perle du Lario", l'un des plus beaux villages d'Italie, Tremezzo et Varenna sont de même parmi les plus appréciés.  A la point sud-est du lac, la petite cité industrielle de Lecco connue pour l'enfance qu'y passa l'écrivain Alexandro Manzoni (1785-1873)...


- Varese, la province abrite nombre de lacs, le lac de Varèse, le lac Ceresio, le lac Verbanio, le lac Majeur, la ville, située sur sept collines, se veut une "città-giardino" (les jardins de Giardini Estensi, ceux de la Villa Mirabello, de la Villa Ponti) et dans sa vieille ville, la Basilica di San Vittore abrite des tableaux de peintres lombards baroques (Carlo Francesco Nuvolone (1609-1632), di Francesco Cairo (1607-1665), Giovanni Battista Crespi (1573-1662), la "Messa di San Gregorio" (1615), chef d'oeuvre de cette fameuse école lombarde)  et son baptistère du 12ème de très belles fresques.
A 8 km de Varèse, sur les versants boisés du mont Campo dei Fiori, l’un des chemins de croix les plus importants d’Italie, le Sacro Monte del Rosario (880 m. d’altitude) et ses quatorze chapelles, un ensemble qui appartient à ces "Sacri Mont"i du Piémont et de Lombardie, des chapelles dispersées dans des environnements naturels, et érigées entre le XVIe et le XVIIe siècle comme des alternatives aux lieux saints de Jérusalem et de Palestine rendus alors difficiles d'accès du fait de la rapide expansion de la culture musulmane. A 10km, le Museo della Collegiata de Castiglione Olona, la fameuse “isola di Toscana in Lombardia” évoquée par Gabriele d’Annunzio à propos des fresques du peintre florentin Masolino da Panicale (1435)...

Le Museo della Collegiata de Castiglione Olona
La façade de brique rouge de la Collegiata se dresse sur la colline la plus haute de Castiglione Olona, à une trentaine de kilomètres au Sud Est du Lac Majeur et à 10 kilomètres au Sud de Varèse : outre la Collegiata et ses fresques de Lorenzo di Pietro de Sienne, dit Il Vecchietta, et Paolo Schiavo de Florence, commandées par le cardinal Branda Castiglione, grand mécène et homme de confiance de différents papes et l'empereur Sigismond de Hongrie, en 1435, le sitie comprend aussi le palais du cardinal aujourd'hui musée municipal, la Chiesa Santissimo Corpo di Cristo (la Chiesa di Villa, Brunelleschi, 1437), ses deux monumentales statues en grès de Sant'Antonio Abate et de San Cristoforo et un "Madonna col Bambino tra San Sebastiano e San Rocco" Mais c'est le Battistero qui constitue le véritable joyau du lieu, un joyau du du XVe siècle avec ses fresques retraçant la vie de Saint Jean Baptiste par Masolino da Panicale, fusion de paysage et d'histoire religieuse (le banquet d'Hérode devient un banquet du XVe siècle, le baptême du Christ resitué dans un paysage sans doute contemporain) dans une atmosphère colorée et vive qui en font un des sommets artistiques du début de la Renaissance italienne. Masolino da Panicale (1383-1440), célèbre pour sa collaboration avec le grand Massaccio à Florence (1424) puis à Rome (1428), réalisa, après ses fresques du Battistero (Storie del Battista ) et de la Collegiale (Storie della Vergine), quelques unes du Palazzo Branda (Paesaggio ungherese).


Milano, la ville du shopping (l'incomparable Via Montenapoleone et ses rues adjacentes), de la mode (Versace, Gucci, Prada, Armani), du luxe (la célèbre via Montenapoleone) et du design, de l'opéra (Teatro alla Scala), mais c'est ausi la patrie d'il Duomo, la cathédrale gothique la plus grande au monde, mélange de gothique, néogothique et néoclassique qui s'est construit en cinq cents ans, l'imposante Basilica San Lorenzo, l'énorme Castello Sforzesco, San Babila, entre Piazza San Babila et La Scala : la pinacoteca di Brera, l'un des musées les plus importants d'Italie, avec le Musée des Offices à Florence et les Musées du Vatican à Rome, abrite "le Christ mort" de Mantegna, "La Conversation sacrée" de Piero della Francesca, "le mariage de la vierge" de Raphaël, "le Souper à Emmaüs" du Caravage, et le réfectoire du couvent dominicain Santa Maria delle Grazie, la célébrissime "Cène" (1495-1497) de Leonard de Vinci... C'est en haut des terrasses du Dôme, chef d'œuvre de l'art gothique,  ou du toit de la Galerie Vittorio Emanuele, que l'on ressent le plus cet entrelacement de l'ancien et du moderne, non loin des flèches sculptées de la Cathédrale et de la belle Madunina, se dressent le Bosco Verticale, - l'équivalent d'un hectare de forêt ont été planté sur les balcons de deux tours de 80 et 112 mètres de haut, bâties en plein centre-ville -, la Tour Isozaki et City Life, le Pavillion Unicredit, la Tour Velasca, la Tour Branca, la Cà Brutta di Muzio...

Pinacoteca di Brera, Milan

Plus de 400 oeuvres, du XIVe siècle à l'époque contemporaine, issues non pas, comme les Offices de Firenze, de collections aristocratiques, mais du seul désir d'enseignement et d'éducation artistique (l'Accademia di Belle Arti), comptant parmi les chefs-d'oeuvre exposés, Caravaggio, "La Cena in Emmaus" (1606), Piero della Francesca, "Sacra conversazione" (1472),  Raphaël, "Lo Sposalizio della Vergine" (1504), Mantegna, "Il Cristo morto" (1480) et "La Vierge aux chérubins" (1485), Giovanni Bellini, "Pieta", Tintoretto, "Ritrovamento del corpo di San Marco", Gentile Bellini et Giovanni Bellini, "Predica di San Marco", Francesco Hayez, "Il Bacio" & "Bagnante" (1859), Luca Signorelli, "La flagellazione di Cristo", Veronese, "Cena in casa di Simone", Bramante, "Donato, Cristo alla colonna", Bramantino, "Crocifissione", Pitocchetto, "Portarolo seduto con cesta a tracolla uova e pollame", Crivelli, Carlo, "Trittico di Camerino", Pellizza da Volpedo (Giuseppe Pellizza), "Human Flood" (1895), Sorgato Oscar, "Maternità" (1933)...


Trentino-Alto Adige/Südtirol

Province bilingue (italien/allemand, mais aussi ladin) entièrement montagneuse s'étendant des Dolomites, au sud,  jusqu'aux Alpes Atésines et la frontière autrichienne qui les traverse, annexée à l’Italie en 1918, italianisée semble-t-il en surface, la région, principalement la province de Bolzano, semble écartelée entre l'Autriche qui persiste dans l'ouverture et une autonomie concédée par une Italie qui ne peut que constater la distance entre l'Alto Adige et l'extrême point de la péninsule...

Les Dolomites, chaîne de montagnes contemporaines des Alpes et possèdant huit sommets de plus de 3000m, dont le célèbre Tre Cime di Lavaredo à la limite entre les régions italiennes de Vénétie et du Trentin-Haut-Adige/Sud Tirol, offre l’un des plus beaux paysages de montagne du monde : l'esthétique du relief tient à ses falaises abruptes et aux formes verticales de ses pics, et les lever et coucher du soleil colorent singulièrement ses sommets, un phénomène optique connu sous la dénomination d'enrosadira (alpenglow) qui voit la couleur rougeâtre se transformer  progressivement en violet. La route touristique par excellence passe par le val Gardena, Ortisei, San Christina, le massif et le col de la Sella, le col du Pordoi, Arabba, le col de Falzarego et Cortina d'Ampezzo. Ici l'Adige court dans la vallée la plus large et arrose les deux villes principales, Bolzano-Bozen et Trente....


La province de Trente abrite les fameux reliefs de Monti Pallidi et des Pyramides de Segonzano, mais sa ville est historiquement rattachée au fameux Concile de Trente qui, au XVIe fut à l’origine du mouvement de la Contre-réforme catholique : le majestueux Château du Buonconsiglio, le Palais Pretorio et la Cathédrale de San Vigilio en sont les vestiges les plus connus. Non loin, et située à seulement 2 heures de route de Vérone, la station de Madonna di Campiglio, à 1550m est l'une des plus belles et luxueuses stations de skis des Alpes italiennes. 

C'est dans la province de Bolzano, située à l’extrémité septentrionale de l’Italie, aux confins de la Suisse et de l’Autriche, que les Dolomites offrent leur plus surprenants reliefs, tandis que la ville de Bolzano expose dans son Musée Archéologique la fameuse momie “Ötzi”, un corps momifié depuis 5300 ans qui fut extrait du glacier de Similiaun près de la frontière italo-autrichienne. Non loin, outre Bressanone et  l’Abbaye augustinienne de Novacella, Merano constitue la ville touristique par excellence, ville d'histoire et d'art, avec, tout proche, le somptueux Château Trauttmansdorff, résidence hivernale de l’impératrice Sissi qui appréciait la région pour son climat tempéré...


Friuli-Venezia Giulia

Région située dans l’extrémité nord-orientale de l’Italie, limitrophe avec la Slovénie et l’Autriche, entourée par des hautes montagnes (Dolomites orientales, la Carnia, les Alpes juliennes) et bordée par la mer Adriatique comportant de longues plages sableuses, dont la célèbre Lignano Sabbiadoro, et une côte plus rocheuse, de Monfalcone à Trieste.

La région se compose de quatre provinces...

- Gorizia,   à la frontière avec la Slovénie, le sable doré de lagune de Grado, ses plaines fertiles et viticoles de l'Isonzo, et le plateau calcaire du Carso, pour oublier les épreuves de la Grande Guerre ou lorsqu' en 1947 la ville fut scindée en deux et le Museo provinciale porte témoignage des violences alors subies...


Pordenone, à la frontière avec la Vénétie, ses paysages aux pieds des Dolomites, les "magredi", et la longue rue, le Corso Vittorio Emanuele bordée de belles arcades, un duomo et museo d'Arte connu pour abriter des peintures de le Pordenone (1484-1539, la Madonna della Misericordia, 1515), qui oeuvra par la suite dans la cathédrale de Cremona...


- Udine, se partageant entre tourisme balnéaire, la merveilleuse plage de Lignano Sabbiadoro, la montagne avec le Parc Naturel des Dolomites du Frioul, la lagune littorale et l'oasis de Marano Lagunare, la Conca dei laghi di Fusine, la ville quant à elle s'est organisée autour de la piazza delle Libertà où se dresse un palazzo del Comune de style gothique vénitien, un Caffè Contarena de style art déco, une torre dell Orologio Renaissance, le tout dominé par une colline de 26m..

Dans la province, Aquilei reste marquée par sa splendeur passée, le Museo archeologico nazionale ou le Museo paleocristiano qui rappellent que les premiers chrétiens, alors persécutés, communiquaient via une symbolique complexe dont on retrouve trace sur les mosaïques de l'époque.


.....et Triestela principale ville de la province, port entre Mer Adriatique et Slovénie, terre de rencontre des cultures de l’Europe centrale qui séduisit des écrivains tels que Rainer Maria Rilke, James Joyce et Italo Svevo, et que domine le spectaculaire Castello di Miramare, met en avant son riche passé antique tel le Musei di Storia ed Arte er orto laopidario tandis que sa principale place, la Piazza Unità, est la plus grande des places européennes à s'ouvrir vers la mer, le golf de Trieste..


Veneto

Situé dans le nord-est de l’Italie, la Vénétie s'étend des Dolomites, de la rive orientale du lac de Garde avec Peschiera del Garda, Torri del Benaco,  à la mer Adriatique, avec des stations balnéaires réputées comme Jesolo, Bibione, Cavallino, Caorle, offrant un paysage typique, la lagune, et l'une des villes les plus mondialement célèbres, Venise.

La région comporte sept provinces...

Padova, recèle un extraordinaire patrimoine religieux, la Cappella degli Scrovegni, peinte à fresque par le grand Giotto et chef d’œuvre de la peinture du XIVème siècle italien, européen et mondial, sur la Prato della Valle, l'une des places les plus grandes d’Europe entourée d'un canal et de 78 statues, la Piazza dei Signori, la place où bat le coeur de la ville, le Duomo et et l'ancien Baptistère dédié à San Giovanni Battista, entièrement décoré par un splendide cycle de fresques de Giusto de Menabuoi (1375-1378), le Palazzo della Ragione, monument symbole de Padoue, l'une des plus grandes salles suspendues au monde et  entièrement décoré par les fresques du cycle astrologique de Pietro d'Abano, le Palazzo del Bo qui abrite l'une des plus anciennes universités d'Italie, le Palazzo del Capitanio avec son imposante Tour ornée par la célèbre Horloge astral datant du XIVème siècle qui marque les heures, minutes, et position du soleil dans le Zodiaque, la splendide Piazza del Santo, avec à son centre le monument de Donatello dédié à Gattamelata, le Pont San Lorenzo, la Basilica di Sant'Antonio da Padova, l'ancien Oratoire de San Giorgio et la Scoletta del Santo avec la célèbre Sala Priorale recouverte de fresques admirables, à l'intérieur de l'Église des Eremitani se trouve la Cappella Ovetari et son fameux cycle de fresques oeuvre notamment de Mantegna (1448-57), enfin le célèbre Café Pedrocchi, né au début du XIXème siècle par volonté de Carlo Pedrocchi...

La Cappella degli Scrovegni, si modeste d'aspect extérieur, recèle un des chefs d’œuvre de la peinture européenne et mondiale: Giotto, contemporain de Dante qui l'inspira peut-être, peint de 1303 à 1306 cinquante-trois fresques, des personnages peints presque en grandeur nature qui se répartissent en plusieurs scènes, scènes de la Vie de Joachim, scènes de la Vie de la Vierge, scènes de la Vie de Christ, les Sept Vertus, les Sept Vices. Giotto rompt avec le style byzantin pour emprunter les chemins de la réalité sensible et des couleurs les plus vives, le fameux bleu de Giotto, l’azurite obtenu par broyage d’un minerai de cuivre...

Dans la province de Padoue, on compte de même d'innombrables chefs d'oeuvre, des  villas vénitiennes (l'immense Villa Contarini, la Villa Emo Capodilista, la Villa Barbarigo Ardemani et son immense labyrinthe de buis, la Ca' Marcello entourée par un parc immense), les puissants remparts de Citadella, Este et son Château des Carraresi, Montagnana dont les remparts médiévaux sont parmi les mieux préservés d'Europe et la cathédrale gothique renferme une Transfiguration de Paul Véronèse et une fresque de Giorgione...


- Verona, à proximité du Lac de Garde, de tradition vinicole (Valpolicella), la capitale Vérone est une destination romantique réputée, le tourisme aidant, on y vient respirer le Romeo et Juliette de Shakespeare, un palazzo est dédié à l'entretien du mythe, avec son Balcon. Mais la ville recèle bien d'autres facettes, de multiples places et monuments, la piazza dei Signori, ou Piazza Dante, dominée par la  torre dei Lamberti, les Tombeaux des Scaligeri, et la Piazza Erbe, centre de la ville et souvent citée comme l'exemple parfait de la coexistence des architectures des époques romaine, médiévale et Renaissance, de la famille Scaligera et des palais du dix-neuvième siècle. Parmi les constructions religieuses, qui toutes exposent un foisonnement de chefs d'oeuvre, la Basilique de San Zeno Maggiore, église romane dont le clocher culmine à 72 mètres et qui abrite un magnifique retable d'Andrea Mantegna (1457-60) et la crypte contenant le cercueil en verre avec la dépouille de Saint-Zénon, Saint Patron de Vérone, la Chiesa de San Fermo Maggiore, dans le centre historique, est composé de deux églises superposées, l'une romane, en tuf, la seconde, supérieure,  gothique, abrite la fresque de l'Annonciation par Pisanello (1430): la romane Cattedrale di Santa Maria Matricolare (Duomo di Verona) constellée latéralement de petites chapelles décorées de fresques, retables et grands tableaux, dont l’Assomption (1487-1576) de Titien et un choeur en marbre blanc; l'église Sant'Anastasia, église gothique située dans la vieille ville offre un énorme contraste entre sa façade de brique et de tuf et les deux rangées de colonnes en marbre rouge qui portent un intérieur constellé de dorures, de fond blanc à motif végétaux, et de chapelles latérales, avec entre autres une fresque de Pisanello, "St Georges délivrant du dragon la princessse de Trébizonde" (1436)...


- Vicenza, les rues et les Places de Vicence sont constellées de grandes œuvres d'Andrea Palladio (Andrea di Pietro) tels que le Teatro Olimpico, inspiré des amphithéâtres de l'Antiquité, le Palazzo Chiericati, la Piazza dei Signori, l'imposante Basilica Palladiana, Palazzo Thiene, la Loggia del Capitanio, la villa Almerico Capra dite "La Rotonda", le chef-d’œuvre de ce négoce vénitien qui au XVIe siècle met en scène un alliage maniériste de la ville et de la campagne qui la nourrit, la Villa Valmarana "ai Nani", ses étranges statues et ses intérieurs décorés par Giambattista et Giandomenico Tiepolo...


- Trevisoses remparts furent construits par les Vénitiens pour leur défense, et, au coeur de la cité, la strada principale del centro storico, Calmaggiore,  relie le Duomo (la Cattedrale di San Pietro Apostolo) et la grande Piazze dei Signori où se dressent le Palazzo dei Trecento et la singulière Fontana delle Tette. Le Duomo possède dans deux de ses chapelles des oeuvres de Paris Bordon (1551), de Girolamo da Treviso il Vecchio (1487), de Pordenone (l'Adorazione dei Magi, 1520) et de Tiziano (la Pala dell'Annunziata, 1520), de l'autre côté de la ville, l'imposante église gothique San Nicolo abritant des fresques du XIVe siècle. 

Cette province abrite l'une des plus connues des petites villes de la Renaissance, Asolo, véritable oasis de la vie mondaine et culturelle dominant au loin les Dolomites, et à 6km, à Maser, l'élégante villa Cipriani, chef d'oeuvre de Palladio...


- Belluno, les Dolomites offrent ici des paysages renommés, le Massif de la Marmolada, le Mont Antelao, le Mont Civetta et les Tre Cime di Lavaredo, et la route qui mène de Bolzano à Cortina d'Ampezzo est une des plus impressionnantes que la montagne peut offrir, loin des paysages qu'offrent par ailleurs l'Italie traditionnelle : le Passo del Pordoi est coeur des Dolomites et Cortina la plus importante, la plus mondaine, des stations de ski italiennes, à quelque 1300m d'altitude (Jeux Olympiques de 1956)...


Rovigo, le Pô et l'Adige traversent ce territoire de plaines alors que sur les côtes de l'Adriatique s'ouvre le Delta du Pô. La ville de Rovigo a pour coeur la Piazza Vittorio Emanuele, et tout autour la Donà, une des plus hautes tours médiévales italiennes avec ses 51m et la Torre, le Palazzo Roverella et sa Pinacoteca dell’Accademia dei Concordi, qui compte notamment des oeuvres de Giambattista Tiepolo (Ritratto di Antonio Riccobono), de Giovanni Bellini (Madonna con il Bambino et un Cristo portacroce), de Giovanni Battista Piazzetta (San Gaetano da Thiene), et de Palma il Vecchio (Madonna con il Bambino tra i Santi Gerolamo ed Elena), de Gerolamo Forabosco (Giuseppe e la moglie di Putifarre), de Sebastiano Mazzoni (Morte di Cleopatra), le Palazzo Roncale di Michele Sanmicheli, enfin la Cathédrale dédiée à Santo Stefano Papa, qui renferme de nombreuses sculptures et peintures.

A la pointe du delta du Pô, paysage plat sillonné de canaux, Porto Tolle se partage entre rizières, pêche et tourisme, Adria est la petite ville, d'origine étrusque, qui a donné le nom à la mer Adriatique, Fratta Polesine expose l'une des plus belles villa veneta Palladienne de la Vénétie, la Villa Badoer, qui remonte au XVIème siècle décorée à l’intérieur par des fresques de Pierfrancesco Giallo Fiorentino...

.... et Venise, et ses symboles absolus que sont la Place San Marco et sa Basilique (Basilica di San Marco) aux cinq coupoles, le Palais Ducal, qui abrite l'un des hauts lieux historiques du pouvoir politique en Europe, la splendide Sala del Maggior Consiglio, le Clocher de San Marco, le Pont du Rialto et le Pont des Soupirs...


Emilia-Romagna

Dominée au sud par la chaîne des Apennins et pratiquement circonscrite à toute la plaine du Pô, l'Emilia-Romagna est considérée comme l'une des régions les plus riches et les plus développées d'Europe, comprenant non seulement de grandes villes de la Renaissance telles que Modène, Parme et Ferrare, mais d'importantes stations touristiques, telles que Riccione, Cattolica et Rimini. La Côte Adriatique est ici une "Riviera du divertissement" de près de cent kilomètres, s’étendant des Lidi di Comacchio à Cattolica, baignant les communes de Cervia, Cesenatico, Cattolica, Igea Marina,  Bellaria, de Rimini et de Riccione, avec notamment le parc à thèmes Mirabilandia, le Delphinarium de Rimini, l’Aquarium de Cattolica, l’Aquafan de Riccione. L’Émilie Romagne est de plus limitrophe avec le troisième pays le plus petit d’Europe, la République de Saint-Marin.

La région comporte neuf provinces ...

Ferrara, la domination de la famille d'Este, tyrans et mécènes des 14e et 15e siècles, a laissée ici son empreinte, le singulier Castello Estense en briques rouges, une forteresse en pleine ville construite par Niccolò II d’Este et qui fut traversée par bien des drames, le Palazzo Schifanoia qui abrite des fresques de Francesco del Cossa et de Cosmè Tura (1476-84) et son fameux "Salone dei Mesi", l'imposante Basilica Cattedrale di San Giorgio, le Palazzo della Ragione, la ville vaut aussi pour son université du XIVe, son ghetto, et son atmosphère qui inspira nombre de réalisateurs, tel que "Le Jardin des Finzi-Contini" de Vittorio De Sica, le Palazzo dei Diamanti est un chef-d'œuvre architectural du XVe siècle (Biagio Rossetti), il contient une galerie d'art moderne, un musée consacré au Risorgimento et la Pinacoteca nazionale, l'imposante Basilica Cattedrale di San Giorgio et son campanile de marbre rose, les Piazzas Ariostea et Trento Trieste constituent le coeur de la cité...

Le Palazzo Schifanoia fut conçu à partir de la fin du XIVe siècle pour «éloigner de dégoût l’ennui» et donc pour la famille Este, un lieu dédié aux plaisirs et aux divertissements. Le palais est un long édifice distribué en deux ailes, l’aile du XIVe siècle sur un seul étage et siège du Museo Civico, et celle du XVe siècle répartie sur deux étages. Cette partie correspond à l’agrandissement voulu par le duc Borso et fut réalisée entre 1465 et 1467 : la "Sala dei Mesi" est la plus connue,  et consacrée aux mois de l'année est ornée des fresques des Maîtres de la peinture ferraraise du XVe siècle, Francesco del Cossa, Ercole de' Roberti, Cosmè Tura...


Forlì-Cesena, l'empreinte du  Risorgimento y est importante, l'Abbazia di San Mercuriale, au cœur de la ville, sur la Piazza Saffi, est le monument le plus connue de Forli, avec la Cattedrale della Santa Croce... 


Modena, ville gastronomique (vinaigre balsamique et lambrusco) et de la passion automobile avec Ferrari (Enzo Ferrari installa son usine en 1945 à une vingtaine de km de Modène), Lamborghini et Maserati, ville qui résidence par ailleurs de la famille d'Este (1598), ville de trois monuments, sur la Piazza Grande, la cathédrale (Duomo di Modena) est un des chefs-d'oeuvre romans de l'Italie du Nord, avec en façade le cycle de quatre bas-reliefs contant l'histoire de la Génèse de Wiligelmo (1099), à l'intérieur des nativités grandeur nature telle que la "Madonna della Pappa" de Guido Mazzoni (1480), et des sculptures d'Anselmo da Campione du XIIe; son campanile, la Torre Ghirlandina, penche légèrement à 88m de hauteur, et au bout d'un dédale de ruelles, le Palazzo dei Musei offre avec sa galleria Estense des oeuvres de Reni, des Carrache, du Tintoret, de Véronèse, des sculptures d'Antonio Begarelli (la Madonna del Latte, 1535), et dans sa biblioteca Estense, une édition de La Divine Comédie de 1481 et l'un des sommets de la peinture d'enluminure mondiale, la fameuse Bible de Borso d'Este décorée de plus d'un millier d'enluminures par des représentants, tels que Taddeo Crivelli et Franco Rossi, de l'école de Ferrare du XVe siècle, pour le duc de Ferrare, Borso d'Este (1413–1471), qui tente de rivaliser à l'époque avec la cour des Médicis à Florence...

Grand spécialiste de la dramaturgie des "Compianto sul Cristo morto" ou "Lamentations" (Giotto peint un "Il Compianto sul Cristo morto" en 1303-1305), Guido Mazzoni (1450–1518) réalise des compositions de statues polychromes grandeur nature en terre cuite  représentant des personnages regroupés autour du Christ mort. Le plus célèbre des Compianti est celui de Niccolò dell’Arca, exposé Bologna, dans la chiesa di Santa Maria della Vita (1463-1490). Guido Mazzoni, lui, en réalisa six, à Busseto (1476-77), à Modène (1477-79), à Crémone (il semble perdu), à Ferrare (1483-85), à Venise (1485-89, et à Naples (1492, pour l’église de Monte Oliveto). On s'accorde pour reconnaître son Compianto de Modène comme le plus accompli. Les personnages réunis dans cette reconstitution, autour du Christ étendu et pacifié, sont Joseph d’Arimathée, Marie Salomé, saint Jean Évangéliste, la Madone, Marie-Madeleine, Nicodème et Marie de Cléophas...


Parma, ville d'un bien-être légendaire marquée par Giuseppe Verdi et Arturo Toscanini, ville gastronomique (jambon et parmiggiano reggiano) et monumentale avec son Baptistère octogonal en marbre rose, le Duomo de style roman et sa coupole décorée de fresques Le Corrège, une Assomption de la Vierge réalisée par entre 1526 et 1530 et chef d'œuvre de perspective tant au niveau de la profondeur que du thème, la Piazza del Duomo, l'une des plus belles d'Italie, le Palais épiscopal, l'église et le couvent de San Giovanni Evangelista (oeuvres de Le Corrège et de Parmigianino), le monastère de San Paolo, le gran Teatro Farnese, l'un des plus grands du monde (3,000 personnes), le théâtre Regio, le Museo Archeologico Nazionale di Parma..

A 6 km de là, la fameuse "Chartreuse de Parme", inspiration du roman de Stendhal...

Le Palazzo della Pilotta qui abrite la fameuse galerie nationale Farnèse : la Galleria Nazionale di Parma expose plus de 7700 oeuvres dont la "Scapigliata", attribuée à  Leonardo da Vinci, le portrait de Erasmo de Rotterdam de Hans Holbein le Jeune, la "Madonna della scodella" et la "Madone de Saint Girolamo" de Correggio (1528), Giovanni Lanfranco, "Sant’Agata visitata in carcere da San Pietro e l’angelo" (1614), Giovan Francesco Barbieri, detto "Susanna e i vecchioni" (1649-1650), Bartolomeo Schedoni, "Le Marie al Sepolcro" ( 1613-1614), Antonio Canal, detto il Canaletto,"Capriccio con edifici palladiani (1756-1759), Antonio Allegri, detto il Correggio, "Martirio dei santi Placido, Flavia, Eutichio e Vittorino" (1525), Giovan Battista Pittoni, ""Maddalena che adora il Crocifisso" (1730-1735), et la magnifique "Schiava turca" de Parmigianino (1533), la sculpture de Marie Luise de Canova...) et les 426 647 livres imprimés de la Biblioteca Palatina ...

 A 18km de Parme, à San Secondo Parmense, le luxueux manoir de Rocca dei Rossi dont les fresques extravagantes ont été réalisée par des disciples de Giulio Romano (Giovanni Baglione, Orazio Sammachini, Giacomo Zanguidi, Procaccini), la mythologie grecque avec Bellérophon, les fables d'Ésope, les Métamorphoses d'Ovide en constituent les thèmes... 


Piacenza, passage stratégique sur le Pô, constellée de bourgs médiévaux (Castelsangiovanni, Castell’Arquato, Vigoleno, Fiorenzuola d’Arda), et de petites églises romanes, la province a pour symbole le grandiose Palazzo Farnese di Piacenza, situé près de près de la piazza Cittadella, qui abrite deux curiosités, un instrument de divination étrusque, le  fegato di Piacenza, et une "Madonna adorante il Bambino con San Giovannino" de Botticelli, non loin du Palazzo Gotico, sur la piazza del Cavalli se dressent les statues équestres d'Alexandre Farnèse et de son fils, oeuvres du sculpteur baroque Francesco Mochi, la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Giustina (Duomo), de style roman et  abritant des fresques médiévales et une coupole peinte par Guercino, enfin la Basilica di Sant'Antonino, patrono di Piacenza...

Le Castell'Arquato, à flanc de côteau entre Fidenza et Placenza, connaît tous les weekd-ends un afflux de touristes qui envahissent ses petites rues médiévales, sa piazza Matteoti, que domine la forteresse du XIIe, la Rocca Viscontea, autour le Palazzo del Podestà abrite un musée et la Collegiata des oeuvres sacrées...


Ravenna, qui fut la capitale occidentale de l'Empire byzantin et qui abrite ainsi les plus célèbres mosaïques de l'art occidental, un ensemble unique en Europe d'édifices paléochrétiens remontant aux Ve et VIIe siècles, aujourd'hui presque endormis derrière leurs façades de brique rouge, et pourtant la richesse inestimable de leurs intérieurs débutent avec deux bâtiments incontournables, la Basilica di San Vitale, l'un des monuments les plus représentatifs de l'architecture et de l'art byzantins en Europe occidentale, et le Mausolée de Galla Placidia, mondialement connu pour ses somptueuses mosaïques, mais c'est en fait une dizaine de mausolées, de basiliques et de chapelles (Battistero degli Ariani, Sant'Apollinare Nuovo) qui couvrent l'univers byzantin de Théodose Ier à Justinien, côtoyant le compact tombeau de Théodoric l'Amale, roi des Ostrogoths (520) et le célèbre Tombeau de Dante (1321) non loin du couvent San Francesco...


Reggio Emilia, terre de plaines et  ville qui entend vivre dans la modernité, Piazza Camillo Prampolini en constitue le cœur autour duquel se dressent la Basilique San Prospero, le Dôme, tous deux abritant des oeuvres d'art, la Piazza et son Palazzo del Monte di Pietà...


Rimini, depuis plus de 160 ans un des lieux de villégiature les plus fréquentés d’Europe,  ville-symbole de la Riviera romagnole et du tourisme balnéaire italien, lieu où grandit Frederico Fellini (Amarcord), mais aussi empreinte monumentale des  princes de Malatesta, avec le Tempio Malatestiano qui abrite un Crucifix de Giotto di Bondone et des fresques de Piero della Francesca, et le Castel Sismondo...

Bologna, capitale gastronomique assumée, mais aussi ses arcades et portiques, ses murs de briques autour des piazza Maggiore et piazza del Nettuno (La Fontana del Nettuno, dessinée par Tomaso Laureti), abrite l'un des plus vastes ensembles d'églises médiévales en brique d'Italie, l'imposante Basilica di San Petronio, la Basilica di Santo Stefano qui donne sur la romantique petite Piazza Santo Stefano, la Basilica San Domenico, qui abrite le superbe tombeau du saint, l'élégante piazza Cavour, les improbables Torri degli Asinelli e Garisenda hautes de plus de 90m, le Museo della Cere anatomiche, singulier théâtre de l'anatomie qui remonte au 18e, et profiter d'un point de vue de la ville de la piazzale San Michele, Bosco...

Sur la  Piazza Maggiore, la Basilica di San Petronio, la plus grande église gothique de brique du monde, 132 mètres de longueur, 60 mètres de largeur, une nef centrale de plus de 40m de haut et une vingtaine de petites chapelles latérales, la Cappella dei Re Magi et les fresques de Giovanni da Modena réalisées entre 1408 et 1420 qui relatent le voyage des mages mais aussi le couronnement de la vierge et un Enfer aussi horrible que possible.

Le sanctuaire roman de San Giocomo Maggiore renommé pour sa cappella Bentivoglio où Lorenzo Costa expose le sublime 'Triomphe de la Mort" (1483-1486) et où repose le tombeau de d'Antonio Bentivoglio...

 

Non loin du quartier de l'université, la Pinacoteca nazionale expose l'une des plus importantes collections de peintures d'Italie du Nord : Giotto, "Polittico di Bologna" (1330-1334), Vitale da Bologna, "Saint Georges et le Dragon" (1330), Lorenzo Costa, "Vierge à l'Enfant trônant parmi les saints Pétrone et Tecla" (1496), Pérugin, "Madonna in gloria e santi" (1500-1501), Raphaël, "Estasi di Santa Cecilia" (1514-1516), mais c'est bien le maniérisme et le baroque qui s'impose à Bologne, avec Parmigianino, "Madonna di Santa Margherita" (1529-1530), Annibale Carracci, "Madonna di San Ludovico" (1592), Ludovico Carracci, "Annonciation" (1584), Agostino Carracci, "Comunione di San Girolamo" (1592), Guido Reni, "Palla della Peste" et "La Strage degli Innocenti" (Le massacre des innocents) (1611)...)