La città di Venezia (Italia)

L'image de Venise repose sur bien des paradoxes et a hanté bien des imaginaires : cette ville qu'assiègent tous les ans près de vingt millions de visiteurs, qui semble sur le point de sombrer sous l'effet des marées de l'Adriatique, plantée dans la précarité, depuis quinze siècles, à 4 km de la terre ferme, dans les vases de sa lagune à l'abri d'un mince cordon littoral (cordons de Pellestrina, du Lido de Venise, de Cavallino); ville de passion amoureuse abandonnée à l'éphémère et ville de mémoire qui fut capitale d'un empire maritime et commercial sur les routes d'échange avec le Saint-Empire romain germanique, l'empire byzantin et les empires musulmans, ville qui recèle dans chacune de ses 123 églises et ses 200 palais des chefs d'oeuvres incomparables de ses maîtres vénitiens.

Ville dont l'histoire politique est unique en Europe, qui s'est au plus tôt affirmée comme une cité libre, acceptant de s'assujettir au pouvoirs des doges dès le VIIe siècle, contrebalançant leur pouvoir tout au long des XIe et XIIIe siècles par la mise en place de Conseils à dominante aristocratique, dominant au XVe siècle une partie de l'Italie, toutes les côtes de l'Adriatique, de l'embouchure du Pô jusqu'à la Morée, Chypre et la Crète, avec sa flotte de guerre de 45 galères et ses 300  grands navires, puis sombrant progressivement du XVe au XVIIIe siècles dans ces fameuses et perpétuelles fêtes et carnaval, exhumant de ce "tripot" de l'Europe une seconde vie artistique sans précédent : Titien (1485-1576), la dynastie des Bellini, dont Gentile Bellini (1429-1507), Vittore Carpaccio (1460-1526), Giorgione (1478-1510), Le Tintoret (1519-1594), Véronèse (1528-1588), Claudio Monteverdi (1567-1643), Antonio Vivaldi (1678-1741), Le Canaletto (1697-1768),  les Tiepolo, dont Giambattista Tiepolo (1696-1770), Pietro Longhi (1701-1795), Francesco Guardi (1712-1793), Bernardo Bellotto (1721-1780)...

En 1797, Bonaparte met fin à son indépendance. La cité passe sous contrôle autrichien avant de rejoindre le royaume d'Italie en 1866. Plus que toute autre ville, l'histoire de Venise se lit dans sa peinture,  dès le IXème siècle quand elle se fait l'égale de Rome après la fameuse translation des reliques de saint Marc  en l'honneur de qui est édifiée la basilique San Marco; et lorsque les feux de sa domination s'éteignent, ce sont les artistes européens et américains qui s'emparent de son mythe, en littérature comme en peinture, Goethe, lord Byron, Richard Wagner, Marcel Proust, Thomas Mann, Ezra Pound, Ernest Hemingway, Robert Browning, John Ruskin, Henry James, mais aussi Delacroix, Turner, Renoir, Monet, Sargent ..

Last update: 11/11/2016

 

30 million tourists a year, walking from morning to evening from the Rialto Bridge to St. Mark's Square behind an open flag or umbrella ... Mais Venise est devenue un parc à thème en voie de disparition où, pour le prix d'un euro, certains Chinois vendent à d'autres Chinois des masques vénitiens fabriqués en Chine... Venise, c'est un trésor de l'humanité, c'est aussi 455 ponts reliant 118 îles d'une ville qui perd progressivement ses habitants (174 000 dans les années 1950, 57 000 aujourd'hui, gagnant Mestre pour la plupart, les inondations des années 1960 furent l'élément déclencheur), et que parcourt 30 millions de touristes par an, marchant du matin au soir du pont du Rialto jusqu'à la place Saint-Marc derrière un drapeau ou un parapluie ouvert, c'est aussi six paquebots de croisière de 4000 personnes chaque jour, 2,5 millions de personnes par an, c'est un flux continu qu'il s'agit de réguler tant bien que mal...

 

C'est en règle général par le Canal Grande, en forme de S, que l'on entre dans Venise, et parcourt en vaporetto ses 4 kilomètres de la gare du Santa Luicia, du Ponte della Libertà jusqu'au Bacino di San Marco, à l'extrémité de la pointe triangulaire du quartier de Dorsoduro, où s'élèvent l'ancienne Douane maritime (Dogana di mare) et Santa Maria della Salute, croisant une suite ininterrompue de palais et édifices de marbres, les pieds dans l'eau, et en son centre, le célèbre Pont de Rialto...

 

 

Cosa vedere , cosa fare , sperimentando a Venezia ...                                                     

 

Oggi il Centro Storico lagunare di Venezia è diviso nei sei sestieri di San Marco, Castello, Cannaregio, San Polo, Santa Croce e Dorsoduro... 

Canaletto (1697-1768), peintre vénitien célèbre pour ses panoramas de Venise et représentant du fameux "vedutismo" italien, centré sur les paysages urbains, avec Bernardo Bellotto (1722-1780) et Francesco Guardi (1712-1793)..


 

Au moment où Venise commence à perdre sa puissance politique et économique, la "sérénissime république" de Venise va devenir au cours du XVIe siècle non seulement la capitale artistique de l'Italie, mais encore introduire dans l'histoire de l'art une nouvelle manière de peindre : et c'est bien cette révolution vénitienne du XVIe siècle que nous retrouvons toujours vivante dans chacune de ses églises ou de ses palais. Ces peintres, dont Giorgione (1477-1510) est l'un des plus représentatifs malgré une bien courte existence, ne privilégient plus le dessin, la construction des figures, mais la "matière picturale" proprement dite, les mille et une variations des tons sous l'influence de cette lumière que nous devons ré-apprendre à percevoir dans cette cité-musée à ciel ouvert. Les trois géants de ce cinquecento, que nous retrouverons au gré de notre parcours, sont ici Titien (L'Assomption de la Vierge, 1516-1518), Tintoret (Le Miracle de l'esclave, 1548), Véronèse (fresques de 1562)... 


Sestiere di San Marco

La Piazza San Marco, la plus célèbre place de Venise, accueille en permanence des milliers de touristes pour visiter le Palazzo Ducale, la Basilica di San Marco (mélange inégalé d'influences orientales et occidentales, 4000 m² de mosaïques à fond d'or illustrant de nombreux thèmes bibliques et la fameuse Translation du corps du Saint-Marc), grimper dans le campanile (à l'instar de Galilée en 1609) pour contempler, à 98m,  l'ensemble de la ville et sa lagune, jeter un oeil sur  le Rio del Palazzo qu'enjambe le Pont des Soupirs, la Torre dell'Orologio, la Piazzetta des Lions,  les deux colonnes surmontées l'une d'un Saint Théodore terrassant un dragon et l'autre du symbole de la ville, Saint Marc représenté par un lion ailé, s'installer sous les arcades des Procuratie et les boudoirs rococo du Caffè Florian et de chacun de six salons, grimper la Scala Contarini del Bovolo menant à un vaste panorama couvrant les dômes et le campanile de la basilique Saint Marc, Santa Maria della Salute, les toits de la ville..

Le Palazzo Ducale est le siège du pouvoir par excellence, s'adossant à la Basilica di San Marco, à l'instar du palais du roi Salomon construit contre le Temple de Jérusalem. L'emblématique Sala del Maggior Consiglio abrite la célèbre et gigantesque toile du Tintoretto, "Paradiso" (1588), de plus de 22m de long, mais c'est l'ensemble des différentes salles collégiales (Sala del Collegio, Sala del Consiglio dei Dieci ..) qui recèlent des oeuvres incomparables de ce même Tintoretto (Tre Grazie e Mercurio, Arianna, Venere e Bacco, Minerva scaccia Marte,   Fucina di Vulcano..), d'Andrea Vicentino (1542-1617), de Paolo Véronèse (1528-1588), d'Antonio Vassilacchi (1556-1629), de Jacopo Bassano (1510-1592)...

Dans le même quartier, le Campo San Stefano s'étire sur près de 300 mètres, depuis la chiesa di Santo Stefano jusqu'aux jardins du Palazzo Franchetti Cavalli Gussoni, dominée en son centre, par la statue de l'écrivain Nicolò Tommaseo, héros de l'insurrection de 1848 contre les Autrichiens, abrite des tableaux de Tintoret (La Cène, Le Lavement des pieds), de Bordone et de Palma le Vieux. 

 

 

La petite île de San Girgio Maggiore, qui se dresse au-dessus de l'eau, a été peinte un nombre incalculable de fois, de Canaletto à Turner : l'église a été reconstruite en 1565 par Palladio, abrite des toiles tardives de Tintoret (La Cène, La Récolte de la manne, Déposition, 1594) mais aussi une "Adoration des bergers" (1590) de Jacopo Bassano (1515-1592).

Bassano fait usage d'une très grande liberté dans sa touche picturale; les contrastes entre la lumière et l'ombre deviennent plus violents que pour ses prédécesseurs, des traits de lumière parcourent la nuit. Il est aussi connu pour son goût pour le détail pittoresque, les bergers, les petites gens. Son style, repris par ses fils,rencontrera un large succès en Europe.


Sestiere di San Polo, sestiere di Santa Croce

Situé à l'ouest du Grand Canal, le quartier de San Polo abrite la Basilica di Santa Maria Gloriosa dei Frari, la plus grande église de Venise et sans doute celle qui rassemble un nombre incalculables d'oeuvres les plus diverses dans ses différentes chapelles adjacentes, mausolées funéraires (Canova, Titien, le Doge Giovanni Pesaro, le doge Niccolò Tron, Monteverdi..), statue en marbre (Alessandro Vittoria..), en bois (Saint Jean Baptiste, Donatello..), autels sculptés, retables (Bartolomeo Vivarini..), tableaux (Jacopo Palma il Giovane, Martirio di Santa Caterina d'Alessandria; Giuseppe Nogari, Il miracolo di Giuseppe; Francesco Rosa, Miracolo di sant'Antonio da Padova; Giuseppe Salviati, Presentazione di Gesù al Tempio..).

Dans le chœur, placée sur le maître-autel, conçu pour être vu de loin, l'immense toile du Tiziano représente la célèbre "Assomption de la Vierge" (Assunta, 1516-1518), et ses trois mondes, le notre, grouillant de personnages dont les apôtres, le monde intermédiaire où s’élève Marie accompagnée d’anges, et enfin, le Ciel d’où descend une lumière éblouissante. Au-delà de la vivacité des couleurs, de la lumière dorée et de la foule des personnages gesticulant, Tiziano Vecello (1490-1576), dit Titien, assume les enseignement de son maître et Giorgione (1477-1510), l'un des artistes les plus novateurs de la Renaissance et dont "La Tempête" (Venise, Academia) est emblématique de cette révolution vénitienne : jamais la peinture n'avait ainsi fixé les accidents de la lumière, une lumière dont le rôle n'est plus de modeler les volumes, mais l'expression à part entière d'un instant, celle du soleil perçant les nuages, par exemple (cf infra). Titien, pour sa part, atteint ici une grandeur qui égale Raphaël ou Michel-Ange, Venise montre sa capacité à concurrencer Rome ..

 

 Mais le quartier vaut pour la "scuola Grande di San Rocco", véritable pinacothèque consacrée au peintre maniériste Jacopo Robusti, dit Tintoretto (1519-1594), dans laquelle s'exposent notamment huit énormes toiles, au rez-de-chaussée, consacrées à la Vierge et à l'enfance du Christ, vingt-cinq dans la grande salle du premier étage, qui ont pour thème l'Ancien et le Nouveau Testament, un ensemble de toiles qui restent l'une des plus prodigieuses séries de l'histoire de la peinture : Moïse faisant jaillir de l'eau d'un roc, le serpent d'airain et le miracle de la manne, pour l'Ancien Testament et le Baptême, la Tentation, la Résurrection du Christ, l'Ascension, le dernier souper du Christ, la résurrection de Lazare, pour le Nouveau Testament (1579-1581), et la plus célèbre de toutes, la "Crucifixion" (1565), qui occupe tout un pan de mur et auprès duquel Rubens a puisé une part de son inspiration. Tintoret ne peint pas à la fresque mais sur toile et son immense récit de la vie de la Vierge et du Christ couvrent tous les murs et les plafonds, les corps s'envolent, s'enlacent dans des effets lumineux qui leur donnent parfois un aspect quasi fantomatique, mais dégagent cette énergie bouillonnante qui lui valurent le surnom de Il Furioso. 

Non loin, la Chiesa di San Rocco abrite d'autres chefs d'oeuvre du Tintoret (Le Christ guérit le paralytique, San Rocco capturé à la bataille de Montpellier, Saint Roch guérissant les pestiférés).

 

 

La Chiesa di San Giacomo di Rialto a été reconstruite sur l'emplacement de plus ancienne église de Venise (421?). Peinte par Canaletto au XVIIIe, elle est connue pour son énorme horloge de 1410 et la petite statue agenouillée du Gobbo di Rialto (le Bossu du Rialto) qui lui fait face au bout du Campo du Rialto. Les marchés du Rialto regorgent de fruits et de légumes acheminés par bateaux.

 

A l'ouest de San Polo, le pont du Rialto attire tous les visiteurs : il est au coeur de la vie commerciale de Venise et le repère le plus familier pour ces cohortes de touristes qui s'offrent ainsi un des points de vue privilégiés sur le grand Canal. 

Peint par Canaletto en 1737, il repose sur chaque côté sur plus de 6000 pilotis profondément enfoncés ..

Santa Croce est le sestiere le moins pourvu en monuments mais possède des édifices comme la chiesa di San Giacomo dell'Orio sur le campo du même nom, l'une des églises les plus vétustes de Venise, abritant des oeuvres de Palma le jeune et des fresques de Véronèse. La chiesa di San Stae, au bord du grand Canal, abrite des œuvres baroques du début du XVIIe siècle de Piazzetta, Tiepolo et Ricci. La façade de San Nicolo da Tolentino évoque un temple antique et recèle des peintures du XVIIe siècle. Enfin, l'imposant palais baroque Ca' Pesaro est le musée d'art moderne de la ville, exposant des œuvres de Gustav Klimt (Salomé) à Vassili Kandinsky et Matisse.

 

Sestiere di Cannaregio

Peu de touristes dans le quartier de Cannaregio, quartier où vécut Le Tintoret au XVIe siècle, et dont on retrouve certaines oeuvres dans l'église de la Madonna dell'Orto, dédiée à saint Christophe : le Jugement dernier, l'Adoration du veau d'or. C'est aussi dans ce quartier que naquit Marco Polo en 1254 : il quitta Venise à l'âge de 18 ans pour se rendre à la cour de l'empereur Kublai Khan, pour revenir en 1295. C'est en 1516 que le Conseil des Dix décida de rassembler tous les Juifs de Venise sur la petite île de Cannaregio, constituant ainsi le premier Ghetto d'Europe, et dont le nom vient d'une fonderie qui s'y trouvait autrefois. 

A deux pas, le Campo dei Mori et le palais Mastelli édifiés par des marchands du Péloponnèse réfugiés à Venise en 1112. C'est aussi dans ce quartier que l'on peut admirer l'une des plus belles scènes nocturne de l'histoire de l'art, "Le Martyr de saint Laurent", exécutée par Titien en 1555 et exposée dans la chiesa di Santa Maria Assunta, detta I Gesuiti. 

L'église Santa Maria dei Miracoli, chef d'oeuvre de l'architecture Renaissance, est l'une des églises préférées des Vénitiens, perdues pourtant dans un dédale de ruelles et de canaux.

 

C'est dans ce même quartier que se dresse le Palazzo Labia, au coin du Grand Canal et du Canal de Cannaregio près de l'Église San Geremia : le palais a perdu toute trace de son ancienne splendeur, mais vaut pour les fresques de Tiepolo, transposant la vie de Cléopâtre dans la Venise du XVIe siècle.

 

La Ca'd'Oro, résidence nobiliaire de style gothique, abrite la Galleria Franchetti, où l'on peut admirer l'un des trois fameux "Saint Sébastien" de Mantegna (1490). C'est l'une des plus belles façades que l'on peut rencontrer depuis le grand Canal.  

 

Le sestiere de Dorsoduro

Situé au sud du Grand Canal, le sestiere de Dorsoduro, avec ses ruelles et ses canaux, est construit sur de la terre ferme :  en son centre, la grande place du Campo Santa Margherita où le marché, très populaire et très éclectique,  se tient tous les matins, où les terrasses des cafés sont particulièrement recherchées. 

La Ca'Rezzonico est l'un des plus beaux palais baroque de Venise et l'un des seuls accessibles au public, abrite le Museo del Settecento veneziano, consacré au XVIIIème siècle : on y les fresques de Giandomenico Tiepolo, dont le fameux "Il Mondo nuovo" (1791), représentant une foule de dos qui semble assister à un spectacle, l'un des seuls tableaux de Canaletto que possède la ville, et des oeuvres du chroniqueur de la vie mondaine du XVIIIe, Pietro Longhi.

La Dogana di Mare, située à la pointe du Dorsoduro, au débouché du Grand Canal et du Canal de la Giudecca, en face de la place Saint Marc, et à côté de l'église Santa Maria di Salute, fait partie intégrante des clichés de la ville : le point de vue sur la place Saint Marc, la ville et les îles de la Giudecca et de San Giorgio Maggiore, y est exceptionnel, notamment au coucher du soleil.

 

Le Palazzo Venier dei Leoni abrite la collection Guggenheim, une exceptionnelle collection d’art moderne de la première moitié du XXème siècle regroupant des œuvres d’artistes comme Picasso, Dali, Braque, Pollock, Kandisky, Magritte …

 

Les églises du quartier sont également très riches en oeuvres d'art.

On contemplera ainsi de superbes peintures de Véronèse dans l'église de San Sebastiano, réalisées de 1555 à 1570, et des plafonds de Giambattista Tiepolo à la Scuola Grande dei Carmini ("la Vierge du Carmel remettant le scapulaire au bienheureux Saint Simon Stock", 1746-1749), vibrante de lumière et oeuvre phare de la scuola,  et aux Gesuati ("Vie de Saint Dominique", 1737-1739).

L'église de Santa Maria dei Carmini abrite une oeuvre de Cima da Conegliano (1509), "L'Adoration des bergers", et le "Saint Nicolas de Bari entouré de sainte Lucie et de saint Jean-Baptiste" (1529), de Lorenzo Lotto.

C'est dans les années 1550 qu'un nouveau génie de la peinture fait son apparition à Venise : Paolo Caliari, dit il Veronese (1528-1588).

Formé à Vérone, aux ombres et aux lumières du Tintoret, il oppose une manière beaucoup plus claire, la brillance des couleurs et des étoffes compose une somptueuse peinture de fête. Et lui aussi peint un immense cycle de toiles et de fresques pour l'église de San Sebastiano, travaille pour les couvents de Venise, et pour la Seigneurie (le palais ducal). 


La Gallerie dell'Accademia abrite la plus grande collection de peintures vénitiennes au monde, du XIVe siècle (date à partir de laquelle Venise ne fait plus appel aux artistes byzantins mais aux peintres locaux), du style gothique et byzantin aux artistes de la Renaissance, notamment Paolo Veneziano, "Le Couronnement de la Vierge" (1324), Piero della Francesca, "Saint Jérôme et le donateur Girolamo Amadi" (1440-1450), Antonio Vivarini, "Triptych" (1446), Giovanni Bellini, "Vierge à l'Enfant avec les saints et les anges" (1487), Vittore Carpaccio, "La légende de la vie de sainte Ursule",  "Arrivée des ambassadeurs anglais" (1495), "Le rêve de sainte Ursule" (1495),  Gentile Bellini, "La Procession sur la place Saint-Marc" (1496), Giorgione, "La Tempête" (1508), Lorenzo Lotto, "Le Jeune Malade" (1527), Le Tintoret, "Miracle des esclaves" (1548),  "Le Miracle de saint Marc" (1548), "Le Transfert du corps de saint Marc" (1562), "La Tentation d’Adam" (1551 - 1552), "Le Meurtre d’Abel" (1551-1552), Véronèse, "Repas chez Levi" (1573), Luca Giordano, "Crucifixion de saint Pierre" (1692), Giambattista Tiepolo, "Le Viol d’Europe" (1724), Rosalba Carriera, "Portrait de jeune fille de la famille Le Blond" (1730, Bernardo Bellotto, "Le rio dei Mendicanti et la scuola de san Marco" (1740), Francesco Guardi, "Le Bassin de San Marco avec San Giorgio et la Giudecca" (1780)...

La monumentale "Présentation de la Vierge" (1538) de Titien est l'un des chefs-d'oeuvre conservés dans l'Albergo de la Scuola della Carità..

La Gallerie dell'Accademia abrite la plus grande collection de peintures vénitiennes au monde, du XIVe siècle (date à partir de laquelle Venise ne fait plus appel aux artistes byzantins mais aux peintres locaux), du style gothique et byzantin aux artistes de la Renaissance, notamment Paolo Veneziano, "Le Couronnement de la Vierge" (1324), Piero della Francesca, "Saint Jérôme et le donateur Girolamo Amadi" (1440-1450), Antonio Vivarini, "Triptych" (1446), Giovanni Bellini, "Vierge à l'Enfant avec les saints et les anges" (1487), Vittore Carpaccio, "La légende de la vie de sainte Ursule",  "Arrivée des ambassadeurs anglais" (1495), "Le rêve de sainte Ursule" (1495),  Gentile Bellini, "La Procession sur la place Saint-Marc" (1496), Giorgione, "La Tempête" (1508), Lorenzo Lotto, "Le Jeune Malade" (1527), Le Tintoret, "Miracle des esclaves" (1548),  "Le Miracle de saint Marc" (1548), "Le Transfert du corps de saint Marc" (1562), "La Tentation d’Adam" (1551 - 1552), "Le Meurtre d’Abel" (1551-1552), Véronèse, "Repas chez Levi" (1573), Luca Giordano, "Crucifixion de saint Pierre" (1692), Giambattista Tiepolo, "Le Viol d’Europe" (1724), Rosalba Carriera, "Portrait de jeune fille de la famille Le Blond" (1730, Bernardo Bellotto, "Le rio dei Mendicanti et la scuola de san Marco" (1740), Francesco Guardi, "Le Bassin de San Marco avec San Giorgio et la Giudecca" (1780)...

 

L'église Santa Maria della Salute, à la pointe est du quartier, est un chef d'oeuvre du baroque vénitien. Sa masse blanche, imposante, est visible de loin et en fait un point de repère de la ville. Elle fut construite au XVIIe siècle après une épidémie de peste, et compte des oeuvres de Titien ("Caïn et Abel", "Le sacrifice d'Abraham et Isaac", "David et Goliath", 1540-1549), et de Tintoret ("Les Noces de Cana", 1561) où il s'est représenté lui-même en compagnie de ses amis.


 

Le dernier sestiere, celui de Castello, qui débute juste derrière le Palais ducal et s'étire jusqu'au bout de la lagune, dévoilent quelques trésors, comme l'église Santa Maria Formosa, la Fondation Querini Stampalia, et surtout la basilique Santi Giovanni e Paolo (San Zanipolo). C'est la plus grande église gothique de Venise, après les Frari, et abrite les tombeaux de 25 doges, dont le plus connu est le tombeau de Pietro Mocenigo, chef d'oeuvre de Pietro Lombardo (1481) qui illustre les exploits guerriers du doge. Dans la Cappela di San Domenico, Piazetta a peint un décor plafonnant, "la Gloire de saint-Dominique" qui est reconnu comme un chef d'oeuvre de perspective et inspira Tiepolo.


Les îles de la lagune clôturent tout séjour à Venise : quelques minutes suffisent pour gagner Murano, et voir travailler ses verriers, Burano, l'île de la dentelle et des maisons aux couleurs vives, Torcello, qui abrite l'ancienne cathédrale byzantine, la basilica di Santa Maria Assunta,  et les plages de sable du Lido, mince banc de sable de 12 km de long, petite station balnéaire évoquée par Thomas Mann (La Mort à Venise, 1912) et siège de la célèbre Mostra, festival international du film....