PARIS III - L'Île de la Cité - L'Île Saint-Louis - Le Quartier du Marais - Le Quartier Châtelet - Les Halles  - Le Quartier latin - Le Quartier Saint-Germain-des-Prés - ...

 


Last update: 05/05/2019

De l'Île de la Cité au quartier du Marais,

le 4e arrondissement  de Paris...
"The historic and geographical center of Paris" - Peu de capitales dans le monde disposent de deux petites îles au coeur de leur cité, la cathédrale Notre-Dame et la Sainte Chapelle sont des chefs-d'œuvre architecturaux du Moyen Age, le Pont Neuf incarne l'esprit de la Renaissance française, les quartiers du Marais et de l'Ile-Saint-Louis témoignent de l'urbanisme parisien des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais l'île de la Cité reste menacée par la difficile reconstruction de Notre-Dame et par le devenir de quelques-unes de ses institutions, le Palais de Justice, le Quai des Orfèvres, la Conciergerie, le Tribunal de Commerce, et le Marché aux Fleurs, place Louis Lépine, a perdu beaucoup de sa superbe…

"The historic and geographical center of Paris" - Few capitals in the world have two small islands in the heart of their city, Notre-Dame Cathedral and Sainte Chapelle are architectural masterpieces of the Middle Ages, the Pont Neuf embodies the spirit of the French Renaissance, the Marais and Ile-Saint-Louis districts testify to Parisian urban planning of the 17th and 18th centuries. But the island of the City remains threatened by the difficult reconstruction of Notre-Dame and by the future of some of its institutions, the Palace of Justice, the Quai des Orfèvres, the Conciergerie, the Commercial Court, and the Marché aux Fleurs, place Louis Lépine, has lost much of its superb...

"El centro histórico y geográfico de París" - Pocas capitales del mundo tienen dos pequeñas islas en el corazón de su ciudad, la Catedral de Notre-Dame y Sainte Chapelle son obras maestras de la arquitectura de la Edad Media, el Pont Neuf encarna el espíritu del Renacimiento francés, los distritos de Marais e Ile-Saint-Louis son testimonio de la planificación urbana parisina de los siglos XVII y XVIII. Pero la isla de la Ciudad sigue amenazada por la difícil reconstrucción de Notre-Dame y por el futuro de algunas de sus instituciones, el Palacio de Justicia, el Quai des Orfèvres, la Conserjería, el Tribunal de Comercio, y el Marché aux Fleurs, place Louis Lépine, ha perdido gran parte de su magnífico....


C'est par le pont Neuf, le plus vieux pont de Paris, que l'on accède le plus généralement à l'Île de la Cité, un pont d'une longueur  de 140m pour une largeur  de 20,5m, commencé en 1578 sous Henri III et achevé en 1604 sous le règne du Roi Henri IV, un pont qui relie le quai Conti sur la rive gauche au quai du Louvre sur la rive droite après avoir traversé la pointe ouest de l'île de la Cité et la place du Pont neuf devant le jardin du Vert Galant....

Le quartier de l'Île de la Cité
Paris prend son origine sur l'Île de la Cité, une Île reliée aux rives parisiennes par une dizaine de ponts, une île dominée par Notre-Dame, une symphonie de pierre, écrira Victor Hugo, qui concentre toute l'animation touristique du lieu (12 millions de visiteurs par an), le pape Alexandre III en posa la première pierre en 1163, et durant 170 ans les compagnons tailleurs de pierres se succédèrent. On y admire la façade ouest à trois étages, les spectaculaires arcs boutants, la galerie des chimères dessinée par Viollet-le-Duc, la rosace sud large de 13m. Le Parvis a pris le nom de place Jean Paul II en 2006. Reste que le 15 avril 2019, les images de l'incendie spectaculaire du toit de Notre-Dame firent le tour du monde, et depuis des travaux de restauration, pour de nombreuses années, neutralisent le site…

L'île de la Cité est bordé au nord par le quai aux Fleurs, le quai de Corse et le quai de l'Horloge, au sud par le quai de l'archevêché, le quai du Marché Neuf et le quai des Orfèvres. "Au vieux Paris d’Arcole", rue Chanoinesse, est une des restaurants emblématiques du quartier de Notre-Dame…

A la pointe de l'Île de la Cité, la "Pointe du Vert Galant", entre le Pont-Neuf et la passerelle des Arts, dominée par la statue équestre de Henri IV (1553-1610), un petit square cerné par les deux bras de la Seine, édifié en hommage au roi et à ses nombreuses maîtresses…

Non loin la place Dauphine (1889), derrière le palais de justice (1862), ses deux maisons Louis XIII encadrant un hâvre de paix à l'ombre de ses châtaigniers, la place où André Breton a la révélation de la magie des lieux alors qu'il erre en compagnie de Nadja en proie à quelque itinéraire initiatique, mais aussi le Marché aux fleurs de la  place Louis-Lépine,  les quais de l’Horloge, des Orfèvres et du Marché-Neuf,..

A quelques mètres de Notre-Dame, le monumental reliquaire de la Sainte-Chapelle, un des sommets de l'art gothique dans sa recherche de légèreté et de luminosité, ici les vitraux dominent sur la pierre (600 m² de verrières ensoleillées) et sa flèche s'élève à 75m. L'édifice a une longueur de 36m, une largeur de 17 m et une hauteur de 42m. En fait l'édifice comprend deux chapelles, la chapelle basse destinée aux serviteurs du Roi et la chapelle haute réservée à la famille royale…

Rive droite, aux pieds de la Conciergerie coule la Seine,  vestige de l'ancien palais de la Cité (début XIVe)  et témoin de la répression de la Révolution française : ses murs ont abrités les derniers jours de Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Danton, André Chénier, Robespierre, et la tour Bonbec fut elle-même la tour de la torture. Il ne reste de ce bâtiment que  trois salles Gothiques, - la Salle des Gens d’Armes est la plus grande des salles civiles médiévales d’Europe, longue de 64m, large de 27m5 et haute de 8m5 -,  et quatre tours donnant sur le quai de l'Horloge, toutes restaurées. La Tour de l'Horloge, haute de 47m, est la plus célèbre, ses murs ont une épaisseur de près d'un mètre et c'est elle qui accueillit vers 1370 la première horloge publique à Paris....

Au long de la rive gauche, l'Île de la Cité regarde vers le quartier latin…

A la pointe orientale, une magnifique vue, du pont de la Tournelle, de Notre-Dame, en contrebas du square de l'Île-de-France, le mémorial des Martyrs de la Déportation dédié aux 200 000 Juifs français et autres déportés français vers les camps de concentration nazis, avec la participation des autorités françaises de Vichy…


Le quartier de l'Île Saint-Louis
L'île Saint-Louis ne prend véritablement son essor qu'au XVIIe siècle. Franchir le pont de Saint-Louis, derrière le square Jean XXIII et gagner depuis l'Île de la Cité, la petite ïle Saint-Louis : une petite île groupée autour de l'église de Saint-Louis-en-l'Île et d'hôtels particuliers conçus au XVIe siècle par Louis Le Vau, l'un des créateurs du classicisme français, l'architecte du château de Vaux-le-Vicomte, ici l'hôtel de Lauzun (1658) et l’hôtel Lambert (1640), situé près de la pointe amont de l’île, le long du quai d'Anjou...

L'Île Saint-Louis est bordée par quatre quais, au nord le quai d'Anjou et quai de Bourbon, au sud le quai de Béthune et le quai d'Orléans, et relié à la rive droite par trois ponts (pont Louis-Philippe, pont Marie, pont de Sully) et à la rive gauche par deux ponts (pont de la Tournelle, pont de Sully). A sa pointe ouest, la petite place Louis Aragon, qui permet de contempler le pont d'Arcole, et à l'extrémité est, le square Barye, à partir duquel se rejoignent les deux bras de la Seine…

L'église Saint-Louis-en-l'Île est réputée être l'une des plus belles de Paris, ornée de de multiples dorures et stuc, de sculptures en albâtre et de tableaux de maître disséminés dans les chapelles, à noter "la Dormition de la Vierge" en bois polychrome (Flandres, vers 1500)...


Le Quartier du Marais - Paris 3e et 4e arrondissements
L'incontournable quartier du Marais se tient entre le quartier de l'Hôtel de Ville et la place de Bastille, le rue du Renard et le boulevard Beaumarchais. Flâner dans le Marais, c'est parcourir le quartier juif de Paris : du XIIIe siècle jusqu'à l'expulsion des Juifs de France un siècle plus tard, puis, après l'émancipation de 1791, une communauté a pu se rétablir avec l'arrivée des Juifs d'Alsace au début du XIXe siècle puis, à partir des années 1880, des Juifs d'Europe orientale fuyant la misère et les persécutions. Des milliers de Juifs s'installèrent par vagues successives jusque dans les années 1930. Mais l'animée Yiddishland connut ensuite la tragédie : 500 des 11000 enfants déportés par les Nazis de 1942 à 1944, vivaient dans le 3eme arrondissement. Aujourd'hui la rue des Rosiers persévère à entretenir une atmosphère avec ses commerces de rue israéliens, ses restaurants style new-yorkais, ses boutiques de mode, et nombre de touristes n'hésitent plus  à former des queues interminables aux portes des quelques "falafels" les plus réputés, la street food par excellence qui sent bon l’Orient, le petit sandwich végétarien composé d’un pain pita dans lequel se trouvent des boulettes de pois chiches, de la crème de sésame et des crudités, et que l'on mange de l’Égypte au Liban, d'Israël en Turquie...

.... la rue Saint-Paul, qui relie le quai des Célestins à la rue Saint-Antoine (le Village Saint Paul et ses cours intérieures sont situées entre la rue Saint-Antoine et la Seine). Un quartier aujourd'hui riche de son cosmopolitisme....

C'est aussi parcourir toute une époque, celle du XVIIe, les nobles y construisirent, avant de quitter le quartier au milieu du XVIIIe siècle pour s'installer dans les faubourgs Saint-Honoré et Saint-Germain, nombre d'hôtels particuliers : l'hôtel de Beauvais (1660), rue François-Miron, l'hôtel de Saint-Aignan, l'hôtel de Soubise (1709), rue des Francs Bourgeois, l'hôtel Carnavalet (1544), un musée comportant des milliers d'œuvres de toutes sortes (des peintures aux monnaies et médailles) consacrées à l'histoire de Paris, rue de Sévigné, on y admire tant "Le serment du Jeu de Paume", attribué à Jacques-Louis David, que la chambre de Marcel Proust où il écrivit "À la recherche du temps perdu"...

l'hôtel Salé (1659), rue de Thorigny, abrite le musée Picasso et quelques 5000 tableaux, sculptures, dessins et archives de l'artiste, une synthèse parfaite de toutes ses périodes exposées en quelques 29 salles, dont "La Mort de Casagemas" (1901), "Autoportrait" (1901), "La Célestine (La femme à la taie)" (1904), "Les Deux Frères" (1906), différentes étude pour "Les Demoiselles d'Avignon" (1907), "Trois Figures sous un arbre" (1908), "Homme à la guitare" (1911), la "Nature morte à la chaise cannée" (1912), le premier collage de l’art moderne, "Portrait d'Olga dans un fauteuil" (1918), "Deux Femmes courant sur la plage" (1922), "La Flûte de Pan" (1923), "Paul en Arlequin" (1924), "Peintre à la palette et au chevalet" (1928), "Grand Nu au fauteuil rouge" (1929), "L'acrobate" (1930), "La Lecture" (1932), "Femmes dans un intérieur" (1936), "Portrait de Marie-Thérèse" (1937), "Portrait de Dora Maar" (1937), "Homme au chapeau de paille et au cornet de glace" (1938), "Buste de femme au chapeau bleu" (1944), "Massacre en Corée" (1951), "Crâne de chèvre, bouteille et bougie" (1952), "L'Ombre 29 décembre 1953", "Jacqueline aux mains croisées" (1954), "Le Déjeuner sur l'herbe d'après Manet" (1960), "L'étreinte" (1970). Au gré des expositions temporaires, le site accueille de 400.000 à 600.000 visiteurs ...

.. L'hôtel de Donon, rue Elzévir, un hôtel particulier de la fin du XVIe siècle, qui abrite le Musée Cognacq-Jay, qui réunit une magnifique collection d'art du XVIIIe siècle européen, dont François Boucher, "Le Repos des nymphes au retour de la chasse", de François Boucher (1745), "Les débuts du modèle", de Jean-Honoré Fragonard, "portrait de Madame la Duchesse de Beaufort", de Nicolas de Largillière, soit 1200 tableaux, meubles et oeuvres d’art, dessins de Watteau, peintures de Rembrandt, Guardi, Fragonard, Canaletto et porcelaines de Saxe,..

..près de 40.000 visiteurs s'y rendent chaque année....

.. l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau (1687), rue de Sévigné, le célèbre hôtel de Sens (1474-1519), rue du Figuier, l'hôtel de Rohan (1705), à l'angle des rues des Quatre-Fils et Vieille-du-Temple, l’Hôtel d'Angoulême Lamoignon (1552-1562), situé à l'angle de la rue des Francs Bourgeois et de la rue du Pavée, tous pourvus de cours et de jardins intérieurs...

Le Marais ne sera pas touché par les travaux d'aménagements haussmanniens de la ville menés de 1852 à 1870, et conservera ses petites ruelles étroites et son charme "champêtre", la maison de Nicolas Flamel, la plus ancienne de Paris (1407), rue de Montmorency, les colombages des immeubles des 11 et 13 de la rue François Miron, …

... la rue du Temple est une des plus vieilles rues de Paris, plus d'un kilomètre entre la rue de Rivoli et la place de la République, maisons à pignons et hôtels anciens, l'église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, une vaste église dont les oeuvres d'art valent plus d'un détour...

Dans la même rue, le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ), situé dans l'Hôtel de Saint-Aignan, offre une très riche collection représentative de la diversité des expressions artistiques liées à l’histoire et la culture juive, des œuvres de Marc Chagall, Chaim Soutine, Michel Kikoine et Amedeo Modigliano, mais aussi d'innombrables archives en ligne…

Sur la place Saint-Gervais, dans le quartier Saint-Gervais, à l'ombre de l'Hôtel de Ville et isolée du Marais par le minuscule passage du Gantelet, l'église Saint-Gervais sans doute l'une des plus discrètes églises de Paris, derrière une façade dès plus classique, une stature gothique qu'illuminent de magnifiques et grandes verrières du XVIe siècle, le vitrail de la Sagesse de Salomon (1531) est réputé être l'un des plus beaux vitraux Renaissance de Paris. Son clocher constitue l'un des points hauts les plus élevés du centre du Paris et nombre de photographies furent prises de son point de vue…

Le marché des Enfants-Rouges, à l'angle de la rue de Bretagne et de la rue Charlot, est le plus ancien marché couvert de Paris (1615), sauvé de la disparition par ses riverains, devenu un marché cosmopolite où l'on consomme et déjeune, en plein coeur de ce "quartier hipster bobo" qu’est devenu le haut Marais à Paris, boîtes à bento japonaises, hamburgers et frites, crêpes, couscous marocain. L'entrée du marché s'effectue rue de Beauce…

La rue Saint-Antoine,  entre la station de métro Saint-Paul et la place de la Bastille, le somptueux hôtel de Lamoignon, pour y surprendre le Passage de Retz, lieu d’art contemporain installé dans un Hôtel de Retz rénové, le Passage de l’Ancre, qui relie discrètement la rue Chapon à la rue de Turbigo, l’un des plus vieux passages de la capitale, l'Hôtel de Mayenne (1570-1580), l'un des rares hôtels brique et pierre, l'hôtel de Sully (1625-1630), ..

… l'église Saint-Paul Saint-Louis, construite au XVIIe siècle, le temple du Marais, …

Proche de la rue Saint-Antoine, à la limite du quartier du Marais, la célèbre place des Vosges, on peut s'y rendre par la rue de Birague. C'est la plus ancienne et la plus belle des places de Paris, entourée de bâtiments en brique rose dont le n°6, la maison de Victor Hugo, le square Louis XIII à quatre fontaines occupent le centre de la place,  Madame de Sévigné, Marc-Antoine Charpentier, François Couperin, Alphonse Daudet y séjourneront, pour terminer place de la Bastille sur les marches de l'Opéra-Bastille en empruntant la rue Saint-Paul, l'une des plus anciennes de la capitale. La petite rue du Pas-de-la-Mule nous mènera au Boulevard Beaumarchais qui permet d'atteindre la place de la Bastille...


Le Quartier Châtelet - Les Halles - Paris  Rive droite, 1e et  4e arrondissements
En continuité avec le quartier du Marais, le quartier de l'Hôtel de Ville englobe l'Hôtel de Ville lui-même (1892), présentant une extraordinaire façade peuplées de 108 hommes et femmes célèbres natifs de Paris, une très riche décoration intérieure, une place bordée par la rue de Rivoli et qui mène à la place du Châtelet et à la tour Saint-Jacques, jusqu'à l'église Saint-Germain l'Auxerrois, aux abords du Louvre, …

...et par la rue du Renard ou le boulevard de Sébastopol, la rue Rambuteau, le Centre Pompidou (Beaubourg), une usine multicolore de 42 m de haut projetant de désacraliser l'art et qui expose depuis 1977 un millier d'oeuvres du XXe et du XXIe (120 000 oeuvres datant de 1905 à 1965 en réserves, le musée est l'un des plus grands prêteurs d'art au monde), une bibliothèque avec un laboratoire de langues, accessibles à tous, de nombreuses expositions, une vision panoramique de Paris au 6e étage. Le MNAM est le plus grand musée d'art moderne et contemporain en Europe, et le second au monde, derrière le MoMA de New York, 3,5 millions de visiteurs en 2018, mais peu de touristes étrangers (40%, contre 75% au Louvre). Et parmi les oeuvres de la collection permanentes, "Il Ritornante"  (Giorgio de Chirico, 1918), "Bildnis der Journalistin Sylvia von Harden" (Otto Dix, 1926), "Fontaine' (Marcel Duchamp, 1917), "Arlequin" (Pablo Picasso, 1923), "SE71, l'arbre, grande éponge bleue" (Yves Klein, 1967), "Self-Portrait in Drag" (Andy Warhol, 1986), "Untitled (Black, Red Over Black On Red)" (Mark Rothko, 1964), "Outgrowth" (Thomas Hirschhorn, 2005), "Number 26 A, Black and White" (Jackson Pollock, 1948), "Precious Liquids" (Louise Bourgeois, 1992)...

... Le  «ventre de Paris» , le Forum des Halles, a été reconstruit en 20111-2015, sa couverture s'inspire des cimes de la forêt tropicale (Canopée): projet pharaonique qui dépassa le milliard d'euros, cible, dit-on, par le truchement de ses enseignes commerciales de prestige, les 40 millions de visiteurs par an, devenant ainsi le deuxième plus important d’Europe continentale en termes de fréquentation, derrière celui des Quatre Temps, dans le quartier de la Défense. Aidé en cela par la fréquentation impressionnante de la station de métro-RER Châtelet-Les Halles, la plus grande gare souterraine d’Europe, avec pas moins de trois lignes de RER, cinq lignes de métro et quelque 750.000 passagers quotidiens en transit...

... tout proche du Forum des Halles, la belle église de Saint-Eustache, 100m de long, construite de 1532 à 1640, est sans doute, compte tenu de sa position, l'une des plus visitées, pourtant, sans caractéristiques particulières, si ce n'est sa nef, réalisée au début du XVIIème siècle, la plus haute de Paris : elle contient un grand nombre de peintures murales du XIXe siècle et quelques œuvres d'art notables (tableaux et sculptures), comme la statue de la Vierge à l'Enfant de Pigalle, l'une des plus belles de Paris, au-dessus de l'autel de la chapelle de la Vierge…

À l'entour, près de l'église de Saint-Eustache, la Bourse du Commerce, la statue "Écoute" d'Henri de Miller (1986), disposée place René-Cassin, dans le jardin des Halles,  vers le sud, la "fontaine des Innocents", située place Joachim du Bellay et réalisée entre 1546 et 1549, vers le nord la rue Montmartre qui remonte vers la rue Etienne Marcel…

... la rue Réaumur, qui commence au niveau de la rue du Temple près du square du Temple, connue pour ses immeubles à vocation commerciale aux façades monumentales, à la décoration foisonnante, à rotonde et structures métalliques mêlées aux verre et à la pierre de taille. A quelques mètres, rue Saint-Martin, Saint-Nicolas des Champs expose un des seuls retables monumentaux du XVIIe siècle encore en place dans une église parisienne  (Simon Vouet)…

Le boulevard de Sébastopol, long de plus d'1km3,  débute place du Châtelet jusqu'au boulevard de Strasbourg vers la gare de l’est, séparant les 1er et 2e art, les 3e et 4e arrondissements : grand axe nord-sud qui traverse le centre de Paris, c’est l'une des voies les plus importantes percées par Haussmann lors des travaux de transformation de Paris…


La Rive Gauche de la Seine, Paris 6e et Paris 5e...
La Rive gauche de la Seine qui fait face au Louvre et à l'Île de la Cité, s'étend du musée d'Orsay (on y trouve "L'Olympia" et "Le Déjeuner sur l'herbe", de Manet (1863), "Le Moulin de la Galette", de Renoir (1876), le "Portrait du docteur Paul Gachet" et "L'église d'Anvers-sur-Oise", de Van Gogh (1890), la série des "Cathédrales de Rouen" de Monet) au Jardin des Plantes, tout proche de la Gare d'Austerlitz…

Le Quartier Latin - Paris  5e et 6e
Le quartier s'étend de la Seine jusqu'au sommet de la Montagne Sainte Geneviève, il abrite le Panthéon, la Sorbonne, le Jardin du Luxembourg, la place de la Contrescarpe, la rue Saint-Jacques, le Jardin des Plantes et le Musée de Cluny...
Du quai Saint-Michel, et de ses bouquinistes, à la rue des Ecoles, le Quartier latin, chaudron de la révolte de mai 68 avec l'emblématique boulevard Saint-Michel, a conservé un peu de sa réputation culturelle, acquise dès le XIIe, avec son importante concentration d'éditeurs et de librairie. Le parcours peut débuter quai Saint-Michel, on y côtoie ses bouquinistes, son point de vue sur Notre-Dame (square Viviani ), la rue la plus étroite de Paris, la rue du Chat qui Pêche, qui conduit à la rue de la Huchette, une rue d'1m80 de large pour 26m de long... 

Près de la Seine, face au point Saint-Michel, la place Saint-Michel et sa fontaine ouvrent le boulevard Saint-Michel, fontaine et lieu de rendez-vous, jadis centre de l'agitation de la Commune en 1871. La petite place Saint-André des Arts se tient à sa droite si l'on veut bien tourner le dos à la Seine, sur sa gauche, les rues de la Huchette et de la Harpe font leur plein de touristes, avec la rue Saint-Séverin qui les suit, nous sommes au coeur du quartier latin historique…

Les rues de La Huchette et de La Harpe serpentent à l'ombre de l'église Saint-Séverin, un joyau de l'architecture de style gothique flamboyant du XVe siècle (superbe verrière, double déambulatoire),  l'église de Saint-Julien le Pauvre, près de la rue Galande, paroisse gréco-catholique depuis 1899, l'une des églises préférées de nombreux peintres et la plus ancienne église de Paris (sa construction débuta en même temps que celle de Notre-Dame). 

Nous sommes en bord de Seine, quai Saint-Michel, la librairie anglaise (ouverte en 1919 par l'Américaine Sylvia Beach), Shakespeare & Company, est un incontournable pour tout jeune étudiant américain séjournant à Paris : "Be not inhospitable to strangers, lest they be angels in disguise" (ne soyez pas inhospitaliers envers les étrangers, de peur qu'ils ne soient des anges déguisés)…

Si nous remontons le boulevard Saint Michel, nous croiserons le boulevard Saint-Germain, le musée de Cluny, la rue des Ecoles, qui longe la Sorbonne et mène à l'université de Jussieu, nous croiserons la place de la Sorbonne qui s'ouvre à l'ouest sur la façade de la chapelle  de la Sorbonne, la rue de Vaugirard, pour atteindre la place Edmond Rostand qui assure la jonction entre les jardins du Luxembourg et la rue Soufflot, qui mène au Panthéon, le boulevard Saint-Michel qui court vers l'avenue Montparnasse et la rue Gay-Lussac, qui conduit via la rue Claude Bernard à la place des Gobelins…

... parallèle au boulevard Saint-Michel, la rue Saint-Jacques, qui cerne la prestigieuse Sorbonne et la place du Panthéon, le Musée de Cluny, square Painlevé, expose une riche collection d'oeuvres médiévales, 4 000 références historiques du Moyen-Âge parmi lesquelles les tentures de la Dame à la Licorne, la Rose d’Or ou les anciens vitraux de la Sainte-Chapelle. Les bains gallo-romains du IIIe siècle et les ivoires gothiques constituent autant de curiosités incontournables…

La rue de Vaugirard, qui commence boulevard Saint Michel en face de  la Sorbonne pour se terminer porte de Versailles, est la plus longue rue de Paris (4km3), elle passe devant le Théâtre de l'Odéon et le Sénat , longe les grilles du jardin du Luxembourg, coupe la rue Bonaparte qui mène à la place Saint Sulpice. Nous atteindrons ainsi la rue de Rennes et le boulevard Raspail, à proximité de Sèvres-Babylone, autre quartier, autre aventure…

En reprenant l'axe du boulevard Saint-Michel, nous croiserons la montagne Sainte-Geneviève qui assume toute la réputation intellectuelle du Quartier latin, regroupant les universités Panthéon-Sorbonne, Panthéon-Assas, Sorbonne-Nouvelle-Paris-III, Paris IV-Sorbonne, le Collège de France, les lycée Louis-le-Grand et Henri-IV, la bibliothèque Sainte-Geneviève, qui recèle un fonds de plus de trois millions d'ouvrages et une magnifique salle de lecture...

Au centre, dominateur, le Panthéon, sanctuaire dédié aux grands hommes, massif, solennel, construit en forme de croix grecque de 110m de long, 80m de largeur et 83m de haut, surmonté de son fameux dôme. Non loin du Panthéon, le musée Marie Curie, situé dans les anciens locaux de l'Institut du Radium, le troisième et dernier laboratoire de Marie Curie…

A gauche du Panthéon, la superbe église Saint-Etienne-du-Mont, construite entre 1492 et 1620, à l'étonnant portail, abritant la châsse de Sainte Geneviève, la patronne de Paris, et l'un des derniers jubés, une tribune séparant le chœur liturgique de la nef…

Le quartier du Luxembourg, entre boulevard Saint-Germain et boulevard Saint-Michel, s'est constitué autour  du Jardin du Luxembourg, l'un des plus anciens et des plus visités de Paris. Le jardin du Luxembourg,  est bordé à l'est par le boulevard Saint Michel et la rue Médicis au nord par la rue de Vaugirard et le théâtre de l'Odéon , au sud par la rue Auguste Comte où commence l'avenue de l'Observatoire et à l'est par la rue Guynemer….

Sur 23 hectares, à l'ombre du Palais du Luxembourg, qui abrite les réunions du Sénat, le jardin déroule 35.000 arbustes, 6000 m2 de massifs floraux, 2800 m2 de bassins, 54.000m2 de pelouses, 106 statues qui se fondent tant dans le paysage que l'on ignore qu'elles représentent nombre de personnages célèbres, de la reine Mathilde à Baudelaire : l'une des sculptures en bronze les plus célèbres est une oeuvre de Zacharie Astruc (1835-1907), "le Marchand de Masques" (1883), présentant les masques de Jean Baptiste Corot (1796-1875), Eugène Delacroix (1798-1863), Honoré Balzac (1799-1850), Alexandre Dumas fils (1824-1895) et Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889), Hector Berlioz (1803-1869), Gabriel Fauré (1845-1924), Jean Baptiste Carpeaux (1827-1875). La "fontaine Médicis" et la "fontaine de Leda", construite en 1630, sont des incontournables. Les serres abritent plus de 10.000 orchidées et chacun, adulte ou enfant, y trouve ici sa place, courts de tennis, manège, poneys, balançoires, bateaux télécommandés et guignol ...

Le jardin du Luxembourg se prolonge au sud jusqu'au Val de Grâce, ancien monastère devenu hôpital, et au boulevard de Port-Royal qui relie les Gobelins et la Place d'Italie, à Montparnasse. La fontaine des quatre parties du Monde, située dans le jardin des Grands Explorateurs au milieu de l'avenue de l'Observatoire près du boulevard st Michel, a été terminée en 1874...

Le quartier du Luxembourg abrite 4 des rues les plus chères en terme d'immobilier, les rues de Furstenberg, d'Auguste Comte, de l'Abbaye, et de Guynemer, le 4e arrondissement en compte deux, le Quai d'Orléans et le Quai de Bethune, l'avenue Elisee Reclus, dans le 7e, la Place Dauphine, dans le 1er, l'Avenue Montaigne, bien entendu…

En suivant la rue des Ecoles et la rue Jussieu, à partir du boulevard Saint-Michel, on peut retrouver cette âme "Quartier latin" en flânant rue Monge et rue Mouffetard, découvrant au passage le Marché de la Place Monge, l'un des 80 marchés alimentaires en plein air que compte Paris, les Arènes de Lutèce, qui datent du Ier siècle ap.JC, seuls témoignages de la période gallo-romaine de Paris avec les thermes de Cluny,...

...  plus loin, avant les Gobelins, de part et d'autre de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, la Mosquée de Paris, la toute première mosquée construite en France (en hommage aux soldats musulmans des colonies françaises morts au combat pendant la Première Guerre mondiale, 1926), son patio arboré et décoré de mosaïques…

... et le Jardin des Plantes, fondé en 1626 par les médecins de Louis XIII et développé par Buffon au XVIIIe, 4 500 plantes différentes dans son jardin alpin, sa roseraie et son jardin d'hiver Art Déco, mais aussi trois grandes serres, l'une construite dans les années 1800, un singulier petit zoo, le deuxième plus ancien du monde (1793), et un Muséum national d'histoire naturelle renommé pour sa Grande Galerie de l’Évolution et ses 7 000 spécimens, le site en son entier reçoit plus de 1 million 700 000 visiteurs par an…

La rue Mouffetard, - entre l'église Saint-Médard (qui abrite des peintures de Philippe de Champaigne, de Jean-Antoine Watteau), et le petite place de la Contrescarpe, ancien emplacement du Cabaret de la Pomme de Pin que célébra Rabelais -, traverse l'un des quartiers les plus pittoresques de Paris, atmosphère villageoise qui tient à ses anciennes maisons restaurées, ses enseignes d'un autre âge, des rues étroites et escarpées, un passage des plus discrets, au 52 de la rue, le marché du bas de la rue Mouffetard…

place de la Contrescarpe…


Le Quartier St Germain des Prés -  Paris 6e
Quadrilatère formé par le quai de Conti et le jardin du Luxembourg (rue de Vaugirard), la rue des Saints-Pères et le boulevard Saint-Michel : l'église St Germain des Prés, l'église Saint-Sulpice, la place Saint-André des Arts, la place Furstenberg, la rue de Rennes, le boulevard St Germain, la rue Bonaparte, la rue du Cherche Midi, l'Institut de France, l'Ecole de médecine (rue des Saints-Pères), l'Ecole des Beaux Arts (entre la rue Bonaparte et le quai Malaquais)..

Entre le Quartier Latin et le quartier de la Tour Eiffel, dans le 6ème arrondissement, Saint-Germain-des-Prés est un quartier chic, romantique et résolument parisien. C'est le périmètre dans lequel on découvre l'église de Saint-Germain-des-Prés, la plus vieille église de Paris et  l'une des rares à pouvoir se rattacher au style roman, qui abrite le tombeau de Descartes, ..

... le "Café de Flore", qui lui fait face, lieu de prédilection de tout le Paris littéraire des années 1930,  Georges Bataille, Robert Desnos, Léon-Paul Fargue, Raymond Queneau, Michel Leiris, André Derain, Françoise Sagan, Giacometti, Boris Vian, lieu de prédilection après guerre du couple Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, puis dans les années 1960 de la Nouvelle Vague, la "Brasserie Lipp", réputé pour ses grands miroirs ceinturées de céramiques peintes de motifs floraux, l'une des adresses favorites du petit monde de la politique et de la littérature, Proust à Hemingway, les "Deux Magots", connu par son prix littéraire et fréquenté jadis par Elsa Triolet, Louis Aragon, André Gide, Jean Giraudoux, Foujita, Guillaume Apollinaire, ...

il est amusant de voir les terrasses de ces cafés ne jamais se désemplir, les touristes du monde entier aiment à s'y attabler, endossant pour quelques instants le costume de l'intellectuel satisfait de sa condition, et tandis que Les Deux Magots sont assaillis par les touristes étrangers au point de céder un peu de son mythe pour devenir brasserie, Le Flore entend, quant à lui, rester avec dignité un "café" à part entière...

... les terrasses, boutiques et cafés du Boulevard Saint-Germain, le musée Delacroix, place de Furstenberg, petite place construite dans le style Henri IV, et la rue des Beaux-arts, pourtant sans cachet particulier si ce n'est le nombre des galeries d'art, a eu pour habitants Gérard de Nerval, Mérimée en 1844-1846, Oscar Wilde qui vint mourir rue de Seine en 1900. Si l'on veut bien quitter le  grand boulevard Saint-Germain, qui traverse le quartier, bordé de façades haussmanniennes et de boutiques de mode, il n'est de plus anciennes ruelles du quartier exaltant une telle atmosphère pittoresque. A noter, rue d'Assas, le Musee Ossip Zadkine (1890 1967), un peintre et sculpteur russe qui vécut et travailla ici de 1928 jusqu'à sa mort…

Près de Saint-Germain-des-Prés, la rue de Buci, que prolonge la rue Saint-André des Arts, nous conduit au boulevard Saint-Michel et au carrefour de l'Odéon : la rue fut longtemps l'une des rues les plus populaires de la rive gauche, elle vaut encore aujourd'hui, - et les touristes, nombreux, ne s'y trompent pas -, pour ses cafés, ses commerces et son marché quotidien…

A partir du boulevard Saint-Germain, la rue de Rennes relie Saint-Germain-des-Prés à la Tour Montparnasse, croise la rue Bonaparte qui conduit à la place Saint-Sulpice, 

…. en son centre la fontaine Saint-Sulpice, en bordure la plus grande église de Paris: après Notre-Dame, l'Eglise Saint-Sulpice (120m de long, 57m de large, 30m de hauteur). Sa construction fut longue (1646-1870), sa forme classique, chaque chapelle a son peintre dédié, ses peintures, ses sculptures, ses thèmes :  Eugène Delacroix (1798-1863), "Le Combat de Jacob avec l'Ange" (Chapelle des Saints-Anges), François-Joseph Heim (1787-1865), "La Prière pour les morts obtient la délivrance des âmes qui souffrent dans le purgatoire" (Chapelle des Âmes-du-Purgatoire), Alexandre-Denis Abel de Pujol (1785-1861), "Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés dans un hôpital de Rome" (Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle), le sculpteur René-Michel Slodtz (1705-1764), "saint Jean-Baptiste prêchant de Louis-Simon Boizot" et le saisissant monument funéraire du curé Languet de Cergy représentant la lutte de l'Immortalité contre la Mort. (chapelle Saint-Jean-Baptiste), "Saint Vincent de Paul assis tenant des petits enfants", sculpture d'Émilien Cabuchet (1856, Chapelle Saint-Vincent-de-Paul), "La Vierge à l'Enfant", statue en marbre blanc de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785, Chapelle de la Vierge)...

... descendant la rue de Rennes vers la Seine, sur la gauche, nous voici en plein 6e arrondissement, le bas du boulevard Raspail mène au square Boucicaut, nom du créateur du Bon Marché situé en face (1887), et qui inspira "Au Bonheur des Dames" d'Emile Zola. Le célèbre hôtel Lutétia, inauguré en 1910, se tient à l'angle du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres, Gide et Matisse y vécurent. La rue de Sèvres marque la frontière entre le 6e arrondissement à gauche et le 7e arrondissement à droite jusqu'au boulevard Montparnasse au métro Duroc…

.... et au 140 rue du Bac, derrière le Bon Marché, située dans le quartier Saint-Thomas-d'Aquin du 7e arrondissement de Paris, la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse, construite pour consacrée des apparitions de la Vierge Marie en 1830 (la Sainte Vierge serait apparue à Catherine Labouré, novice de Filles de la Charité, et lui aurait enjoint de faire frapper une médaille à son effigie), attire plus de 2 millions de visiteurs chaque année...