Italia centrale 

De Roma à Firenze, ici s'est joué l'héritage culturel de l'Italie et d'une partie du monde...

Italia centrale è una suddivisione del territorio nazionale raggruppante 5 regioni italiane: 

- Lazio... Roma, Città del Vaticano

- Marche... Urbino,  Ascoli Piceno, Ancona 

- Toscana...  Firenze, Pisa, Lucca, Siena, San Gimignano, Pienza 

- Umbria...  Orvieto, Perugia, Foligno, Gubbio, Spoleto, Spello, Narni, Assisi

- Abruzzo.... Pescara, Civitella del Tronto, Giulianova, Roseto degli Abruzzi

 

Last update: 05/12/2017



Toscana 

Dans une Toscane qui s'étend des Apennins à la mer Tyrrhénienne, Firenze et Siena sont les héroïnes incontestées du panorama touristique mondial, tandis que la civilisation étrusque imprime le Golfe de Baratti et les sites de Vetulonia, Vulci et Pitigliano, et l'époque romaine, Roselle et Cosa. Si les collines des provinces de Florence, Sienne et Arezzo, produisent le fameux Chianti, c'est bien toute la Toscane qui constitue le verger et le potager de l'Italie. La région se divise en neuf provinces...

Arezzo (Toscana), située dans la partie Ouest de la Toscane et entourée des Apennins, la ville d'Arezzo, ville étrusque puis romaine dont témoigne son Museo Archeologico, son Museo di Arte Moderna e Medievale et son Anfiteatro Romano, ville médiévale que réveille sa Giostra del Saracino (tournoi de joutes), regorge d'oeuvres d'art, une magnifique Piazza Grande entourée d'édifices de périodes différentes, les tours médiévales, les Loggias de Vasari, la cattedrale dei Santi Pietro e Donato (dont l'altare maggiore e l'Arca, San Donato, la Madonna del Conforto, objet de culte depuis 1796), la petite Chiesa di San Domenico qui expose un "Crocifisso" du à Cimabue (1268), la singulière Chiesa di Santa Maria della Pieve, qui accueille les reliques de Giorgio Vasari et de son épouse Nicolosa de Bacci, la Chiesa della Santissima Annunziata (Deposizione, de Giorgio Vasari, 1529), la grande Chiesa di Santa Maria delle Grazie et son autel de marbre d'Andrea Della Robbia (1487-1493), la Badia delle Sante Flora e Lucilla, qui abrite les reliques de ces saints martyrs, la Fortezza Medicea du XVIe érigée sur la colline de San Donato... 

Le Museo Casa Vasari di Arezzo, dédié au peintre, architecte et sculpteur Giorgio Vasari, né à Arezzo en 1511, y vit avec son épouse Niccolosa Bacci dans les annéees 1550, et présente ici une une cinquantaine de peintures du XVIe siècle, Giorgio Vasari, lui-même, mais aussi Mirabello Cavalori, Maso da San Friano, Francesco Morandini detto il Poppi, Giovanni Stradano, Santi di Tito, Alessandro Allori, Jacopo Zucchi...

 

Mais si la Toscane et l'Ombrie ont su donner tant de peintres parmi les plus influents de la Renaissance, c'est bien à Arezzo que l'on rencontre l'un des plus grands d'entre eux : dans la Basilica di San Francesco, la Cappella Maggiore di San Francesco expose l'un des chefs d'oeuvre de Piero della Francesca (1452-1466), les "Storie della Vera Croce' (La Légende de la Vraie Croix), une légende qui veut que la Croix sur laquelle le Christ fut sacrifié serait issue d'une branche de l'Arbre de vie plantée sur la tombe d'Adam...

Il Museo della Madonna del Parto di Monterchi - Des oeuvres de Piero della Francesca sont encore visibles à Monterchi : son extraordinaire et singulière fresque "La Madonna del Prato"  (1455) montre la Vierge enceinte, au milieu d'une tente ouverte par deux anges, elle porte une simple robe bleue qui laisse entrevoir son jupon blanc, symbole de sa pureté; d'une main, elle caresse son ventre avec une certaine fierté pour le miracle en cours.. Le Musée Civique de Sansepolcro comporte d'autres oeuvres du peintre, tandis que la province d'Arezzo recèle encore le village Caprese Michelangelo, terre natale de Michel-Ange, où un musée y est consacré dans l'enceinte château, le santuario della Verna, fondée en 1224 par Saint François d'Assise et lieu de pèlerinage bâti sur une colline boisée au pied des Appenins, le Corridoio delle Stimmate (couloir des Stigmates) y est décoré par Andrea Della Robbia, le Monastère de Camaldoli où s'est retiré San Francesco, San Giovanni Valdarno, village natal du Masaccio...

La Pieve di San Pietro, à Gropina, à 2km de Loro Ciuffenna, est une église construite autour de l'an 1000 et considérée comme le plus parfait exemple de l'art roman en Toscane, l'intérieur est d'une grande beauté, l'abside est soutenue par une série de colonnes élancées, la chaire est couverte de bas-reliefs et sous le transept se trouve une petite crypte construite sur les vestiges d'un ancien temple...


Pistoia (Toscana), la région s'étend sur le versant méridional des Apennins, la partie montagneuse se situe autour d'Abetone, station de ski renommée, tandis que la ville de Pistoia, la "città di pietra incantata", possède un centre historique protégé par une muraille qui date du 14ème, sa grande et très belle Piazza del Duomo, théâtre des « joutes de l'ours » (Giostra dell'Orso), est dominée par la Cattedrale di San Zeno, qui abrite un magnifique Crucifix de style Christus patiens réalisé par Coppo di Marcovaldo (1274), un Battistero réalisé par Andrea Pisano, la belle façade et les frises ("fregio robbiano") de l'Ospedale del Ceppo réalisées par Santi Buglioni (1502), , la Cappella del Tau, qui abrite des fresques médiévales (vita di Sant’Antonio Abate), les marbres noirs et blancs de la chiesa di San Giovanni Fuorcivitas. Aux alentours, la médiévale Pescia et Collodi, ville de Carlo Lorenzini et qui contient donc le très visité Parc de Pinocchio...


Lucca (Toscana), Lucques, la ville qui, dit-on, inspira Puccini (casa natale), protégée derrière ses remparts Renaissance (Mura di Lucca) et semblant échapper aux flots touristiques, la città "dalle 100 chiese" compte trois magnifiques monuments religieux, San Michels in Foro dont la façade en marbre sculpté s'ouvre sur la Piazza di San Michele, en marbre tout autant ciselé, le Duomo, l'imposante Cattedrale di San Martino, à l'intérieur de laquelle repose le magnifique "Monumento funebre a Ilaria del Carretto" du sculpteur Jacopo della Quercia (1406-1408), entouré de tableaux de Filippino Lippi, Domenico Ghirlandaio, de Jacopo Ligozzi, la Basilica di San Frediano, église romane dont la façade comporte une mosaïque byzantine, une cappella di Santa Zita, richement décorée et abrite l'un des symboles de la cité, la "Crocifisso Ligneo del Volto Santo". La grande Piazza dell'Anfiteatro, la via Fillungo, rue commerçante bordée de demeures seigneuriales et d'anciennes tours, dont la célèbre Torre delle Ore, et la via Guinigi où se concentrent nombre de palais (Palazzo Mansi, le Palazzo Moriconi-Pfanner et son jardin à la française) complètent le tissu monumental de la ville...

A une vingtaine de kilomètres, le littoral de la Varsilia compte plusieurs stations balnéaires très fréquentées, Forte dei Marmi (et sa célèbre boite de  nuit des années 1960, La Capannina), Viareggio (la plus internationale, ses 10km de plages et son carnaval), Marina di Pietrasanta (Fernando Botero) et le Lido de Camaiore...


Pisa (Toscana), riche en offres culturelles et monumentales, Pise et sa Piazza dei Miracoli sont particulièrement célèbres pour la Cattedrale di Santa Maria Assunta (la grande mosaïque représentant le Christ en majesté achevée par Cimabue en 1302), le Battistero di San Giovanni, le Camposanto Vecchio, et la bien connue tour penchée (torre di Pisa), l'un des symboles de la Toscane, et ses 56 mètres de hauteur, la Piazza dei Cavalieri où se dresse le Palazzo della Carovana, et de plus une offre balnéaire avec Marina di Pisa et Tirrenia...

 

A Volterra (Toscana), dans la Pinacoteca du Museo Civico, s'expose "La Deposizione" de Rosso Fiorentino (1521), l'un des chefs-d'œuvre du maniérisme florentin, célèbre pour ses couleurs intenses, la déformation de ses corps, les gestes convulsifs de ses protagonistes, l'incertitude des mouvements et la violence y sont ici représentés à un degré dramatique rarement atteint...


Massa e Carrara (Toscana), connues dans le monde entier pour les carrières de marbre des Alpes Apuanes (marbre de Carrare), matière première prisée pour sa blancheur par tous les grands sculpteurs que connue l'Italie depuis l'Antiquité...


Livorno (Toscana), Livourne, port d'importance à destination de la Corse et de la Sardaigne, sur sa Piazza Giuseppe Micheli se dresse le chef d'oeuvre du sculpteur Pietro Tacca, le "monumento dei Quattro Mori" (1595-1626), Ferdinand Ier y est sculpté comme le fondateur de Livourne, entourés de quatre pirates enchaînés, et en front de mer la Terrazza Mascagni s'étend sur plus de 500m.  La province compte l'un des "jardins de la Toscane", le Val di Cornia et ses parcs côtiers (le château médiéval de Gherardesca, à Campiglia Marittima), et  l’archipel toscan, constitué par la populaire île d’Elbe et les îles de Capraia, de Gorgone, de Pianosa, et de Montecristo...


Siena (Toscana), au centre de l’Italie méridionale, terre de l’école Siennoise, active entre le XIIIe et le XVe siècle, cité bâtie comme Rome sur sept collines dont les rues convergent toutes vers la piazza del Campo, l'une des plus vastes places médiévales d'Europe et théâtre de la spectaculaire "Palio delle Contrade" (course de chevaux) qui remonte au 12e siècle. Le Duomo di Siena est entièrement constitué d'extraordinaires marqueteries de marbre figuratives, des colonnes de marbre supportent une voûte peinte en bleu et parsemé d'étoiles, elle renferme la fameuse chaire du sculpteur Nicola Pisano (1265), un pavement en mosaïque de marbre, des fonds baptismaux de Donatello, et son Museo dell'Opera del Duomo expose Duccio di Buoninsegna, la "Maestà del Duomo di Siena" (1308-1311).  A noter encore, le Palazzo Pubblico et les 102m de la Torre del Mangia, le deuxième d'Italie par sa taille (505 marches pour atteindre une vue vertigineuse jusqu'à Forence), le complexe muséal Santa Maria della Scala, le Santuario e casa di Santa Caterina, la patronne de Sienne et de l'Italie,  la Basilica di San Domenico qui fut édifiée sur deux siècles à partir de 1226 et sa chapelle Sainte-Catherine qui abrite des fresques de Sodoma (1526), tandis qu'un portrait de la sainte par Andrea Vanni (1380) est placé au-dessus du reliquaire en marbre qui contient la tête de la sainte. Sienne compte, sur quatre siècles, du XIIIe au XVIe siècle,  nombre de peintres parmi les plus célèbres coloristes de leur temps, Duccio  di Boninsegna en 1278, Simone Martini, puis les frères Lorenzetti, Pietro et Ambrogio, au début du XIVe, Sassetta dans les années 1420, Lorenzo di Pietro, dit il Vecchietta en 1458...

Le Palazzo Pubblico de Siena abrite le Museo civico et renferme la "sala del Mappamondo" qui contient la fameuse carte du monde dessinée par Ambrogio Lorenzetti au début du XIVe siècle, la "sala delle Pace" dans laquelle on peut admirer le plus important des cycles de fresques à sujet  séculier du Moyen Âge, le fameux "ciclo di affreshi sul Buono e Cattivo Governo" d'Ambrogio Lorenzetti (1338-40), les "Effets du Bon Gouvernement" qui s'oppose à la ruine que provoque le "Mauvais Gouvernement", et le premier portrait profane en Italie, "Guidoriccio fa Fogliano" (1328)..

La Pinacoteca nazionale qui s'est établie dans le palazzo Buonsignori abrite une collection de peintures de l'école de Sienne sans équivalent dans le monde, s'exposant du XIIIe siècle au XVIe Duccio di Buoninsegna, Simone Martini, Sassetta, Guido Da Sienna, Girolamo Genga, et le seul paysage peints en Europe avant le XVe siècle, "Veduta di città sul mare" d'Ambroglio Lorenzetti...

La pittoresque San Gimignano, petite ville parsemée de hautes tours, non loin de Sienne, mérite plus qu'un détour...A 56 km au sud de Florence, cet important point de relais pour les pèlerins qui se rendaient à Rome ou en revenaient par la Via Francigena, San Gimignano a conservé une dizaine de maisons-tours  construites par les familles nobles qui contrôlaient la ville, la Torre Grossa du Palazzo del Popolo est la plus haute, à 39m. Si la peste de 1348 a eu raison de cette relative prospérité, lecoeur de San Gimignano bat toujours Plazza della cisterna et la cité recèle un énorme potentiel artistique. Dans le Palazzo Comunale, le Museo Civico abrite, entre autres oeuvres, une Madonna con Bambino, san Nicola di Bari, san Cristoforo" de Taddeo di Bartolo (XIVe), une "Maestà" de Lippo Memmi (1317) dans la Sala di Dante, et, dans la Camera del Podestà, les célèbres et indiscrètes "gli sposi al bagno - Ciclo di affreschi la culla dell'amore: il matrimonio" de Memmo di Filippuccio (1310). 

L'église romano-gothique Sant'Agostino recèle derrière sa si simple façade un intérieur roccoco, dont le "Incoronazione della Vergine" de Piero del Pollaiulo (1483), les fresques relatives à la "Storie della vita di sant'Agostino" de Benozzo Gozzoli (1465). La Collegiata présente de véritables chefs d'oeuvre, une "Storie del Vecchio Testamento" peints par Bartolo di Fredi (1367), une "Storie di Cristo" par Lippo Memmi (1333-1341), un "Martirio di San Sebastiano" de Benozzo Gozzoli, la fameuse fresque du "Giudizio Universale, Inferno, Paradiso, e poi Evangelisti e Virtù cardinali" (Jugement Dernier avec le Ciel et l’Enfer) de Taddeo di Bartolo (1393), et le "Storie di Santa Fina" de Domenico Ghirlandaio (1473-1475 Cappella di Santa Fina)  qui a su peindre avec une grande émotion l'émouvante figure de cette petite sainte. Enfin, dans un tout autre registre, San Gimignano est célèbre pour la production de la Vernaccia, l’un des meilleurs vins blancs italiens.... 

Pienza (Toscana), au cœur du fameux Val D'Orcia, dominé par le monte Amiata, près de Sienne, est considérée comme l’incarnation des idéaux du Bon Gouvernement (XIVe et XVe siècle) de la cité-État italienne voulue par Enea Silvio Piccolomini, devenu Pie II en 1458. Ses principes d'architecture ont été mis en oeuvre par Bernardo Rossellino, après avoir rasé le village de Corsignano, pour édifier la cathédrale de Santa Maria Assunta, le Duomo de Pienza, qui renferme six Vierge à l'enfant commandées aux artistes siennois de l'époque, ou le Palazzo Piccolomini...

Montepulciano (Toscana), à 60km de Sienne, petite ville fortifiée dominant le Valdichiana et le Val d’Orcia, renommée non seulement pour son Vino Nobile, l'un des vins toscans les plus appréciés, mais pour sa Cattedrale di Santa Maria Assunta (Duomo) qui abrite une des premières oeuvres de l'école siennoise, un "Triptyque de l'Assomption de la Vierge " de Taddeo di Bartoli (1401) et ses palais de la Renaissance ( Palais Tarugi, Palais communa, Palais Contucci, Palais Cervini)...

Monteriggioni (Toscana), à 10km de Sienne, petitie ville médiévale fortifiée dominée par 14 puissantes tours, et qui dut subir des siècles de conflits entre Sienne et Florence, est connue par Dante Alighieri qui, sans doute impressionné par le site, l'évoque dans la première partie de sa Divina Commedia, l'Enfer :"...Sache que ce ne sont point des tours, mais des géants, et, autour de la berge, tous sont dans le puits, du nombril en bas. Comme, lorsque le brouillard se dissipe, le regard peu à peu distingue ce que celait la vapeur qui trouble l’atmosphère,  Ainsi perçant l’air épais et obscur, et m’approchant de plus en plus du bord, l’erreur fuit de moi, et en moi s’augmenta la peur. Car, comme au-dessus de sa ronde enceinte, Monteriggioni se couronne de tours ; ainsi, sur le rivage qui entoure le puits, S’élevaient comme des tours les horribles géants, que du ciel encore Jupiter menace quand il tonne. De quelques-uns, déjà je découvrais la face, les épaules, la poitrine, une grande partie du ventre, et les deux bras pendants le long des côtes..."


Grosseto (Toscana), à l’extrémité méridionale de la Toscane, la province recèlent deux destinations touristiques de renommée internationale, les deux perles de l’Argentario, Porto Santo Stefano et Porto Ercole, d’où partent les ferrys pour l’île du Giglio et l’Ile de Giannutrin et emblématiques de des 160 kilomètres de la Maremme,  tandis que Grosseto est une ville de murailles et de bastions. Près de Porto Ercole, Il Pellicano est une des plus courues des stations balnéaires italiennes, née dans les années 1960 d'un couple anglo-américain tombé amoureux de cette minuscule péninsule qui s'avance dans les eaux de la mer Tyrrhénienne, de petites maisons en pierre éparpillées le long d'une spectaculaire falaise entourant l'Hôtel Il Pellicano et sa luxueuse clientèle. Massa Marittima,bien qu'ayant connue une forte activité minière (plomb, cuivre, argent) est restée une petite médiévale dont le Duomo, piazza Garibaldi, abritte une Maestà attribuée à Duccio (1316)..


Firenze (Toscana), un cœur historique étonnamment compact dans lequel se déverse des millions de touristes, un ensemble formé au centre de la vieille ville par le Dôme, le campanile et le baptistère,  plus au sud s'étend la piazza della Signoria bordée par le palazzo Vecchio, ancien palais des Médicis et de la galerie des Offices (gli Uffizi),  l'un des plus beaux musées d'Art au monde, à l'est se dresse l'église Santa Croce ornée de fresques de Giotto, à l'ouest, l'autre grand sanctuaire de la ville, Santa Maria Novella, l'incontournable Ponte Vecchio, et sur la rive opposée de l'Arno, le quartier de l'Oltrarno, une autre demeure des Médicis, le palazzo Pitti abritant des tableaux d'artistes tels que Raphael ou Titien...

I migliori 10 cose da vedere a Firenze? Palazzo del Bargello, pour ses sculptures, la Basilica di Santa Croce, pour ses nombreuses fresques et ses hommes célèbres, Dante, Machiavel, Galilée, Santa Maria Novella, pour sa façade de marbre multicolore, Masacio et Giotto, la Galleria dell'Accademia, qui abrite le fameux David de Michel-Ange, la Cattedrale di Santa Maria del Fiore ou Duomo, l'emblème de Florence, le Cappelle Medicee, pour leurs statues allégoriques sur les tombes de Lorenzo II et de Giuliano, le Museo di San Marco, qui abrite les grandes oeuvres de Fra Angelico, la piazza della Signoria et le Palazzo Vecchio, galerie de statues en plein air, le Palazzo Pitti et la Galleria Palatina, le musée le plus important de Firenze après la Galleria degli Uffizi, et puis le Ponte Vecchio...

La Galleria degli Uffizi (Uffizi Gallery, Offices)

Des chefs-d'oeuvre sans limite, Cimabue, Giotto, Duccio di Buoninsegna, Simone Martini, Piero et Ambrogio Lorenzetti, les maîtres de l'éveil de la peinture italienne et du monde, mais bien entendu Sandro Botticelli, "Nascita di Venere", "la Primavera", la "Madonna della melagrana", "La Venere di Urbino" du Titien (Tiziano),   le double"Ritratto dei Duchi de Urbino" de Piero della Francesca, la delicate "Madonna del Cardellino" de Raffaello, des chefs-d'œuvre du Caravage comme "il Bacco", "Sacrificio di Isacco" (1598) et l'impressionnante "Testa di Medusa", sans oublier l'extraordinaire "Tondo Doni" de Michel-Ange, "Giuditta che decapita Oloferne" d'Artemisia Gentileschi, la "Madonna dal collo lungo" de Parmesan (1534), les nombreuses Vierges de Fra Filippo Lippi (Pala del Noviziato, 1445), la "Sant'Anna Metterza", de Masaccio et Masolino da Panicale (1424-1425), la "Battaglia di San Romano", de Paolo Uccello (1435-1440), la "Madonna delle Arpie" d'Andrea del Sarto (1517)...

La Cappella Brancacci

Commencées en 1425 par Masolino, poursuivies par Masaccio en 1426, achevées par Filippino Lippi en 1485, les fresques de la Vie de Saint Pierre rendirent célèbre l'église Santa Maria del Carmine...

La Galleria Palatina

Le musée le plus important du Palazzo Pitti offre aux visiteurs plus d'un milliers d'oeuvres réparties dans une trentaine de salles selon le bon vouloir des Médicis, Fra Bartolomeo (La piedad, 1516), Rafael (Madona de la silla, La Dona Velata, 1515, Madonna del granduca...), Andrea del Sarto (Disputa de la Trinidad,, 1518, Annunciation 1528), Tiziano (Concerto, 1506, Santa Maria Maddalena, 1535), Jacopo Pontormo (Gli undicimila martiri, 1530), Artemisia Gentileschi (Maddalena,1620), Sandro Botticelli (Ritratto femminile, 1485), Orazio Riminaldi (Martirio di Santa Cecilia,1620-1625), Andrea del Verrocchio (San Girolamo, 1460), Pietro Perugino (Compianto su Cristo morto, 1495), Filippo Lippi (Madonna col Bambino e storie della vita di sant’Anna, 1452-1453), Cristofano Allori (Giuditta con la testa di Oloferne)... 

Le Convento di San Marco (Museo nazionale di San Marco)

Dans cette impressionnante collection des oeuvres de Fra Angelico, toutes animées par une intense spiritualité, 44 minuscules cellules bordant le cloître et dans chaque d'entre elles une vision saisissante par leur simplicité, l'une des plus grandes oeuvres de la Renaissance, l' "Annonciation" (1440), des regards qui ne se croisent pas et un ange nimbé d'une lumière à la source invisible, et encore des chefs-d'oeuvre, la "Deposizione dalla Croce" (1435-1440), la "Trittico di San Pietro martire" (1428), l'insolite "Giudizio universale" (1431), "Cristo deriso" (1438-1440)...


Umbria

Au cœur de la Botte, terre de collines et de montagnes s'étendant sur le bassin moyen du Tibre et seule région à ne pas avoir de débouchés sur la mer, l'Ombria recèle quelques bijoux comme le Lago di Trasimeno, le plus grand lac de l'Italie centrale, Carsulae, une ancienne ville romaine traversée par la Via Flaminia, la forêt fossile de Dunarobba, deux joyaux médiévaux, Assise et Spoleto, mais tout autant Gubbio, Perugia, Todi et Orvieto, et compte deux provinces, Terni et Perugia...

Teni (Umbria), une ville moderne dont la Basilica di San Valentino, outre sa Cattedrale di Santa Maria Assunta, abrite le sépulcre de Saint Valentin. Dans cette province, se dresse Orvieto, perchée sur un socle volcanique et célèbre pour son Duomo, érigé en trois siècles et devenu l’un des symboles de ce territoire, une des œuvres les plus grandioses de l’architecture médiévale italienne, célèbre pour sa façade d’or et de marbre, ornée d'un grand nombre de reliefs et de mosaïques réalisées par le siennois Lorenzo Maitani, pour sa rosace encadrée par les têtes sculptées des cinquante-deux saints des cinquante-deux dimanches de l’année réparties autour de la tête du Christ rédempteur....

A l'intérieur, une grandiose richesse, deux chapelles latérales. La première est la célèbre Cappella di San Brizio, décorée des fresques de Beato Angelico e Benozzo Gozzoli en 1447 puis complétées par Luca Signorelli en 1499-1502, exposant une fin du monde (Del Giudizio Universale) particulièrement sinistre avec un sens de la dramaturgie et du détail qui inspira Michel-Ange et son Jugement dernier de la chapelle Sixtine. La seconde chapelle, la Cappella del Corporale, contient la relique d'un miracle à l’origine de la construction de la cathédrale voulue par le pape Urbain IV, un Corporal taché par le sang d'une hostie en 1263 (Miracolo di Bolsena) et désormais exposé dans le tabernacle en marbre, tout près la "Madonna dei Raccomandati" de Lippo Memmi (1350s). 

Orvieto regorge de nombreuses et attractives merveilles: des dizaines d'églises et de palais médiévaux et de la Renaissance, le Palazzo del Capitano del Popolo, le Museo dell’Opera del Duomo, le Museo d’Arte Moderna Emilio Greco; le Museo Archeologico Nazionale di Orvieto, qui expose une collection d’objets retrouvés dans les nécropoles étrusques autour de la ville, dont les deux tombes Golini, deux chambres funéraires reconstituées avec leurs fresques d’origine illustrant des scènes du banquet funèbre et du voyage aux enfers; toute une ville ville souterraine et nombre de puits creusés par les Étrusques il y a 900 ans avant no­tre ère; le musée de la sculpture intégré dans l'ancienne Chiesa di Sant Agostino et exposant notamment le groupe de "Annunciazione" (1603-1608) de Francesco Mochi; la Torre del Moro... 

A Montegabbione (Umbria), dans une région où François d'Assise aurait habité, se dresse la Scarzuola, "città ideale" imaginée et construite entre 1958 et 1978, - mais restée volontairement inachevée - , par l'architecte surréaliste Tomaso Buzzi (1900-1981), compagnon un temps du fameux designer Gio Ponti qui édifia la Torre Pirelli à Milan (1956-1960), "città-teatro" construite en tuf, matériau dont la surface irrégulière semble naturellement se désagréger, "città-teatro" poussant à l'extrême les schémas du grand Andrea Palladio, en les peuplant de labyrinthes, d'escaliers, de passerelles, de colonnades et de symboles, le tout dans un milieu naturel foisonnant.


Perugia (Umbria), Pérouse, la capitale, perchée à 493m, entourée de deux murs d’enceinte, abrite non seulement l’Université pour étrangers la plus grande d’Italie, mais aussi  la basilique gothique de la Cattedrale di San Lorenzo, la Piazza Matteotti, avec le palais du Ve siècle de l’Università Vecchia, le palais du Capitano del Popolo, la place IV Novembre, une des plus importantes places d’Italie sur laquelle se dressent  la Fontana Maggiore, chef-d’œuvre sculptural de Giovanni et Nicola Pisano, le Palazzo dei Priori, qui abrite la Galleria Nazionale dell'Umbria, la Basilica di San Pietro, qui abrite nombre d'oeuvres d'art (Ventura Salimbeni, Antonio Vassilacchi, Orazio Alfani), Ipogeo dei Volumni, tombe étrusque située à Ponte San Giovanni, les portes et  vestiges de la forteresse de la Rocca Paolina. On cite souvent Pérouse comme la ville emblématique qui voit en fin d'après-midi se mettre en place ce fameux "passeggiata" qui voit la population sortir de chez elle pour se promener dans les rues avant le dîner, ici converger vers le Corso Vannucci...

C'est à Perugia que les collezioni della Galleria Nazionale dell’Umbria exposent plus de 3000 oeuvres d'art sur 40 salles, des oeuvres signées Arnolfo di Cambio, Duccio di Buoninsegna, Fra Angelico, le Pinturicchio, Pierre de Cortone et, bien entendu, l'enfant du pays, Pietro Vannucci dit le Pérugin, qui travailla notamment ici de 1487 à 1500 avec Pinturicchio et son jeune élève Raphaël qui a alors 15 ans... A noter: la "Madonna col Bambino",de Duccio di Buoninsegna (1305), la "Madonna in trono col Bambino e angeli musicanti" de Gentile da Fabriano (1405-1410), la "Pala di Perugia" de Beato Angelico (1438), "Polittico di Sant'Antonio" de Piero della Francesca (1460-1470), "Storie di san Bernardino" de Perugino et Pinturicchio, "Madonna della Consolazione" de Pietro Perugino (1496-1498), "Pala di Santa Maria dei Fossi" de Pinturicchio (1496-1498), "Santa Cecilia suona la spinetta" de Orazio Gentileschi (1615-1620), "Cristo e la Samaritana e Noli me tangere" de Valentin de Boulogne (1620)... 

La province d'Umbria est constellée de joyaux médiévaux, Spoleto, fondée par les Ombriens, colonie romaine renommée de l'Italie centrale, capitale des Lombards, l'arco di Druso, la chiesa di Sant'Ansano, le sanctuaire romain Saint'Eufermia sont autant de vestiges. La piazza del Duomo s'ouvre devant l'une des façades les plus élégantes d'Italie, celle de la Cattedrale di Santa Maria Assunta qui abrite des fresques de Fra Lippo Lippi (Storie della Vergine, 1469), et plus loin encore la belle chiesa di San Salvatore fondée au IVe siècle et les façades à trois niveaux de la chiesa di San Ponziano. Enfin, près de la basilica di San Gregorio Maggiore et de son campanile, sous le choeur, quelques milliers de martyrs chrétiens reposent à proximité après avoir péri dans l'amphithéâtre romain dont subsistent quelques arcs aux temps de Maximilien... Au sommet de la colline de Sant'Elia, se dresse la forteresse de Rocca Albornoziana dédiée à la défense de l'Etat pontifical au XIVe siècle...

Assisi (Umbria), ville natale et lieu de pèlerinage consacré à Francesco d'Assisi, l'imposante Basilica di San Francesco, considérée comme une prouesse architecturale,  y abritent des fresques de Cimabue, Duccio di Buoninsegna, Giotto, les Lorenzetti, Simone Martini, et la Basilica di Santa Chiara, où repose sainte Claire, la basilica Santa Maria degli Angeli et la Chiesa di San Damiano complétant ce haut lieu de pèlerinage. C'est le plus vaste ensemble pictural du Moyen Âge italien. A cela s'ajoute un temple romain parfaitement conservé consacré à Minerve et dominant la piazza del Commune, une passionnante Pinacoteca communale dédiée à la peinture ombrienne et pour profiter d'un magnifique point de vue, la forteresse Rocca maggiore...

Une première période voit intervenir Giotto (1266-1337) et son maître Cimabue (1250-1302), le premier maître de la peinture moderne, celui qui lance la peinture "portable", sur bois à tempera. En 1277-1278, Cimabue entreprend la décoration des transepts dans l'église supérieure d'Assise avec une équipe de peintres dans laquelle on trouve des romains (avec Jacopo Torriti), des siennois (dont Duccio di Buoninsegna) et des florentins (notamment Giotto). 

Puis vers 1295, Giotto entreprend le décor à fresque sur les parties basses des murs de la nef de l'église supérieure de la basilique, vingt-huit scènes consacré à la vie du saint, inscrites dans un cadre architecturé, et mesurant chacune environ 2,70 mètres de large pour 2,30 mètres de haut (do,t L'Extase de saint François). Le Siennois Simone Martini, chef de file d'une nouvelle tendance, peint en 1315 les fresques de la Vie de Saint Martin dans la Cappella di San Martino. Pietro Lorenzetti qui se forma à Sienne avec Duccio di Bouninsegna au début des années 1310 se tourne vers Assise et Giotti, en 1320 : le peintre est toujours apparu comme un homme de vaste culture en quête perpétuelle. On considère souvent que la "Déposition  de Croix" qu'il peint ici est l'une des plus belles peintures de tout le XIVe siècle italien, pour sa composition audacieuse, - elle apparaît en effet tronquée et les regards se tournent plus aisément vers le corps sans vie du Christ, pour la foule multicolore qui se presse, le passionnel l'emporte sur l’iconographie médiévale... Le tremblement de terre qui ravagea l'Ombrie en 1997 imposa de lourds  travaux de restauration. 

Spello (Umbria), l'un des plus anciens villages d'Ombrie, petite ville médiévale à fondations romaines (Porta Venere, Porta Consolare), recèle dans la chapelle Baglioni de la Collegiata di Santa Maria Maggiore, sur la via Consolare, de magnifiques fresques de  Pinturicchio peintes en 1500 inspirées de la storie di Maria e dell'infanzia di Gesù (Annunciazione, Disputa di Gesù coi dottori), et de surcroît nous offre un singulier autoritratto du peintre. Non loin, la chiesa di Sant'Andrea, sur la via Cavour, expose une "Madonna in trono e santi è un dipinto a olio su tavola" toujours de Pinturicchio (1506-1508). Enfin, la chiesa di San Lorenzo,qui a subi bien des vicissitudes, est une petite église romane habitée par le baroque et abrite une fresque du peintre ombrien Bartolomeo da Miranda, "Sposalizio mistico di Santa Caterina d’Alessandria" (1435)...

Montefalco (Umbria), le "balcon d'Ombrie", duquel on peut apercevoir Spello, Assise, Trevi, ou Spoleto, est l'un des plus beaux villages d'Italie, dit-on. On y fabrique le Sagrantino, un vin rouge de réputation mondiale, mais c'est aussi un des centres de la peinture ombrienne abritées derrière ses murailles médiévales : la Chiesa Museo di San Francesco abrite les extraordinaires fresques de la Storie della Vita di San Francesco exécutées en 1452 par Benozzo Gozzoli, qui alors entendait se distinguer de Beato Angelico en privilégiant ici le milieu rural environnant. Le cycle de fresques a survécu au tremblement de terre de 1997 et a donné lieu à une importante restauration. L'ensemble comporte, avec l'église, une Pinacoteca (Natività del Perugino) et une section archéologique qui rappelle le passé romain de la cité. Non loin, sur la piazza del Comune se dresse le médiéval Palazzo Comunale, la chiesa Santuario di Santa Chiara da Montefalco où reposent les reliques de Claire de Montefalco ou Chiara della Croce (1268-1308) qui semble avoir vécu une expérience mystique de stigmatisation intérieure, et la chiesa di Sant'Agostino qui abrite des fresques d'Ambrogio Lorenzetti et le corps momifié du beato pellegrino di Montefalco, un pélerin venu selon la légende vénérer le corps de la Bienheureuse Claire...

Todi (Umbria) est une petite ville perchée typique d'Ombrie, au-dessus de la vallée du Tibre, riche en monuments, l'Église Santa Maria della Consolazione ou la cathédrale de la Santissima Annunziata qui se dresse sur Piazza del Popolo et contient une grande fresque de Ferraù da Faenza (1596), mais plus encore la surprenante chiesa di San Fortunato qui abrite  une fresque de Masolino da Panicale, "Madonna con Bambino e due angeli", et dans sa crypte le corps de Jacopo da Todi, moine poète du XIIIe siècle. Au loin, le beau sanctuaire de la Renaissance, Santa Maria della Consolazione...

Bettona (Umbria) possède une imposante muraille médiévale qui vient s'ajouter à d'anciens murs étrusques. Bevagna est connue pour son marché médiéval annuel. Entre Foligno et Spoleto, perché sur une petite colline, Trévi, qui domine toute la plaine de Spoleto, est surnommée la citta dell Olio, ici on y rencontre Rocco da Vicenza (Altare del Sacramento, chiesa di Sant'Emiliano, 1521), Pinturicchio (Madonna con Bambino benedicente, chiesa di San Francesco) et Perugino (la Chiesa della Madonna delle Lacrime). Non loin, une forteresse médiévale entoure le village d'Arrone. Situé à 15 km de Pérouse, Deruta est connue pour la fabrication de ses céramiques. Monte Castello di Vibio possède le Teatro della Concordia qui date du XVIIIe siècle et  qui est considéré comme le théâtre le plus petit du monde. Outre Castiglione del Lago, la médiévale Corciano, fort de sa petite église Santa MariaAssunta, de son Gonfalon de Benedetto Bonfigli (1472) et de son Assomption de Perugino (1513), est l'un des villages les plus connus des flux touristiques. 

Gubbio (Umbria), à l'image d'Assise, a conservé sa beauté naturelle venue du Moyen Âge et sur les pentes des Apennins, offre un Duomo gothique du XIIIe, un palazzo del Bargello au-dessus de la fontana dei Matti, réputée pour faire perdre toute raison, un magnifique palazzo dei Consoli (1350) dont le Museo civico expose ses célèbres "Tables eugubines" (Tabulae Iguvinae), tablettes de bronze datant de la fin du second siècle portant un rituel religieux rédigé en langue ombrienne. La célèbre course du mois de mai, la "Corsa dei Ceri", se déroule à travers les ruelles de Gubbio pour gagner la basilica di Sant'Ubaldo (1527) qui se dresse sur le mont Ingino à 827m d'altitude...


Marche
Les Marches occupent le versant adriatique de l'Apennin (les grottes de Frasassi), pour descendre vers les plages sablonneuses de Senigallia, Gabicce mare, Pesaro, Fano, Civitanova Marche et San Benedetto del Tronto. La région se répartit en six provinces, possède 180 kilomètres de côtes, 26 stations balnéaires donnant sur la mer Adriatique, 9 petits ports et 16 plages, au Nord, les falaises et petites baies (Gabicce Mare) de la “Riviera delle Colline”, au Sud les 12km de sable de Senigallia, au centre la Riviera del Conero, Ancona, chef-lieu de la région. La région semble globalement endormie, coincée dans ses collines entre Apennin et Adriatique, Urbino y est la ville la plus célèbre, ….

…. et Lorenzo Lotto (1480-1556), le peintre qui a marqué ça et là de son empreinte la région à un moment où il semblait encore tourmenté et que s'annonçait ses futurs chefs-d’œuvre de Bergame : "San Rocco", 1549, à Urbino, "Assunta", 1550, à Ancona, "Deposizione", 1512, à Jesi, "Cristo e l’Adultera", 1548-50, à Loreto, "Annunciazione", 1527-1529, à Recanati, "La Madonna del Rosario", 1539, à Cingoli, "La Crocefissione", 1529-34, à Monte San Giusto, "Madonna in gloria e santi", 1548, à Mogliano...

Ascoli Piceno,

parsemée d'églises romanes, de tours et de campanili, faites dans ce travertin doré utilisé pour les plus beaux édifices de la Rome antique, Ascoli Piceno (51000 hab) concentre autour ses Piazza del Popolo et piazza dell'Arengo un nombre impressionnant d'édifices, non loin, la touristique San Benedetto del Tronto, ses sept mille palmiers (“Riviera delle Palme” ) et l'un des plus importants ports de pêche de la côte adriatique, et  Grottammare, la ville des oranges aux  5 km de  plages sableuses...

 

Fermo,

ancienne colonie romaine et ville médiévale de 38000 hab située sur les pentes du mont Sabulo et dominée par la tour de la cathédrale dédiée à "Santa Maria Assunta". C'est à partir de la station balnéaire de Porto Sant’Elpidio que débute la “Verde Riviera Picena”, une série de stations aux plages sableuses et caillouteuses entourées par de collines et des villages de pêcheurs (Porto San Giorgio Giorgio et sa marina aux 900 points d’encrage, Lido di Fermo, Pedaso)...

 

Macerata,

à quelques kilomètres de la mer Adriatique, entourée par ses remparts du XVI siècle, située sur une colline entre les vallées du Potenza et du Chienti, entouré d'une mosaïque de jardins, Macerata abrite l'une des plus vieilles et somptueuses universités d'Italie (1290), 13000 étudiants pour une population de 43000 hab., l'arène de Sferisterio, 90 mètres de long à l'acoustique exceptionnelle, une Piazza della Liberta sur laquelle s'élève les arcades d'une Loggia dei Mercanti du XVIe siècle, et le Musei Civici di Palazzo Buonaccorsi connu pour sa splendide  sala dell'Eneide du 18e....
Sur la côte de Macerata, Porto Recanati, connue sous le nom de “Salotto della Riviera”, offre 8km de sable, sable et cailloux, tandis que Civitanova Marche, subdivisée en plage, port de pêche et marina, joue la carte du shopping. 

 

Recanati,

A 10km de la mer Adriatique, point de vue à 296m sur la mer et sur les Apennins, Recanati doit sa renommée à Giacomo Leopardi (L’Infinito, Il sabato del villaggio, Il passero solitario) dont elle abrite la maison natale et sa célèbre bibliothèque, et comporte en outre dans son Museo Civico Villa Colloredo Mels quatre oeuvres du peintre Lorenzo Lotto (dont la célèbre Annunciazione, 1532)...

Pesaro,

la "Rivera des collines" abrite Pesaro (95000 hab), la seconde ville la plus peuplée de la région après le chef-lieu, Ancona, station balnéaire et ville natale de Gioacchino Rossini, abritant le Palazzo Ducale, édifié au 15e pour Alessandro Sforza et dominant la Piazza del Popolo, le  Palazzo Toschi Mosca et son Musei civici qui possède plusieurs tableaux du vénitien Giovanni Bellini, dont le fameux "Pala di Pesaro", peint en 1475 et dont le panneau central représente couronnement de la Vierge… A 12km de Pesaro, la petite ville médiévale est célèbre pour son château où demeurèrent Lucrezia Borgia et Francesca di Riminila protagoniste, avec Paolo, d’une des plus fameuses histoires d’amour racontées par Dante dans sa Divine Comédie.

 

Urbino,

ville natale de Raphaël et de Bramante, petite ville ((6000 hab) toute en briques d'ocre brune, dominée par la forteresse Albornoz , sa richesse culturelle lui vient du duc Frédéric III de Montefeltro, condottiere et mécène du XVe, qui sut attirer Paolo Uccello et Piero della Francesca, Luciano Laurana, Leon Battista Alberti, Francesco di Giorgio Martini, Girolamo Genga , et Baldassarre Castiglione décrira dans "Il Cortegiano" la haute société du XVe qui fréquenta ses murs : le Palazzo Ducale, l'un des grands emblèmes architectural de la Première Renaissance, abrite la Galleria Nazionale delle Marche), l'un des plus importants musées d'œuvres de la Renaissance, "Le Miracle de l'hostie profanée" de Paolo Uccello, " La Flagellation du Christ", "La Madonna di Senigallia", de Piero della Francesca, la splendide "Muta" de Raphaël....

Galleria Nazionale delle Marche, Urbino - les chefs d'oeuvre de Piero Della Francesca, "Ideal City" (1470), Madonna of Senigallia (1470), The Flagellation (1455), & Paolo Uccello, "Miracle of the Desecrated Host" (1465-69)…

L'Oratoire de San Giovanni, Urbino abrite le chef d'oeuvre des deux frères Lorenzo et  Jacopo Salimbieni, "Crocifissione con le Storie di San Giovanni Battista" (1416)…

 

Ancona,

Ancona (103.000hab), située sur le promontoire herbeux du Mont Conero et donnant directement sur la mer, fondée au 4ème siècle avant J.-C. par un groupe de Grecs venant de Syracuse, dominée par la Cathédrale de Saint Ciriaco, de style romano-byzantin avec sa façade en marbre blanc et rose, port de grande importance sur l'Adriatique (un ferry relie Ancona à Split, la deuxième ville la plus peuplée de Croatie) et station balnéaire particulièrement active (Spiaggia delle Due Sorelle, Spiaggia del Passetto), et lieu de tournage d'Ossessione de Luchino Visconti, ...

Dans la même province, dans la Valle dell’ Esino, la commerçante Jesi offre dans la pinacothèque du  palais Pianetti cinq chefs-d'oeuvre du peintre de la Renaissance Lorenzo Lotto, dont "Madonna del Rosario" (1539). Senigallia est  quant à elle une sation balnéaire possédant un magnifique exemple d'architecture militaire de la Renaissance, le Rocca Roveresca. A Genga, les Grottes de Frasassi attirent chaque année des millions de touristes amateurs de spéléologie…

Enfin, c'est à Loreto que se dresse l'un des plus célèbres sanctuaires dédié à la Vierge Marie, le Santuario della Santa Casa di Loreto, légende singulière, (la "Translation de la Sainte Maison de Lorette") qui vit un cortège d'anges soulever en 1294 la maison où naquit la Vierge Marie, où elle vécut et reçut l'Annonciation de la naissance miraculeuse de Jésus, alors que Nazareth était sur le point d'être conquise par les Sarrasins. En fait, l'initiative vint d'un prince byzantin, Niceforo Angeli, despote d'Épire, qui entreprit de démonter et de remonter la chambre maçonnée avec ses trois parois en pierre qui clôturent la grotte creusée dans la roche, via la Dalmatie, et les matériaux utilisés pour sa construction semblent en effet inconnus dans la région des Marches et largement utilisés à l'époque en Terre Sainte. Une basilique fut élevée à partir de 1470 abritant sous sa coupole la "Sainta Casa",  un revêtement de marbre édifié tout autour (1507), des artistes tels que  Pomarancio, Francesco Selva Tiburzio Vergelli contribuèrent à la décoration de l'ensemble...


Latium (ou Lazio)
Située dans l’Italie centrale, baignée par la Mer Tyrrhénienne, parcourue par les eaux du Tibre, berceau de la civilisation occidentale et de la culture chrétienne, cœur de l'Empire romain et des États pontificaux, la région du Latium est la seconde région la plus peuplée d'Italie, après la Lombardie, sans réelles frontières naturelles. Elle se repartit en cinq provinces mais la prédominance de Rome a coupé le Latium en deux, d'un côté Latina et Frosinone où le développement industriel est le plus accentué, de l'autre Viterbe et Rieti, pénalisées par une infrastructure à dominante romaine. Il est de même difficile d'attribuer une véritable identité au Latium, Rome, capitale politique et culturelle, ne reflète pas la région, ainsi  Viterbese est une terre des Etrusques et donc plus proche de la Toscana voisine, le Reatino est historiquement et culturellement lié à l'Aquila, la Frusinate a des liens avec Abruzzes et Campanie…

Frosinone,
Cassino (32500 hab), berceau de célèbres mafieux (Domenico Fuoco dans les années 1860) et Alatri (30000 hab), centre touristique dit de la Ciociaria, sont les plus grandes villes de la Province de Frosinone, province de montagnes (monti Ernici e Ausoni) et de vallées (valli del Liri e del Sacco). Parmi les stations touristiques, les plus populaires sont Anagni, Arpino, Cassino, Fiuggi, Pastena et Veroli. A 70 km au sud-est de Rome, la ville de Frosinone (40000 hab) abrite le Palazzo della Provincia qui conserve plus d'une centaine d'oeuvres de Cavalier d'Arpino, Umberto Mastroianni, Renato Guttuso, Aldo Turchiaro et Giovanni Colacicchi. Agnani, centre secondaire de la papauté jusqu'au XIIe et lieu chargé d'histoire, abrite quant à elle la Cattedrale di Santa Maria, qui vaut pour sa crypte San Magno, décorée de fresques réalisées entre 1237 et 1255 et représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
L'abbaye du Mont-Cassin, juchée sur une colline à 500m d'altitude et à une soixantaine de kilomètres de Frosinone, fut fondée par Benoît de Nursie en 529 et devint le berceau de l’ordre des Bénédictins : l'abbaye vaut pour sa superbe reconstruction qui fit suite à sa destruction totale en 1944.
L'un des paysages emblématiques de la province, la petite ville d'Isola del Liri, à 100km de Roma et 120 km de Napoli, est célèbre pour ses cascades de 27m de haut (Cascata Grande, Cascata del Valcatoio) qui tombent depuis une forteresse dressée sur un rocher en plein centre ville...

Latina,
Latina (Littoria), créée en 1932, est la ville la plus peuplée du du Latium après Rome (120.000 hab), à 70 km au sud de la capitale; ses plages donnent sur la Tyrrhénienne, et les îles de Ponza et de Ventotene représentent la principale destination touristique de la région. Station balnéaire bâtie pour les Romains en 1934 sous le régime fasciste, Sabaudia est à 25km de Latina, tandis que Gaeta est sans doute la plage la plus populaire du Latium, à une trentaine de km, Terracina, station balnéaire réputée pour sa grande plage et dominée par le promontoire du mont Circé…

Rieti,
région montagneuse, dominée par le sommet du Terminillo, Rieti (47000 hab), capitale des Sabins et centre agricole florissant qui affirme avec force les traces romaines de son passé et des siècles suivants : la Chiesa di Sant’Agostino (XIIIe), le Palazzo Comunale et son musée, le Palazzo del Governo,la Via San Ruffo, la Chiesa dei Santi Camillo e Ruffo (le "medium totius Italiae"?).

Le "chemin de saint François d'Assise" court de même dans cette région, de Rieti (le Convento di Fonte Colombo où en 1223, après un jeûne de 40 jours, saint François dicta la Règle de l'Ordre, la Cappella di San Michele) au Sanctuaire Franciscain de Greccio construit au-dessus de la grotte où François d'Assise élabora sa première crèche vivante.

Non loin, la petite commune d'Amatrice, partiellement détruite en 2016 suite à un séisme, le petit bourg médiéval de Labro à 10km de Greccio, le Lago del Turano, près de Castel di Tora, et le Lago del Salto, près de Rieti, le bassin artificiel le plus grand du Latium....

Viterbo,
 et le Haut Latium sont caractérisés par un paysage d’origine volcanique, le lac de Bolsena est le lac d’origine volcanique le plus grand d’Europe. Viterbo (60.000 hab), la capitale, d'origine étrusque, connu pour son Palazzo dei Papi, siège pontifical construit sur la colline de San Lorenzo entre 1257 et 1281, à l'époque du pape le pape Alexandre IV (8 papes lui succédèrent), mais abritant aussi, outre un quartier médiéval, la Cattedrale di San Lorenzo et son campanile, le Palazzo dei Priori qui surplombe la plaza del Plebiscito, la Plaza del Comune, le Palais Albornoz, la Chiesa di Santa Rosa et la Chiesa di Santa Maria della Quercia, lieu d'une apparition en 1400, le Museo del Sodalizio dei Facchini di Santa Rosa qui contient les fameuses Macchina di Santa Rosa, une de ces grandes machines tenues à l'épaule lors des processions, ici une tour d'une trentaine de mètres et pesant 5000kg portée à travers la ville le 3 septembre de chaque année. Autre curiosité, le Viterbo Sotterranea, une ville souterraine que l'on visite sur quelques centaines de mètres...

A 21km de Viterbo et à 4 km de la Grotte Santo Stefano, l'imposant et sauvage Castello di Montecalvello d'origine médiévale domine la vallée du Tibre, nombre de propriétaires s'y succédèrent dont le peintre Balthus en 1970 qui le restaura, ici les possibilités de visites y sont rares, un singulier silence y règne et la décoration intérieure, étrange, se veut un appel ésotérique à l'empathie avec l'ordre des choses…

A une quarantaine de kilomètres de Viterbo, la petite ville de Tarquinia s'affirme comme la capitale des vestiges étrusques, abritant les 200 sépulcres de la célèbre Necropoli dei Monterozzi et son vaste Museo Nazionale.

A proximité la fameuse station balnéaire de Lido dei Tarquini. A 18 km au nord-ouest, Civitavecchia, le port principal de Rome....


Roma,
2,8 millions d'habitants, plus de 9 millions de visiteurs par an, Rome, la troisième ville européenne la plus visitée après Paris et Londres, capitale politique d’Italie (1871) et accueillant sur son territoire, l’État de la Cité du Vatican, siège de la Papauté, Roma est la Rome impériale du Colisée aux Forums impériaux, du Domus  Aurea, du Panthéon et du Circus Maximus aux thermes de Caracalla, la Rome de la Renaissance, avec les églises de San Pietro in Montorio, de Santa Maria della Pace et ses fresques de Raphaël),  de Santa Maria in Aracoeli où se trouvent les œuvres de Pinturicchio et de Donatello, le Palais Farnèse, la Villa Farnesina, la Rome baroque, où dominent les œuvres architecturales du Bernin et de Borromini, le Palais du Quirinal, la Place Navone, avec la Fontana dei Fiumi (Fontaine des Fleuves), l’église de Sant’Ivo alla Sapienza et du Palais Spada, la fontaine de Trevi, la  Villa Borghese et sa célèbre Galerie des sculptures baroques et des peintures de la Renaissance (Le Caravage, Le Bernin, Guerchin, Le Titien, ...), puis la Piazza del Popolo et le Monument à Victor-Emmanuel II (le "Vittoriano"), réalisé en 1911, la Rome du Vatican et ses basiliques patriarcales (Saint-Jean de Latran, Sainte-Marie Majeure, Saint-Paul-hors-les-murs), la chapelle Sixtine et ses Catacombes).
A 40km, Tivoli, célèbre pour ses deux villas monumentales,  la Villa D’Este, son palais Renaissance et ses jardins, la Villa Adriana,ancienne résidence de l’empereur Hadrien. Rome est aussi la ville natale d'un Alberto Maravia (1907-1990), l'auteur de "Il conformista" (1947), et de "La ciociara" (1957)...